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Chapitre 5

Tétanisée, je n’ai pas eu la force de réagir ou de placer un mot ; j’avais le regard braqué sur lui ; la bouche entre ouverte, je suis restée interdite. Lui par contre il se mordillait les lèvres avec désir, tout en maintenant ses yeux mi-clos ; je n’ai rien compris. Il en profite au même instant pour me rassurer…

-Je… tu… tu n’as rien à craindre ! Vraiment ne… n’ai crainte ! Est-ce que tu vas bien ?

J’ai préféré ne pas lui répondre, et comme une automate, j’ai pris mes deux jambes à mon cou, sans réfléchir ; je l’ai planté là sur place. La nuit commençait à tomber ; j’en ai profité pour aller dans la chambre que je partageais avec une autre ; j’ai rapidement pris une douche ; je me sentais sale, et si honteuse ; j’avais tout le corps qui tremblait et je n’en revenais pas sur ce qui venait de se passer ; sans plus tarder je me suis mise au lit, prétextant une forte migraine.

Le lendemain et les jours qui ont suivis, je l’évitais comme la peste ; à chaque réunion présidée par lui, je ne manquais pas de m’assoir le plus loin possible et de déguerpir en premier une fois les activités terminées. Cela a duré pratiquement deux semaines, jusqu’à ce qu’il envoie m’appeler un après-midi. Pour ne pas attirer l’attention, j’ai accepté d’aller à son bureau comme indiqué. J’étais sur le pas de la porte ; il était avec un fidèle de l’Eglise qui prenait congé à l’instant…

-Adissa ! Entre !

J’obtempère nerveusement…

-Assieds-toi stp !

Je m’exécute ; je remarque qu’il a toujours le même regard attendrissant et si attentionné ; je cligne des yeux avant de détourner mon regard. Il ne fallait pas se mentir, c’était également un très bel homme ; le trouble dans la pièce était palpable à l’œil nu…

-Pourquoi tu m’évites ? Lance-t-il tout de go.

-Pourquoi tu as fait ça ? Pourquoi ?

-Viens on va marcher un peu ! On va parler calmement et en toute franchise !

J’ai préféré éviter le même sentier désert de la dernière fois, craignant encore qu’il se laisse aller à ses pulsions.

-On prends le chemin que tu veux ! Dit-il en souriant tendrement.

Il avait l’air si amusé et si serein, ce qui n’a fait qu’augmenter ma gêne…

-Tu m’as posé la question de savoir pourquoi je l’ai fait ?

-Oui ! Et je trouve que ce n’est pas normal pour un… un…

-Un homme de ma trempe ?

-Ce n’est pas normal ! Je ne suis pas d’accord !

-Je te comprends ! Mais je n’ai fait que t’observer depuis ton arrivée ici, et j’avoue que tu m’as vraiment fait un effet particulier !

-Quoi ?

-Adissa ! Tu es différente !

-Différente avec quoi ?

-Tu es calme, posée, tu sais cuisiner ! Bref tu as tous les atouts d’une bonne fille ! C’est vrai qu’avec ma fonction, c’est vraiment très délicat ! Mais je suis aussi un homme Adissa ! Rien à voir avec le reste ! Rien à voir ! Je peux te donner tout ce qu’aucun homme ne peut te donner ! Je suis amoureux, mais alors franchement amoureux de toi ! J’ai besoin de toi, de ta présence ; j’ai besoin de ça ! Est-ce que tu comprends ?

-Je… je… franchement je suis perdue ! Je suis perplexe ! Je ne sais pas ! Je ne peux pas ! Ce n’est pas bien !

-Je te répète que je ne suis pas un saint ! Je suis un homme ! Personne ne le saura ! Tu as toute ma confiance ! Je saurai te rendre heureuse ! Combler le moindre de tes désirs !

Plus il parlait, plus ils se rapprochait ; il semblait ne pas prêter attention aux alentours…

-Non ! Non ! Non !!! Ne t’approche pas de moi ! Et si on nous voyait ! Tu ne vois pas que…

-C’est toi qui a choisi ce chemin ! Un stade de foot ! C’est désert aujourd’hui ! N’aie pas peur je ne vais pas t’embrasser ici ! C’est juste pour te faire comprendre mes sentiments !

-Rentrons stp !

-D’accord !

Nous avons marché pendant une bonne quinzaine de minutes en silence…

-Tu es silencieuse ! Ton silence m’alerte et me fait croire que je n’aurai pas une chance ? Dis-moi !

-Je ne peux pas te répondre ! Je me sens perdue ! Je sors d’une grande déception amoureuse et je…

-Voilà ce que je te propose, une escapade, loin d’ici ! La retraite fini la semaine prochaine, et je crains de ne pas te revoir ! Ceci me permettra d’avoir une réponse !

-Qu’est-ce que tu veux dire ?

-Juste après la retraite, j’aurai une semaine de repos ! Si tu veux bien me rejoindre, ça te fera beaucoup de bien ! Et tu peux compter sur ma discrétion !

-Euh…

-Ne réponds pas tout de suite ! Tu as tout le temps pour réfléchir ! Tu me donneras ta réponse la veille de la fin de la retraite ! Je ne veux pas te brusquer ! Tu peux toujours compter sur moi et quel que soit le problème que tu pourrais rencontrer, je saurai le résoudre ! Je te parle avec le cœur d’un homme qui ressent de l’amour pour toi ! Stp donne-nous une chance ! Une chance d’essayer !

Nous étions déjà revenus au presbytère. Ses mots, ses paroles avaient l’air de me réconforter même si je me sentais mal de me laisser aller ; toutes les nuits je ne cessais de penser à lui et à ce fameux baiser ; j’étais convaincue qu’avec lui je pourrais avoir une relation amoureuse dans la paix, et l’amour vrai, étant donné qu’il était un homme de Dieu. Ses paroles réconfortantes au fil du temps m’ont tellement mise en confiance qu’avant même le délai, je lui avais déjà donné ma réponse ; nous avions encore entrepris de marcher un peu…

-Tu en es sûre ?

-Oui ! Je veux essayer avec toi ! Je sais que ce n’est pas correct avec ta fonction ! Mais…

-Chuuut ! Ne dis plus ça ! Ne tiens pas compte de ça ! Nous faisons les choses à part ! Avec toi je suis un autre et j’ai envie de partager ce sentiment avec toi !

Je lui ai souris timidement, et lui il l’a fait avec beaucoup d’attention. La retraite tirait à sa fin ; j’étais en même temps anxieuse et heureuse ; je voulais essayer une fois, je voulais passer à autre chose et surtout qu’avec lui, j’avais l’impression d’être en sécurité.

-Merci de nous donner cette chance ! Me dit-il en m’enlaçant tendrement.

On venait de poser nos valises dans ce magnifique endroit, situé au Mont Mbankolo dans la ville de Yaoundé…

-C’est chic ici ! C’est la maison de qui ? Lui ai-je demandé, émerveillée.

-C’est ma maison ! Je l’ai construite pendant plusieurs années ! Je l’ai terminée il y a quelques mois ! C’est la première fois que je pose les pieds ici pour dormir !

-Waouh ! Elle est très belle !

En effet, il l’avait construite cette belle villa, un petit duplex très cossu, qui surplombait les hauteurs du mont, bordée de grands arbres qui longeaient la façade principale de la clôture…

-Oui j’ai fait planter ces arbres il y a longtemps ! C’est pour une question de discrétion ! Ils cachent bien la façade principale de la maison ! Alors tu aimes ? Me dit-il en se tenant derrière moi et en m’embrassant sur le cou, alors que j’étais accoudée sur le balcon.

-J’adore !

Je me retourne et je l’embrasse avec une appétence sans pareille…

-Dis-moi ! Qui est au courant que tu as construit cette maison ?

-Personne !

-Quoi ? Personne ? Pas même ta famille ?

-Personne !

-Où vit ta famille ?

-Dans une autre ville ! On ne se voit presque pas ! Vu que j’ai donné ma vie au Seigneur ! Tu vois !

J’ai trouvé la réponse très drôle, mais je n’ai pas eu envie de la considérer ; le sujet était trop délicat, alors je préférais me contenter de ce qu’il pouvait me donner…

-Je t’aime tu sais ? Me dit-il.

-Je t’aime aussi ! Tu penses qu’on va faire comment après ?

-N’aies crainte ! Je vais retourner au village à mon ministère, et toi tu pourras venir ici quand ça te chante ! Je viendrai régulièrement ici ! Tu auras les clés de cette maison ! Tu m’attendras souvent la veille de mon arrivée !

-Avec plaisir !

Le plaisir était à son summum ; mais je pense que c’est cet interdit qui jouait savamment son rôle, à savoir de nous procurer encore plus de bonheur ; et plus le temps passait, plus je suis parvenue à ne plus pouvoir me passer de lui ; à chaque fois qu’il revenait dans la ville, je devenais tout autre ; qu’importe la situation, j’avais ce devoir-là, cette envie très manifeste d’aller le retrouver au Mont Mbankolo et de me donner à lui. Personne ne savait rien de ce que je traficotais, puisque je donnais toujours l’impression d’être une fille modèle ; et le fait que j’ai quitté la cité universitaire pour rentrer à la maison, rendait les parents confiants.

J’ai fait aussi vite que j’ai pu ; partie de la maison en matinée, j’ai pris le temps de faire un petit marché et de lui concocter quelque chose à manger ; il ne ratait jamais un de nos rendez-vous, quel que soit son programme très souvent chargé, question de manifester son intérêt profond pour ma personne. Ce jour-là quand il est arrivé, j’étais ravie de le retrouver ; je lui ai sauté au cou comme d’habitude, mais j’ai remarqué qu’il n’avait pas très bonne mine…

-Qu’est-ce qui ne va pas ? Ton air est un genre ! Tu n’es pas content de me voir ?

-Non ! Ce n’est pas ça ! Au contraire ! Te revoir me procure un plaisir immense ! Mais il faut que je te dise…

Je l’ai relâché avant même qu’il ne continue ; j’ai paniqué et je me suis mise à craindre pour nous…

-Les… les gens sont au courant pour nous ? Les gens savent ?

-Non ! Ce n’est pas ça ! Personne ne sait ! C’est juste que j’ai reçu un courrier en semaine ! Je ne savais pas comment te l’annoncer depuis !

-Il s’agit de quoi ?

-Je suis affecté à Rome ! Et… j’en ai pour 3 ans là-bas !

-Quoi ? C’est pas vrai ! Mais pourquoi ?

-Je suis obligé de partir ! Mais je t’ai dit que je ne te laisserai jamais tomber ! Tu peux compter sur moi ! On va rester en contact permanent !

Je me suis laissée tomber dans ses bras, et j’ai fondu en larmes, lui aussi. J’étais bien consciente que nous n’avions aucun avenir, mais avec lui je me sentais si bien et nous étions en symbiose ; je me sentais aimée et désirée par cet homme ; il m’apportait tout ce dont j’avais besoin ; il a fallu que cette affectation tombe pour briser ce pseudo bonheur.

-Je t’en prie reste fidèle à moi, comme moi je le serai avec toi ! Me dit-il alors que nous étions à moins d’une semaine de son départ !

-Tout ce que je sais c’est que je t’aime ! Je ne veux pas te perdre !

-Alors attends-moi !!! J’en ai pour 3 ans ! C’est vrai, c’est beaucoup, mais c’est aussi peu ! Le temps passe très vite !

-Je vais t’attendre ! Je te promets !

-A mon retour on fera un enfant !

Après son départ, la solitude m’a envahie ; je me sentais seule et si désemparée ; je ne m’en rendais pas compte, mais je déprimais au fil des jours ; ses coups de fils permanents me rassuraient malgré tout, mais je ne parvenais pas à me remettre de son départ.

J’étais déjà en deuxième année universitaire ; les cours allaient bon train ; Je n’ai plus revu Ulrich ; il avait disparu de la circulation ; il n’était pas revenu à la fac après la 1ère année. J’ai eu vent qu’il avait trouvé un bon boulot à Douala ; je ne sais pas ce qu’il est advenu de ses copines enceintes, mais du moment où il ne se trouvait plus dans mon entourage m’arrangeait bien. Cela dit, j’ai essayé de me remettre dans le bain de l’école et de me consacrer aux études tout en gardant toujours secrète ma relation avec ce prêtre. Avec Mireille qui entrait aussi en fac on faisait chemin ensemble ; et au bout d’un an, nous avons décidé de prendre une chambre toutes les deux à la cité universitaire.

Deux ans plus tard…

C’est l’ultime coup de fil que je passais ; après avoir insisté pendant plus d’une semaine, je commençais non seulement à perdre patience, mais à désespérer…

-Allo ? Ça fait une semaine que j’essaie de te joindre ! Tu penses que c’est facile pour moi ? Je te rappelle que je suis aussi un être humain ! Ce n’est pas parce que tu es partie en Italie que je dois arrêter de vivre ! C’est toi qui exige que je fasse ci ou ça ! Et après c’est encore toi qui disparait ! Je suis fatiguée ! J’en ai marre !

-Calme-toi ! Je suis dans un lieu de recueillement ! Dans les normes je ne devrais même pas laisser mon téléphone allumé ! C’est parce que j’ai justement pensé à toi et…

-J’essaie de tenir comme je peux ! Tu te rends compte que j’ai tout sacrifié pour t’attendre ! Je n’ai pas eu d’autres gars, parce que je crois en toi, mais je commence à désespérer ! Tu n’appelles plus, tu n’écris plus ! Je dois faire comment ?

-Attends-moi ! Je t’ai demandé de m’attendre !

-Ça fait trois ans que tu es parti en Italie ! Et tu m’as dit l’autre jour qu’on a prolongé ton affectation ! Si je comprends bien tu ne sais pas quand tu rentres !

-Pour être franc, je ne sais pas ! Je n’aime pas te mentir ! Les choses ne sont plus comme avant, mais tout ce que je sais c’est que je tiens énormément à toi !

-Mais loin des yeux, loin du cœur n’est-ce pas ?

-Pourquoi tu dis ça ?

-Non rien ! J’ai compris !

J’ai raccroché la mort dans l’âme ; en rentrant dans la chambre à la cité, j’étais furieuse ; je savais que c’était fini, même si je refusais de l’admettre…

-Pourquoi tu es nerveuse comme ça ? Demande Mireille.

-Non rien !

-C’est toujours comme ça ! C’est ton nouveau gars qui t’a barré ?

-Quel gars ? Je n’ai personne !

-Tu mens à qui ? Depuis que tu as cassé avec Ulrich tu es devenue bizarre ! Avant on se disait presque tout ! Depuis un temps c’est toujours moi qui bavarde qui lance un sujet ! Je t’ai même parlé de mon nouveau copain ! Mais toi c’est comme si…

-Laisse ! Tu ne peux pas comprendre ! C’est très compliqué !

-Excuse-moi ! Je ne te juge pas, mais attends ! Qu’est-ce que tu croyais ? Un… un prêtre ?

J’étais allongée sur le lit à côté d’elle quand elle m’a lancé cette phrase. Je me suis redressée sur le champ…

-Qu’est-ce que tu racontes là ?

-Ne fais pas l’innocente ! Tu te rappelles le jour où tu as laissé ton laptop ouvert sur la table ! Je voulais me connecter aussi, et tu as oublié de fermer ta page Facebook ! J’ai vu la conversation entre toi et ce prêtre ! Donc tu l’aimes !

-Ca ne te regarde pas !

-Adissa ! Tu es ma sœur et on est en même temps copines ! Je t’ai dit que je ne vais pas te juger ! J’ai une amie qui a vécu la même situation ! Elle sortait avec un prêtre !

-Ah bon ? Et ils sont toujours ensemble ?

-Non ! Ça ne mène nulle part ! Elle a failli se suicider, à cause de lui ! Elle a compris que c’était mort ! Ces gens ne démissionnent pas ! C’est extrêmement rare ! Ils sont plus fidèles à l’Eglise ! S’il est avec toi c’est juste pour se faire plaisir et te bercer d’illusions !

-Tu te rends compte ? Ça fait pratiquement 3 ans que je l’attends ! Bête comme je suis ! Je lui ai été fidèle ! Je l’aime !

-Oui ! Mais sache seulement qu’il va te perdre un temps fou !

-C’est vrai !

-Comment vous vous êtes connus ?

Je lui ai relaté tous les faits, depuis notre rencontre jusqu’alors…

-Voilà, tu sais tout !

-Waouhhh !!! Il est quand même fort hein ! En même temps tu voulais oublier Ulrich, et il en a profité ! Prend le temps qu’il faut pour réfléchir et prendre une décision ! C’est toi qui vit la chose ! C’est toi qui sent !

-Je vais mettre un terme à ça ! De toutes les façons ça ne me mène nulle part !

Mireille et moi on reste silencieuses ; on se regarde tout simplement. Soulagée de m’être libérée en partie de ce secret, je savais quand même que le plus difficile restait encore à faire.

En l’espace d’un mois j’ai fini par rompre avec lui ; il n’était pas d’accord et il s’en est pris durement à moi…

-Tu vas regretter ton geste ! Je t’ai demandé de m’attendre !!! Tu sais qu’on doit faire un bébé non ?

-Je ne vais pas perdre mon temps à t’attendre ! Et je t’ai dit la dernière fois que je n’étais pas encore prête pour faire un enfant ! Qui plus est avec quelqu’un dont l’avenir est incertain !

J’ai fini par conclure que les mecs ne valaient vraiment pas la peine. En tournant la page de ma relation avec cet homme d’Eglise, j’ai souhaité avoir une vie rangée, mais les choses ont été tout autre… j’ai connu une vie semblable à celle de la débauche, parce que les choses ne marchaient pas comme je voulais…

Je suis sortie avec un homme qui m'a laissée tomber et a épousé une autre ; par la suite j’ai rencontré un charmant garçon de 35 ans qui vivait encore chez ses parents et ne foutait rien de sa vie, pour après tomber sur un homme marié qui a prétendu être célibataire ; mais encore… j’ai rencontré Frank et son meilleur ami Ludovic; Franc m’a draguée, mais c’est avec Ludovic que j’ai fini par coucher ; je ne sais pas si je l’ai fait par un quelconque désir de vengeance ou tout simplement pour détruire une forte amitié vieille de plusieurs années.

J’ai donc décidé de mettre un terme à tout cela. Et pendant plus d’un an j’ai essayé de vivre posément ; je menais une vie sereine sans encombres, et mes études allaient bon train. En parallèle j’ai continué dans le commerce de la vente des crédits de communication dans la ville de Yaoundé. J’avais beaucoup de commandes, plus particulièrement celle d’un jeune homme, Roger Talba, âgé de 29 ans ; c’était un jeune diplômé d’une grande école du pays ; on a fini par sympathiser, et par la suite nous avons commencé à sortir ensemble ; tout allait si bien et on s’entendait à merveille. Contrairement à tous mes ex, il était beaucoup plus responsable.

-Adissa ! Si je t’ai fait venir dans ce restaurant c’est pour célébrer notre amour ! Alors je te le demande en toute franchise, veux-tu m’épouser ?

J’ai d’abord ouvert grand les yeux et la bouche, avant de dire…

-Ouiiii je le veux !!!

-Tu me rends si heureux tu sais ? Je t’aime !

-Je me sens si bien avec toi ! Je t’aime et je suis heureuse de devenir ta femme !

-Je veux que tu viennes voir ma famille ! Ils sont au village, mais ils arrivent la semaine prochaine !

-C’est d’accord ! Ensuite on ira voir les miens !

-Ça marche !

Je voyais l’avenir en rose ; j’avais les projets pleins la tête, et surtout, je voulais avancer, et me sentir une autre, prête à devenir une épouse.

J’étais prête pour le fameux rdv avec la famille de Roger ; il habitait au quartier Essos, vers l’hôtel du plateau, un appartement assez chic. Le bâtiment était dans une clôture, et tout était calme. Confiante j’ai sonné à la porte ; c’est quelqu’un d’autre qui m’a ouvert, une dame d’un âge assez mur…

-Euh… bonjour madame ! Je cherche Monsieur Roger, Talba Roger ! Il m’attendait pour les présentations à la famille !

-Les présentations ? Quelles présentations ? Mais Roger est parti aux Etats-Unis hier nuit !

-Mais… comment ça ? Il m’a pourtant dit que…

-Il est parti se fiancer là-bas ! Moi je suis une de ses tantes.

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