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Des Liens Invisibles

Chapitre 2

Le lendemain matin, l’air était frais, empli de la douceur d’un printemps naissant, mais Paulette ne ressentait rien de cette légèreté. Ses pensées étaient ailleurs, absorbées par les images de Faosi qui revenaient sans cesse dans son esprit. L’homme qui l’avait presque condamnée à une humilité qu’elle n’avait jamais connue. Il dégageait quelque chose de… menaçant, mais également de fascinant. Il avait été si distant, si froid. Et pourtant, chaque regard qu’il lui avait lancé semblait lui révéler un monde d’ombres et de mystères.

Elle se leva de son lit, la lumière douce de la matinée s’infiltrant à travers les rideaux. Elle s’habilla rapidement, enfila son jean préféré et un pull en laine. Son esprit était en ébullition. Comment avait-elle pu s’attirer l’attention de quelqu’un comme lui ? Pourquoi lui, parmi tous ceux qu’elle croisait dans sa vie étudiante ? Elle n’avait pas de réponse.

Lisa entra dans la chambre sans frapper, un large sourire sur le visage. Elle portait une chemise blanche impeccable et un jean taille haute, son look décontracté mais élégant.

— Alors, t’as encore passé ta soirée à fouiller des informations ? demanda-t-elle, toujours un peu moqueuse.

Paulette la fixa dans le miroir, les sourcils froncés.

— J’ai pas passé ma soirée à ça, je réfléchissais simplement.

Lisa sourit et se rapprocha d’elle.

— Tu réfléchissais ou tu devenais obsédée ?

Paulette se retourna, un léger rire nerveux s’échappant de ses lèvres.

— J’ai pas dit ça.

Mais Lisa savait que quelque chose clochait. Elle n’était pas du genre à juger, mais elle sentait que cette histoire, cette rencontre, allait devenir plus compliquée qu’elles ne l’avaient imaginé.

— Tu veux vraiment savoir ce qu’il y a derrière tout ça, n’est-ce pas ? demanda Lisa, posant une main sur l’épaule de Paulette.

Paulette se mordilla la lèvre, puis acquiesça silencieusement. Ce n’était plus juste de la curiosité. C’était devenu une nécessité de comprendre.

— Je crois que je n’ai pas vraiment le choix.

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À l’Université de la Ville, après les cours...

L’atmosphère était différente ce jour-là. Plus chargée, plus tendue. Paulette traversa les couloirs du campus, observant les étudiants discuter et se retrouver. Mais elle ne pouvait détacher ses pensées de Faosi. Elle savait qu’il avait des liens avec la ville, des relations qu’elle ne pouvait même pas imaginer. Et plus elle creusait, plus elle se rendait compte qu’elle était sur le point de plonger dans un monde bien plus vaste qu’elle ne l’avait envisagé.

Elle arriva dans la cafétéria, où Lisa l’attendait déjà. La table était presque vide, à l’exception d’une ou deux personnes absorbées dans leurs conversations. Paulette s’assit en face de Lisa, un léger sourire désarmé aux lèvres.

— Alors, tu veux en parler ? demanda Lisa, levant un sourcil.

Paulette soupira profondément.

— Je ne sais même pas par où commencer.

Lisa posa ses mains sur la table, les paumes ouvertes.

— Commence par ce que tu sais.

Paulette se mordit l’intérieur de la joue, puis commença.

— Faosi est… bien plus que ce que je pensais. Il vient d’une famille de mafieux, ou en tout cas, c’est ce que j’ai découvert. Il a des liens avec des gens que je ne comprends même pas. Et son père, il est lié à des affaires louches.

Lisa l’écouta attentivement, mais son visage trahissait une inquiétude croissante.

— Tu t’es vraiment mise dans un truc pas très net. Tu sais qui sont ces gens, Paulette ?

Paulette hocha la tête lentement.

— Je crois que je commence à comprendre. Mais plus je cherche, plus je suis noyée dans un océan de mystères. Et lui, Faosi, je ne sais même pas ce qu’il veut.

Lisa secoua la tête, cherchant les mots justes.

— Tu crois vraiment qu’il t’intéresse ? Ou est-ce juste la curiosité qui te pousse à aller plus loin ?

Paulette réfléchit un instant, se mordillant la lèvre.

— Je ne sais pas… mais il y a quelque chose chez lui qui me perturbe. Un genre de pouvoir qu’il exerce sans même le vouloir.

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Dans le bureau de Faosi

Faosi se tenait debout, observant la vue sur la ville depuis le grand vitrage de son bureau. De l'autre côté de la pièce, José attendait, une cigarette entre les doigts, son regard vide. Faosi ne bougea pas, perdu dans ses pensées.

— Alors, t’as eu ce que tu voulais ? demanda José, brisant le silence.

Faosi tourna lentement la tête vers lui.

— Oui, mais ce n’est pas suffisant.

José haussait les épaules, nonchalant.

— Tu veux dire qu’il te faut plus ?

Faosi se détourna du vitrage et se dirigea vers son bureau. Il s’assit dans son fauteuil en cuir, ses yeux scrutant les rapports sur son bureau.

— Je veux savoir où elle se trouve à chaque instant. Elle est plus proche de moi qu’elle ne le pense.

José fit une pause, observant Faosi avec une certaine méfiance.

— Fais attention, Faosi. Les choses se compliquent toujours quand on commence à jouer avec les sentiments.

Faosi leva les yeux vers lui, un sourire provocateur se dessinant sur ses lèvres.

— Je ne joue pas avec ses sentiments. C’est elle qui est en train de se perdre dans son propre jeu.

José resta silencieux, observant Faosi avec un regard qui en disait long. Il savait que son ami n'était pas un homme facile à cerner. Mais il était aussi conscient que tout cela pouvait mal tourner, et que personne, pas même Faosi, ne sortirait indemne de cette histoire.

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Le soir tombait

Paulette marchait seule dans la rue, les rues désertes de la ville illuminées par les réverbères. Ses pensées tourbillonnaient à toute vitesse. Elle ne pouvait s’empêcher de se demander si elle avait fait le bon choix en s’aventurant dans ce monde sombre et secret. Chaque instant, chaque recherche, chaque nouvelle découverte sur Faosi la rapprochait un peu plus de la vérité – une vérité qu’elle n’était pas certaine de vouloir connaître.

Elle s’arrêta quelques instants devant une vitrine de librairie, observant les livres exposés. Elle était distraite par ses pensées quand soudain une voix familière la fit sursauter.

— Paulette.

Elle tourna la tête et aperçut Faosi, qui se tenait là, à quelques pas d’elle.

— Tu me suis ? lança-t-elle, presque sur la défensive.

Faosi haussait les épaules, un sourire énigmatique sur le visage.

— Je passe juste par ici. Je pensais que tu voudrais discuter.

Paulette se redressa, hésitante. Elle avait l’impression qu’un piège invisible s’était refermé sur elle. Mais au fond, elle savait qu’elle n’aurait jamais pu éviter cette rencontre. Le destin semblait avoir décidé pour elle.

À suivre...

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