Chapitre 9 : Découragé
Le dîner romantique de mariage se termine en presque deux heures.
Puisqu’il fait tôt, après l’addition, Stéphan propose de rester à la montagne pour se réjouir de la vue nocturne, ils vont rentrer à la cité plus tard.
Catherine y est d’accord.
Bien que Stéphan et elle se marient par contrat, elle a en effet passé une bonne soirée agréable.
Le plus important, c’est qu’auprès de Stéphan, les mauvais souvenirs lui échapperont tranquillement.
C’est magique même pour Catherine.
Elle l’a connu depuis moins de 24 heures, mais sans aucune raison, il la rassure.
La vision nocturne de la montagne est pas mal. Le vent souffle lentement, la lune et les étoiles se brillent. Catherine et Stéphan partent d’abord à l’observatoire astronomique pour voir des étoiles, et puis ils se promènent dans des sites touristiques.
Près de dix heures du soir, la température se baisse, et Stéphan suggère qu’on part.
Les deux se descendent de la montagne, Stéphan envoie Catherine jusqu’à sa maison.
Catherine descend de la voiture, et dit au revoir à Stéphan :
— Merci pour ton arrangement délicat ce soir, fais attention en chemin de retour.
Stéphan met une main sur la fenêtre, avec ses yeux profondément noirs, il parle à voix basse :
— Quand te déménage-tu ?
— Je vais me préparer à la rentrée. Je me déménagerai dans un ou deux jours sans rien d’inattendu.
Catherine donne une réponse positive.
Stéphan hoche la tête, et il tend son bras de la voiture :
— Passe-moi ton portable.
Catherine est troublée, mais elle le passe sagement, bien qu’elle ait doute dans son cœur.
Stéphan tape une ligne de numéro sur le portable, et lui dit :
— C’est mon numéro de téléphone privé, prépare-toi et appelle-moi, j’enverrai Léo pour venir te chercher.
Ensuite, Stéphan n’y demeure plus. Il monte sur l’accélérateur et part vite en voiture.
Catherine se tient au même endroit, suivant sa voiture de ses yeux. Après qu’elle ne peut plus la voir, elle rentre dans sa maison.
A cette heure-là, toutes les lampes sont encore allumées dans la villa de Tailleur.
A sa rentrée, le gestionnaire Garcia l’accueille et la dit respectueusement :
— Mademoiselle, Maître vous cherche au bureau. Il voudrait discuter avec vous.
Catherine est dans une transe, un peu étonné. En jetant un coup d’œil à la direction du bureau, elle se moque :
— Qu’est-ce qu’il a pour discuter avec moi ?
— C’est...
Le gestionnaire hésite, avec un regard coupable :
— En fait, Mademoiselle, les Jolivet sont venus aujourd’hui. La date de mariage de Mlle Rosa et M. Valérian est fixée, c’est la date où... vous vous marierez avec M. Jolivet.
— Quoi ?
Catherine se fige, y trouvant incroyable.
— Mademoiselle, ne soyez pas triste.
Garcia soulève un soupir et regarde Catherine avec inquiétude, il a peur qu’elle le prenne à cœur.
Sans rien dire, Catherine se sent la froideur traversant son cœur, surgissant jusqu’au sein, frigide et étouffant.
Catherine respire profondément, en réprimant la douleur au sein avec tous ses efforts, elle marche lentement vers le bureau.
La porte n’est pas fermée, entr’ouverte. A travers l’entrebâillement de la porte, elle voit son père, assis sur le canapé, prenant du thé.
Poings serrés, Catherine pousse la porte pour entrer.
— Tu voilà de retour.
— Garcia m’a dit que tu me cherche, qu’est que tu veux discuter avec moi ?
Catherine entre, sans salutation, sa parole même est frigide comme le glacier éternel.
Il semble que Simon s’est habitué à ses attitudes, sans y faire attention, il pose la tasse et dit :
— Je te cherche pour te dire que le mariage de ta sœur et Valérian est décidé.
Les yeux de Catherine s’approfondissent, sa voix encore plus frigide comme si c’est couvert d’une gelée de neige :
— Je le sais.
— Tu le sais ?
Simon la regarde fixement, c’est ce qu’il n’attend pas.
— Oui, si Garcia ne me dit pas, je ne saurai jamais que mon « bon père » m’avait poignardée dans le dos !
Catherine se moque en riant, avec l’hostilité dans ses yeux.
— De quoi tu parles ?
Il a un air austère. Simon n’est pas content, irrité par les mots et le regard rebrousse-poil de Catherine.
— Je ne me trompe pas, je crois ? Jusqu’aujourd’hui, Valérian est mon fiancé, qui m’a trahie et qui a séduit Rosa la Chienne. Tu n’opposes pas à leur mariage, au contraire, et tu l’as même approuvé ! Tu veux nuire ta propre fille jusqu’à quel point ?
Catherine le regarde avec de la haine, la fureur dans sa parole.
Pour Catherine, elle peut négliger la trahison de Valérian, elle peut négliger la brimade de Rosa. Pourtant, quand elle est au courant que Simon est d’accord avec le mariage de cet homme et femme adultères, et a même choisi la date où elle se marierais Valérian, elle se sent une froideur sans précédent dans le cœur.
C’est clair que Simon se sent un peu coupable. Accusé par Catherine, son regard se jette de côté, même sa parole s’adoucit :
— Catherine, je connais que tu es victime. Mais l’affaire de ta sœur et Valérian, ce qui est fait est fait. Je ne peux que d’être d’accord. Dans trois jours, ce sera le banquet de fiançailles de Rosa. Deux mois après, c’est la date de mariage. Faisant partie de la famille Tailleur, tu y présenteras. Alors, laisse-tomber.
A peine sa phrase achevée, Catherine ne croit pas ce qu’elle a entendu.
— Tu dis... quoi ? Répète-toi.
Catherine pense qu’elle a eu de l’acousmie.
Lui, il la fait participer le banquet de fiançailles de ce couple ?
— Haha...
Aux yeux gros incroyables, Catherine s’est tournée le sange de colère, qui lui fait rire :
— Tu es vraiment mon bon père ! Rosa a volé mon fiancé. Au lieu de me rendre la justice, tu me fais aller aux fiançailles ? Haha, je n’ai jamais vu une telle chose. On traite sa propre fille comme un roseau, mais celle de maitresse comme un trésor.
— Je voudrais bien te demander, c’est vrai que je suis ta fille ? Sinon, dis-moi. Comme c’est malheureux d’être ta fille !
Ce que Simon a dit bouleverse Catherine. Elle est presque folle, parlant sans craindre.
— Salaud !
Simon entre en fureur :
— C’est en effet la faute de Rosa. Mais elle est enceinte. Ce qui est fait est fait. Je ne peux pas les séparer, non ? Si je ne l’accuse pas, c’est pour ne pas froisser ta tante Alexia, tu comprends ou pas ?
— Alor, tant pis pour moi de faire le sacrifice, c’est vrai ?
Catherine n’arrête pas de ricaner. Avec une aspiration profonde, elle étouffe la froideur et le désespoir, et dit calmement :
— Tu ne mérites pas d’être mon père. Si maman est encore là, elle ne laissera personne me maltraiter comme ça.
Tout de suite, elle part sans hésiter.
Avant de quitter la porte, elle s’arrête et y ajoute :
— Je me déménagerai dans ces deux jours. Le banquet de fiançailles de Rosa, je n’y vais pas. Renonce-toi le plus tôt possible.