Bibliothèque
Français
Chapitres
Paramètres

Chapitre 11 : Les règles sont fixées par lui

— Laisse-moi réfléchir un peu. Souffla Lisa

Au final, Julenne ramena Lisa chez les Chevotet. Une fois à destination ;

— Trois jours passeront vite, Lisa. Prends vite une décision, et téléphone-moi dès que tu seras prête. Lui recommanda Julenne, avant de la délaisser.

***

Voilà un moment que ce Julenne lui a dit avant de partir, résonna encore dans ses oreilles.

« Si tu veux encore rester chez les Chevotet, tu dois te faire avorter. »

Lisa éprouva des sentiments contradictoires.

— Lisa, il ne faut pas briser la vie des deux filles des Maret. Se morigéna-t-elle devant le miroir. (Elle soupira.) Comment faire ? Faut-il vraiment me faire avorter ?

Alors qu’elle réfléchissait, elle entendit soudain des bruits de pas à l’extérieur. Ses nerfs se resserrèrent soudainement. Ouvrant la porte de la salle de bain, elle vit Bastien pousser Yves dans la pièce. Leurs yeux s’accrochèrent le temps d’une seconde, avant que Lisa ne détourne les siens. C’est toute nerveuse qu’elle s’avança dans la chambre.

— Stop ! l’arrêta cette voix froide.

Direct, les pieds de Lisa se figèrent comme ayant pris racine dans le sol, incapables de bouger.

— As-tu bien réfléchi ? demanda Yves avec un sourire moqueur, les yeux aussi dangereux qu’un léopard sanguinaire.

Lisa tordit ses deux index simultanément, et se mordit les lèvres.

— Tu m’as donné trois jours, n’est-ce pas ? éluda-t-elle.

— Parce que tu oseras me faire attendre trois jours ? rétorqua son mari.

Le ton d’Yves s’éleva légèrement, et ses yeux devinrent plus froids. Lisa ne put s’empêcher de paniquer.

— Tu ne tiendras pas ta promesse ? lui demanda-t-elle.

Ses beaux yeux s’écarquillèrent plus d’étonnement sous le choc, qu’on aurait dit une source froide surgissant. Yves plissa les yeux, avant de partir dans un rire sarcastique, quelques secondes plus tard.

— Je te permets de jouer. Balança-t-il. Mais pour les règles, j’ai le dernier mot.

« Jouer ? » s’étonna-t-elle.

Les lèvres rouges de Lisa tremblèrent de colère.

« Donc, il considérait une vie comme une blague ? » pensa-t-elle.

— Si tu te sens réticente et en colère ; c’est bien. Déclara Yves, en ayant remarqué son changement d’humeur. Dans ce cas donc, ramasse tes affaires, puis va-t’en de chez les Chevotet !

En entendant cela, Lisa serra plus les poings. Elle voyait dans son jeu. Il la motivait à le quitter, tout simplement parce qu’il ne voulait pas d’elle chez les Chevotet. De toutes les façons, elle avait encore du temps, et Lisa ne voulait pas se disputer avec lui. Elle serra un moment ses poings, puis les relâcha. Elle se retourna, sortit silencieusement sa couette, puis fit son lit dans le coin de la chambre.

***

Yves pensant que Lisa allait lui tenir tête dans une délicieuse dispute, fut surpris quand la seconde précédente, elle écarquillait encore les yeux pleins de griefs, mais que ces griefs ont disparu dans la seconde suivante, et qu’elle s’est retournée et l’a ignoré complètement. Cette attitude de la demoiselle lui laissa une sensation très malheureuse.

— Sors, Bastien ! ordonna-t-il soudainement à ce dernier.

En entendant cela, Bastien parut stupéfait.

— Mais monsieur Chevotet, je ne vous ai pas encore aidé aujourd’hui...

— Ne voulait-elle pas devenir jeune maîtresse ? l’interrompit-il. Désormais, laisse-la faire ça !

Lisa qui était en train de faire son lit devant eux, en entendant cela, fit une pause d’un moment, avant de se tourner vers eux.

— Que veux-tu que je te fasse ? lui demanda-t-elle

— Dit-lui ce qu’une madame Chevotet doit faire. Invita-t-il Bastien à lui répondre.

Bastien jeta un coup d’œil à Yves, ne comprenant pas ce qu’il voulait exactement qu’il lui dise, mais obtempéra quand même.

— Les jambes de monsieur Yves n’étant pas pratiques, donc Vous devez l’assister lorsqu’il prend un bain, et s’assurer qu’il ne manque de rien. Vous devez être attentive telle une garde. D’ailleurs, vous devez faire tout ce que monsieur Yves vous demandera de faire.

Après cela, Bastien était encore inquiet. Il s’approcha directement de Lisa et lui chuchota quelques mots à l’oreille. Au début, Lisa écouta attentivement les instructions, et les mémorisa. Mais soudainement, son visage diaphane devint un peu rouge, et elle se mordit légèrement la lèvre inférieure.

— Il faut vraiment faire ça ? demanda-t-elle.

Bastien étant inattentif à sa gêne soudaine, se pinça ses lèvres fines.

— Bien sûr ! lui confirma-t-il. Faites-le bien pour éviter que monsieur Yves se fâche et vous jette directement au-dehors.

Lisa rétrécit son cou de peur, et hocha la tête.

— Je vois ! murmura-t-elle.

Après ces exhortations, Bastien se retourna vers Yves, et lui dit :

— Monsieur Yves, je vous laisse !

— D’accord.

Même après son départ, Bastien était toujours inquiet. Alors pour se rassurer, il se tint à la porte et colla son oreille dessus, afin d’écouter les bruits.

***

Se retrouvant seul dans la pièce avec Yves, Lisa se souvint des paroles de Bastien, et son visage devint plus rouge.

— Qu’est-ce que tu fais ? Viens ici ! l’interpella soudainement Yves, de cette manière froide.

Lisa sursauta, avant de se diriger vers lui en tremblant.

— Pourquoi trembles-tu ? voulut comprendre Yves.

Constatant qu’elle était terriblement effrayée, Yves entra plus en colère, qu’il la gronda encore une fois.

— Pousse-moi dans la salle de bain ! aboya-t-il

Lisa exécuta, et le poussa dans la salle de bain comme il lui avait demandé. La salle de bain des Chevotet était très grande, et la sienne plus, sûrement construite spécialement, vu l’inconvénient de ses jambes. Cependant, après l’avoir poussé à l’intérieur, le souffle fort et froid du corps d’Yves recouvrit instantanément la salle de bain. Soudainement, la salle de bain semblait devenir plus petite. En se rappelant des recommandations de Bastien, Lisa demanda à voix basse :

— Où sont tes vêtements ? Je vais d’abord aller les chercher.

— Le pyjama est dans la première armoire. Répondit-il.

Apporte le bleu.

— Ok !

Lisa se retourna et alla chercher le pyjama bleu. Quand elle revint, elle découvrit qu’Yves avait déjà enlevé sa chemise. Son torse nu la fit sursauter. Elle cria et se retourna pour se couvrir les yeux.

— Pourquoi crier ? demanda Yves en fronçant les sourcils.

— Pourquoi te déshabiller ? répliqua-t-elle.

En entendant cela, les yeux d’Yves se remplirent d’incompréhensions. Il se retourna et constata que sa fameuse femme se tenait à la porte, mais lui tournait le dos, n’osant pas entrer. Il la regarda, puis un sourire moqueur apparut sur son visage.

— Fais-tu semblant d’être pure ? railla-t-il.

Lisa voulait qu’il enfile son vêtement, mais les mots restèrent coincer au fond de sa gorge. Il avait raison.

« Comment prendre un bain, sans enlever les vêtements ? » se réprimanda-t-elle in petto.

En pensant à cela, Lisa ferma les yeux et prit une profonde inspiration.

« Vous êtes déjà en couple ! Et avant de te marier, tu as déjà fait des préparatifs. Donc tu ne dois pas être perturbée maintenant. » s’arma-t-elle de courage, mentalement.

En s’encourageant, Lisa se retourna avec un petit visage calme.

— J’ai apporté les vêtements pour toi ! annonça-t-elle. As-tu besoin de quelque chose d’autre ?

— Me déshabiller !

A cette réponse, Lisa s’étrangla presque, mais s’avança quand même.

— Détache-moi d’abord la ceinture. Lui ordonna son mari.

« Détacher la ceinture ? »

Lisa lui jeta un regard. C’était un homme qui avait des problèmes de jambe, et n’était pas capable de se lever et de faire de l’exercice. Et pourtant, il avait un joli corps. Lisa pensait qu’il devait avoir beaucoup de graisse au niveau du ventre, mais fut étourdie de découvrir une poitrine solide, et un ventre plat.

— Es-tu idiote ? Détache la ceinture. L’interpella de nouveau son mari, en remarquant son air absent. Tu n’as pas entendu ?

Soudain, la voix d’Yves lui résonna aux oreilles. Alors, Lisa releva les yeux, puis rencontra ceux perçants et profonds, de son mari. Elle hocha la tête de panique, et de ses mains tremblantes, s’exécuta pour lui détacher la ceinture. Mais elle n’avait jamais touché à cette chose, et elle n’arrivait donc pas à la détacher. Yves fronça les sourcils. Il regarda la femme à moitié courbée devant lui, et qui avait un front couvert de sueur froide. Elle semblait vraiment anxieuse et nerveuse.

— Hey ; tu fais cela sciemment ? la provoqua-t-il

— Quoi ? s’étonna cette dernière

Lisa était très anxieuse, et ne savait pas encore comment s’y prendre. Étant trop nerveuse, elle finit par avouer à Yves d’un ton larmoyant :

— Je, je ne sais pas.

Les mains de la femme étaient très douces, une douce chaleur. Les yeux d’Yves s’assombrirent aussitôt, et ses yeux couleur d’encre, semblaient condensés par la tempête.

— Toi, fais-le toi-même. Lui demanda-t-elle. Ok ? Ah...

Lisa n’avait pas fini de parler, qu’Yves resserra son poignet de ses main, puis la tira fortement dans ses bras.

Téléchargez l'application maintenant pour recevoir la récompense
Scannez le code QR pour télécharger l'application Hinovel.