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CHAPITRE HUIT : CELUI QUE L’ON SURNOME « LE DIABLE »

« IMPORTANT : Bonjour, c’est Ness Lodd, vous remarquerez après ce chapitre que le style d’écriture à changé. C’est parce que les premiers chapitres sont un aperçu du livre qui sortira bientôt en papier. Si vous voulez le retrouvez en papier et continuer à lire en version édité : rendez-vous sur Instagram @nesslodd pour être au courant de la sortie du livre. :) Bonne lecture ! »

La peur était décrite comme la peur de quelqu'un ou de quelque chose qui était susceptible d'être dangereux, douloureux ou menaçant.

Moi, je ressentais une peur de grande classe en ce moment. Ce genre de peur qui me consumait le corps entier, qui m’empêchait de parler ou même de faire un mouvement. J’étais terrorisée. Mais je ne pouvais en vouloir qu’à moi après tout. J’avais été stupide de me penser maligne en faisant ça, j’avais eu tort.

Après que Fiodor m’ait dit cette phrase, il m’avait brutalement tiré hors de la pièce et actuellement, il me traînait dans ce long et sombre couloir, deux autres hommes nous suivant de prêt.

Apparemment, j'étais une « coureuse » et je n'étais « pas digne de confiance. » S’entendait-il parler ?

J'avalai un gémissement alors que nous nous arrêtions devant une grande porte.

Deux hommes possédant de grandes carrures étaient positionné devant la porte. Ils étaient tout deux en noirs, comme les deux autres hommes derrière nous. Il firent un signe de tête à Fiodor avant d’ouvrir les doubles portes.

L'intérieur ne ressemblait guère à ce que je m’imaginais. La pièce était incroyablement immense et sombre. Un énorme siège était positionné au centre de la pièce. Plusieurs hommes se trouvaient également dans la pièce, leurs visages affichaient tous une expression neutre voir sombre. Ils étaient effrayants. Ils semblaient tous fumer ce qui me semblait être de l'herbe.

Quand Fiodor me poussa dans la pièce, l'odeur enfermé de la pièce et de l’herbe s’infiltra dans mes narines, me faisant plisser le nez de dégoût.

Fiodor nous dirigea vers le centre de la pièce et tout bruit cessa alors que l’attention de tout ces hommes se concentraient sur moi.

J’étais terrifiée de voir tout ces paires de yeux sur mon fin corps alors que celui-ci tremblait.

Fiodor tourna nos corps et je fis stupéfaite de voir le nombre de filles qui se tenaient toutes dans un coins, elles étaient toutes vêtu de vêtements ressemblant plus à des bout de tissus. Leurs visages étaient recouverts de maquillage.

« N'essaye pas d'être meilleure qu'eux, tu ne l’est pas. »

Les mots de la femme résonnèrent dans mes oreilles et je refoulai les larmes et mes peurs alors que Fiodor me poussait à côté de la rangée de femmes.

— Vesti sebya ! Comporte-toi bien ! me grogna-t-il avant de me lâcher le bras et de se retourner.

Je regardai toutes les filles, d’autres avaient l’air d’être terrorisée et complètement perdu alors que d’autre étaient totalement en train de se dandiner dans les tissus légers. Je me dirigeai vers une fille blonde, son visage était couvert de maquillage sombre, ses yeux vert clair étaient larmoyants, elle avait l’air d’être terrorisée et très jeune.

Je sentis mon cœur se briser lorsque celle-ci croisa mon regard. Ses yeux étaient morts, ils semblaient désespérés et brisés. Comme si elle avait perdu tout ce qui comptait dans sa vie. Elle avait l'air sans vie.

— Quel… est ton nom ? lui demandai-je doucement en jetant un coup d'œil dans la grande pièce.

À l’entente de ma voix, elle sursauta et se décala un peu e moi avant de me fixer longuement.

— Je suis comme toi. Essayai-je de la rassurer en levant mes mains devant moi. Elle me regarda pendant quelques secondes et prit finalement la parole :

— T-Tacha. Elle bégaya doucement.

Ses lèvres s'étaient craquelées, du rouge à lèvres foncé lui avait été mit pour essayer de couvrir la peau endommagée.

Se faisait-elle battre ?

— Je suis Anastasia, plutôt Anna. lui dis-je doucement.

J’analysai doucement son corps et vis qu’elle celui-ci était en train de légèrement trembler. Le bruit d’une porte se fit entendre et son corps se déplaça violemment vers moi, me brisant le cœur.

Je voulais la réconforter, l’aider, faire quelque chose, n'importe quoi.

Je jetai un coup d'œil par-dessus son corps et regardaient les autres filles, la plupart d’entre elles étaient dans le même état que Tacha.

Une autre fille posa ses yeux sur les miennes et celle-ci regarda nerveusement autour d'elle, comme si elle avait peur de se faire prendre.

— Depuis… combien de temps est-tu ici ? lui demandai-je doucement.

— Quelques jours... Plus que les autres. me répondit-elle en se tortillent les doigts.

— Oh, je viens juste d’arriver. Combien il t'a payé ?

Je sais que j'interrogeais la pauvre fille, mais j'avais besoin de savoir quelque chose, n'importe quoi. J'avais besoin de savoir pourquoi j'étais ici, pourquoi j'avais été acheté.

— Qui ? sa voix se fit étouffée.

— Vassili Morozov.

À l’entente du nom de l’homme qui m’avait apparemment acheté, Tacha se raidit à mes côtés, ses yeux s'écarquillèrent énormément.

— Il ne m'a pas acheté... Il n'achète personne. J'étais... elle regarda à nouveau autour d'elle puis continua :

— J'ai été prise, et maintenant, je suis ici... Très peu de filles viennent des enchères.

J'étais donc une enchère…

La terreur s'accumula en moi. Qu'est-ce que ça voulait dire bordel ?

— Il t'a acheté ? la voix de la fille se fit doucement entendre.

— O-oui. répondis-je, les mains tremblantes.

Elle fut sur le point de me dire quelque chose quand les portes de la pièce s'ouvrirent soudainement, révélant la silhouette de l’homme sur qui je m’étais cogné.

Il ne regarda aucun de nous, ses yeux se concentrait sur le centre de la pièce alors qu'il se glissait à l'intérieur. Sa position était confiante, ses yeux étaient d'acier et son expression était glacial. Sa position criait de puissance, ses yeux supplient le sang et bordel, il me faisant peur.

Les filles à côté de nous se mirent à pleurer et d’autres essayèrent de se cacher, me laissant dans l’impression. Je regardai le corps de Tacha et vit que celle-ci s’était figé, me laissant dans l’impression. Bien sûr, il me faisant également peur mais que pouvait-il bien faire à toutes ces filles pour qu’elles se retrouvent dans cet état quand il était là ?

Les hommes qui étaient déjà dans la pièce se redressèrent tous alors qu'il passait devant, leurs yeux montrent du respect. Il faisait ce même effet également aux hommes !

Il monta les quelques marches qui le séparait du siège imposant et s’y asseyait alors que le temps semblait se figer.

Fiodor entra dans la pièce quelques secondes plus tard, suivi de deux autres hommes. Ils marchèrent jusqu'à l'endroit où se tenait sinistrement l’homme au regard imposant et se tinrent à ses côtés.

Ils se mirent à parler à voix basse et je me recroquevillai à côté de Tacha.

— Alexei. retentit soudainement la voix du Diable.

Je tressaillis à son ton grave et regardai fixement le maigre corps d’un homme s'approcher de l'avant de la pièce. Il avait l'air jeune voir au début de la vingtaine. Il avait un joli visage, bronzé avec de légères boucles de ses cheveux tombant sur son front. Ses yeux regardèrent nerveusement autour de lui alors qu'il s'approchait du centre de la pièce.

Vassili Morozov fixa l‘homme, ses yeux froids comme de la pierre restaient sombres alors qu'il entrouvrait la bouche pour parler.

— Tu as rompu l'omertà. il déclara alors que des chuchotements commençait à se faire entendre dans la grande pièce.

Qu'est-ce qu'était que l'omertà ?

Les yeux du jeune homme s'écarquillèrent alors que de la crainte pouvait se voir dans son regard.

— N-non, monsieur, je n’oserais jamais. dit-il en faisant un pas en arrière, la sueur commençant à se former sur son front.

— Alors pourquoi y a t-il une putain de femme à vous disant à ses amis que son mari fait partie d’une organisation mafieuse ?! s'écria Vassili en regardant l’homme de haut alors que celui-ci levait les mains et se mettait à vigoureusement secouer la tête, essayant de prouver son innocence.

— Non, non, non. E-Emma... il bégaya doucement avant de continuer :

— Elle ne sait pas de quoi elle p-parle...

Un sourire amusé s’afficha sur les lèvres du diable. Mais ce sourire ne contenait aucun humour, c'était cruel et sans cœur. Il me glaçait le sang.

— Tu as brisé l’omerta...et ta femme te rejoindra bientôt. Dit Vassili Morozov avant qu’un bruit strident ne retentisse.

L'homme tomba rapidement au sol alors que mon cerveau entier se bousculait dans ma tête. Les filles qui étaient à mes côtés lâchèrent un cri de peur alors que Tacha sursautai et se cachait derrière moi. Je me sentis bâillonné alors que je vis un liquide rouge se former petit à petit autour de la tête de l’homme sans vie.

Je remontai doucement mon regard sur Vassili et vit que celui-ci restait totalement indifférents, son sourire cruel était toujours collé sur son visage alors qu'il regardait le corps de l’homme se baigner dans son sang.

Tacha se poussa à mes côtés alors qu'elle se détournait.

— J-je tombe malade à la vue du sang. me dit-elle doucement, la voix tremblante.

Vassili posa son arme sur ses genoux alors qu'il se tournait vers Fiodor et les deux autres hommes et leurs chuchota quelque chose avant de jeter un coup d'œil à l'endroit où je me tenais. Mais ses yeux ne me regardaient pas. Ils regardaient Tacha.

— Tacha approche. retentit de nouveau sa voix grave alors qu’il ne lâchait pas le corps de la fille qui s’était réfugié derrière moi.

Celle-ci frémit à l’entente de son prénom alors qu’elle s’exécutait, le corps tremblotant.

— Nettoie moi ce bordel. dit Vassili en posant son regard sur l’homme qui ne bougeait plus.

Je la vis se figer alors qu’elle stoppait tout mouvement. Elle m’a dit qu’elle ne supportait pas le sang et si elle tombait malade en nettoyant ça, il la tuerait à coup sûr. Elle se mit à haleter alors qu’elle reculait, ses grands yeux verts évitant de regarder le corps de l’homme. Elle secoua sa tête lentement et les larmes se mirent à librement ruisseler sur ses joues.

— S-s'il vous plaît patron, je ne peux pas... dit-elle de sa voix tremblante.

Je jetais un coup d'œil au diable et mon cœur s'emballa quand je le vis tendre sa main vers l’arme.

Bordel.

Sans que je ne puisse me contrôler, je me retrouvai devant elle alors que le diable pointait son arme en notre direction.

— Non ! je criai alors que mes mains se mettaient à trembler.

Une lueur de surprise traversa ses yeux mais elle disparut aussi vite qu’elle n’était apparue, ses yeux devenant encore plus sombre qu’ils ne l’étaient déjà mais je ne rompu pas le contact visuel. Son arme était toujours levée. Il pourrait me tuer, s'il le voulait.

Je ne m'étais jamais sentis aussi vulnérable et pourtant en contrôle de toute ma vie.

Un rictus vint se coller à ses lèvres alors qu’il prononçait les mots, que je savais, scellait mon destin pour toujours.

— Viens ici. dit-il alors que je me figeai à mon tour.

Son arme était toujours levée, si je ne l'écoutais pas, il tuerait Tacha. Je ne savais pourquoi je risquais ma vie pour une parfaite inconnue qui n'avait échangeait que quelques mots à voix basse avec moi. Peut-être était-ce parce que je pensais avoir une meilleure chance qu’elle de mourir ? J'avais été acheté pour une raison inconnue, cet homme avait payé une grosse somme d'argent pour moi, ce serait idiot de me tirer dessus après avoir payé. Tacha, d'un autre côté, n'avait pas été acheté, et je me retrouvais à penser qu'elle était en danger plus que moi. Il pourrait la tuer et ne rien perdre.

Maintenant, je me tenais la, debout, fixant le canon d'une arme à feu pointée sur moi.

Putain, Anastasia !

Je fis quelques pas à travers la pièce alors que ses hommes regardaient la scène se dérouler. À chaque pas que je faisais, je sentais ma peur s'estomper. Je me sentais courageuse. Mes yeux effleurèrent le sol pendant que je marchais, je ne pouvais pas regarder dans les yeux de l'homme qui se tenait à quelques mètres de moi, je n’y arriverais pas. Je perdrais chaque once de bravoure que j'avais si je le faisais. Mes talons claquaient sur le ciment, ce doux bruit ricochant jusqu'aux murs de la grande pièce. J'arrêtai de marcher quand ses chaussures apparurent devant mes yeux et stoppais mes mouvements, gardant la tête baissée.

— Regarde-moi. sa voix grave se fit brutale entendre.

Mon corps se mit de nouveau à trembler alors que ma tête se relevait et que mes yeux croisaient ses iris glacées me fixer, comme si j'étais sa proie.

N'importe qui pouvait voir rien qu'en le regardant, qu'il était un tueur. Un magnifique et sexy tueur.

Ses cheveux noirs étaient soignés et lissés, ses yeux glacés bordés de bords sombres qui semblait transpercer son âme.

Son arme s'était baissée et était maintenant placée à ses côtés, ses doigts touchant toujours la détente comme s'il était prêt à me tirer dessus à tout moment.

Je ferais n'importe quoi pour épargner Tacha en ce moment.

Ses yeux ne me lâchaient pas du regard alors qu'il me faisait signe de m'asseoir, sur ses genoux.

— Montre-moi ce que tu sais faire suka. il me murmura alors que je serai les dents pour me pas trembler.

Je jetai un coup d'œil à ses côtés et vis Fiodor me regarder, ses yeux sombres ne laissaient passer aucune émotion.

J'avalai ma peur alors que je fermai doucement les yeux et m'approchais de lui.

C’est pour Tacha, c’est pour Tacha, Anna. Tu ne fais ça que pour Tacha.

Je rouvris les yeux et plaçai ma main droite sur le côté de son visage alors que je levai ma jambe sur sa cuisse. Mon corps doubla ses tremblements pendant que je fessai de même pour mon autre jambe et me baissais sur ses genoux, rencontrant la chaleur de son corps. Je le chevauchais, comme une putain de prostituée alors que mes bras s'enroulaient lentement autour de son cou. Mon bassin se poussa entre son entrejambe et je le sentis se déplacer légèrement sous moi, faisant vibrer mon corps entier.

Nos visages étaient prêts, j’analysai son visage et remarquai une petite cicatrice fanée gravant son front gauche. À part cela, son visage était irréel. Sadiquement parfait.

Ses yeux, eux, étaient braqués sur moi, ils ne révélaient rien. Ils étaient sans émotion.

Son bras bougea rapidement et soudain, il pointa son arme sur Tacha. Mon réflexe se déclencha rapidement et je me retrouvai à tenir son biceps, mes ongles le griffent, le suppliant.

Il ne pouvait pas lui tirer dessus.

Suite à mon action, son regard passa de son biceps a moi et sa tête se pencha légèrement sur le côté, comme s'il m'étudiait. Je secouai fermement la tête, mes yeux le suppliant de ne pas lui tirer dessus.

Pas la seule personne qui m'avait parlé. Pas le seul nom que je connaissais. Pas la pauvre fille qui avait été prise comme beaucoup d'entre nous. Pas la-

BANG !

Le coup éclata à travers les murs de la pièce comme le tonnerre alors que j’entendis son corps tomber au sol.

— Kto-nibud' uberi eto der’mo i postay’ eti motygi na svoi mesta. Que quelqu'un nettoie ces merdes et amène ces putes à l'endroit où elles appartiennent. dit-il alors que ses yeux ne quittaient pas les miens.

Je sentis du mouvement derrière moi, mais je ne lâchai pas son regard. Il l'avait tué. Il venait de tuer cette pauvre fille. Il avait tiré sur Tacha.

Tout était de ma faute. Peut-être qu'elle ne serait pas tombée malade, peut-être que si je l'aurais laissé faire ce que ce diable lui avait dit de faire, elle serait en vie. Mais non, j'avais dû tout foutre en l'air et faire assassiner une pauvre fille innocente. J’étais pathétique.

Mes bras étaient toujours autour de son cou, je ne savais pas quoi faire, tellement de choses me traversaient l'esprit, j’avais l’impression d’exploser.

Je regardai ses yeux chercher une réaction de ma part.

C'est ce que voulait cet homme sans cœur. Il voulait une réaction de ma part. J'étais juste un rat dans une cage et il me testait.

Je repoussai mes larmes alors que la porte derrière moi claquait et soudainement, nous étions seuls.

J'arrachai précipitamment mes mains de lui comme si sa peau était du feu et alors que je m’apprêtai à descendre de ses genoux, ses mains saisirent violement mes cuisses, m'empêchant de bouger.

Une toute nouvelle peur éclata en moi alors qu'il me regardait, les bagues de ses doigts s’enfoncent dans ma peau.

— Tu l'as tué. ma voix retentit, résonant dans la pièce maintenant vide.

Un sourire amusé éclata sur son visage à l'entente de mes mots et sans que je ne m'en rende compte, ma main se précipita sur sa joue pour le gifler mais la sienne attrapa mon poignet à quelques centimètres de son visage, faisant disparaitre son sourire.

— Oui, et je le ferais encore. il dit en anglais de son accent lourd.

— Tu es un monstre ! lui criai-je rageusement, n’arrivant plus à retenir mes larmes.

Son sourire cruel revint à l’entente de mes mots alors qu'il m'attirait contre lui, sa main tordant mon poignet derrière mon dos, me faisant me sentir incroyablement impuissante face à lui.

— Tu n'as encore rien vu. il me susurra doucement à l'oreille avant de violement me pousser et soudain, j'étais sur le sol, recroquevillée dans mes propres peurs et me retrouvai à pleurer.

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