La mission
Lindsay Kimberley DAVIES
Pour une première rencontre, ça promet. Le gars, il m'a carrément ignorée. Il a bien remarqué la main que je lui tendais pourtant. Même après cela il m'a snobée. Et il a continué comme si de rien était. C'etait volontaire, ce qu'il a fait. Il ne le cache même pas. C'est quelle manque d'éducation ça ? Les salutations, c'est la basse. J'ose espérer qu'on lui a au moins appris ça dans sa famille.
Tu peux regarder l'homme comme ça, tiré à quatre épingles, un beau visage avec le corps bien sculpté on dirait un beau dieu grec, chef d'entreprise de surcroît. Pourtant c'est un rustre, un abruti de première, un sauvage. Comme on le dit si bien, l'habit ne fait pas le moine. Son regard sombre et remplit de terreur vient contraster avec ce si beau assemblage. Et c'est vraiment dommage. Je plains cette femme qui est obligé de supporter cet homme à longueur de journée. Ça doit être épuisant pour elle la pauvre. En tout cas, qu'est ce qu'on ne supporterait pas par amour ? Cette phrase, c'est le justificatif parfait pour justifier la bêtise des gens stupides. Les femmes encore plus. Elles ont une telle notion de l'amour et du devoir. C'est déroutant.
Je perçois le regard désolé de Max sur moi. Il n'a pas à l'être le pauvre. Il n'est en rien responsable que son patron soit un goujat. Ce n'est pas comme si c'est lui qui vient de me ridiculiser à l'instant. Lui aussi est une victime de son lourd comportement. J'imagine comment ça peut être pénible pour lui de travailler à longueur de journée avec un gars comme ça. Il doit lui faire voir de toutes les couleurs.
Je regarde ce rustre prendre la sortie et tout ce dont j'ai envie c'est de le poursuivre afin de lui balancer ses quatres vérités à la figure. Puis, je me souviens tout de suite après que c'est mon premier jour de travail et que je ne devrais pas faire de vague. De toute façon, avec des gens comme celui là, le seul truc qui marche, c'est l'indifférence. Autrement, ils pourront croire qu'ils sont importants. Alors que, présent ou absent cela revient au même pour moi tant ils sont insignifiants. Max a le visage désolé.
- Je suis sincèrement désolé Lindsay. Le boss est un peu...
Il grimace.
- Grossier... Brute... Rustre... J'ai bien vu ça, oui. En voilà un pour qui l'éducation n'a pas pu faire grand chose. Il a dû rater les bases.
- Euh non. J'allais dire particulier.
- Particulier ? Particulier ? Par... Et qu'est ce qui fait de lui quelqu'un de particulier ? Parce que c'est le chef ? Dis moi, le fait que c'est lui qui détient la bourse fait de lui quelqu'un de particulier Max ?
- Non. Ce n'est pas ce que j'ai dit.
- Appelons les chose par leur nom Max. Ton patron est un goujat frustré asocial. Et c'est tout. Ce n'est pas quelqu'un de particulier comme tu le dis.
- Mais non. Ne sois pas si dur dans ton jugement. Tu ne le connais pas. Le boss est quelqu'un de dur mais quand tu le connais mieux, tu te rends compte qu'il a simplement un mauvais caractère.
Je ricane.
- Un mauvais caractère !
Riant de plus belle.
- C'est pour cela que tu supportes qu'il te parle mal ? Donc tu supporterais que n'importe lequel des employés te traite comme il vient de le faire là ? Ou ce n’est qu’une question d’argent.
- Ecoute Lindsay, pour ton propre bien, ne prête pas trop attention au patron, ignore le tout simplement. Sinon, tu le regretteras à coup sur. Le boss n'est pas connu pour être quelqu'un de très patient.
- Hhmmm ! Fis-je. Et cet Aleksandar c'est Dieu en personne ou quoi ? Si c'est le cas préviens-moi donc, que je me tienne à carreau. Parce que moi, je n'avais pas encore compris que Dieu avait laissé son trône pour venir habiter avec nous les humains pour être sûr que la mission octroyée à son fils unique soit une réussite.
Max rit à gorge déployée.
- Alors là, tu m'as achevé Lindsay. T'es mignonne, tu sais ?
- Mais serieux Max ! Le gars se croit Dieu sur terre. Le pire, vous l'aidez à y croire, à nourrir son égo.
Max se tient les côtes.
- Toi, je t'aime déjà. Tu es ma personne.
- Ouais, je souris. En tout cas, passons. Je dois signer où ?
Il m'a présenté le contrat. Après lecture et relecture , j'ai posé ma signature au bas de la page. J'ai gardé une copie et je lui ai remis l'original. De ce que j'ai compris, je ne vais pas travailler avec le vieux rustre. C'est déjà un bon point. Au moins mes nerfs seront épargnés. Ces frustrés de la vie pensent qu'ils peuvent pourrir la vie d'autrui parce que la leur est trop ennuyeuse. Qu'il ne me cherche surtout pas. Il n'aimerait pas ce qu'il trouvera en ce faisant.
Max m'a emmenée faire une visite des lieux avant d'avoir une idée de l'endroit et déterminé le meilleur approche pour attirer plus de monde. Il m'en a vaguement parlé de ce qu'ils attendent de mon équipe. Une fois la visite terminée, j'ai pris congé de lui. On s'est donné rendez-vous pour dans trois ou cinq jours le temps que je mette en place un plan. Par rapport à ce que j'ai pu entrevoir, j'ai déjà une vague idée de ce que je pourrais faire.
De retour au bureau, je convoque l'équipe en charge des soirées de l'agence afin qu'on se mette au travail. Plus tôt on termine, mieux c'est. Je n'ai pas prevu de supporter la tête de ce gars pendant longtemps.
- Jade, tu me trouves des infos sur la concurrence. Le genre que l'on peut utiliser à notre avantage. Savoir ce qu'ils font afin de pouvoir mieux faire.
- Je m'y mets tout de suite.
- Clarence, toi et Jennifer, durant tout le reste de la semaine, vous irez au bar. Vous allez observer avec attention ce qui s'y passe. Quel type de personne vient ? Age ? Langage ? Tout. Ensuite vous devriez venir me faire un rapport global. Ce que l'on a comme public. Ce qui a l'air de les intéresser. Sur quoi on peut mettre l'accent, si on doit ajouter un plus et ce que l'on doit bannir. C'est compris ?
Clarence et Jennifer acquiesçent de la tête.
- Je crois que ça va jusque là. J'attend de vous le top des top. On doit leur rendre un travail impeccable. La notoriété de la boîte en dépende.
- Et moi ?
- Oui, et nous ? Demande Sarah.
- Vous êtes avec moi. J'ai besoin de quelqu'un pour le choix du DJ. Néanmoins, on ne va pas prendre un DJ connu comme l'a suggéré le patron.
- Ah bon ! Et pourquoi ?
- Vous le saurez assez tôt... Je voudrais aussi un terme pour la soirée.
- Le feu et la glace, propose Jean.
- Ou en incluant les déguisements de la casa de papel, ajoute Clarence.
- Le feu et la glace, je choisis après des secondes à réfléchir. Je dis oui. Ça peut marcher. De toute façon son proprio c'est pire qu'un bloc de glace tant il est froid, murmurais-je pour moi même. Ton idée aussi est bien Clarence. Ce sera pour une autre fois alors.
On a travaillé d'arrache-pied tout au cours de la semaine. On s'est donné corps et âme. Surtout que je viens de débuter. Il faut que je laisse ma marque dans cette entreprise.
Quatres jours plus tard, me voilà dans le bureau de Max à lui expliquer ma démarche. Il semblait très intéressé par ce que je lui racontais. En même temps, j'ai senti qu'il émetait aussi des réserves. J'imagine déjà que c'est à cause de son abruti de boss.
- Quelques chose ne va pas Max ?
- Pour moi tout va bien. Ce qu'il y a c'est que...
Il se gratta la nuque.
- ... l'idée du DJ pro est celle du boss. Donc, ça ne lui plairait peut être pas que tu veuilles changer.
- S'il voulait que les choses se fassent à sa manière, il n'avait qu'à s'en charger lui même. Du moment qu'il m'a engagée il doit s'effacer et me laisser faire mon travail. Autrement, qu'il vienne que je lui explique tout ça. Je n'ai pas acheté mes diplômes moi.
- Tu n'as peut être pas acheté tes diplômes, mais ton insolence je me demande si tu es née avec ou si tu l'as achetée, intervient Aleksandar au pas de la porte.
Je tournais la tête instinctivement vers l'endroit d’où provenait la voix. Dire que je n'étais pas surprise c'est afficher un courage que je n'ai pas. Toutefois, il n'a pa besoin de savoir mon état. Alors je pris mon courage à deux mains.
- Je l'ai eu surement chez toi. Vu que le tien déborde beaucoup trop. Tu m'en as donc refilé un peu.
Aleksandar eut un sourire en coin. Je sens que je vais avoir une grande mission avec ce gars. Il se la pète beaucoup trop. Je vais devoir lui effacer ce sourire suffisant qu'il affiche à tout bout de champs sur son visage de clown.
Wesley Curtis DONOVAN
Quand on perd quelqu'un de proche, on passe tous inévitablement par les 5 etapes du deuil. On a d'abord le déni. On refuse d’admettre que cela puisse être vrai. Ensuite survient la colère. On devient émotif, on cherche quelqu'un à blâmer. Dans mon cas, ce n'est pas trop evident. Si j'emprunte ce chemin là, je risque de m'éfondrer. Puis le marchandage. On négocie, on tente de retarder l’inévitable, on prend ses distances par rapport à la situation. Et après on déprime. Ce sentiment de perte de contrôle ou de désespoir par rapport à cette perte s'aggrave assez rapidement. Et en dernier lieu l'acceptation. On se résigne enfin à passer à autre chose. Aujourd'hui encore je suis au stade de déni.
Samedi dernier, ça a été l'enterrement de Drew. Seul sa famille proche, moi et quelques gars du groupe était présent. Le voir là, inerte, allongé dans ces quelques morceaux de bois coupé pour l'occasion me ramèna à cette réalité que j'ai tenté de fuir depuis ce jour là où malgré moi je lui ai donné le coup de grâce. Je m'efforce de ne pas pleurer devant mes hommes mais mes entrailles se déchirent. Jamais je n'ai autant regretté d'être celui qui ôta la vie à quelqu'un. Et ça ce n'est pas faute d'en avoir causé. Je me hais à l'instant de causer autant de dégâts.
Je me souviens de la première fois que je l'ai croisé dans cette ruelle sombre à se bagarrer avec un autre gars beaucoup plus âgé que lui. A l'époque, c'etait juste un gamin qui se cherchait. Je lui ai promis de faire de lui quelqu'un qui est craint, quelqu'un de redoutable. Il ne m'en a pas fallu beaucoup de temps pour le façonner à ma manière. Il était quelqu'un d'intelligent. Il avait les bases de la rue. J'y ai juste ajouté une petite touche personnelle. Le Drew prévoyant, dur à cuir... c'est moi qui l'ai façonné. C'est mon œuvre. Mais ça aurait servi à quoi vu que c'est moi qui ai abrégé son séjour ici bas ? J’ai agi en traître.
Déjà que le regarder allongé sans vie dans son cercueil c'est une torture pour ma conscience. Ajouter à cela, l'état lamentable de sa mère. La pauvre, elle était complètement effondrée de la perte de son unique garçon. La mère de Drew me tient fermement les deux bras en les gardant le long de mon corps.
- Qu'est ce qui est arrivé à mon fils Curtis ? Toi son plus proche ami, explique moi. Je ne comprends rien de ce qu'on me dit ces inspecteurs. Pourquoi mon fils était en prison ?
- Je... je...
Je me suis mis à regretter mon geste. J'ai agi de manière tellement précipitée. Si j'avais pris le temps d'étudier la situation, j'aurais pu faire autrement. Malheureusement, j'étais trop obnubilé à l'idée de sauver ma peau. Je suis sur que même sous la contrainte Drew ne nous aurait pas balancé. Je me suis dégagé de l'emprise de sa mère et je me suis écarté. Je n'ai même pas la force de chercher à la consoler.
De là où je me trouvais, une larme coula sur ma joue. Moi seul connaissait la raison pour laquelle j'étais autant abattu. N'empêche que je me suis senti comme une hypocrite. Comme on le dit toujours, c'est la personne qui blesse qui veut apporter le pansement. Ça ne pouvait pas être plus vrai comme c'est mon cas en ce moment.
Comme je déteste ce Ghost en ce moment. C’est aussi de sa faute ce qui arrive. Il m'a mis au pied du mur, me forçant à sacrifier Drew. Qu'il ne s'inquiète surtout pas. Un jour suivant, j'aurai le dernier mot avec lui. N'est ce pas qu'on dit que la vengeance est un plat qui se mange froid. Très froid même.
Ghost est malin et rusé. Quoique je fasse, il trouve toujours un moyen de contourner cela à son avantage. Si je veux le battre, je dois trouver une toute autre approche. Une façon très subtil de l'atteindre. Sans éveillé ses soupçons. Je dois trouver un moyen de m'incruster dans son lit comme il l'a fait avec moi. Je dois trouver cette faille qui me ramènera à son intimité.
Deux semaines se sont passées, je ne suis pas moins remonté pour autant. Et malheureusement, je suis toujours au point zéro. Aucune perspective en vue de comment prendre ma revanche. Juste moi et ma conscience qui se livre une guerre à propos de ma culpabilité.
Je me suis enfermé chez moi. Je n'ai pas trop envie de voir les gens. Il n'y a que mamie qui passe de temps à autre.
En parlant de mamie, je viens de me souvenir de ma dernière conversation avec elle. Je saisi mon téléphone, et je lance l'appel. Mais c'est plus un cri de désespoir car j'en ai marre de me faire baiser par Ghost.
- Bonsoir ! J'espère que tu vas bien. J'ai une mission pour toi. Avant de penser à me dire non, réfléchis bien.
Le désespoir est un moteur tellement puissant qu'il nous pousse à agir sans vraiment tenir compte de l'impact de la chose. Car, l'abandon, la jalousie et le désespoir sont mauvais conseillers, plus que la rudesse de l'existence elle même. Et quand plus tard, cet état ne sera plus, on essaie de rectifier les choses. Malheureusement, il se pourrait qu'il soit trop tard.
Aleksandar Vuk Ivan PETROVIĆ
- Alex ! Alex ! A...
- Hmmm !
- Ça va ? J'ai l'impression que tu es ailleurs ?
- Euh non, ça va. Tu as dit quelques chose ?
- Moi ? Je n'ai rien dit boss, Milan se moque.
- Hmmm !
- Elle est belle, non ?
- Tu me parles de qui Milan ?
- De personne. Laisse ça.
- Il y a intérêt, je proteste. Parce qu'en ce moment, il y a mieux à gérer qu’une histoire de meuf.
Je posai mon regard sur elle à l'autre bout de la salle. Elle me fait un léger sourire et détourne la tête aussitôt.
- Elle a fait du beau boulot, ce tout se que je peux dire. C'est clair qu'elle maitrise son boulot.
- Qu'est ce que tu cherches à faire Milan ? Je m’agace.
Milan leva les mains en l'air.
- Rien. Je reconnais juste quand quelqu'un fait du bon boulot. C'est tout.
Je me lève.
- Parfait. Va lui dire alors. Elle est juste là.
Voyant Lindsay se rapprocher de nous, je l’appelle.
- Lindsay, Milan souhaite te dire quelque chose.
Milan me fusille du regard. C'est son problème. Je suis déjà loin. Il n'avait qu'à ne pas m'emmerder avec ça.
Je me concentre plus sur la foule qui s'enjaillait sur la piste. Milan a raison elle a fait un beau boulot. Je souris malgré moi. Lindsay arrive derrière moi.
- Tu devrais sourire plus souvent, tu sais ? Ça change un peu de cette noirceur habituelle dans ton regard.
Je lui lance un regard froid.
- En quoi ça m'empêche de fonctionner ? Regarde, cet homme froid comme tu dis te paye même un salaire.
- Je me demande où tu puises toute cette frustration qui t'anime. Ça doit être difficile pour toi d'être constamment sur la défensive, Lindsay ne tient pas compte de mon regard intimidant.
Je l'ai tout bonnement ignorée et je suis parti vers le fumoir roulé un joint. Je n'ai pas à rester écouter ses sornettes. A se demander ce qui a bien pu lui faire penser qu'elle pouvait émettre ce genre de commentaires sur ma vie.
Je n'ai pas attendu la fin pour m'exclipser. Le sommeil me narguait depuis un bon moment déjà. Le lendemain, c'est le son de mon téléphone qui me réveilla. Quand sur mon écran, il y a ma vie qui apparaît, c'est que c'est ma petite sœur.
- Bonjour princesse, tu vas bien ?
- ...
- Kyra !
- Ah ! C'est toi Lexi ?
- Qui voulais tu que ce soit ?
- Personne d'autre, s’amuse Kyra. Mais je tenais d'abord à vérifier que c'était toi à l'autre bout. On ne sait jamais.
- Ah bon ! Et pourquoi ça ? Qui d’autres ça aurait pu être ?
- Ce n'est pas dans tes habitudes d'être si doux avec moi frangin. Je me demande juste ce qui se cache derrière autant de douceur un si beau matin.
- Tu es ma sœur et je t'aime. Quoi de plus, normal ?
- Tu m'aimes ? Oh non ! On a échangé mon frère, se moque ma sœur. Van, t'es sur que c'est toi ?
- Non. C'est avec mon fantôme que tu causes... Comme tu n'aimes pas la manière douce, ben vas-y accouche. Pourquoi tu appelles ?
- Oh ! Il y a quel problème avec toi ?
- Je perd patience Kyra. Tu ne voulais pas le faire en douceur. Alors abrège.
- Pauvre femme qui entrera dans ta sombre vie de despote mon frère. Si seulement elle savait qu'elle creusait sa tombe avec toi vieux fou.
- C'est ça, je rigole. Pendant ce temps tu es trop in love de moi petite sœur... Bon je vois que tu n'avais rien d'important à me dire, je raccroche.
- D'accord. De toute façon je voulais simplement prendre de tes nouvelles... Je t'aime Lexi.
J'ai profité de l'appel pour me réveiller complètement. La salle de sport étant à quelques pas de ma chambre je suis allé y faire un tour. Je ne suis pas un adepte de la musculation. Habituellement, je ne fais que quelques exercices de cardio, un peu de fitness et le tour est joué. Je trouve que faire de la musculation rend trop lent. Tout ce tas de muscle est encombrant. Quand Ghost passe quelques part, il faut qu'il reste inaperçu.
Mes minutes fitness terminé, je m'en vais me nettoyer sous la douche. Alors que je me frottais le corps, les paroles de Lindsay me reviennent à la mémoire. Je me suis mis à effectuer des mouvements brusques et rapides pour me nettoyer. C'est comme si je cherchais à m'enlever les crasses de quelques chose.
- De quoi diable est ce quelle se mêle cette bonne femme ? Je jette les gants de toilette. Qui lui a demandé de l'ouvrir ?
J'ai ouvert afin que l'eau puisse coulée et j'ai avancé de façon à me positionner sous le pommeau d'eau. Je ne sais même plus combien de temps je suis resté en dessous. J'ai juste laissé couler.