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Le gérant sait qu'il ferait mieux de ne pas insister s'il ne veut pas lui même perdre son travail.
Plus tard Elsa arrive en cuisine où Geneva donne des instructions aux servantes.
— le repas n'est pas encore prêt ? Je meurs de faim.
— ah te voilà, je veux qu'on cuisine le repas préféré de ton mari...
Elsa sourit.
— Hans n'est pas encore mon mari.
— tu sais ma fille ici quand un homme et une femme vivent déjà ensemble on les considère comme mariés.
— d'accord.
— voilà, j'aimerais que tu apprennes comment on cuisine cela, c'est un repas traditionnel de chez nous qu'il adore, ça se nomme euro...
— et pourquoi dois-je apprendre à cuisiner cela ?
— eh bien pour souvent le faire pour lui.
— euh... Je ne cuisine pas vous savez.
— ah bon ? Tu n'as jamais fait la cuisine pour mon fils ?
— non, d'habitude je commande, je n'ai pas de temps pour ça, je travaille et ça me prend tout mon temps, si aujourd'hui je suis là c'est parce que j'ai pris des congés auprès de mon père, il me l'a accordé mais lorsque je serai de retour au Gabon je poursuivrai avec mon job, ça ne me laisse pas vraiment de temps.
— d'accord, je vois.
— j'espère que vous ferez d'autres menus de chez nous parce que vos plats ne m'inspirent pas trop, bon je serai à la terrasse, s'il vous plaît quand ce sera prêt vous me faites appel.
Elle s'en va sous les regards des domestiques qui trouvent qu'elle se prend vraiment pour une reine. Geneva est également surprise.
— elle ne cuisine pas ? C'est quelle femme ça que mon fils me ramène ? Quelle femme ne cuisine pas ? Même pour son mari ?
— elle ne veut même pas essayer hein madame, elle se prend vraiment pour une princesse.
Geneva secoue juste la tête. Plus tard Hans est de retour. Ils dînent convenablement en discutant. Geneva n'a pas été satisfaite suite à la découverte qu'elle a faite de sa belle fille, mais elle n'en dit rien. Même plus tard lorsque son fils lui demande comment elle a trouvé Elsa elle ne fait aucun commentaire négatif à son sujet. Hans n'est pas persuadé.
Le lendemain Hans se réveille très tôt et s'en va à la cuisine vêtu d'un jogging. Il met de l'eau dans une gourde lorsqu'une domestique entre. Elle le trouve de dos et son coeur manque un battement. Surtout lorsque Hans se tourne vers elle, elle se dit intérieurement >. En la voyant Hans a une idée.
— bonjour monsieur ! Dit-elle souriante.
— bonjour euh... Audrey ?
— oui c'est ça.
— je voudrais te demander une chose, je sais que ma mère est beaucoup proche de ses servantes, elle vous dit tout.
— oui on s'entend très bien monsieur Hans, surtout avec moi.
— bien, est-ce qu'elle vous a dit quelque chose à propos de ma fiancée ?
— elle nous a même beaucoup dit, déjà elle n'a pas apprécié le fait que hier matin votre fiancée l'ai laissé débarrasser la table sans l'aider, elle voulait qu'elle propose au moins avant de refuser, ensuite elle n'aime pas le fait que votre fiancée ne sache pas cuisiner...
— d'accord continue.
— elle trouve aussi que l'habillement de votre fiancée est trop osé, elle nous a aussi dit qu'elle pensait que votre fiancée est indépendant pourtant ce n'est pas le cas puisqu'elle travaille dans l'entreprise de son père, aussi elle aimerait que votre fiancée l'appelle maman plutôt que madame... Elle trouve aussi qu'elle est trop sûre d'elle parce qu'elle a dit que vous irez vous installer au Gabon avec elle.
Hans secoue la tête.
— d'accord merci pour ces informations, je vais courir, tu le dis à ma mère lorsqu'elle sera réveillée.
— d'accord monsieur Hans.
Audrey ne le lâche pas du regard lorsqu'il s'en va
— qu'est-ce qu'il est craquant mon Dieu ! Dit-elle souriante bêtement.
Plus tard après son shooting Hans revient à la maison et trouve Elsa toujours endormie. Il prend sa douche et va trouver sa mère à la terrasse, assise à lire un magasin, il s'assoit en face d'elle, prend une pomme sur la table parmi les fruits qu'il y'a et croque dedans.
— ta belle fille n'est pas encore réveillée hein.
— ah laisse la dormir, elle va se réveiller pour faire quoi ? Il y'a rien à faire.
— maman j'aimerais que tu sois honnête avec moi, je ne veux pas épouser une femme que tu ne vas pas apprécier, c'est important pour moi et je veux que tu me le dises ouvertement, penses-tu que je devrais épouser Elsa ?
— pourquoi pas ? Puisque tu l'aimes.
— et si je te disais que je ne l'aime pas ?
Elsa qui venait vers eux s'est arrêté en écoutant cela.
— tu ne l'aimes pas et pourtant tu l'a demandé en mariage ?
— je te l'ai dis, c'est simplement parce que j'ai vu qu'elle avait les critères que tu recherchais chez une belle fille, voilà pourquoi je l'ai épousé sinon elle ne m'intéresse pas, je veux donc que tu sois honnête avec moi.
— pour être honnête ? Je ne l'apprécie pas trop mon fils, une femme doit être travailleuse, je ne parle pas de boulot mais des tâches ménagères, depuis qu'elle est ici elle n'a encore touché à rien et elle dort tout le temps on dirait une femme enceinte, ce n'est pas pour la dénigrer je trouve que ce sont des défauts, en plus elle expose trop son corps, elle n'est même pas capable de cuisiner pour son mari, elle a du mal à m'appeler maman pourtant elle veut épouser mon fils, et pire, elle veut t'amener loin de moi, toi mon unique fils, elle ne se soucie pas de moi en faisant des projets comme quoi tu vas aller t'installer au Gabon avec elle et vous vivrez là-bas. Et moi dans tout ça ?
Elsa resserre son visage en écoutant cela. Hans sourit en secouant la tête.
— bon je pense que j'ai eu ma réponse ! Dit-il en se levant.
— comment ça ? Tu vas où ?
— rompre avec Elsa.
En écoutant ça Elsa s'énerve et s'en va en courant
— quoi ? Fait-elle en se levant, ne fais pas ça mon fils, cette femme t'aime, pour ses défauts on saura la façonner.
— Elsa n'est pas le genre qu'on change, et je ne peux pas épouser une femme qui ne convient pas à ma mère, si tu veux tout savoir, ramener Elsa ici et la laisser toute seule avec toi c'était une sorte de test pour savoir si vous pouviez vous entendre, et je trouve que vous vous entendez parce que tu la laisse faire, elle ne te convient pas donc mieux qu'on se sépare.
Il s'en va aussi à l'intérieur et Geneva inquiète décide de le suivre. Lorsqu'il arrive dans leur chambre il trouve Elsa entrain de faire ses valises.
— que fais-tu ?
— je te quitte Hans, je fais mes valises, je retourne chez moi !
Il n'en dit rien et croise les bras. Elsa est surprise par son silence et s'arrête pour le regarder.
— tu ne dis rien ? Tu ne vas rien faire pour me retenir Hans ?
— non.
— Humm !
Elle se remet à ranger ses affaires, Geneva entre.
— mais, Elsa ma fille...
— ne m'appelle pas ta fille ! Crie-t-elle, Je ne suis pas ta fille, espèce d'hypocrite...
Ce mot et son ton sonne tellement mal à l'ouïe de Hans qu'il avance vers elle et attrape fermement le bras de Elsa.
— je ne suis pas brutal avec les femmes mais si un seul mot sort encore de ta bouche dans le but d'indigner ma mère tu verras une autre facette de moi je peux te l'assure Elsa ! Lance-t-il froidement.
— non... Hans lâche la.
Il écoute sa mère et relâche son bras. Elsa se met à le masser parce qu'il l'a fait mal.
— mon chauffeur va te conduire à l'aéroport, dépêche toi de libérer ma chambre.
Il s'en va, Genève baisse la tête et sort à son tour. Elsa se remet à plier ses habits encore plus furieuse. Elle ferme sa valise et sort jusqu'à l'extérieur. Mark le chauffeur court prendre sa valise, pendant qu'elle regarde nerveusement Hans.
— je t'ai réservé un billet d'avion, vu que tu aimes tant ton pays tu peux y retourner.
Sans rien dire elle va entrer dans le voiture où Mark avait déjà ouvert la portière, ensuite il ferme et démarre, le gardien ouvre la barrière et la voiture s'en va. Hans s'en va à l'intérieur et sa mère le suit.
— tu n'avais pas à être aussi dur avec elle Hans.
— si elle ne t'insultait pas je ne l'aurais pas été, finalement elle n'est pas la bru qu'il te faut.
Il s'en va dans sa chambre. Geneva reste stoïque.