Chapitre 9 : Jamais vous ne serez satisfaits

Il voit un poignard coincé à l’abdomen d’Yves, et le sang coule le long de ses cuisses blanches, tachant le sol tout rouge.

— T’es fou ?

Xavier élève la voix. On ne peut pas dire s’il est furieux ou paniqué.

— Tu penses toujours que je suis vicieux. Tu as raison, je suis vicieux.

Yves déplace sa main couvrant son abdomen et puis touche le beau visage de Xavier tout en le salissant par le sang.

— Je suis si vicieux que je préfère mourir plutôt que de vous satisfaire.

Lorsque Xavier se précipite à l’hôpital, en serrant Yves dans ses bras, Yves était déjà dans le coma.

Il tient Yves, celui-ci est tellement léger, comme s’il le quittera à tout moment. Xavier est terrifié.

— Docteur, docteur, hurle-t-il.

Malgré l’apparence échevelée en tenant un homme dans ses bras en ce moment, il ne répète que cette phrase « Sauvez-le ! Je veux qu’il vive ».

Lorsqu’Yves est emmené dans la salle d’opération et que la porte se referme devant lui, Xavier semble se réveiller de ses émotions en un instant. Il regarde les taches de sang à la main et reste perdu.

Il ne comprend pas cette émotion, il déteste Yves, mais pourquoi veut-il qu’il reste bien vivant ?

Roland arrive après avoir pris la nouvelle, c’est bien la silhouette de Xavier, figée dans le couloir qu’il voit.

Il est couvert de sang, sa chemise est mal boutonnée, et même sa ceinture, il a oublié de l’attacher. Sans bien réfléchir, on sait ce qu’il a fait avec Yves tout à l’heure.

En plissant les yeux, les pupilles de Roland remplissent d’une colère irrépressible.

Après son retour, il a essayé de séduire Xavier, il veut faire l’amour avec lui pour devenir plus proche, mais il a refusé pour de diverses raisons.

Mais il a fait l’amour avec Yves ! Il a tombé amoureux d’Yves ?

— Chéri...

Il approche Xavier dans l’air doux et gentil après se calmer, Yves ira bien, ne t’inquiète pas trop.

— Je ne m’inquiète pas pour lui, Xavier tourne son regard vers Roland, ses yeux brillent.

— Je crains qu’il n’affecte la transplantation cardiaque, ouais, je m’inquiète seulement pour le cœur.

Il répète la dernière phrase pour deux fois, c’est pour persuader Roland ou lui-même, il ne sait pas.

— Je sais que c’est pour moi.

Dit Roland, en jetant un coup d’œil à la porte de la salle d’opération.

— Alors si l’opération se tiendra encore demain...

— Annule-la, répond Xavier sans la moindre hésitation.

Abhorré par celui-ci, Roland tourne ses regards malveillants vers la salle d’opération. Malgré le ressentiment, il prend des airs aimables et dit :

— On pense à la même chose, il faut attendre. On n’est pas si pressé que ça.

— T’es vraiment gentil, dit Xavier.

Réprimant légèrement son inquiétude à propos d’Yves, il enroule ses bras autour des épaules de Roland. Après avoir réfléchi un moment, il ajoute :

— Roland, s’il y a une autre source de cœur plus appropriée, Yves...

Xavier ne finit pas de parler, Roland lève soudain la tête et prit quelques respirations avec empressements.

Il tient fermement au col de Xavier, et crache du sang soudainement :

— Xavier, ça semble que ne pouvoir plus attendre un autre cœur.