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Journées difficiles

ESCLAVE

CHAPITRE 4

J'avais enlevé mes vêtements, heureusement pour moi il m'avait permis de rester avec mon slip. Puis nous sommes entrés dans le bureau et je protégeais ma poitrine de mes mains.

__ Voyons Simon pourquoi l'avoir forcé à se déshabiller ?

__ Patron, elle était beaucoup trop sale.

__ Oui mais il fallait au moins lui donner de quoi se couvrir, un pagne, une nappe, bref quelques choses quoi!

Je regardais ce Simon et je me demandais qui de lui ou Monsieur DUBOIS était un monstre! J'allais finir par le savoir.

__ Cava ?

M'avait demandé Monsieur DUBOIS. Une question que j'avais trouvé stupide, il ne fallait pas être un devin pour se rendre compte que ça n'allait pas du tout.

Mary: pas vraiment Monsieur.

__ Pour vous c'est "Maître" 

m'avait crié Simon.

__ Cava Simon.

Puis, il lui avait demandé de nous laisser seuls quelques minutes, et j'appréhendais un peu de me retrouver seule avec lui étant donné que je n'avais aucune idée de ce dont il voulait. Après le départ de Simon il m'avais dit :

__ Tu as un très beau corps, franchement il est magnifique.

Qu' allais-je répondre à celà ! Je n'avais rien dit. Au contraire, je me rassurais d'avoir bien couvert mon corps avec mes mains. Monsieur DUBOIS était un homme de petite taille, il devait sûrement être dans la soixantaine et je n'aimais pas le regard qu'il déposait sur moi.

__ Quel âge as-tu ?

Mary: Je viens d'avoir quinze ans .

Pour une fille de quinze ans, j'étais plutôt développer mais je souhaitais qu'il n'ai pas de mauvaise intention à mon égard.

__ Jeune et magnifique, comme je les aime, je ne regrette pas du tout mon choix.

Je ne comprenais pas exactement à quoi il faisait allusion. Il avait retiré la nappe sur sa table et était venu me l'enrouler autour de la taille et avait bien vu que j'étais mal à l'aise.

__ Et je peux savoir ce qui ne va pas ?

Mary: je n'ai rien mangé depuis le matin.

__ Si c'est seulement ça, ça va aller. Tes amis sont sûrement en train de faire la cuisine et tu pourras manger à ton retour.

Mary: merci Maître.

__ Ici tu es dans ma propriété, je me suis installé ici en Afrique ça fait déjà plusieurs années. J'ai décidé de me lancer dans l'agriculture, et pour ce faire j'ai besoin des gens avec qui travailler. Le patron de ton père est un ami à moi et c'est grâce à lui que j'ai pu avoir certains ouvriers. Bien-sûr je ne force personne.

Il me faisait rire en disant qu'il ne forçait personne alors que ce n'est pas comme si j'étais là de mon propre gré.

__ Toutes ces personnes que tu vois avec toi dans l'écurie sont des personnes achetées, je ne prends jamais un esclave gratuitement. Jusqu'à ce que la mort vous emporte ou bien que je n'ai plus besoin de vous, vous travaillerez toujours pour moi.

Encore ce mot "Esclave". Je me demandais comment un être humain normal, qui avait toutes ses facultés pouvait appeler un autre être humain comme lui "Esclave".

Mary: ça veut dire que nous sommes tous des ouvriers et devons travailler pour vous jusqu'à notre mort?

__ Exactement. Et que l'idée de fuir ne vienne à aucun de vous. Ce n'est pas pour rien que j'ai choisi cet endroit, nous sommes très retirés et j'ai des gardes pour surveiller toute la propriété, la personne qui essayera de s'échapper sera abattu sur le champ. Surtout que vous devenez nombreux donc je vais renforcer la sécurité d'ici quelques jours. Je tiens à préciser que vous allez travailler avec des outils rudimentaires auxquels vous êtes déjà habitué, je ne peux pas avoir la main d'œuvre et dépenser à nouveau pour acquérir les équipements.

J'avais avalé ma salive à grosse gorgée car il l'avait dit en fronçant les sourcils ce qui me laissait croire qu'il n'était pas du tout en train de plaisanter.

__ Tu es nouvelle et jeune alors j'ai tenue à m'entretenir personnellement avec toi alors sois heureuse car le plus souvent c'est Simon qui se charge de vous donner ces instructions. Fais uniquement ce qu'on te demande et tu n'auras jamais de problème, si tu veux jouer à la maligne tu perdras ta vie au passage. J'espère que je me suis bien fait comprendre.

Mary: oui maître.

__ Maintenant tu peux partir. Si jamais j'ai besoin de toi je te ferais appel. Si tu as une préoccupation tu peux t'exprimer car les jours pareils sont très rares

Mary : maître ! Je n'ai plus rien à le mettre, quand vous m'avez pris chez mes parents je n'ai rien pu emporter avec moi et les vêtements que j'avais sont déjà tous sales. 

__ D'accord, c'est compris je verrais ça avec Simon. Tu auras un retour de moi demain ou dans quelques jours, maintenant tu peux partir.

Après être sorti de son bureau, j'avais remis mes vêtements avant de retourner à l'écurie. Jean était placé devant l'entrée et m'attendait.

__ Ça s'est bien passé !

Mary : un peu.

__ Il te voulait quoi?

Mary: il voulait m'expliquer comment ça fonctionne ici.

__ Étrange! 

Je lui ai demandé pourquoi il trouvait celà étrange.

__ D'habitude c'est Monsieur Simon qui se charge de ça! Avec Monsieur DUBOIS nous n'avons pas le droit d'aller le voir et encore moins de lui adresser la parole à part s'il nous pose des questions. Il y'a des gens ici qui ont déjà fait plusieurs années sans lui adresser la simple parole ou encore sans le voir en aparté, mais toi tu es arrivé seulement hier et il te recoit déjà.

Mary: et toi tu as déjà fait combien de temps ici !

__ Je suis déjà à un an. Je suis avec ma mère et ma sœur, ma mère avait contracté une dette pour sauver mon père qui était malade, et en contrepartie elle a accepté le deal de devoir travailler pour Monsieur DUBOIS, sauf qu'elle ne savait pas que ça devait être éternellement, elle avait signé le contrat sans lire comme plusieurs personnes ici. Et le pire dans cette affaire est que mon père est finalement décédé malgré toutes les dépenses que nous avons effectuées sur lui.

Mary: c'est vraiment triste. 

Il m'avait également demandé ce que je faisais là et je lui avais tout raconté. Je lui avais dit comment j'étais chez nous sans inquiétude avant que ma vie ne bascule.

__ Tu sais, il ne faut pas en vouloir à ton père, il a aussi dû se faire piéger et signer sans lire comme plusieurs personnes ici, en plus il ne savait pas que ça allait se passer ainsi. Les modes opératoires sont différents en fonction des endroits, je l'ai su en discutant avec les autres, nous ne sommes pas arrivés tous ici de la même manière.

Peu importe ce qu'il allait me dire, mon père savait qu'un de ses enfants devait être obligé d'aller travailler donc pour ma part il n'y avait eu aucun piège avec lui.

Nous étions en train de discuter quand mon ventre s'est mis à gargouiller.

Mary: pitié Jean dis-moi que nous allons manger car j'ai très faim.

__ Le service a déjà été fait et tu n'étais pas là, heureusement que j'ai pensé à toi.

Il avait parlé en se dirigeant vers l'arrière de l'écurie et je l'avais suivi. C'est là où il m'avait donné un plat du riz sauté.

Mary: du riz sauté ! C'est l'une de mes nourriture préféré.

__ C'est bien pour toi. Mais ça finira par te dégoûter car nous en mangeons au moins cinq fois par semaine, c'est notre principal repas.

Je m'étais jeté sur mon plat et avait mangé jusqu'à la dernière graine de riz. Ensuite, après avoir bu de l'eau, je suis retournée à l'écurie dans mon box. 

Ma vie n'allait pas changer, malgré moi, il fallait que je m'habitue à ce nouveau rythme de vie, ce qui allait être si difficile.

Le lendemain avait été la même chose, Simon nous avait réveillé et nous avions dû courir pour nous rendre dans les champs. Travailler toute la journée avec juste de l'eau à boire et c'est à notre retour qu'il fallait espérer manger à nouveau.

Après être rentrée ce jour, j'avais reçu d'une femme deux longues robes qui m'avait été envoyé par Monsieur DUBOIS, Jean était là au moment où on me remettait ces vêtements.

__ Tu es chanceuse hein! Soit il a pitié de toi ou alors il t'apprécie bien,  jusqu'à il te donne deux robes.

Mary: mais je n'avais plus rien à me mettre.

__ Ce n'est pas la première fois que quelqu'un areive ici sans rien à se mettre, généralement nous sommes obligés de nous coudre nous même des vêtements avec des tissus déjà usés venant du château.

C'est lui qui voyait de la chance, depuis que j'avais été enlevé de force à ma famille je me considérais uniquement comme une malchanceuse.

Plusieurs jours après, les choses restaient pareilles, même si je ne m'étais pas encore habituée, je parvenais à maintenir le rythme. 

Nous étions un samedi soir quand Simon est venu me chercher de nouveau, je me demandais ce que Monsieur DUBOIS me voulait encore.

Sauf que, cette fois-ci, il m'avait amené dans une chambre et m'avait demandé d'aller prendre un bain au préalable.

Mary: j'ai déjà pris mon bain monsieur. 

__ Alors va à nouveau le prendre et tâche d'utiliser tous les produits qui sont dans cette douche.

Il était toujours nerveux cet homme. Je m'étais exécuté sans lui demander pourquoi il voulait que je prenne à nouveau un bain même si cette question me démangeait…

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