Chapitre 6

-15 Avenu Maréchal. Dis-je en regardant le duplex en face de moi, j’enlève les clés du contact et sors de ma voiture. Je ne sais pas si elle s’attend à me voir mais au moins, on aura le temps de pouvoir éclaircir les choses entre nous. Je l’ai beaucoup aimé, et Dieu seul sait que je n’arrive jamais à résister à son charme. Je monte tranquillement les marches pour accéder à son duplex et toque à la porte.

D’ailleurs, je suis étonné par la façon dont elle a réussi à entretenir ce logement. Je me souviens plus jeune que cet endroit appartenait à ses parents, et c’est là où on a pratiquement tout fait. Notre première fois, notre premier baiser, notre première dispute et notre séparation aussi. Je soupire et lève mon poing pour frapper une nouvelle fois à la porte quand j’entends des pas derrière la porte. Quelques secondes après, la voici dans une nuisette noire, le visage à moitié endormi.

Sandra : Espoir ? Mais... qu’est-ce que tu fais là ? Me demande-t-elle surprise de me voir.

-Excuse-moi, je sais qu’il est tard mais il fallait que je te vois pour une dernière fois.

Sandra : Hum... d’accord. Rentre, je t’en prie, mais t’as vu l’heure qu’il est ? Dit-elle en me laissant rentrer dans cette grande maison qui a complètement changé. Les meubles, le carrelage, les escaliers, la peinture, tout avait changé.

-Vous avez refait la décoration ? Je demande, chamboulé par ce changement.

Sandra : Effectivement. Un café ?

-Non, merci. Je dis en m’installant sur le canapé.

Sandra : Maintenant que ta copine n’est pas dans les parages, tu peux enfin me dire ce que tu as dans la tête ?

Je rigole en repensant à ce qui se passe l’autre jour. Pour être honnête, je ne voulais pas manquer de respect à Méchy en flirtant avec Sandra alors qu’elle était dans les parages. En fait, je comprends maintenant pourquoi les garçons ne voulaient pas que j’aille la voir. L’effet qu’elle me fait est juste insupportable.

-Tu sais quoi...je suis vraiment désolé de t’avoir dérangé. Dis-je en me levant. Je ferais mieux de rentrer chez moi.

Sandra : Mais tu viens d’arriver et...et on a pas fini de parler.

Je la regarde de haut en bas, elle est assise sur ce canapé dans cette nuisette noire, le regard rempli de désir et si je reste dans maison avec elle, ça va mal tourner.

Sandra : Tu es venu me chercher et maintenant tu ne veux plus de moi ? Dit-elle en se levant du canapé pour se rapprocher de moi.

-Sandra...Dis-je en reculant. Je vais dire pourquoi je suis venu. Te revoir m’a bouleversé et je te l’ai dit que je ne suis pas insensible à ton charme.

Sandra : Alors que ce que tu attends pour me le montrer. Dit-elle en posant ses mains sur mon torse. Moi, j’ai attendu ce moment dès le jour où je t’ai revu.

-Je suis en couple maintenant. Je dis en enlevant ses mains.

Sandra : Arrête ça. Dit-elle en posant un baiser sur le coin de ma lèvre. Tu ne peux pas me résister et moi non plus, alors arrêtons de nous voiler la face, chéri. Moi aussi, ça m’a fait quelque chose de te revoir. Dit-elle en se levant pour s’asseoir à côté de moi. Quand Thomas m’a invité, j’ai directement sauté sur l’occasion parce que tu me manquais, notre relation me manquait. Finit-elle en caressant mon menton.

Je ferme les yeux en me mordant la lèvre. De toute façon, personne ne va savoir ce qui va se passer entre nous, je la regarde et prends son visage entre mes mains pour l’embrasser passionnément. Pendant un instant j’ai cru revivre notre premier baiser de jeunesse mais ce sentiment, c’est très vite évaporé quand je me remets à penser à Méchy. Je pose délicatement Sandra sur le canapé et glisse des bisous sur son cou en essayant de penser à autre chose qu'à ma copine qui doit sûrement se demander où est-ce que je suis ?

J’enlève le peu de vêtements qui lui reste et continue à embrasser ce visage que je n’avais plus revu depuis des années maintenant. Je peux ressentir dans ses gémissements et son regard qu’elle en avait plus envie que moi mais maintenant qu’on est là, je ne peux plus faire marche arrière.

Sandra : On monte ? Me demande-t-elle, le regard rempli d’envie.

Je hoche la tête et on monte tous les deux dans sa chambre.