Bibliothèque
Français
Chapitres
Paramètres

5

Adélaïde arrive dans son quartier toute déboussolée. Son amie qui était sur sa véranda entrain de manipuler son téléphone lève la tête et la voit arriver dans son état, elle peut deviner que les choses ne se sont pas bien passées. Adélaïde va la rejoindre et s'assoit sur la chaise à côté d'elle.

— de retour ?

Adélaïde passe ses mains sur son visage et Diane peut deviner qu'elle pleure, elle dépose tout de suite son téléphone et essaie de consoler son amie.

— hey que s'est passé ?

— c'était horrible Diane, je me suis sentie minable.

— quoi, il t'a humilié ?

— pas de façon directe mais oui c'était humiliant... Je regrette d'avoir perdu mon temps à faire ces gâteaux, il n'a même pas voulu les goûter.

— mais pourquoi ?

— que veux-tu que je te dise ? Il avait juste hâte que je quitte son bureau, il fallait voir la façon dont il me regardait, comme un déchet non recyclable...

— attends tu étais dans son bureau ?

Elle essuie ses larmes et renifle.

— oui, Christophe m'a donné l'adresse de son bureau et je m'y suis rendue... C'était extrêmement énorme, je me serais perdue si Freddy n'était pas là.

— Humm ! Freddy, fait-elle souriante, qui est-ce ?

— certainement un collègue de monsieur Akwa, d'ailleurs il m'a laissé sa carte.

Diane sourit.

— il était beau ?

— oui, mais surtout très sympa.

— yes ! Je suis trop fière de toi, au moins tu n'as pas perdu ton temps...

— c'est vrai qu'il m'a laissé sa carte mais je ne compte pas l'appeler.

— Pourquoi pas ?

— actuellement je n'ai pas la tête à ça, tu sais que j'ai beaucoup trop de problème pour en rajouter.

— avoir un homme dans sa vie n'est pas s'handicaper Adé, bien au contraire il constitue une source de secours, il peut t'être d'un grand soutien, avec lui tu auras moins de pression.

— bref je n'en veux pas pour l'instant.

— pff ! T'es grave, si Dieu me donnait ta beauté je serais mariée aujourd'hui.

— qu'est-ce que tu racontes ? Tu es magnifique ma belle, encore plus que moi, un Petit corps parfait, ton mari sera vraiment chanceux...

— stuippp ! Tu veux juste me consoler mais bon, puisque ce monsieur qui se prend les airs a refusé ton gâteau moi j'ai assez de place dans mon ventre pour en mettre, il est où d'ailleurs ?

— ah, en fait lorsque je sortais de ce bureau j'ai renversé une femme d'âge mur, j'étais tellement désolée, je n'avais que ça pour lui offrir afin de me racheter.

— ah je vois !

— je vais aller me reposer, j'ai la tête qui bouillonne, je me demande comment je vais gérer mes frères et les frais hospitaliers de ma mère.

— ne t'en fais pas, Dieu ne dort pas, tu trouveras certainement un nouveau job.

— merci.

Elle lui fait un câlin avant de partir.

Pendant ce temps le chauffeur de Hans gare la voiture devant la pâtisserie. Il va ouvrir la porte à son patron et il sort. Ensuite Hans entre dans la pâtisserie et voit son gérant à distance, il lui fait signe de la main de le suivre dans l'espace resto et il s'y dirige. Il s'installe et par la suite Christophe qui semble pris d'inquiétude arrive. Certainement parce qu'il se dit que la présence de Hans là c'est pour lui reprocher quelque chose

— assieds-toi ! Lance Hans en enlevant ses verres de soleil.

Christophe s'installe en face de lui.

— bonjour boss.

— comme je te l'ai dis je viens pour avoir certaines informations sur Adélaïde...

— euh... Je... Je l'ai renvoyé comme vous m'avez demandé je vous le promets ! Fait-il paniqué.

Hans lève le regard et constate l'état de son interlocuteur, il affiche une mine moins serré pour le rassurer.

— je le sais.

Christophe soupire.

— d'accord.

— je veux que tu me parles d'elle.

— que voulez-vous savoir exactement sur elle ?

— tout !

— d'accord, attendez j'ai encore ses dossiers je vais vous les remettre.

Christophe se lève et s'en va les chercher. Quand Hans regarde autour de lui il constate qu'il y'a un groupe de jeunes filles logiquement étudiantes qui ne font que l'admirer, murmurant et en souriant avec toutes leurs dents dehors, il tourne la tête de l'autre côté et il constate encore le regard d'une femme sur lui, elle est très belle et classe dans son tailleur rouge. Elle prend une position confortable remarquant que celui-ci l'a vu, elle sourit et lui fait un salut de la main. Hans secoue la tête et l'ignore carrément au point où la dame se trouve embarrassée. Hans n'aime pas tous ses regards sur lui alors il reporte ses verres et sort son téléphone de la poche qu'il se met à manipuler. Christophe vient ensuite se réinstaller ayant un document qu'il tend à Hans.

— il est là !

Hans le prend, retire ses verres et se met à le lire, il est très rapide dans sa lecture si bien qu'il finit en 5 minutes à peine. Après la lecture il les dépose.

— ces documents ne disent rien à part le fait qu'elle a arrêté ses études en premières sans avoir eu à composer son probatoire pourtant je t'ai dis que je voulais tout savoir sur elle... Et puis je ne comprends pas comment t'a pu engager quelqu'un qui n'a pas tous les diplômes pour travailler dans ma pâtisserie, j'ai cru que je pouvais te faire confiance pour respecter mes indications.

— je m'excuse je me suis plus basé sur le fait qu'elle s'était formé en pâtisserie.

— ce n'est pas quelque chose auquel on a besoin de se former, en plus elle n'a pas terminé sa formation... Bref je veux plus de détails sur cette fille, sur sa vie personnelle.

— euh... Tout ce que je sais est qu'elle a une mère malade, deux frères et deux sœurs, les petits que vous aviez vu ici la dernière fois étaient les derniers, ils ne vont pas à l'école tant dis que leur grande sœur et grand frère y vont et...

— t'ai-je demandé de me parler de ses frères et soeurs ?

— euh... Non dit-il en se grattant la tête.

— alors ?

— sans vous mentir je ne sais rien de plus sur elle, c'est une fille vraiment discrète.

— Humm ! Fait-il en regardant le vide.

— si je peux me le permettre, pourquoi vouloir toutes ces informations sur elle ?

Hans pose son regard sévère sur Christophe et celui-ci baisse la tête. C'est fou comme il peut être influent son regard.

— je m'en vais.

— euh... Avant de vous en aller puis-je vous demander une faveur ?

Sans répondre Hans le regarde.

— j'aimerais vous supplier d'accepter que je reprenne Adélaïde, elle avait vraiment besoin de ce travail, sa mère qui était leur seul soutient à sa famille et elle est très malade, elle a tous ses frères comme charge à elle toute seule.

— si tu as si pitié d'elle donnes lui ton salaire.

Il se lève et porte ses verres.

— j'espère que tu l'as remplacé car elle ne viendra plus ici.

Il s'en va avec les documents de Adélaïde. Christophe reste plier le visage.

— qu'est-ce que cet homme est énervant, à croire que c'est mon petit qui ose me mépriser ainsi, l'argent donne vraiment pouvoir, il est sans cœur !

Il secoue la tête. Hans va rejoindre son chauffeur dans sa voiture.

— je vous ramène au bureau ou chez vous ?

— j'ai besoin que tu m'aide Mark.

— bien-sûr, comment?

— je veux que tu fasses des recherches sur cette fille.

Il lui remet le dossier de Adélaïde, Mark le prend et se met à le feuilleter.

— dans ses dossiers il y'a son adresse et grâce à sa demi carte photo tu sais à quoi elle ressemble, tout ce que tu trouves sur elle tu le note, ne rate aucun détail, je parle bien de sa vie personnelle.

— D'accord monsieur c'est comme si c'était fait.

— bien ! Tu me ramènes au bureau ensuite tu t'y mets.

Mark garde les documents et démarre la voiture.

— puis-je savoir pourquoi vous vous intéressez à la vie personnelle de cette fille ?

— tu le sauras dès que j'aurais trouvé ce que je cherche.

— bien !

Il ramène son patron au bureau, ensuite il s'en va dans le quartier de Adélaïde et commence avec ses enquêtes. Pour un début il observe à distance Adélaïde lorsqu'elle est sur la véranda de Diane entrain de discuter avec celle-ci, ayant toujours sa mine serrée.

— tu sais quoi ? Lance subitement Diane, tu devrais appeler ce fameux Freddy.

— je ne vois pas ce qu'il vient faire dans cette histoire.

— mais il a tout à y faire... Puisque moi je ne sais jamais comment te réconforter lui il pourra désormais jouer ce rôle dans ta vie, en plus tu as dis qu'il travaillait dans cette grande entreprise cela signifie qu'il doit être aussi riche que ce monsieur Akwa, donc il pourra t'aider avec tes frères et les soins de ta mère.

Adélaïde secoue la tête, si elle était de bonne humeur elle rirait de ce que lui dit sa copine.

— je suis sérieuse Adé !

— qui te dis d'abord qu'il s'intéresse à moi ?

— quel homme ne s'intéresserait pas à toi dans ce monde ? On dirait que tu ignore que t'es belle... Ce Freddy tu l'as sûrement frappé à l'oeil c'est pourquoi il s'est rapproché et a suggéré de t'aider, et le fait qu'il t'ait laissé sa carte signifie qu'il avait très envie de te revoir.

— peut-être qu'il voulait simplement se lier d'amitié avec moi.

Diane éclate de rire.

— tu y crois toi ? L'amitié entre homme et femme ? Et d'ailleurs même si c'est vrai aucun homme ne voudrait simplement devenir ami avec toi, si c'est le cas c'est que cet homme est pédé.

Adélaïde affiche un rire silencieux sans s'y attendre, sa copine est parfois folle dans ses termes. Pendant qu'elle rit aussi Diane parcours ses yeux et plus loin elle constate un homme qui s'est détendu à adosser son dos à un arbre et semblant au téléphone, elle remarque qu'il laisse ses vus sur elles. Cet homme n'est nulle autre que Mark. Diane tapote le genoux de son amie et quand celle-ci lève la tête elle lui murmure comme si cet homme pouvait écouter leur conversation.

— voilà ce que je te disais, un bel homme et certainement riche vu son allure ne cesse de regarder là.

Adélaïde remarque également Mark qui ne sait pas si bien faire preuve de discrétion.

— et qui te dis que c'est moi qu'il regarde ? Il peut bien aussi être entrain de te regarder...

— de nous deux c'est toi la plus belle donc c'est certainement toi qu'il regarde.

— n'exagère pas, je vais cuisiner quelque chose avant le retour de maman et les enfants, ce weekend à vraiment été long, la petite Valdera me manque déjà ouff, j'ai hâte qu'elle revienne, elle seule pourra me consoler.

— mais je trouve que tu as été résistante hein, deux jours sans Valdera c'est comme une punition pour toi.

— tu n'as même pas idée.

Elle s'en dans sa maison sans plus faire attention à l'homme qui les regardait. Diane a baissé les yeux mais elle continue de le guetter constatant qu'il regarde Adélaïde s'en aller. Mark à un moment s'aperçoit que Diane l'a remarqué, cette fois il tourne le dos et s'en va.

En soirée à la résidence Akwa. Mère et fils sont à table, Geneva aimerait soulever un sujet.

— tu ne m'as toujours pas dit qui était cette fille qui venait de ton bureau ce matin.

— pourquoi ça t'intéresse maman ?

— bien-sûr que ça m'intéresse, déjà qu'elle fait des supers gâteaux, et toi tu tiens une pâtisserie mais je me doute qu'elle puisse travailler là-bas parce qu'elle est trop jeune et toi tu n'emploie pas les jeunes personnes alors que toi même tu es jeune ! Ironise-t-elle.

Il secoue la tête.

— tu as bien vu maman, impossible qu'elle puisse travailler pour moi.

— alors quoi ? C'est une femme qui a voulu t'impressionner avec ses magnifiques gâteaux mais comme toujours tu as été dur avec elle sous prétexte qu'elle est de la classe moyenne ?

— j'aimerais qu'on évite ce sujet.

Téléchargez l'application maintenant pour recevoir la récompense
Scannez le code QR pour télécharger l'application Hinovel.