Chapitre 10 : Le café du matin
Vanessa se retourne et voit Bernadette Lebas derrière elle avec un air sévère.
— Bonjour, je suis Vanessa Lazard.
Bernadette hoche légèrement la tête et répond à la fois poliment et froidement :
— Bienvenue au Groupe d’Auvray.
— Enchantée, c’est un plaisir de travailler avec vous.
Vanessa lui répond d’une manière ni arrogante ni servile.
Bernadette l’accompagne pour faire un tour dans l’endroit de travail, et puis l’envoie à l’accueil à l’extérieur du bureau des secrétaires. Vanessa se chargera d’accueillir les gens en évitant ceux qui n’ont pas pris de rendez-vous, de recevoir et envoyer les documents, et de répondre aux appels.
— Mlle Lazard, te sens-tu capable ? demande Bernadette après l’explication.
— Peut-être, répond Vanessa.
— Mlle Lazard, à partir d’aujourd’hui, tu es la secrétaire du président comme moi. Il n’aime pas entendre « peut-être ». Il faut dire « oui » ou « non ». Alors tu te sens qualifiée ?
— Oui ! dit Vanessa avec courage.
Bernadette rit légèrement.
— Je vais faire de mon mieux pour t’apprendre au travail. N’hésite pas à me demander s’il y a quelque chose que tu ne comprends pas. Je vais descendre pour chercher un document.
— D’accord.
Vanessa respire profondément et s’assoit.
De l’autre côté, la porte du bureau du PDG s’ouvre. Vanessa se lèvre inconsciemment.
— Un café !
Félix ne voit pas son premier café du matin après avoir attendu longtemps.
— D’accord.
Vanessa va tout de suite dans la salle de café pour lui préparer un café.
En marchant rapidement vers la salle de café, elle sent tout d’un coup un regard sur le dos. Elle ne peut s’empêcher de se retourner et croise une paire d’yeux profonds. Tremblant un peu, elle regarde ailleurs en panique et part en courant.
Pourquoi M. le Président la regardait comme cela ? A-t-elle fait une erreur ?
Merde, elle a oublié que Bernadette avait dit qu’il fallait servir un café dans un premier temps quand le président entrait dans le bureau le matin. C’est également son travail. Elle ne peut que commencer par des petits boulots maintenant.
En respirant profondément, Vanessa prépare habilement un café. Après avoir senti l’odeur diffusée, elle l’apporte à Félix.
Plus elle s’approche du bureau, plus son cœur bat vite. C’est son premier jour de travail. Face au président avec un air si sévère, elle a peur d’être licenciée en faisant des erreurs.
Elle inspire à fond et frappe enfin à la porte épaisse.
— Entre.
Une voix basse et magnétique retentit, ce qui rend Vanessa stupéfaite pour un moment. Pourquoi elle a l’impression d’avoir entendu cette voix quelque part avant ?
Elle marque un temps avant de pousser la porte pour entrer.
— M. le Président, voici votre café.
— Bien, tu peux sortir.
L’homme assis devant la table ne lève même pas la tête et continue à regarder les documents. Les rayons du soleil du matin traversent les fenêtres derrière lui. Sous la lumière dorée, il est entouré par un cercle de lumière brillant, cela le rend tellement éblouissant que les autres n’osent même pas le regarder directement.
— D’accord.
Vanessa pose le café sur la table et est sur le point de sortir.
— Attends.
La personne derrière la table lève soudainement la tête.
— Oui ?
Vanessa se retourne et tombe instantanément sur les yeux profonds de l’homme.
Ses yeux étincellent de froideur, ce qui fait que les gens n’osent pas s’approcher de lui. Mais son tempérament non négligeable donne envie de l’approcher.
— C’est toi qui as préparé ce café ?
Félix détourne le regard et se concentre sur le café. Il sent la bonne odeur du café brésilien.
— Oui.
Vanessa baisse les yeux inconsciemment et rougit. Elle passe rarement du temps avec des hommes.
Puis il la regarde pour longtemps sans rien dire.
— Vous voulez encore d’autres choses ?
Vanessa ne peut s’empêcher de demander. Elle a l’impression qu’elle est debout depuis longtemps. Et lui, il la regarde durant tout ce temps, comme s’il voulait voir jusqu’au fond de son âme.
Félix prend le café pour goûter. Il est super, cela le rend satisfait.
— Tu peux sortir.
— D’accord.
Vanessa hoche la tête et pousse un soupir de soulagement.
Au bout d’une journée, elle connaît déjà bien toutes les missions des secrétaires du PDG. Dans l’après-midi, Bernadette monte avec une autre fille qui semble venir de finir ses études à l’université. En voyant Vanessa, la fille la salue immédiatement en souriant :
— Bonjour, je m’appelle Claire Bescond. Je viens d’arriver. Ravie d’avoir fait votre connaissance.
— Bonjour, je suis Vanessa Lazard.
Vanessa la salue poliment.
A ce moment-là, vient une femme en talons aiguilles. Vanessa et Claire se lèvent respectueusement tout de suite. Elles ne la connaissent pas parce qu’elles sont nouvelles toutes les deux et qu’elles ne connaissent pas grand-chose ici.
Cette femme porte une robe bleue avec un col en V. On peut presque voir son décolleté qui est vraiment provoquant. Elle est grande et magnifique. Après avoir vu Vanessa et Claire, elle plisse les yeux. En ce moment, Bernadette sort du bureau des secrétaires. Cette femme-là change tout de suite de visage.
— Bernadette, elles sont nouvelles ?
— Oui, Christine, ce sont nos deux nouvelles collègues, Vanessa Lazard et Claire Bescond. Il faut que tu leur apprennes quand je ne serai pas là.
— Bien sûr. Comment je peux ne pas faire ce que tu me demandes ?
La femme répond de façon polie et futée sans faire aucune faute.
Le téléphone dédié au bureau du PDG sonne. Vanessa est sur le point de répondre mais elle est poussée sur le côté. Christine Bardin vient à grands pas et décroche en faisant la coquette.
— M. le Président, vous voulez quelque chose ?
— Un café !
— D’accord.
Christine va préparer le café après avoir raccroché.
Vanessa et Claire font également leur travail.
Peu de temps après, Christine sort du bureau du PDG avec un visage sombre. Elle jette un coup d'œil sur Vanessa et dit d’un ton froid :
— Vanessa, M. le Président te demande de préparer un café pour lui !