À bout
CHAPITRE 4
Peace : il se fait déjà tard, donc mieux je reste on rentre une fois ensemble !!
Joyce : non en fait tu peux une fois rentrer à la maison, car après ici j'irai au restaurant avec certains amis
Peace : ok !
Au fond d'elle Peace était déçue elle commençait à avoir des soupçons sur la sincérité de son amie, qui n’avait pas voulu la libérer plus tôt, et avait préféré attendre que l'heure du rendez-vous passé pour la libérer, mais elle n'osait pas lui faire des reproches, de peur de se tromper, elle préférait continuer à lui faire confiance.
En sortant de l'entreprise un monsieur l'avait retrouvé dehors en courant.
- Bonjour mademoiselle !
- Bonjour monsieur ?
- Depuis je vous observe, mais comme j’étais occupé je n'ai pas eu de temps pour vous aborder, heureusement que nous avons fini au même moment, je craignais que tu partes plus tôt
- Et vous voulez ?
- Vous êtes très belle et avez un très beau corps !
- Merci !
- Je me nomme Julien !
- Peace !
- Vous êtes mannequin déjà ?
- Non ! J'accompagnais juste une amie
- Je vois, mais sachez que si vous êtes intéressée vous pouvez être mannequin, je peux vous faire une bonne proposition où nous serons gagnant-gagnant tous les deux car je vois en vous beaucoup de potentiels, nous allons faire simple, voilà ma carte dès que vous avez une minute appelez-moi et nous pourrions en discuter
- D'abord !
Elle avait pris sa carte et mis dans son sac d'une manière désinvolte, il faut dire que la seule chose à laquelle elle pensait était le casting qu'elle venait de louper de ce fait tout ce que lui disait Julien ne l’intéressait pas.
L’arrêt taxi étant loin, elle s’était mise à écrire à Abby en attendant d'y arriver, Peace avait besoin de réconfort, réconfort qu'elle ne retrouvait pas chez Joyce, elle avait tout raconté à Abby sans toutefois incriminer Joyce.
#MESSAGERIE
Abby : je comprends que tu étais occupée, mais il faut savoir se faire violence dans la vie, en plus même tu étais occupé à quoi depuis le matin alors que tu cherches le travail, tu es sûre que tu es sérieuse dans tes recherches ?
Peace : je suis sérieuse !
Abby : ok ! Je suis encore au lieu du casting, je vais discuter avec Monsieur KOBE si tu peux venir maintenant
Peace : vraiment ?
Abby : oui ! Je te fais signe après !
Il était déjà quinze heures quarante minutes. Puis quelques minutes après Abby lui avait envoyé un message.
Abby : tu as la chance, si tu peux arriver ici au plus tard à seize heures ça serait bien, à défaut tu laisses tomber
Peace : j'arrive !
Peace avait couru le peu de distance qui lui restait, puis elle prit la moto et quinze minutes après elle était arrivée, malgré les embouteillages, le moto taximan avait réussi à se faufiler ce qui lui avait permis d'arriver à temps.
A son arrivée elle était la seule candidate, elle avait juste trouvé monsieur KOBE et Abby.
Abby : tu es à l'heure-là directrice de casting arrive dans quelques minutes alors soit prête, voici le texte qu'elle va te donner, je te conseille de commencer à t’exercer en attendant qu'elle arrive
Camille : oui fais-le devant nous et nous pourrions te faire les premières remarques, car elle veut rentrer depuis mais je l'ai juste convaincu d'attendre un peu, d’ailleurs toi-même tu reconnais être en retard, alors elle ne voudra pas perdre de temps soit ça passe et soit ça casse.
Elle prit le texte qui lui avait été remis et se mit à répéter et chaque fois Camille et Abby lui faisaient des remarques.
Vingt minutes après, la directrice de casting était là, il fallait commencer, elle lui remit son dossier qu’elle avait constitué la veille quand elle est rentrée, et malgré le stress elle avait l'intention de saisir sa chance et de faire de son mieux, Camille et Abby lui avaient souhaité bonne chance.
C’est ainsi qu’après plusieurs minutes, son passage était terminé, et la directrice de casting avait dit qu'elle allait être rappelée si jamais elle était retenue.
Peace : merci beaucoup madame !
Abby : tu vois ! Le plus important dans la vie ce n'est pas de réussir mais d’essayer quand même, car si tu n'essaie pas tu ne sauras jamais si tu aurais pu réussir ou pas
Peace : ok ! Dis Abby tu souhaites avoir quel rôle ?
Abby : celui de la première femme, mais je peux quand même être retenu pour un autre rôle le plus important pour moi c’est d’être retenue
Peace : tu veux le même rôle que Joyce, moi également je souhaite juste être retenue, malgré le fait pour Camille de trouver que je jouerais bien le rôle de la nouvelle épouse
Abby : et je suis sûre que tu le seras car Camille a raison tu as du potentiel
Peace : merci miss !
Il était déjà dix-sept heures et Peace s’était mise en route pour retourner à la maison, elle ne souhaitait pas que Joyce rentre avant elle.
Et c’est à vingt une heure que Joyce est rentrée ce jour, Peace avait décidé de ne rien lui dire par rapport au casting, en plus elle n’était même pas sûre d’être retenue.
Le week end qui suivait la mère de Peace étant malade, elle décida de faire un tour au village pour la regarder, avant son départ Joyce lui avait donné l’argent de transport et aussi un peu d’argent pour lui acheter des médicaments.
Arrivée au village, elle était très contente de revoir sa mère, son frère et sa sœur.
Mère de Peace : ma fille, tu es là !
Peace : maman, je suis si contente de te revoir, la maladie te veux même quoi ?
Elles s’étaient prises dans les bras l'une de l'autre.
Mère de Peace : laisse seulement c’est la vieillesse, viens t’asseoir et raconte-moi tout, comment ça se passe là-bas en ville ?
Après avoir salué son frère et sa sœur, elle prit d'abord place à côté de sa mère avant d'entamer la discussion.
Peace : maman la ville est compliqué, trouver le travail n'est pas facile, en plus je n'ai pas d'expérience, j'ai même voulu chercher le travail de ménagère mais Joyce craignait que tu le prennes mal et dises qu’elle est venue me chercher au village pour m'emmener en ville être ménagère
Mère de Peace : pourquoi avoir de telles pensées ? Même si tu es ménagère le problème se trouve à quel niveau ? C’est toujours mieux de commencer quelque part ma fille, sinon à part ça tu n'as pas d'autres propositions ?
Peace : tu sais Joyce gagne sa vie grâce au cinéma et au mannequinat, et à force d’être avec elle durant ses déplacements je me suis retrouvé en train d’être passionnés par ces métiers, alors que jamais je n'aurais imaginé penser à cela il y’a quelques mois
Mère de Peace : mais c’est bien ça veut dire que comme c’est son domaine elle pourra mieux de guider je suppose qu'elle est très contente que vous ayez la même passion toutes les deux.
À ça, Peace ne savait pas exactement quoi lui répondre, étant donné qu'elle n’était pas sûre de la position de Joyce.
Mère de Peace : je veux aussi te dire quelque chose, tu ne dois pas te laisser endormir, soit très proactive, et si une opportunité se présente à toi, analysé à fond, si tu peux-tu le fais, n'ai pas peur d'essayer, garde tes valeurs mais pense aussi à toi, je ne sais pas pourquoi je te le dis, peut-être parce que j'ai l'impression que tu me cache quelque chose et je ne vais pas te forcer à me dire, je te parle comme ça juste avec mon cœur de mère
Peace : merci maman, j’ai compris !
Peace avait pris sa mère dans ses bras à nouveau car ce que ça mère venait de lui dire l’avait vraiment touché.
Elle fit plusieurs jours avec sa famille avant de retourner à Yaoundé.
Ayant sa propre clé, elle était directement allée à la maison, sans prévenir Joyce, arrivée à la maison, elle était sans un état pas possible, le sol était sale, la cuisine avec les assiettes sales, la chambre totalement en désordre.
À son retour cet après-midi Peace était très fatiguée car au village elle avait beaucoup aidé sa mère dans ses travaux, de ce fait n’était plus apte à travailler ce jour, mais comment rester sans une maison dans cet état ?
Finalement elle avait opté se reposer et faire le ménage complet le lendemain, quelques heures après que Joyce rentrait, elle avait fait tellement de bruit que Peace s’était réveillée.
Peace : bonsoir Joyce !
Joyce : bonsoir Peace ! Tu es rentrée depuis ?
Peace : oui il y'a quelques heures
Joyce : ok ! Tu nous as fait quelque chose à manger ?
Peace : non ! Je suis fatiguée !
Joyce : pour le ménage je peux comprendre que tu sois fatiguée, mais il fallait au moins nous faire quelque chose à manger non, maintenant nous allons manger quoi ?
Peace : je ne sais pas !
C’est ce qu’elle lui avait répondu avant de se coucher pour se rendormir, elle commençait à ouvrir les yeux, le comportement de Joyce commençait à être insupportable, elle laissait la maison ainsi parce qu'elle voulait que ça soit Peace qui vienne mettre la propreté.
Le lendemain elle s’était levée très tôt et était remontée à bloc, elle comptait se battre maintenant. Elle fit tout le ménage si bien que la maison était éclatante, elle prit tous les vêtements de Joyce sales et les lava, puis se rendit à la cuisine et fit à manger, et tout ceci avant onze heures, car c’est à cette heure que Joyce s’était réveillée.
À onze heures quand Joyce s’était réveillée, non seulement la maison était toute propre, ses habits étaient séchés sur la corde et même son repas était déjà servi à table dans les assiettes.
Elle se demandait bien où Peace était parti en plus sans lui dire.
Peace avait écrit à Abby et elle s’était donné rendez-vous chez cette dernière. Raison pour laquelle elle avait tenu à se dépêcher, tout faire afin de pouvoir sortir librement.
Abby : bienvenue chez moi Peace !
Peace : merci Abby ! Tu as une très belle maison
Abby vivait aussi dans un studio, aux yeux de Peace il était bien plus petit et moins beau que celui de Joyce, mais avait beaucoup de chaleur.
Abby : tu as déjà mangé ? J'ai déjà fait la cuisine !
Peace : à onze heures ? Waouh tu es rapide, oui sers moi s’il te plaît, j’ai fini de préparer j'ai oublié de manger tellement j’étais pressée en sortant.
Abby : tu es drôle hein tu trouves que j'ai vite fini mes tâches alors que tu as également fait pareil, en fait je ne supporte pas avoir des choses à faire après douze heures donc au plus tard à midi tout doit être fait, ce qui me donne la possibilité de me reposer pleinement le dimanche avant de recommencer le travail en semaine.
Peace : net comme moi, tu fais quoi comme travail à part le cinéma ?
Abby : ma sœur et moi avons une parfumerie donc c’est ce qui occupe quand je ne suis pas en tournage, car actuellement je ne peux pas vivre uniquement du cinéma
Peace : oui je vois !
Abby : et toi ta recherche de travail avance ?
Peace : ou même ? J’aimerais bien évoluer dans le même cadre que Joyce car à force d’être avec elle, j’ai fini par être aussi passionné de cinéma et de mannequinat mais je doute encore de moi-même
Abby : Joyce va te laisser ?
Peace : me laisser comment ?
Abby : arrête de jouer à ça avec moi, ta copine là est trop jalouse et laisse-moi te dire qu’elle ne te laissera pas évoluer si tu ne te rebelles pas, elle et moi avons participé à plusieurs projets ensemble donc je connais le genre de personne qu’elle est, elle va préférer t’avoir à sa botte au lieu de t’aider à évoluer
Peace : ne dis pas une chose pareille Abby
Abby : puisque je te dis que je la connais bien, analysé son comportement depuis qu'elle t'a ramené du village et si tu n'es pas à la fois bête et aveugle tu verras que j'ai raison, allez, vas-y je te laisse même le temps d'y penser toute seule, le temps que je te serve à manger.
Abby s’était rendue à la cuisine pour servir à manger à Peace et en avait profité pour la laisser un peu seule afin qu’elle réfléchisse posément sur ce qu’elle venait de lui dire.
Après plusieurs minutes de réflexion, elle trouvait qu' Abby pouvait avoir un peu raison, en plus même sa mère lui avait parlé de la même chose en parabole quand elle était au village, il fallait vraiment qu’elle trouve une solution pour s’en sortir.
Quelques minutes après Abby revenait de la cuisine avec le plateau qu'elle posa sur la salle à manger et invita Peace à la rejoindre pour qu’elles mangent ensemble.
Abby : j'espère que tu y as bien pensé et me donne raison !
Peace : un peu seulement !
Abby : c’est déjà ça en plus si tu lui faisais vraiment confiance tu ne serais pas ici.
Elles avaient mangé toutes les deux et quand elles eurent fini, Peace voulut débarrasser la table, quand Abby la stoppa
Abby : tu fais quoi là ? Laisse moi le faire, tu es mon invité quand même !
Peace : désolée c’est question d’habitude !
Abby : humm, ton amie et toi hein, vous seule vous savez à quoi vous jouez
Abby s’était rendue à la cuisine et en avait profité pour nettoyer les plats salis tout en continuant à discuter avec Peace qui était placé devant la porte.
Abby : tu me semble être une très belle personne, alors si j'ai la possibilité aussi minime que puisse être mon aide je te l'apporterais.
Peace : merci ! En passant la dernière fois que j’étais avec Joyce pour une séance de répétition sans le cadre du mannequinat un monsieur m’a abordé disant qu'il peut faire de moi un mannequin, il m'a même donné sa carte
Abby : c’est vrai que tu as la silhouette des mannequins en plus tu es très belle, et tu as fait comment ? Tu l'as déjà appelé ?
Peace : non pas encore !
Abby : sa carte est où ?
Peace : ça doit encore être dans mon sac
Abby : tu attends quoi ? Écoute je sais que tu as peur mais sache que si tu ne l'appel pas tu ne sauras jamais ce qu'il a à te proposer. Dès que j'ai fini on l'appelle.
Quand elle eut fini, elle avait rechargé le téléphone de Peace et l’encouragea à lancer l'appel, la première fois Julien n’avait pas pris.
Peace : il ne prend pas !
Abby : essaie encore !
Au deuxième appel, il avait pris, ils avaient échangé plusieurs minutes, avant de se donner rendez-vous pour le lendemain treize heures.
Abby : voilà ! Est-ce que c’était dur ? Tu y vas, écoute ce qu’il a à te dire et si ça ne t'arrange pas tu décline son offre
Peace : mais je stress quand même à l’idée d'y aller, je ne sais pas si je pourrais tenir une conversation avec lui
Abby : qu’est-ce que tu racontes ! Tu t’exprimes très bien en français, contrairement à certains qui ont fait leurs études ici en ville alors ne soit pas complexé, si tu veux je peux t’accompagner
Peace : tu veux aussi être mannequin ? Ça serait bien de travailler avec toi !
Abby : Non ! Non ! Non ! C’est juste pour t’aider, je n’ai ni la taille ni la corpulence qu'il faut, heureusement que le cinéma n'a pas autant d’exigence. (Rire)
Abby était une belle jeune femme de vingt-sept ans également mais contrairement à Joyce et Peace elle était petite de taille et avait beaucoup plus de rondeurs.
Abby : rappelle-le pour le prévenir que tu viendras avec une amie
#AU TÉLÉPHONE
Peace : excuses-moi de te rappeler Julien, je voulais juste te prévenir que je viendrais avec une amie demain
Julien : pas de soucis, je voulais te rappeler d'ailleurs, tout à l’heure après toi j’ai reçu un appel, j'ai une urgence dans une autre ville alors ce que je vais faire c’est te contacter juste après mon retour
Peace : d'accord !
Elle raccrocha le téléphone.
Abby : tout ce que tu as à faire maintenant c’est patienter et attendre qu'il te rappelle, tu m'informe et moi je t’accompagnerais le jour du rendez-vous
Peace : ok ! Merci !
Elles avaient encore fait plusieurs heures ensemble, avant que Peace ne rentre chez elle. De retour à la maison vers seize heures, il n’y avait personne à la maison Joyce était déjà sortie.
Sur la table de la salle à manger, il y’avait encore les assiettes posées, Joyce avait mangé mais n’avait pas débarrasser la table, elle voulut débarrasser au début, avant de changer d’avis et décider de ne toucher à rien, elle avait prévu confronter Joyce à son retour car son comportement commençait à lui devenir insupportable.
Peace comptait trouver les mots afin de lui parler sans toutefois l'offenser…