La rencontre : partie 2

Je continue de saluer les personnes debout devant moi, arrivée au dernier d'entre, eux je beug totalement.

L'homme me serre la main avec un léger sourire sur les lèvres, un regard perçant :

" Anastasia ... "

OH MY GOD ! Il a une voix à tomber ! Je suffoque, help me ! Help me !

Je n'ai jamais vu un être humain aussi beau, pourtant je suis entouré de petites merveilles mais là, pincez-moi je rêve ! Mais contre toutes attentes, ce qui me fait beuguer le plus, c'est que je connais très bien cet homme, je dirai même que je le connais par cœur. Il est mon idole depuis toujours, mon Dieu sur Terre.

Moi : “To... To... Tony ALMEIDA ! " Oh réveille toi meuf, tu bégaie devant un être humain ! Allô !!!

Jérémy : " Ah oui, c'est vrai, j'avais zappé ! Tony, Ana est une de tes plus grandes fans. " dit-il enjoué.

Tony ALMEIDA, en plus d'être l'un des fils du grand Antonio ALMEIDA, l'homme le plus puissant et le plus riche de la ville, est également l'homme le plus médaillé en Krav-Maga. Il a débuté quasi à la même époque que moi, je l'ai suivi sur tous les fronts. Je n'arrive pas à croire que je le rencontre en chair et en os. J'admire ce mec d'une puissance 1000 ! ( j'ai même une photo de lui dans mon journal intime mais chut )

Tony : " Vraiment ? demande-t-il impressionné. Je ne savais pas que la plus belle femme de l'univers m'admirait à ce point. "

Moi : " Je... je suis loin d'être la plus belle femme de l'univers. Il ne faut pas écouter les bêtises de se Casanova, rétorquai-je en fusillant Jérémy du regard. Monsieur ALMEIDA... "

Tony : " Tony ," me coupe t-il.

Moi : " Tony ... je vous suis depuis vos débuts, j'ai été présente à tous vos combats officiels. Je pratique moi-même le Krav-Maga et vous avez été une grande source d'inspiration pour moi dans les moments difficiles. Merci, merci d'exister ! " Mes yeux brillent d'admiration quand je lui dis ça, j'ai presque envie de pleurer !

Il me fixe, ses yeux sont teintés de surprise et de joie. Son regard se perd dans le mien et là, je le vois... rougir ! Oui, Messieurs, Dames ! Le grand et tout puissant Tony ALMEIDA a rougit à mes mots !

Un des hommes s'approchent de Jérémy et lui chuchote : " Putain, t'avais raison, c'est la plus belle femme que j'ai jamais vue... "

Jérémy sourit fièrement en me regardant, comme s'il avait trouvé une nouvelle espèce rare de Pokémon.

Je finis par lâcher la main de Tony et je commence à reprendre mes esprits. Il ne faut pas trop que je flatte cet homme sinon je vais passer pour une groupie.

À ce moment-là, j'entends Salim m'appeler au loin. Je me retourne et lui fait signe que j'arrive.

Moi : " Désolée, les gars, il faut que je vous laisse. Je suis également avec des amis, j'espère que vous viendrez prendre un verre avec nous plus tard. " Leur dis-je en faisant mon plus beau sourire. Ils sont pendus à mes lèvres, c'est vraiment drôle à voir.

Tony : " Avec plaisir, ma petite groupie. " répond-il en riant et en me frottant la tête. Non mais sérieux, est-ce que je ressemble à un labrador pour qu'on me caresse la tête sans arrêt ?!

Je lui fais un clin d'œil, fait une petite tape sur l'épaule de Jérémy et je m'en vais.

Les deux hommes restent là, debout comme deux imbéciles à me regarder partir. Bien entendu Salim n'a rien manqué du spectacle et il est furieux.

Tony regarde Jérémy et lui demande " C'est Anastasia ISSAÏEVA, n'est-ce pas ? " Plus une affirmation qu'une question mais Jérémy acquiesce tout de même.

Jérémy : " Tu la connais ? " demande-t-il, curieux.

Tony réfléchit deux secondes avant de lui répondre : " Oui et non. Un de mes frères par contre, oui. " Il sourit légèrement à ses paroles : " Mon cher frère, la femme de ta vie est ma plus grande fan ! " se dit-il à lui-même. Il secoue la tête amusé et retourne s'asseoir.

Me voilà de retour auprès de mes amis, je suis aux anges, cette soirée s'annonce mémorable. En regagnant ma place, je croise le regard de Lucien qui a visiblement une chose à me dire mais il a l'air d'hésiter. Finalement ils ont tous changé de place et je me retrouve assise à côté de lui.

Moi : " Si vous avez un truc à dire, dites-le au lieu de me dévisager comme si j'avais une tête de clown. " Je le regarde avec mépris, sans aucune sympathie dans ma voix.

Lucien : " Anastasia, je souhaite vous présenter mes excuses. Je n'aurai pas dû être indiscret devant vos amis et je comprend que cela ai pu vous mettre mal à l'aise. Seulement il faut que vous compreniez que tout ce que l'on a fait jusqu'à présent était pour votre sécurité. Notre but n'est pas de vous embêter ou quoi que ce soit du genre. À présent que nous nous fréquentons hors travail et hors hôpital, je souhaite vraiment que vous nous fassiez confiance, Joseph et moi, pour que vous n'ayez pas peur de nous avertir quand tout cela recommencera." Il me parle sur un ton solennel et assez neutre, je suis bluffée.

Lucien a 28 ans et Joseph 32 ans. Je ne m'attendais pas à ce que ces petites frappes de flics soient aussi éloquentes. Mais ce serait mentir que de dire que son discours ne me touche pas.

Bien sûr, tout le monde a entendu son speech et ils attendent calmement une réaction de ma part.

Je regarde Lucien avec persévérance, je ne sais pas trop si j'ai envie de faire confiance à ces hommes mais j'ai une confiance aveugle en Gabriel alors comme ce sont ses amis, je vais prendre le risque. Je me lève, je fais signe à Lucien de se lever également, il s'exécute aussitôt. Mon visage de poker inquiète tout le monde. Vais-je le frapper ? Mdrrr je ne suis pas bête quand même !

Je m'avance et le serre dans mes bras. Sur le coup il est complètement surpris mais au bout de quelques secondes il me rend mon étreinte.

Moi : " Merci de ton attention et de ta compréhension. Les amis de Gabriel sont aussi mes amis. Alors à partir de ce jour, vous faites partie de la famille. " J'ai bien senti qu'il était sincère alors je vais arrêter de les prendre en grippe. Je m'approche également de Joseph et lui fait un câlin " Bienvenue parmis nous, les gars "

L'ambiance se détend enfin et nous profitons d'un bon repas avant que la nuit tombe. Une fois le soleil couché, Salim et moi devons " ouvrir le bal ".

La nuit tombe enfin, les gens commencent à parler fort et s'excitent de l'événement qui va suivre. Paulo prend enfin la parole aidé d'un micro et annonce :

" Mes chers amis, j'espère que vous passez un bon début de soirée et que vous avez mangé à votre faim ! Comme vous le savez, chaque samedi soir, un couple ouvre le bal une fois le soleil couché. Ce couple vous est très familier car vous avez fait d'eux vos petits favoris. Veuillez accueillir chaleureusement sur la piste de danse Salim et Anastasiaaaaa. " Les gens nous applaudissent vivement, il y a même des hurlements et des sifflements.

Nous entamons une danse endiablée sur une célèbre chanson de Jason Derulo " Savage Love ". C'est NOTRE chanson avec Salim, c'est sur cette chanson que nous avons dansé ensemble pour la première fois. Il ose me toucher à des endroits assez indiscrets pour faire monter la température de la salle, il me caresse le cou, les hanches, il ose même me toucher les fesses. Il pose son front contre le mien dans les moments plus lents et me regarde attentivement dans les yeux. Je suis en transe sous son regard, nous dansons par automatisme mais nos esprits sont ailleurs. Ses lèvres frôlent les miennes, ce mouvement me fait frémir. Mon corps me lance des appels à la sexualité depuis des jours, j'en peux plus. Il est tellement sexy, si masculin, si virile.

J'ai envie de céder, j'ai envie de connaître cette sensation de chaleur intense que procure un baiser ( merci Nina pour ses informations), j'ai envie d'offrir mon premier baiser à Salim. Après tout, on se connaît par cœur, il est mon meilleur ami, celui en qui j'ai le plus confiance en ce monde. Je passe ma main derrière sa tête, je lui caresse les cheveux, nos déhanchés se font plus lents mais plus intenses.

Salim : " Ana... " murmure-t-il haletant, ses lèvres presque posées sur les miennes. Je suis sur le point de céder, je vais céder !!!

La chanson arrive à sa fin, les gens nous applaudissent. Nous sommes toujours collés l'un à l'autre, bloqués dans notre propre monde.

Alors que nous sommes chaud bouillant lui et moi, sans m'y attendre quelqu'un me tire en arrière, je pousse un léger cri de stupeur. Je me retrouve dans dans bras inconnus, contre un torse musclé. Je lève les yeux, c'est Tony. Qu'est-ce qu'il est fou putain ?! J'allais avoir mon premier baiser !!!!

Tony : " Tu vas quand même pas t'offrir à cet homme si ? " me questionne t-il énervé. " Ana, crois-moi, sois patiente, l'homme de ta vie ne va pas tarder à apparaître. " Il me caresse la joue comme pour me rassurer. Je suis stupéfaite. Mais il a quoi, lui ?? Je le marre tout de suite ou j'attends un peu ?

Moi : " Mais putain, à quoi vous jouez, Tony ?! Ne vous mêlez pas de mes affaires ! " Je le repousse assez violemment en prononçant ces mots, il recule de quelques pas.

Salim s'approche de nous, encore plus furieux que moi. Il passe un bras par-dessus mon épaule et regarde Tony d'un air sombre, tel un chien enragé, prêt à se battre.

Tony : " Faites attention à vos gestes, mon ami, il me pointe du doigt avant de continuer, l'homme de sa vie va bientôt faire son entrée et je vous déconseille de l'énerver. " lui dit-il un sourire menaçant fixé sur les lèvres.

Je pige plus rien là... L'homme de ma vie ? Il est devin ou quoi ? J'ai l'esprit embrouillé, la tête qui tourne. Nos amis nous ont rejoint sentant une bagarre arriver. Les amis de Tony dont Jérémy ont également fait leur apparition. Il y a 16 personnes autour de moi, je me sens suffoquer, j'ai des vertiges. Salim et Tony sont en plein duel, à qui sautera sur l'autre en premier. Des sueurs froides perlent sur mon front. Tout devient flou autour de moi, je me sens faible.

Jérémy voit mon visage se transformer, je suis pâle comme un linge, je suis sur le point de tomber. Il m'attrape à bout de bras et court en direction de l'entrée du club. Il a vite compris ce qui m'arrivait, on sort, il me fait prendre de grandes respirations et me guide à chaque fois.

Les autres le suivent de près et tentent de me réconforter.

Jérémy : " Laissez-lui de la place ! Elle fait une crise de panique, crie t-il agacé. Respire Ana, inspire et expire lentement, voilà comme ça. Concentre-toi sur ma voix, rien que ma voix. "

Je l'écoute attentivement, je n'entends que lui. C'est vraiment étrange comme sensation. Mes poumons me font un mal de chien, mon thorax est comprimé comme écrasé. Je sens que ma respiration se calme, les vertiges ont cessé. J'inspire à fond, mes poumons se gonflent à bloc, j'expire bruyamment. Tout ce temps j'avais les mains appuyées sur les genoux. Je me redresse et ( inconsciemment je précise ) je pousse un grand gémissement de satisfaction.

Jérémy rit de bon cœur en me tenant par les épaules et les autres suivent son rire.

Medhi : " Donc nous on est là en mode inquiets, limite prêt à nous battre et tout, et toi tu jouis normalement. T'es vraiment une femme perchée ma pauvre. " Ahahahah ! On éclate tous de rire, ce mec est vraiment doué pour détendre l'atmosphère.

Moi : " Je te remercie pour ton inquiétude mon ami. " lui dis-je les mains sur les hanches, essayant de retrouver encore mes esprits. Il s'approche de moi et me prend dans ses bras.

Medhi : " Ne me refais plus jamais ça, Ana " me chuchote-t-il avant de m'embrasser sur le front. Je souris légèrement et me dirige vers une chaise haute pour m'asseoir un instant.

Je suis exténuée, Nina se pose à mes côtés, sa tête sur mon épaule. Elle joue avec mon bracelet, je sais qu'elle a eu peur pour moi.

Moi : " Je vais bien, ma puce, ne t'inquiète pas pour moi. " lui dis-je à voix basse. Sa seule réponse est de serrer fortement ma main et d'y déposer un petit bisou.

Tony s'approche de moi, un peu hésitant et me tend une bouteille d'eau. Je suis un peu surprise par son action mais j'accepte volontiers son geste.

Tony : " Ça va ? Désolé si mes propos t'ont mis mal à l'aise tout à l'heure, ce n'était pas mon intention. " Il a l'air sincère mais je ne comprends toujours pas son comportement.

Moi : " Oublions ça pour le moment mais je pense qu'il serait judicieux qu'on ait une petite conversation tous les deux. " lui répondis-je sérieusement.

Tony : " Quand tu veux, Anastasia. " Il me sourit timidement et rejoint Jérémy.

Voyant tout le monde réuni au même endroit, je me lève et en profite pour faire les présentations. Après tout, Jérémy est un très bon ami et je ne veux pas que nos clans s'affrontent bêtement à cause de moi.

Étonnement, l'ambiance devient très amicale. Gabriel et Hassan sont très honorés de faire la rencontre du big boss du Krav-Maga et le bombarde de questions. Tony leur répond avec enthousiasme et leur donne même quelques conseils.

Salim et Anthony restent un peu en retrait accompagnés de Joseph et Lucien. Les quatre ne sont pas aussi joyeux que tous les autres. De plus, l'un des deux inspecteurs connaît bien la famille ALMEIDA, il est un peu mal à l'aise. Voyant leur échange de regard, Anthony leur demande :

" Partagez donc vos pensées avec nous, les gars, si y'a quoi que ce soit à savoir sur eux, on veut être au courant. "

Joseph et Lucien restent un moment silencieux, en tant qu'inspecteur de police ils ne sont pas autorisés à divulguer des informations concernant des faits.

Joseph : " Tout ce qu'il y a à savoir, c'est que la famille ALMEIDA est très puissante, à partir du moment où vous faites partie de leur cercle, vous vous mettez en danger. Il prend une grande inspiration et continue. Le chef de la famille est Antonio ALMEIDA, il a quatre fils dont Tony... "

Salim et Anthony se regardent l'air perplexe en attendant la suite. Soudain Anthony eut une prise de conscience.

Anthony : " Attends une minute, est-ce que parmi les fils ALMEIDA il y en a un qui s'appelle Stefan ? " demande-t-il angoissé.

Joseph : " Stefan ALMEIDA est l'aîné des quatre frères mais aussi le plus puissant et le plus impitoyable. Je pense même qu'il est plus puissant que son père. Dit-il en regardant Lucien. Il est actuellement en prison et purge une peine de 3 ans pour tentative de meurtre. D'ailleurs il me semble qu'il sort dans quelques jours. Les frères ALMEIDA sont très proches et Antonio les considère comme la prunelle de ses yeux. " raconte t-il, sûr de lui.

De plus, il faut savoir que Stefan n'est pas un personnage facile et encore moins impressionnable. Il n'a peur de rien et est considéré comme un roi ici. Il est propriétaire de plus de la moitié des restaurants et bars de la ville mais aussi de toutes les discothèques et clubs privés. D'ailleurs le White Paradise est à lui et Paulo n'est autre que le mari de sa tante... "

Trop d'informations pour Salim qui se sent oppressé. Il a mal à la tête, il a le regard fixé sur moi. Jamais il ne permettra aux frères ALMEIDA de faire partie de ma vie.

Anthony : " Le démon ... " murmure t-il perdu dans ses pensées.

Joseph : " Le démon ALMEIDA... C'est son surnom. Il regarde ses amis avec pitié, il tape sur l'épaule de Salim qui fixe la devanture du club puis dit sur un ton dramatique : Bienvenue dans l'antre du diable les gars ! "