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Où suis-je !

ESCLAVE

CHAPITRE 2

Mary: non pas moi je vous en prie, je ne suis qu'une femme sans force. Papa dit quelque chose s'il te plaît.

__ C'est préférable que vous preniez l'un des garçons Monsieur.

Suite à l'intervention de mon père, j'espérais vraiment qu'il change d'avis.

__ Personne ne me dit ce que je dois faire. Je dis bien personne, vous me prenez pour votre camarade ! C'est elle que je choisis, alors soit vous acceptez à défaut vous me rembourser la totalité de mon argent sur le champ.

Ça devenait très compliqué car je savais que nous n'avions plus cet argent, sauf que j'espérais que tous les deux trouvent un arrangement.

Sauf que mon père m'avait regardé et m'avait dit :

__ Mary nous n'avons plus rien, je suis désolé. Ils m'ont trompé.

Après ces propos, il avait baissé la tête et était retourné à l'intérieur de la maison.

Mary: non Papa pitié ne me fait pas ça, maman ne les laisse pas m'emmener je t'en prie.

Elle s'était mise à pleurer en suppliant le monsieur, elle lui disait que j'étais sa première fille mais cet homme ne laissait transparaître aucune émotion.

Je n'avais jamais vu un plan de route ma vie, il était le premier et je ne savais pas que ces personnes étaient si froides et sans cœur. Comment un être humain pouvait appeler un autre esclave sans aucune gêne !

Un homme très grand de taille de couleur noire était venu me porter c'est à ce moment que j'avais remarqué que sur la voiture était rattaché une calèche qui portait un gage.

De force j'ai été mise dans la cage et j'étais devenue dès ce jour une esclave.

J'avais trouvé mon père si lâche car ill aurait au moins pu essayer de plus négocier avec le monsieur. Il aurait pû lui demander assez de temps afin de trouver un moyen pour lui rembourser son argent. Mais il n'avait même pas essayé de négocier, même s'il était mon père, je voulais qu'on le prenne à ma place.

En plus la manière condescendante et froide avec laquelle cet homme s'adressait à nous, me montrait déjà le genre d'homme qu'il allait être, je ne voulais rien avoir à faire avec lui. J'avais commencé à supplier le ciel de faire un miracle pour moi et ça serait le seul que je réclamerais de toute ma vie.

Je ne m'y attendais pas du tout, je préférais rester dans la misère avec ma famille au lieu de me séparer d'eux pour être l'esclave de quelqu'un. Mon père m'avait vendu. Même s'il ne savait pas que c'est moi qui devait être choisie, ça n'empêchait pas que ça devait toujours être aussi douloureux pour la personne qui allait être à ma place.

Dans cette cage, je regardais cette grosse voiture et la calèche s'éloigner de notre maison tout doucement. Je pouvais remarquer des gouttes de larmes qui inondaient déjà les joues de maman, j'étais quand même sa première fille 

Mon grand frère, Steve avait crié très fort :

__ Mary ne t'inquiète pas car je ferais tout pour te retrouver et te ramener à la maison. Puis je les avais perdus de vue .

Comment croire aux paroles de mon frère ? Est-ce qu'il savait où j'allais étant donné que moi même je l'ignorais, en plus pourquoi aucun de mes deux grands frères n'avaient essayé de me défendre et même proposé de prendre ma place.

Même pleurer me dépassait, au contraire mon cœur battait très fort, j'étais anxieuse par rapport à ce que la suite me réservait. J'allais où ? Faire quoi? C'était quoi un esclave pour cet homme blanc si froid.

Après avoir roulé pendant plusieurs heures, nous sommes arrivés à la tombée de la nuit, et c'est devant une très grande maison qui était comparable à un château, qu'ils avaient garé la voiture. Jamais je n'avais vu une aussi grande maison.

Puis ce Monsieur DUBOIS est sorti de la voiture avec son homme de main à qui il avait ordonné de me conduire dans mon dortoir.

Ce qu'il appelait dortoir était une écurie, dans une partie il y'avait des chevaux, et dans d'autres des personnes. Il m'avait emmené dans un bloc de l'écurie qui était encore vide. Après m'y avoir balancer avec beaucoup de force comme un vulgaire déchet, il m'avait dit:

__ Bienvenue dans ton nouveau chez toi.

Puis il est parti avec un très grand sourire sur les lèvres.

Dans ce petit bloc de l'écurie, se trouvait uniquement de la paille au sol. Autour de moi, plusieurs personnes qui étaient également dans leur bloc, certaines étaient ensemble et d'autres seules. Ils me guettaient juste sans parler, et chaque fois que nos regards se croisaient, ils détournaient immédiatement leur regard du mien.  Sur leur visage je pouvais lire la fatigue, la misère, la souffrance, en plus ils étaient très salle. D'autres étaient vieux et d'autres jeunes, mais il y'avait plus d'hommes que de femme.

Et parmi ces femmes, il y'avait moins de jeunes filles car la plupart avoisinait déjà la trentaine.

Autre chose que j'avais remarqué sur leur visage, c'était de la peur, tous avaient très peur. Ça devait sûrement être de ce monsieur qui non seulement était très grand de taille mais en plus il ressemblait à une armoire ou un très grand mur. Toutefois je me demandais pourquoi ils avaient aussi peur de lui et comment ils avaient fait pour se retrouver à cet endroit, avaient-ils également été vendus comme moi !

Pour mon cas, c'est mon père qui m'avait vendu mais pour ce qui était de ces personnes déjà âgées, je ne trouvais pas d'explications car d'après moi, s'ils ne se sentaient pas à l'aise, ils pouvaient s'en aller. C'est ce que je croyais vraiment.

Mais je venais d'arriver et les analyses n'étaient pas encore exactes, je restais patiente car moi-même je ne savais pas ce que je faisais à cet endroit et ce que cet homme attendait de moi. J'avais quand même l'intention de prendre plus d'informations chez mes nouveaux voisins mais uniquement au levé du jour car il se faisait tard pour entamer une discussion.

Après le départ de cet homme, j'avais eu une très grande envie d'uriner mais je n'osait pas me mettre à crier, alors j'ai décidé de supporter jusqu'à ce que je le voie à nouveau.

C'est ainsi que j'avais passé la nuit couché sur cette paille qui ne sentait pas bon du tout, en plus avec une forte envie d'uriner. À un certaines heures, je ne parvenais plus à supporter, alors j'ai dû me mettre à l'aise dans un coin, ce qui avait amplifié la mauvaise odeur et m'empêchais déjà presque de respirer.

Toute cette nuit, j'avais fait des cauchemars. Le lendemain je pensais me réveiller sur ce semblant de lit que nous avions à la maison et où on dormait au nombre de cinq.

Mais malheureusement je me suis réveillé sur cette même paille où je me suis couchée la veille. 

Il faisait encore très sombre dehors. Il devait sûrement être encore dans les quatre heures où cinq heures. Mais je ne parvenais plus à trouver le sommeil.

Puis quelques minutes après, j'ai entendu un très grand bruit, c'était une personne qui hurlait.

__ Réveillez-vous là dedans, c'est l'heure, je veux voir tout le monde au milieu et en rang, n'espérez pas que je me répète et sachez que le dernier à se mettre en rang recevra dix coups de fouet.

Je n'avais pas idée de quoi il parlait. Cependant je voyais des gens se précipiter pour se mettre en rang au milieu de l'écurie tout en faisant du vacarme, personne d'eux ne voulait être le dernier .

Il avait contrôlé la première ligne en descendant, puis la deuxième en remontant, il n'y avait absolument personne jusqu'à ce qu'il arrive à mon niveau.

__ Tu fais quoi là !?

Mary: je, je…

__ Sors te mettre en rang et que ça saute ! Tu te crois dans un camp de vacances ici !

J'étais immédiatement sortie avant de prendre place à la fin du rang.

__ Tu as la chance que c'est ton premier jour, sinon tu devais passer un très sale quart d'heure, mais sache que dès demain ça ne sera plus toléré, à mon signal tu devra te précipiter et te mettre en rang comme tous les autres, tout en espérant ne pas être là dernière sinon tu recevras dix coup de fouet.

Il n'était pas du tout en train de blaguer, je n'avais pas eu le temps de remettre mes idées en place qu'il avait regardé sa montre et avait dit : 

__ Vous avez trente minutes.

Après qu'il ait fini sa phrase, j'avais seulement vu tous ces gens se mettre à courir, tandis que j'étais restée figée debout sans savoir quoi faire.

Tous étaient sortis et nous n'étions plus que deux à l'écurie. Je voulais lui poser des questions, mais il m'avait regardé et m'avait souri. Sauf que son sourire n'était pas du tout amicale, ce sourire était mesquin et me disait plutôt : Ne cours pas, je vais te faire ta fête.

Alors mon sixième sens m'avait demandé de rejoindre les autres à l'extérieur et c'est ce que j'avais fait, heureusement pour moi ils n'étaient pas encore assez loin, ensuite je m'étais mise à courir en les suivants, je n'avais aucune idée de l'endroit où j'allais, je courais juste comme les autres…

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