Chapitre 2 : Il arrive
Il a une belle voix, une voix basse, magnétique et avec un peu de sexy mystérieux, ce qui est bien pour devenir présentateur. La voix est également très jeune.
Vanessa recule d’un pas et répond nerveusement à petite voix :
— Oui.
Ensuite, elle lève la tête en cachette et voit qu’il pince les lèvres, qu’une trace de sombre traverse ses yeux et que le ricanement se lit sur son visage.
— Sais-tu ce qu’il faut faire ?
Vanessa sent que c’est un homme sévère. Elle a peur tout d’un coup et ne sait pas quoi répondre.
— Alors ? Tu as honte ?
En parlant, il lui tient le menton vite et doucement.
— Lève la tête !
Vanessa n’a pas d’autre choix que de lever la tête pour regarder ses yeux. Elle avale sa salive avec inquiétude.
— Eh bien, tu as l’air pas mal. As-tu pris la douche ?
Le cœur de Vanessa bat comme un tambour.
— Oui, j’en… j’en ai pris !
— Allons-y, on va dans la chambre !
La voix de l’homme reste toujours basse et magnétique, ce qui frappe les tympans de Vanessa.
— D’accord !
Elle est très docile. Elle sait qu’elle doit gagner immédiatement cet argent pour sauver la vie de son petit frère.
— As-tu peur ?
Il demande avec un ton moins dur que tout à l’heure.
— …
Vanessa ne sait pas quoi répondre. Elle a tellement peur mais elle n’ose pas le dire.
L’homme se retourne soudainement. La seconde suivante, les pieds de la fille quittent le sol et elle tombe dans ses bras larges. Elle est entourée par le souffle fort d’homme et elle se sent à nouveau dans l’étourdissement. Son visage devient tellement rouge comme une tomate.
— Monsieur, je... je peux marcher toute seule !
Il ne lui répond pas mais sourit. Il la prend à bras-le-corps et va directement dans la chambre au premier étage.
— Vanessa, notre contrat prend effet à partir d’aujourd’hui. Veux-tu le regretter ? Je te donne quelques minutes pour y réfléchir !
— Non, je ne le regrette pas !
Elle répond avec mauvaise conscience mais d’une manière ferme. Pour le bien de son petit frère et de la famille Lazard, elle est prête à se donner.
Le regard derrière le masque s’adoucit tout d’un coup. Il continue à la fixer calmement et demande à voix basse :
— Es-tu sûre de savoir ce qui va se passer après ?
Il pose Vanessa sur le grand lit dans la chambre, et puis il enlève son costume et le met sur le canapé à côté, sans faire une trace de pli.
Vanessa le regarde et elle est certaine que cet homme est mysophobe.
— Je sais !
Elle répond fermement comme tout à l’heure, sans aucune hésitation. Tant que son petit frère guérit, tout cela vaut le coût.
— D’accord !