Pitié !
ESCLAVE
CHAPITRE 3
Je m'étais mise à courir en suivant les autres, je courais de toutes mes forces sans regarder derrière moi si bien que je me suis mise à dépasser plusieurs personnes sur mon passage car je ne souhaitais surtout pas être là dernière.
En courant je me demandais où est-ce que j'étais en train d'aller et aussi ce que mes parents et mes frères pouvaient être en train de faire ! Si je les manquais ou alors ils m'avaient déjà oublié.
Nous avons couru pendant plusieurs minutes, j'étais déjà épuisée mais nous n'étions pas encore arrivés, il fallait continuer de courir.
Puis quelques minutes après, j'ai vu certaines personnes s'asseoir et apparemment nous étions déjà arrivés, et c'est uniquement à ce moment que j'ai regardé le ciel et remarqué qu'il devait être six heures moins car le jour ne s'était pas encore totalement levé.
À peine je me suis assise pendant un tout petit moment que j'ai vu cette même grosse voiture s'avancer vers nous et c'est toujours cet homme noir qui était au volant.
Il a garé, est descendu de la voiture avant d'ouvrir la porte au patron Monsieur Pierre DUBOIS et immédiatement tous ceux qui étaient assis se sont levés et j'ai fait pareil.
__ Qui n'est pas encore arrivé !
Il avait demandé étant furieux.
Et c'est, à ce moment qu' en regardant sur le chemin que nous avions pris, il y avait cet homme qui courait encore en se dirigeant vers nous, le pauvre ça se voyait qu'il n'en pouvait plus mais ne lâchait rien du tout.
Nous l'avons tous attendu en silence. À peine il était arrivé et n'avait pas encore eu le temps de récupérer son souffle que j'avais suivi.
__ Arrêtez le !
C'est ainsi que deux autres hommes l'avaient arrêté et de la voiture le monsieur avait pris un très gros fouet. Malgré les cris et supplications de cet homme, il avait été battu. C'était si violent même s'il n'avait reçu que six coup, je savais qu'un seul coup de fouet de cet homme pouvait me tuer.
C'est Monsieur Pierre DUBOIS qui avait demandé à cet homme de s'arrêter.
__ Simon c'est bon.
__ Ca n'a pas encore atteint dix coups patron.
__ J'ai dit que c'était bon.
Avait insisté Monsieur DUBOIS, et c'est uniquement à ce moment qu'il s'est arrêté.
Ce Simon semblait encore plus sévère que Monsieur DUBOIS, alors que nous étions plus semblables.
Puis il nous avait demandé d'aller se mettre au travail, et il ne devait pas trouver quelqu'un entrain de traîner à ne rien faire.
Nous étions dans un très grand champ sur lequel nous devions cultiver du maïs, une partie du sol était encore tout vierge donc nous devions commencer par le sarclage. Il y'avait aussi une petite cabane en bois dans laquelle les outils de travail étaient gardés. j'avais compris que nous étions en quelque sorte des ouvriers, en plus travail avait été réparti en groupe.
Nous n'avions pas eu le temps de nous reposer après cette grande course qu'il fallait déjà se mettre à travailler. J'avais récupéré une houe avant de me diriger vers ma parcelle de travail.
Monsieur Simon était allé déposer Monsieur DUBOIS au château avant de revenir.
Nous avions travaillé pendant plusieurs heures, j'attendais au moins qu'on nous donne une toute petite pause mais ça n'arrivait pas. N'en pouvant plus d'être dans l'ignorance, j'ai demandé à une dame qui n'était pas loin de moi. Elle avait fait mine de ne pas m'écouter, je l'ai salué elle n'a pas répondu, je lui ai posé plusieurs questions auxquelles elle ne répondait toujours pas, alors j'ai cru qu'elle était muette de ce fait je me suis rapproché d'elle.
C'est toute furieuse qu'elle m'avait dit:
__ Il n'y a pas de pause, et ne me parle plus s'il te plaît car c'est interdit de s'adresser la parole, je ne veux pas être puni à cause de toi.
C'était quoi cet endroit où se parler était interdit, donc nous devions passer toute la journée dans les champs sans s'adresser la parole ? Je croyais vraiment être au bout de mes surprises.
Monsieur Simon cet homme noir, géant et costaud qui était sensé nous superviser et surveiller le faisait vraiment, j'avais l'impression que ses yeux étaient partout et surveillaient chacun de nous.
Plusieurs personnes avaient été fouettées durant toute la journée pour désobéissance. Et après avoir reçu ces coups de fouet, ils avaient l'ordre de se remettre immédiatement au travail au risque de recevoir une autre fessée.
Malgré la fatigue, nous avons travaillé toute cette journée sans se reposer. Puis au environ de dix huit heures, c'était enfin fini, je l'avais su quand il a dit:
__ C'est bon pour aujourd'hui. Vous pouvez rentrer.
Après cette phrase, il est monté dans sa voiture et est parti sous nos yeux.
Si je comprenais bien, chacun de nous devait encore marcher durant plusieurs minutes pour rentrer. Mais ce que je craignais le plus était de devoir plutôt rentrer en courant.
Je me suis rapproché d'un jeune homme, au début j'hésitais à lui parler après ce qui s'était passé avec l'autre dame en journée, mais comme monsieur Simon n'était plus présent, je me suis dis qu'il n'y avait plus de danger alors je lui ai demandé s'il fallait se mettre à courir de nouveau.
__ Il n'y a pas une heure pour arriver, mais si au moment de fermer l'écurie tu n'es pas encore là, tu seras obligé de dormir à l'extérieur toute seule et ce n'est pas conseillé du tout. En plus, ceux qui sont de corvée aujourd'hui doivent se dépêcher de rentrer.
Mary: ceux qui sont de corvée ?
__ Oui ! Chacun de nous connaît ses jours de corvée dans la semaine. Donc quand c'est le jour de corvée d'une personne, après les travaux, elle doit se dépêcher de rentrer, sinon elle recevra une correction.
Nous étions en train de discuter en avançant.
Mary: et toi tu es de corvée aujourd'hui ?
__ Non! J'étais déjà de corvée hier.
Mary : et quand vous êtes de corvée vous faites quoi?
__ Les travaux domestiques du château.
J'avais encore plusieurs questions à lui poser mais il m'avait fait comprendre que nous aurions la possibilité de plus échanger une autre fois, il était fatigué et voulait juste rentrer se reposer.
__ Moi c'est Jean. Et toi ?
Mary: Mary.
__ Ok ! Je sais que tu es nouvelle, il faut juste suivre ceux qui sont devant toi et tu finiras par arriver.
Après ces propos, il était retourner vers les champs je ne sais pour quelle raison.
J'étais si fatiguée, tout mon corps me faisait mal, j'avais de la peine à avancer mais il le fallait, sinon où allais-je passer la nuit.
J'avais pris mon temps, j'avançais à mon rythme, et c'est à dix-huit heures trente que j'étais finalement arrivé au château. La première chose à faire était de m'asseoir pour reprendre des forces.
Quelques minutes après, Jean arrivait.
Simon : il y a les toilettes derrière l'écurie, tu peux aller te doucher et te changer si tu veux.
Me doucher oui ! Mais m'échanger je ne pouvais pas. Je n'avais pas un autre vêtements que celui qui était sur moi.
Toutefois, j'ai décidé d'aller me doucher, puis me coucher sur ma paille et dormir car je supposais que ça devait être la même chose dès le lendemain.
Après m'être lavé, j'avais remis mes vêtements. Une fois dans mon box, quand j'ai voulu me coucher, je me suis rendu compte que la mauvaise odeur de la veille ne s'était pas encore totalement dissipée, mais même cela ne pouvait pas m'empêcher de m'allonger un peu.
Une fois couchée, je ressentais comment tous mes os se remettaient en place, ça faisait du bien. J'avais profité de cette position pendant plusieurs minutes.
Puis monsieur Simon était entré dans l'écurie et avait crié :
__ Où est la nouvelle ?
Il devait sûrement être en train de parler de moi. Alors je suis sortie de mon box.
Mary: Je suis là Monsieur.
Je lui ai répondu.
__ Suis-moi ! Monsieur Pierre DUBOIS demande après toi.
Chaque parole qui sortait de sa bouche m'effrayait. J'avais commencé à avancer vers lui.
__ Pas avec ce genre de vêtements, qu'est-ce qui te prends ? Tu penses que c'est un clochard que tu pars voire dans ce château ?
Mary: monsieur je n'ai pas d'autres vêtements.
__ Tu as déjà au moins pris ta douche ?
Mary: oui Monsieur.
Il ne m'avait plus répondu. Lui devant et moi derrière, je le suivais. L'écurie et le château étaient dans la même barrière mais un très grand jardin séparait ces deux bâtiments.
Nous sommes arrivés au château, et après avoir pris les escaliers et longé le couloir, il m'a demandé de patienter devant la porte où j'avais fait plusieurs minutes. Ensuite il est ressorti et à fermer la porte derrière lui avant de me dire:
__ Déshabille-toi
Mary : Pardon!
__ Tu ne croyais pas quand-même que j'allais te permettre de le voir ainsi, tu risques de le faire vomir. Tout à l'heure ce n'était pas pour rien que je te demandais si tu as déjà pris un bain. Alors autant mieux le voir nu et propre.
Si je m'attendais à ça ! Jamais. Des inconnus qui allaient me voir toute nu.
Mary: Je ne peux pas me déshabiller Monsieur !
__ Pardon! Tu viens de me dire non!
Il n'avait pas fini sa phrase que j'avais reçu une gifle qui m'avait sûrement laissée des traces sur la joue. J'avais eu l'impression que cette gifle avait même bougé mon cerveau. Il avait levé la main pour me gifler à nouveau, mais j'ai crié.
Mary : C'est compris Monsieur ! C'est bon je vais me déshabiller…