Bibliothèque
Français
Chapitres
Paramètres

4

L'homme sourit.

— vous avez eu la chance d'être tombé sur moi, au cas contraire vous ne l'aurez jamais trouvé, vous parlez de Monsieur Hans Akwa ?

— euh... Je suppose...

— ça ne peut être que lui, mais rares sont ceux qui connaissent sa vie en dehors d'ici, surtout qu'il possède une pâtisserie, suivez-moi.

Il s'avance et elle le suit presque en courant puisqu'il marche vite. Il va entrer dans l'ascenseur et elle aussi. Il appuie sur le bouton 10. Lorsque L'ascenseur se ferme Adélaïde panique, surtout lorsqu'il se met à monter, elle ferme les yeux et serre très fort le carton.

— vous êtes claustrophobe ?

Elle ouvre directement les yeux et le regarde.

— hein ?

— vous avez peur des endroits enfermés ou c'est d'être seule avec moi qui vous met en panique ?

— euh... Non... Je... Je n'aime pas trop les mouvements.

— ne vous en faites pas nous sommes bientôt au 10 étage, au fait moi c'est Frédéric mais on m'appelle Freddy la plus part du temps.

— vous pouvez m'appeler Adélaïde.

— D'accord ! Répond-il souriant en la regardant.

Elle est gênée et baisse le regard. L'ascenseur s'arrête et elle s'effraie.

— ne vous en faites pas nous sommes arrivés.

Elle soupire pendant que l'ascenseur s'ouvre, Frédéric sort et elle le suit, ils traversent plusieurs couloirs avant d'arriver devant un bureau fermé, c'est en vitres mais les rideaux cachent l'intérieur.

— nous y sommes, voici son bureau.

— merci énormément pour votre aide, c'est vrai que sans vous je me serais perdue.

— pour rentrer également vous risquez vous perdre, vous pouvez prendre mon contact et m'appeler lors de votre retour.

— euh... D'accord, dites !

— vous ne notez pas ?

— j'ai une très bonne mémoire, je m'en souviendrai.

— je préfère vous donner ma carte.

Il ouvre sa veste et sort une carte de visite à l'intérieur qu'il remet à Adélaïde, elle prend.

— à tout-à-l'heure.

— D'accord merci encore.

Il s'en va. Adélaïde soupire avant de frapper à la porte.

— qui est-ce ?

Elle sursaute juste à entendre la voix qui raisonne dans le bureau.

— euh c'est moi !

— qui ?

— je...

— bref entrez !

Elle pousse légèrement la porte et ouvre tout doucement, elle constate d'abord que le bureau est très spacieux puis elle regarde au fond de la salle et voit le fameux monsieur Akwa. Elle avale sa salive vu comme il est baraqué, elle ne s'attendait pas à ça.

— entrez j'ai dis !

Il ne la regarde même pas pourtant, ses yeux sont centrés sur son ordinateur qu'il pianote. Adélaïde entre et ferme la porte. Elle avance tout doucement jusqu'à arriver devant lui. Il ne lève pas les yeux.

— que voulez-vous ?

— je...

— si vous n'avez rien à dire vous sortez !

— c'est moi Adélaïde !

Il lève ses yeux et les posent sur elle. Adélaïde se met à frissonner en se rendant compte de son immense beauté. Son teint ébène est tellement parfait, les traits de son visages sont si beaux, elle se demande intérieurement si elle a déjà vu un homme aussi craquant.

Hans a le regard sévère placé sur Adélaïde. C'est une fille grande de taille au teint clair mais pas tellement brillant. Ses cheveux frisés sont au vent retenus par un petit foulard, elle a une toute petite bouche et des lèvres très roses, elle a un point de beauté très visible au dessus de sa bouche et cela rend sa beauté particulière.

— je n'ai demandé à voir aucune Adélaïde dans mon bureau.

— euh .. non en fait je ne travaille pas ici.

— c'est tellement évident ! Répond-il directement en la regardant de la tête aux pieds.

Elle est vêtue d'un pantalon taille haute jean bleu et d'un haut longue manches qu'elle a enfilé sous son taille haute. Elle a des babouches à fleures aux pieds.

Elle se sent vexée vu le dégoût par lequel il la regarde et la manière dont il a répondu.

— es-tu venue ici m'observer ?

Elle baisse directement le regard.

— je suis Adélaïde...

— ton prénom est censée m'aider à quelque chose ?

— désolée !

Ne trouvant pas quoi dire elle pose le carton qu'elle arrêtait en main sur sa table. Il la regarde et regarde le carton. Adélaïde se gratte la tête, il ne dit rien et croise les doigts ayant placés ses coudes sur la table.

— je suis censé venir t'enlever les mots de la bouche ?

— non, en fait dans ce carton j'ai fait des gâteaux pour vous.

Il la regarde avec insistance quand elle parle de gâteau.

— qui es-tu ?

— je suis là pâtissière qui...

— ah je vois ! La coupe-t-il alors qu'elle n'a même pas terminé.

— et ça c'est quoi ?

— des gâteaux que j'ai fait pour vous ! Dit-elle en manipulant ses doigts.

— parce que je t'ai dis que j'étais un affamé ?

— non ! Dit-elle en levant les yeux.

Son regard croise celui de Hans elle frissonne et baisse directement les yeux.

— je suis venu vous supplier de me reprendre.

— prends cette bêtise et sors de mon bureau.

— s'il vous plaît je...

— regarde moi ?

Elle lève tout doucement les sourcil et fait face à son regard, elle est presque tremblante tant ses yeux sont froids.

— j'ai dis dégage de mon bureau avec ça et que je ne me répète plus !

Elle sursaute presque avant de sortir toute frustrée. Elle ferme le bureau de Hans et s'adosse dessus tout en soupirant les yeux fermés. Elle n'a jamais été aussi embarrassée de sa vie, surtout par un homme.

Lorsqu'elle se décide enfin de partir elle ouvre les yeux en même temps qu'elle avance sauf qu'elle heurte une femme d'âge mur au point où celle-ci tombe. C'est la mère de Hans. En la voyant au sol Adélaïde est tellement désolée qu'elle met ses mains sur sa bouche. Directement elle dépose son carton et aide Geneva à se lever.

— je suis sincèrement désolée madame, mince qu'est-ce qui m'a pris... je me sens tellement mal.

— ne t'en fais pas ma fille.

— je... Je ne l'ai pas fait exprès croyez-moi !

Geneva constate bien qu'elle s'en veut et pour la rassurer elle tient sa main.

— ne t'inquiètes pas, je comprends que tu ne l'a pas fait exprès.

— c'est vrai mais j'aurais dû être plus prudente, ça ne se fait pas de renverser une maman ainsi.

— je vais bien alors pas besoin de t'inquiéter.

— mince ! Que puis-je faire pour me racheter auprès de vous ?

— tu n'as besoin de rien faire ne t'inquiètes pas.

— non je...

Puis elle prend le carton qu'elle avait posé au sol et le donne à Geneva.

— je sais que c'est peu mais ce n'est que ce que j'ai, je n'ai pas d'argent sur moi mais...

Geneva sourit.

— ne t'en fais pas.

— prenez au moins ça, ce sont des gâteaux, c'est très bon vous verrez, s'il vous plaît prenez sinon je me sentirai trop mal après ce que je vous ai fait.

Geneva voit qu'elle insiste beaucoup alors elle accepte.

— merci ma fille.

— non pas besoin de me remercier vous le méritez, je m'excuse encore.

— d'accord ma fille.

— j'espère que vous ne m'en voulez pas, sincèrement.

— aucunement, tu peux y aller.

— merci !! Vraiment merci vous êtes si gentille.

Adélaïde s'en va avec un peu de gêne, pour elle ça ne se fait pas de renverser une personne adulte. Geneva l'observe s'en aller en souriant. Puis elle ouvre la porte, quand elle entre Hans lève la tête, il s'apprêtait à grogner pensant qu'il s'agissait encore de Adélaïde, il se calme en voyant sa mère, mais il remarque qu'elle tient le carton que Adélaïde avait en main. Geneva va jusqu'à lui s'asseoir en face.

— où as-tu eu ça maman ?

— la jeune fille qui vient de sortir de ton bureau, elle me l'a donné pour s'excuser de m'avoir heurté.

— et tu as accepté !

— pourquoi pas ? Dit-elle en ouvrant le carton qu'elle a posé sur ses genoux.

Elle est éblouie pas la beauté des gâteaux à l'intérieur, c'est tellement bien présenté, elle en prend un et quand elle veut y goûter son fils l'interrompt.

— que fais-tu ?

— ça ne se voit pas ? Je mange.

Elle en met dans sa bouche et mange avec appétit.

— uhhhmmm ! Mon Dieu qu'est-ce que c'est délicieux, cette jeune fille doit avoir des doigts de fée.

Hans secoue la tête.

— elle était très belle en plus, mais je l'ai trouvé troublé quand elle sortait, elle venait de ton bureau, qu'as-tu dis à cette fille pour la mettre mal à l'aise ?

— maman qu'est-ce que tu es venu faire ici ?

— je m'ennuyais à la maison alors j'ai décidé de passer... Maintenant tu réponds à ma question ?

— c'est un problème résolu.

— pour toi peut-être mais pas pour elle certainement.

— bon n'en parlons plus.

— cette jeune fille était si belle, juste à la voir on sait qu'elle est une bonne fille, il fallait voir comment elle était embrassée de m'avoir heurté j'ai même cru qu'elle allait pleurer, elle est si simple dans son habillement, elle est modeste ça se voit.

— tu l'as vu à peine que tu l'apprécie déjà.

— je ne l'apprécie pas, je la décris juste, on n'a pas besoin de trop réfléchir pour la connaître.

— maman !

— voilà le genre de belle fille dont j'ai besoin.

Il lance un rire moqueur.

— tu n'es pas sérieuse là.

— si ! Très même, je sais que pour toi les personnes de basse classe ne valent pas la peine mais ce que tu ignore est que ce sont ceux là même qui ont des valeurs... Cette fille est trop bien, tu ne la mérite même pas.

— je n'ai jamais dis que j'étais intéressé par elle.

— pourquoi pas ? Elle est belle non ?

— ce sont tes yeux qui le voient.

— oh j'avais oublié que mon fils était aveugle, si j'avais un deuxième fils je t'assure je prendrais cette jeune fille pour lui, puisque toi tu n'es pas décidé à te marier, tu veux donc que ta mère meure sans voir ses petits fils.

— maman je ne sais pas ce que tu veux au final, tu n'as accepté aucune des filles que je t'ai présenté.

— ce n'est pas que je n'ai pas accepté, c'est toi qui n'acceptais pas rester avec une fille en qui je voyais des défauts malgré les qualités.

— justement, si je dois me marier je veux que ta belle fille soit parfaite à tes yeux.

— alors épouse cette jeune fille qui vient de sortir.

— n'y compte même pas.

Geneva secoue la tête.

— j'espère que demain tu ne t'en voudrais pas de m'avoir laissé mourir sans tenir mes petits enfants entre les mains.

Elle se lève.

— je vais garder ces gâteaux au frais à la maison, ils sont si bons.

Elle s'en va et ferme la porte. Hans fait comme si il n'avait pas suivi son message et se remet à pianoter son ordinateur. Mais à un moment donné il s'arrête et regarde dans le vide. Après un moment d'hésitation il prend son son téléphone et compose un numéro.

‹‹ allô monsieur.

— oui Christophe, j'ai besoin que tu me donnes certaines informations sur Adélaïde, je te retrouve à la pâtisserie j'espère que tu y est. ››

Il raccroche et prend ses clés.

Téléchargez l'application maintenant pour recevoir la récompense
Scannez le code QR pour télécharger l'application Hinovel.