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CHAPITRE 9 : COULÉ

Fiodor PDV :

Du sang giclait sur mes poings, savourait la façon dont mes anneaux lui coupaient la chair. 

Il renversa sa chaise, son visage brisé était couvert de sang.

- Alahn, tu sous-estimais ta famille. Dis-je lentement.

Ses yeux meurtris se fermèrent et je regardai avec humour une larme couler sur son visage, elle se mélangea au sang et une traînée rose borda son visage.

Les hommes ne pleurent pas.

- Fiodor, je ne sais pas ce qui s'est passé... Il s'étrangla.

Je sortis une lame de ma poche et je l'enfonçai dans sa gorge. Mon ami Simhon, qui aidait à l'interrogatoire, repoussa sa chaise plus loin. 

- Comment tu ne sais pas ce qui est arrivé à 150 kilos de cocaïne ? Je creusai la lame plus loin dans sa chair rose.

- Hein?... Tu étais le seul à garder la baie nord.

Il toussa et une gerbe de sang jaillit de sa gorge.

J'ouvris la bouche pour répondre quand la porte s'ouvrit. Le Vassili entra.

C'était mon meilleur ami depuis que nous étions enfants en Russie. Il était le premier commandant de la Mafia russe, et j'étais le commandant second.

Nous étions plus que des frères. 

Il hocha la tête pour que je lui parle.

Je fis signe à Simhon de continuer l'interrogatoire lorsque je partis voir le Vassili dans le hall.

- Tu connais la fille que j'ai achetée aux enchères, n'est-ce pas ?

- Anastasia ? 

Il hocha la tête.

- Elle est dans la salle de réunion, occupe-toi d'elle.

Sa manière de parler montrait que quelque chose n'allait pas.

- Chto sluchilos..(que s'est-il passé)

Il secoua furieusement la tête.

- Je ne sais pas putain... Juste... Putain. Occupe-toi d'elle.

Je penchai la tête sur le côté.

- Tu veux que je la mette avec les autres ?

Vassili me regarda sans rien dire. Il était un petit frère pour moi, et je savais qu'il ne fallait pas jouer avec lui en période de stress.

Je tournai les talons et je parcourus les couloirs jusqu'à ce que j'arrive à la salle de réunion. La porte était entrouverte et les lumières étaient éteintes.

Des soupçons me traversaient l'esprit et je sortis une arme de ma veste.

Je la tenais à mes côtés alors que j'entrais prudemment dans la pièce.

Je ne pouvais rien voir.

La chaise de Vassili était sans surveillance et je fronçai les sourcils en voyant la tache de sang fanée sur le côté de la chaise.

Soudain une ombre apparue et je fus attaqué. Attaqué avec exagération. 

On m'avait sauté dessus. 

Mon arme tomba sur le sol.

Mes réflexes se déclenchèrent une seconde trop tard et je tombai au sol avec le corps d'Anastasia qui me lançait des coups-de-poing.

Les larmes coulaient sur son visage et elle me criait en russe.

- Chertov d'yavol ! pochemu ty grebanyy privel menya syuda ! pochemu ty ne ubil menya !!!" (Putain de diable ! Pourquoi m'as-tu amené ici ?! Pourquoi ne viens-tu pas me tuer ?)

Sa voix hurlait dans les couloirs et j'esquivai un coup-de-poing qu'elle me lança.

Je me retournai et son corps s'envola de moi, ses yeux avaient peur, des traînées de larmes coulaient sur son visage.

Elle courut de nouveau vers moi en criant des mots en russe que même moi, je ne pouvais pas comprendre.

Ses petits poings volèrent vers moi et je jouai la défense. Vassili me tuerait s'il savait que j'avais endommagé ses biens.

Mais cette chienne folle me tapait sur les nerfs. 

Je lui donnai un coup rapide, mais pas assez fort pour causer des dégâts, elle esquiva étonnamment.

Si je n'étais pas si confus, je pourrais en fait être impressionné.

Elle jeta son corps sur moi encore et je ne m'étais jamais senti plus confus. Si cette fille n'était pas la propriété de Vassili, et pas vierge, j'aurais peut-être été tenté de la baiser.

Je vis ses yeux jeter un coup d'œil et je décidai de mettre un terme à cela avant qu'elle ne décide qu'elle voudrait essayer de me tirer dessus, juste au moment où elle se précipita vers le pistolet, je l'attrapai par les hanches et la jetai au sol. 

À la seconde où elle fut une autre tentative pour se lever, je sautai sur elle, épinglant ses poings chétifs dans le ciment.

J'entendu ses jointures craquer et je vis ses doigts saigner à cause de l'impact du sol, mais elle n'a même pas semblé s'en apercevoir. Ses yeux saignaient de larmes.

J'immobilisai ses deux bras d'une main et je sortis une lame de ma poche.

- Anastasia, calme-toi putain, je l'appuyai la lame à la gorge, mais cela ne sembla pas la ramener à la réalité. 

- Fiodor ! J'entendu mes hommes crier et je jetai un coup d'œil vers la porte pour voir mes hommes me regarder, leurs armes étaient tirées, attendant de voir si j'avais besoin de renfort.

Je jetai un coup d'œil à Anastasia, elle pleurait toujours.

Je ne savais pas comment faire revenir cette garce à la réalité.

J'envisageais de l'embrasser, mais l'idée me quitta l'esprit à la seconde où je vis Vassili debout à côté de nous.

Mais Anastasia ne l'avait pas remarqué, et elle s'abaissa dix fois au cours de la seconde où elle prononça une déclaration... En russe... À côté de Vassili.

- On grebanyy ubil yeye, i yego moya vina..." (Il l'a putain de tuer, et c'est de ma faute.).

Ses yeux se fermèrent et je sentis son corps se relâcher sous moi, je jetai un coup d'œil à Vassili. Sa tête penchée sur le côté, ses yeux fixaient son corps endormi.

Il l'évaluait.

Il parla quelques minutes plus tard.

- Elle est russe ?

Je hochai la tête.

Il fit une pause, puis hocha la tête.

- Lâches-la.

Je me souleva directement d'elle et je regarda Vassili la prendre dans ses bras. 

Il secoua la tête en la regardant.

- J'ai besoin d'un joint.

Il commença à sortir et parla une fois de plus. 

- J'ai tiré sur son amie, c'était quelque chose qui devait arriver.

Je ne remis pas en question sa déclaration... Il était le chef, et moi, je devais lui obéir.

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