Chapitre 5 : Elle était forte
— Félix, comment ça se fait que tu sois ici ? Je t’ai demandé de ne pas venir, non ?
Soudainement, l’homme entend une voix douce d’une femme. Félix Auvray met vite le rapport dans la poche du costume et montre un doux sourire.
— Florence, je m’inquiète. C’est pour ça que je suis venu. Alors c’est comment ?
La femme est tendre comme sa voix. Elle est très jolie, avec une paire d’yeux brillants et un visage blanc et doux. Ses sourcils fins bien maquillés sont légèrement froncés. Elle retrousse faiblement ses lèvres rouges mais avec une trace de mélancolie.
— Félix, il n’y a pas d’autres moyens. Le docteur a dit qu’il fallait faire une opération. Il est possible que je ne puisse pas avoir d’enfants dans toute ma vie ! Ton père ne sera jamais d’accord que je t’épouse et entre dans la famille Auvray.
— Florence, ne t’inquiète pas. On peut aller aux Etats-Unis pour consulter le médecin.
Félix tapote les épaules de Florence Leclair pour la consoler.
— Allez, on rentre !
…
Après être sortie de l’hôpital, Vanessa appelle un taxi en panique. Elle remarque qu’elle a perdu le rapport de l’examen après être montée dans le taxi. Elle devrait le perdre accidentellement quand elle a heurté le monsieur tout à l’heure.
Il y a des informations diffusées à la radio dans le taxi :
— Chers auditeurs, nous venons de recevoir une nouvelle. Il a été dit précédemment que la date du mariage entre le PDG du Groupe d’Auvray, M. Félix Auvray et la fille aînée des Leclair, Mlle Florence Leclair s’approcherait. Mais nous ne savons pas pour quelle raison M. Jacques Auvray a fait une déclaration que le mariage avait été annulé et que Félix n’allait pas se marier dans peu de temps.
Vanessa est stupéfaite. Elle pense à la silhouette de tout à l’heure. Euh ! Oui, la personne-là est le PDG du Groupe d’Auvray. Elle l’a vu dans le magazine avant.
Les riches ont des empoisonnements comme les pauvres. Rien n’est sûr dans la vie. Tout le monde connaît leurs propres problèmes. Elle touche encore une fois le bas de son ventre où va naître un proche d’elle !
…
Sept mois plus tard.
Au département de gynécologie obstétrique.
— Romaine, j’ai peur !
Vanessa est toute suante de douleur. Elle tient la main de son amie Romaine Botrel et ne peut s’empêcher de crier :
— Ah, ça fait trop mal !
— Vanessa, tiens bon. Le médecin dit que l’enfant va bientôt sortir. N’aie pas peur. Je t’attends dehors ! Pense que tu auras bientôt un bébé très mignon. Sois courageuse. Ton bébé attend que tu lui donnes naissance, d’accord ?
Romaine l’envoie avec inquiétude dans la salle d’accouchement avec l’infirmière.
Une heure plus tard, elle entend enfin un cri fort du bébé depuis la salle d’accouchement. Romaine croise les mains et prie :
— Dieu merci, elle a enfin accouché sans accident.
La porte de la salle d’accouchement s’ouvre. Le médecin enlève son masque.
— Ils vont bien tous les deux. C’est un garçon qui pèse 3,8 kilos.
— Merci, docteur !
Romaine s’incline d’un air ému et remercie le médecin de la part de Vanessa.
— Merci…
— Vous pouvez aller voir votre amie. Elle était forte !
A ces mots, le médecin part en souriant.
Vanessa a été amenée dans la chambre. Son visage est pâle. Il y a des larmes dans ses yeux.
— Romaine, c’est un garçon, n’est-ce pas ? J’ai de nouveau une famille !
— Oui, Vanessa, tu as un fils. Quel beau petit bonhomme. On ira le voir quand tu pourras descendre du lit.
— J’ai envie d’y aller maintenant. Je lui ai jeté un coup d'œil dans la salle d’accouchement tout à l’heure. Il est tellement mignon !
Vanessa affiche un sourire bienveillant en parlant.
— As-tu réfléchi sur son nom ? Comment il va s’appeler ? demande Romaine en souriant. Je te le préviens d’abord, c’est mon filleul !
— D’accord. C’est ton filleul et mon fils.
Elles se parlent en riant et il y a une bonne ambiance.
— Alors, il va s’appeler Roger Lazard, on le surnomme Roger, ça te va ?
— Eh bien, pas mal, c’est un bon nom. Mon filleul s’appelle Roger Lazard !
Romaine hoche la tête en souriant.
Mais en ce moment, l’infirmière court soudainement vers elles en panique et dit :
— Mme Lazard, votre bébé a disparu !
— Quoi ? demande Vanessa, tellement choquée. Comment est-ce possible que mon bébé soit disparu ?!
— Il y avait quatre hommes en noir qui sont venus tout à l’heure et ils ont laissé ça en disant que vous sauriez pourquoi.
L’infirmière lui passe une enveloppe en parlant.
— Ah !
Vanessa prend l’enveloppe en tremblant. Elle l’ouvre et voit un chèque d’un montant de cinq cent mille euros et une lettre imprimée. Elle jette un coup d'œil sur la lettre et son visage devient plus pâle. Puis elle pousse un cri déchirant :
— Non !
Romaine prend la lettre d’un air étonné.
— Comment est-ce possible ?
— Il m’a finalement trouvée. Romaine, mon bébé, je veux mon bébé !
Le visage de Vanessa est plein de larmes. Elle ne supporte plus et tombe par terre.
— Vanessa, je vais t’aider à le trouver ! On ira le chercher !
Romaine la serre fort dans ses bras et essaie de la consoler, mais elle trouve que ses mains et ses pieds sont froids.
— Vanessa, tu dois être forte. Ne me fais pas peur, d’accord ?
— Je veux mon bébé ! Je ne veux pas d’argent. Je ne veux que mon Roger, mon bébé !
Vanessa pleure d’une manière déchirante. Finalement, les pleurs sont remplacés par des cris dolents. Comme un chaton blessé, elle se blottit sur le lit, triste et sans espoir.