Chapitre 5

« Tu te joues aux saintes, mais en réalité, tu n'es qu’une petite salope qui ne rêve que d'une chose : qu'on la baise. »

Je me tourne et me retourne sur moi-même dans mon lit. Voilà maintenant un bon moment que j’essaie de trouver le sommeil, mais celui-ci semble trop bien cacher ce soir. Malgré mes efforts, je n'arrive pas à l'atteindre. Par conséquent, comme si son objectif était de me punir, mes pensées se mettent à naviguer dans les souvenirs les plus sombres de ma journée d'aujourd'hui.  Elles font preuve d'un sadisme incroyable en me chantant à l'oreille les paroles blessantes de Colin telle une belle mélodie. 

« Tu n’es qu’une petite salope qui ne rêve que d'une chose : qu'on la baise. »

Je ferme les yeux et essaie de penser à autre chose. Je me concentre du mieux que je peux, pour me remettre à penser au beau Joshua. Aux traits doux de son visage, à ses yeux fermés dû au plaisir et à ses gémissements pendant qu'il jouissait là-bas, dans ces toilettes. Cette fois, je m'imagine bien dans la peau de cette fille. Gémissant à chacun de ses coups de rein et au claquement de nos deux corps qui s'épousent. 

« Oh, j'ai compris. C'est parce que je ne suis pas Joshua. Sinon en ce moment au lieu de te faire la causette, je serais entrain de te prendre comme la salope que tu es. »

Mes yeux se rouvrent. Visiblement, les paroles de ce salaud voleur de premier baiser, ne semblent pas vouloir me lâcher. Malgré mes tentatives pour les faire dégager, elles restent encrer dans mes pensées. Et là, je me mets à douter de moi, de jusqu'où je serais allée si ça avait été Joshua dans cette bibliothèque.

Aurais-je franchi le pas ? Perdre ma virginité comme ça, contre l'étagère de la bibliothèque de mon école. Aurais-je été prête à le faire si ça avait été Joshua à la place de Colin ? En vérité, je ne sais pas. Et c'est ça qui me fait peur. Mon obsession pour ce garçon me pousse parfois à faire des folies que je ne me serais jamais crue capable de faire. L'espionnage dans les toilettes en est la preuve. 

Je me suis mise en colère contre Colin parce qu'il m'a traité de salope, mais en y pensant maintenant, je me rends compte que, quelque part, il a raison. Je l'ai laissé m'embrasser, me caresser et me pénétrer de ses doigts. Je n'ai eu aucune honte de gémir alors qu'il jouait avec mon clitoris, mon entrée et mes seins. Je me suis littéralement donnée à lui. Le comble, c'est que j'ai aimé ça, et le simple fait d'y penser là, maintenant, me réchauffe le bas du ventre. 

Je me retourne encore une fois et me recoquille sous mes draps. Je referme les yeux et essaye de nouveau de m'endormir. Demain est un jour nouveau. J'espère vraiment ne plus jamais avoir affaire à lui de toute ma vie. 

°°° 

Ce matin, j'ai été brusquement réveillé par un rêve digne d'un film pornographique. Les images de mes jambes grandement écartées et de l'imposant sexe de Joshua trottine encore dans ma tête. Toute la scène me revient alors que je fixe dans la pénombre, le plafond de ma chambre. La manière dont il me prenait, les claquements de ses couilles contre mes fesses à chacun de ses coups et l'orgasme que j'étais sur le point d'avoir avant que mes paupières ne s'ouvrent. L'excitation est encore présente, ma féminité est en feu. 

Pour la soulager, je descends le pantalon qui me sert de bas de pyjama, me couche sur le côté, et place un oreiller entre mes jambes.  Ma respiration s'accélère alors que je me frotte contre lui. Ce n'est pas la première fois que je le fais. Habituellement, cela calmait la chaleur entre mes jambes ; pas totalement, mais ça le calmait quand même. Mais aujourd'hui, faire ça ne semble pas vouloir atténuer mon excitation. J'ai la sensation que mon sexe a besoin de plus que de simple frottement contre mon oreiller.  

C'est ainsi que le souvenir des doigts de Colin sur mon sexe me revient. Je me souviens également du plaisir qu'ils m'ont procuré. 

Si je reproduisais les mêmes gestes, peut-être que... 

Je repousse l'oreiller et place ma main à sa place. J'appuie délicatement sur ma féminité et je retiens mon souffle immédiatement après. Oui, c'est cent fois mieux que le coussin. Je me remets sur le dos et écarte légèrement mes cuisses. Je passe mes doigts sur mon clitoris gonflé et le caresse lentement à travers ma culotte. Mon dos se cambre puis un gémissement m'échappe. Les sensations sont plus fortes, beaucoup plus fortes. Je ferme les yeux et sans honte, ma conscience me fait repenser aux doigts de Colin en moi, à son sexe dressé entre mes cuisses. Mon bas ventre se contracte et mon envie de me toucher s'intensifie. 

Quelle allumeuse celle-là ! 

Ma main vient rapidement se glisser sous ma culotte. Mon index et mon majeur taquine doucement mon bouton sensible, et je sens mon sexe s'humidifier. J'exerce un peu plus de pression dessus puis plonge un doigt en moi. 

- Hmm... 

Ma tête se jette en arrière quand j'entame de lents va-et-vient. Sans que je ne puisse les contrôler, mes hanches se mettent à monter et descendre suivant ainsi les mouvements de mes doigts. Je gémis. J’ai subitement envie d'ajouter un deuxième doigt, mais mon vagin est tellement contracté sur le doigt qui y est déjà enfoui, que j'ai peur de me blesser en y insérant un autre. 

C'est la première fois que je fais ce genre de chose. J'ai souvent eu envie de caresser cette partie de mon Corps, mais jamais je n'ai osé aller plus loin que de simple caresse par-dessus ma culotte. D'ailleurs je n'ai tenté l'expérience qu'une fois. Et cela ne s'était pas très bien passé. J’avais eu mal alors que j'essayais de stimuler mon clitoris. Depuis lors, celui-ci semblait ne plus vouloir réagir aux faibles caresses que je lui faisais. Alors quand l'envie m'en prenait, je me contentais de me frotter contre ma main ou mon coussin. 

Comment se fait-il que je ressente tout d'un coup toutes ces sensations que je croyais disparues ? Honnêtement, je ne le sais pas moi-même. 

Mais tout porte à croire que ce salop voleur de premier baisé a réactivé mon bouton magique.