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Geneva Akwa inspecte chaque coin et recoin de la maison.

— j'ai demandé à ce qu'un vade soit placé là, mais qu'est-ce que vous attendez pour m'obéir ?

— désolée madame ! S'excuse une ménagère qui arrive aussitôt avec un vase qu'elle place au lieu indiqué.

Par la suite Geneva se rend en cuisine où elle se met à goûter les différents menus faits par la cuisinière.

— mais c'est quoi ça ? Cette soupe n'a aucun sens, renverse moi ça et fais-en un autre !

— désolée madame.

La cuisinière soupire avant de s'y mettre, leur patronne ne les laisse pas un moment de répit depuis ce matin. Mais elles ne sont pas aussi stressées que Geneva.

Geneva est toute excitée, ça fait longtemps qu'elle attends que son fils se prenne une femme. Elle est également stressée parce qu'elle veut faire bonne impression devant la fiancée de son fils afin que celle-ci ne change pas d'avis à propos de leur mariage, qu'elle l'apprécie au premier abord, c'est pourquoi elle met autant de pression à ses employés, sinon elle n'est pas comme ça d'habitude.

Elle observe la maison mais ce n'est pas satisfait, elle veut que cela le soit tout comme l'image qu'elle s'est déjà faite de Elsa. Tout ce qu'elle sait d'elle c'est son prénom et qu'elle exerce le métier d'agent immobilière. Le fait qu'elle soit indépendante constitue pour Geneva la clé principale, c'est ce qu'elle a toujours souhaité pour son fils, une femme qui est avec lui non pour son argent mais parce qu'elle l'aime.

Sinon elle ne sait rien de plus sur sa future bru mais ce qui la convainc que Elsa est la bonne pour son fils est le fait que Hans l'ai demandé en mariage. Elle connait son fils comme un homme avide de perfection, il n'aurait pas demandé à épouser une femme qui ne l'est pas, elle est persuadée que celle-ci c'est la bonne.

On sonne à la porte et quand une domestique veut aller ouvrir Geneva lui fait signe de laisser et s'y rend elle même. Lorsqu'elle ouvre la porte elle fait face à un homme grand de taille, au teint foncé et extrêmement beau au visage de même que son physique. Il est dans un caustard bleu chemise blanche chaussure noire. Et est ainsi accompagné d'une femme au teint clair, de taille moyenne, sublime dans sa minie robe jaune s'arrêtant à la moitié de ses cuisses et sans manches mais elle a jeté sur ses épaules une veste en cuir noire de même que ses beautillons et le sac à main classique qu'elle tient. Avec une coiffure Rihanna sur la tête elle porte des verres de soleil qu'elle enlève aussitôt que la porte s'ouvre

Geneva est toute joviale de voir son fils après quelques mois d'absence, elle lui saute dans les bras et Hans sourit en l'enlaçant.

— mon trésor ! Tu m'as énormément manqué ! Dit-elle en se détachant de lui.

— toi aussi maman, je te présente ta future belle fille, Elsa, Elsa, voici ma mère dont je t'ai tant parlé.

Elsa sourit et tend sa main à Geneva.

— enchanté madame.

— bienvenue ma fille ! Dit-elle en serrant sa main, entrez donc mes enfants, j'espère que vous avez fait bon voyage.

Elle fait signe au gardien de faire sortir les valises de son fils et celle de sa fiancée pour les ramener dans la chambre de celui-ci.

En entrant Elsa observe la maison.

— chez vous est très beau madame je trouve que l'architecte a bien fait son travail.

— merci ! Venez vous asseoir.

C'est toujours en tenant la main de sa fiancée que Hans la conduit dans le salon où sa mère les mène. Il s'installe et elle à côté de lui en croisant les pieds. Lorsque Geneva est assise elle constate que les cuisses de Elsa sont trop exposées et elle n'apprécie pas trop mais n'en dit rien. Elle fait signe à une servante de ramener à boire.

— ma fille j'espère que tu aimes le pays.

— oui c'est pas trop mal.

On les sert à boire.

— euh, je vais regarder où en est le repas, je reviens.

Geneva se lève et s'en va en cuisine, laissant les deux tourtereaux seuls.

— je trouve ta mère très belle, elle ne vieillit pas malgré l'âge.

— oui.

— et ton père ?

Elle avait sa main dans celle de Hans, quand elle lui pose cette question il enlève direct sa main de la sienne et la regarde dans les yeux d'un air moins heureux.

— je t'ai déjà dis de ne jamais me poser des questions à propos de mon père, c'était notre close.

— je pense que j'ai tout-à-fait le droit de connaître le père de mon fiancé non ? Quel est le problème ?

— est-ce lui que tu vas épouser ou moi ?

— tu sais que parfois tu es énervant ? J'en arrive à me demander si je veux vraiment t'epouser.

— je ne te force en rien.

Elle secoue juste la tête et croise les bras lui faisant dos. Lorsque Geneva revient elle constate que l'atmosphère n'est plus la même qu'elle a laissé.

— euh... Il y'a un problème ?

— tout va bien maman ! Répond Hans.

— ok, le repas est prêt, allons à table.

Hans prend la main de Elsa et lui murmure.

— oublions cet incident, suis-moi.

Elsa se laisse faire et déplie son visage pour suivre son homme. Ils vont en salle à manger où tout est bien dressé et la table est ornée de tous les menus. Ils s'installent et les domestiques se mettent à servir.

— j'ai fait une sélection des menus du Gabon et juste pour te faire plaisir je les ai fait cuisiner Elsa.

— merci Madame c'est vraiment très gentil.

— je t'en prie, ça me fera du bien de découvrir aussi vos plats, bon appétit mes enfants.

— merci Madame.

— oh, tu peux m'appeler maman.

— ça ne me dérange pas du tout de vous appeler Madame, ne vous en faites pas

— euh... Ok.

Ils se mettent à déguster en discutant. Geneva en profite pour faire connaissance avec Elsa. Ils ne causent que deux, Hans ne se prête pas à leur conversation.

— comment vous êtes vous rencontré ?

— eh bien lorsque Hans est arrivé au Gabon il voulait un appartement pour son séjour alors il a fait appel à notre agence et c'est moi qui ai été chargé de lui en trouver, je vous avoue que lorsque j'ai posé mes yeux sur lui j'ai été séduite par sa beauté, on a passé la journée ensemble pour trouver quelque chose qui devait le convenir, mais vous savez que votre fils est un peu compliqué, on a eu du mal à le faire, mais bon on a fini par y arriver en fin de journée, avant qu'on se sépare Hans a pris mon numéro et deux jours après il m'a invité dans un resto, c'est à partir de là que les choses ont commencé entre nous je suis tombé amoureuse de votre fils ! Dit-elle elle en laissant sa tête sur l'épaule de Hans.

Geneva sourit car elle trouve qu'ils forment un beau couple.

— parles moi de tes parents Elsa.

— mon père détient une agence immobilière et c'est là que je travaille.

— d'accord et ta mère ?

Elle baisse la tête.

— j'ai perdu ma mère lorsque j'étais toute petite.

— oh... je suis désolée ma chérie. Compatit-elle.

— ce n'est rien, j'ai appris à vivre avec.

Parler de ça l'a rendu un peu triste et Geneva s'attendait à ce que son fils la console d'un geste mais il ne fait rien, elle secoue la tête, elle reconnait bien son fils là.

— au fait madame, qu'en est-il du père de Hans ?

Lorsque Elsa pose cette question Geneva et son fils cessent immédiatement de manger. Hans devient nerveux.

— je pensais t'avoir demandé d'arrêter avec cette question ?

— pourquoi tu ne veux rien me dire sur ton père Hans ?

— ça ne te concerne pas vois-tu ? N'en parlons plus.

— Humm ! Fait-elle tendue.

— s'il vous plaît mes enfants ne vous discutez pas, parlons d'autre chose.

— je vais me retirer de table, je n'ai plus faim.

— Elsa attends ! Dit Geneva.

Elsa se lève et s'en va sans écouter Geneva.

— pourquoi tu ne veux pas lui parler de ton père Hans ? C'est ta fiancée elle a le droit de le savoir.

— pour l'instant je ne veux pas lui en parler, qu'elle s'y fasse.

Il continue de manger tranquillement.

Plus tard dans leur chambre Hans sort de sa douche, la serviette attachée aux reins avec de l'eau qui sointe sur ses beaux muscles. En posant les yeux sur lui Elsa frissonne, elle se lève et avance jusqu'à lui. Elle pose ses deux mains sur ses épaules et l'embrasse.

— comment ne pas être folle de ce beau corps ?

— tu n'es plus fâché contre moi ?

— un peu mais, tu pourrais peut-être me faire oublier cela.

Elle se met à balader ses main sur son torse et quand elle veut retirer sa serviette Hans enleve sa main.

— je ne peux pas ce soir, j'ai beaucoup à faire.

— juste quelques minutes allé, j'ai très envie de toi.

— Elsa, tu sais que j'ai un rapport à remettre à mon boss demain alors s'il te plaît.

Il la dépasse et s'en va vers la commode. Après s'être vêtu d'une culote crise et d'un t-shirt noir il prend son ordinateur et sort de la chambre. Elsa soupire et se jette sur le lit frustrée. Elle se demande comment il a pu la résister dans sa minie robe transparente alors qu'elle n'a rien en dessous. Cet homme est toujours un mystère pour elle.

Hans va dans le petit salon avec son ordinateur et se met à le pianoter. Geneva qui passait pour aller à la cuisine l'aperçoit et s'en va vers lui.

— tu ne dors pas.

— j'ai un rapport à remettre à mon boss demain.

— ah j'avais oublié que tu allais au Gabon pour une mission.

Elle s'assoit à sa gauche.

— dis-moi, ça va se passer comment maintenant avec Elsa ? Je veux dire, elle est gabonaise, et sa famille ainsi que ses affaires s'y trouvent, est-ce qu'elle va s'installer ici au Cameroun ? Vous en avez parlé ?

— pas encore.

— comment ça ?

— maman pour l'instant je suis juste venu te la présenter, on en parlera plus tard.

— Humm ! Tu aimes Elsa à quel point ?

Il lâche sa machine du regard et fait face à sa mère.

— comment ça ?

— c'est une question extrêmement simple non ?

— toi dis-moi plutôt comment tu la trouve ?

— eh bien je la trouve assez sympa, elle est différente de toutes les autres que tu m'avais présenté en plus c'est la première que tu demandes en mariage, cela signifie que tu l'aimes vraiment.

— tu m'avais donné tes critères maman, tu voulais une belle fille indépendante, organisée, respectueuses, responsable et attachée à sa famille, c'est tout ce qu'est Elsa, j'ai su qu'elle te conviendrait c'est pourquoi je l'ai demandé en mariage.

— oui elle me convient mais c'est toi qui va l'épouser Hans alors est-ce qu'elle te convient ?

— si elle te convient sache qu'elle me convient aussi maman, s'il te plaît veux-tu me laisser travailler ?

Elle fait une bise sur la joue de son fils et va à la cuisine boire un peu d'eau avant d'aller se recoucher. Si elle n'a pas insisté c'est parce qu'elle sait que son fils n'est pas très expressif, encore moins ouvert.

Le lendemain Elsa se lève et trouve Geneva déjà debout entrain de prendre le petit déjeuné.

— bonjour ma fille, tu as bien passé la nuit.

— très bien et vous ?

— comme toutes les autres, viens me joindre on prend le déjeuné ensemble.

Elle s'assoit en face d'elle et se sert.

— Hans est déjà parti travailler ? Quand je me suis réveillée je ne l'ai pas trouvé au lit.

— oui, il a souvent l'habitude de d'être matinal, je pensais que tu le savais déjà.

— non, en fait au Gabon je ne vivais pas avec lui donc je ne connais pas trop ses habitudes.

— ah, et ton père est-il au courant pour votre relation ?

— oui je ne cache rien à mon père.

Geneva sourit ravie.

— tu peux me raconter comment s'est passé ta demande en mariage ? C'était romantique ?

Elsa sourit.

— romantique ? Je ne dirais pas, mais j'ai aimé, j'étais chez lui ce soir et on mangeait à table, le silence régnait et il m'a tout de suite sorti "accepte qu'on se marie Elsa" je n'en croyais pas mes oreilles, je ne m'attendais vraiment pas à ça mais j'étais heureuse, même si Hans est assez mystérieux je l'aime.

— ça se voit.

— j'aimerais juste qu'il soit plus ouvert avec moi.

— il ne l'est avec personne, même pas avec moi.

— mais je pense qu'il l'est un peu avec son chauffeur.

— Mark, oui, il l'accompagne partout c'est normal... Dis-moi ma fille, tu vas t'installer ici ?

— non, toute ma vie c'est au Gabon.

— et comment vous ferez Hans et toi ?

— bien-sûr il viendra vivre avec moi, on va se trouver une magnifique maison et s'y installer.

— vous en avez parlé ?

— non mais on fera ainsi.

Elle semble avoir pris sa décision pourtant Geneva n'est pas tout-à-fait d'accord avec elle. Lorsqu'elles finissent le petit déjeuné Geneva se met à débarrasser, elle s'attend à ce que Elsa se propose de l'aider mais celle-ci prend plutôt son téléphone et le manipule.

Hans a remis son rapport à son patron qui a été ravie, maintenant ils sont sur la voie du retour, Mark le chauffeur est entrain de le conduire.

— prends la route gauche.

— on ne rentre pas monsieur ?

— pas pour l'instant, je vais laisser Elsa avec ma mère et voir ce qu'il adviendra de leur journée à deux... Amène moi à la pâtisserie, j'aimerais voir comment les choses fonctionnent.

Hans possède une très grande pâtisserie dans la ville. C'est là que Mark le conduit. Sur place Hans sort et va trouver son gérant. Pour discuter de l'évolution de la pâtisserie ils prennent place dans le petit coin resto qui s'y trouve. Alors qu'ils sont entrain de discuter Hans se trouve troublé par des enfants qui sont assis à une table pas loin d'eux.

— mais à qui appartiennent ces enfants bon sang ? S'énerve-t-il, N'ont-ils pas de parents ?

— ils sont avec l'une des pâtissières boss.

— pardon ! Elle ose ramener ses enfants au lieu de travail ?

— en fait ce sont ses frères patron.

— comment ça ses frères ? Cela signifie que tu as employé une jeune femme pour travailler ici malgré mes instructions ?

— je m'excuse boss, on a perdu notre meilleur pâtissier il y'a quelques mois après votre départ et il nous fallait urgemment un nouveau donc on a fait une annonce en précisant l'âge mais Adélaïde s'est présentée à nous et a insisté qu'elle avait besoin de travailler, je l'ai fait passer un test pour voir de quoi elle était capable et je vous assure qu'elle est encore meilleure que l'ancien, vous pouvez goûter ses gâteaux si vous le voulez...

— pas besoin... Tu diras simplement à cette femme qu'elle est renvoyé ! Dit-il catégoriquement.

— mais...

— il y'a pas de mais ! Poursuivons !