Tu vas me faire tuer

Kyra Lexa Aaliyah PETROVIĆ

Le cœur a ses raisons que la raison ignore. Le corps quant à lui, a des besoins, des désirs qu'il cherche frénétiquement à assouvir. Et face à cela, nulle n'est exempt. Que tu sois un fou, un roi, un soldat. Quand cupidon te vise, il ne te loupe pas. Le bon sens, la logique, la prudence importe peu. Comme le chante si bien Valéry François, la loi d'amour frappe en plein cœur. C'est chacun son tour, chacun son heure...

On tombe amoureux de petites choses, de petits détails qui à priori paraissent insignifiants. Puis les habitudes s'installent et on ne fait qu'y penser à longueur de journée. Sans qu'on ne s'y attende, on devient accro. On ne jure que par cela. Ce qui au départ était juste un petit jeu innocent pour échapper à l'ennui se transforme en quelques chose qui échappe à tout contrôle. On subit sa foudre tout simplement. Tu te retrouves juste à te poser l'ultime question "quand et comment cela a t'il commencé". Le pire, tu n'as pas envie que cela s'arrête ni aujourd'hui, ni demain, jamais.

L'amour ! L'amour ! L'amour ! Drôle de sentiments. Je suis là à sourire bêtement en y repensant. Comment on a pu en arriver là ? On est fou. C'est clair. Allongée par terre sur la moquette du salon, le bout de mon crayon dans ma bouche, j'oublie à l'instant même pourquoi on est là Inaya et moi. Est ce que j'ai vraiment la tête à penser à autres choses ? Je suis sur un petit nuage depuis ce fameux soir.

Inaya me toucha l'épaule.

- Tout va bien Kyra ? Tu es toute bizarre depuis tout à l'heure. Tu souris comme une petite fille devant son cadeau de Noël.

- Hmm hmm ! Je reviens à moi. Ça va. Je réfléchissais à propos du devoir.

Elle n'a clairement pas avalé mon excuse à deux balles

- De là où je suis ce n'est pas cette impression que j'avais.

- En fait, tu as raison, je capitule. Ce n'est pas pour ça que je souriais.

- Bêtement. Tu as oublié d'ajouter cela.

Je m'esclaffe. Inaya se croisa les bras.

- Alors tu m'expliques pourquoi tu souris de toutes tes dents mademoiselle Kyra Lexa Aaliyah PETROVIĆ ? Ça semblait... assez intéressant à partir de la vue que j'avais. Et ne me raconte pas de baratin. Je te connais comme ma poche. Ne l'oublie surtout pas.

Je lui fis face.

- Cela ne regarde que moi petite fouineuse. Tu veux toujours tout savoir toi. Cette fois, c’est non.

- T'es trop bête.

- Anh anh !

- Vas-y, dis le moi ma co. C'est un homme qui te rend idiote comme ça ?

- D’accord, d'accord. Je te le dis. Mais évite de le répéter aux autres, d'accord. Je n'ai encore rien dit à mon frère. Et je ne voudrais pas que cela s'ébruite. En ce moment je vois quelqu'un. Bon voir, est un bien grand mot. Il fait le dur. Mais je ne vais pas lâcher prise.

- Ah bon ! Et pourquoi ? Je vous ai toujours vu très complice avec ton frère pourtant. D'ailleurs,  c'est qui ce gros dur qui te résiste ? Serait-ce un aveugle ?

- Justement. Ce n'est pas encore le moment. En plus...

J'inspire profondément tout en fermant les yeux.

- ... comme je viens de te le dire, rien n'est vraiment défini entre nous. Il y a cette... alchimie entre nous ce qui est sur. On se désire mutuellement c'est plus qu'une évidence pour moi. Mais lui... Pffff !

- Je te comprends ma chérie. Mais vous devriez vous asseoir pour discuter. Tu ne crois pas ? L'incertitude n'est bon pour aucun de vous deux. Qu'il se dépêche car le grand perdant ce sera lui, et uniquement lui. Je connais ton potentiel ma copine. Tu es une bombasse qui déchire.

Je souris.

- Franchement, t'es pas croyable toi. Tu ne sais même pas qui c'est.

- Cela aurait été Leonardo DICAPRIO que je t'aurais dit la même chose... Blague à part ma chérie. Il revient te voir quand le beau gosse ?

- Qui ça ? Demandé-je sur la défensive. Alex ? Pour ton propre bien ma chérie, évite de flashé sur mon frère. Ce n'est pas quelqu'un pour toi crois moi. Tu n'es pas son type de toute façon.

Inaya haussa ses épaules.

- Genre, il est gai ?

- Pourquoi vous faites ça les filles ? Du moment qu'un homme ne s'intéresse pas à savoir ce qu'il y a en dessous de votre bas ventre vous supposez toujours qu'il est de la jaquette volante alors que ce n'est pas obligé. Eh bah non, mon frère n'est pas gai. Il est à 100% hétéro. Il n'est tout simplement pas intéressé par toi Inaya, je la pointai du doigt. Je t'ai bien suivi l'autrefois quand il est venu. Tu as passé ton temps à essayer de l'allumer. A ta place j'éviterais de faire ça. Mon frère peut être très désagréable quand on le pousse à bout. Fait très attention à ne pas en arriver là ma chérie.

- Le pousser à bout ? Moi ? Et en quoi faisant très chère ? Parce qu'il m'intéresse et que je le montre ouvertement ? C'est absurde. Dans quel monde il vit, ton frère ?

- C'est un peu tout ce que tu as dit. Alex n'aime pas se sentir traqué. Il adore les femmes entreprenantes, certes. Mais il ne faut pas trop en faire non plus. C'est un chasseur. Ce qui marche avec lui c’est quand on attise sa curiosité et que l’on le laisse découvrir le reste par lui même. Tu entends ? PAR... LUI... MÊME.

Inaya roule des yeux.

- Hhmmm ! Il ne sait pas ce qu'il a raté ce jour là en tout cas. Regarde...

Elle s'est mise débout et a tourné sur elle même. Elle se glissa la main sur le corps.

- Quel homme sain d'esprit peut resister à ça ?

- Le genre qui ne se laisse pas avoir par une belle paire de petit cul. Et ce peu importe à qui ça appartient ma belle.

Inaya se rassied.

- Hmmm ! De toute façon, il peut continuer à faire son malin vu que je ne parlais pas de lui. C'est plutôt l'autre là qui m'a tapé dans l'oeil.

Elle se lèche la lèvre inférieure.

- Ton autre frère. Celui avec les yeux...

Je roule les yeux d'agacement.

- Tu as un sacré problème toi. C'est l'autre qui t'intéresse et tu as voulu flirter avec mon frère ? Tu dois être derangée ma fille. Tu ne t'approches pas de lui non plus Inaya. Va poursuivre ta chasse ailleurs. Loin de mes frères comme tu dis. C'est clair pour toi ou je dois répéter ? Il y a quoi avec toi ?

- Ma chérie ce ne sont que tes frères, hein. Alors point besoin de me montrer tes crocs aussi vite. A moins que... Enfin, comme l'autre là, comment il s'appelle déjà ? Milan, c'est ça ? Comme il n'est pas ton frère de sang...

- A moins que rien dutout Inaya, je m’énerve. Tu es malade avec tes insinuations ? Tu es là à me parler de mes frères comme des bouts de viandes à bouffer. C'est très gênant tu sais. Restons concentrées s'il te plaît. On est là pour bosser. Et regarde, depuis qu'on essaie là...

Je jette les copies par terre.

- ... on n'a encore rien fait de concluant. Tu es beaucoup trop dissipée.

- D'accord. D'accord. Je ne vais plus en parler. D'accord ?

- Merci bien.

- Dis, on sort en boîte ce soir ?

- Rhô Inaya. Tu le fais vraiment exprès, dis donc. Tu sais quoi ? Laissons le devoir. Je le terminerai plus tard moi même. TOUTE SEULE. Comme tu crois que je suis venue ici pour m'amuser, continue seulement.

Inaya, c'est une amie de la fac. On a à peu près la même âge. Elle a juste une année de plus que moi. Comment dire ? Cette fille a des difficultés avec le sens du mot priorité. Elle prend tout à la légère. On aime tous faire la fête, ce qui est sûr. Mais à un moment donné, il faut se fixer des objectifs à atteindre dans la vie. Vu que ses parents sont riches, mademoiselle croit sans doute qu'elle n'a pas besoin de s'encombrer de longues études. On la paie carrément dans sa famille pour qu'elle n'arrête pas les cours. Et même là encore c'est peine perdu.

Si elle est ainsi pourquoi je suis amie avec elle me demandriez vous ? Et bien, en dépit de toutes ces choses, Inaya est quelqu'un de bien. Elle a juste besoin qu'on lui tire les oreilles de temps à autres. Un jour, il se peut que ses parents ne soient plus là. Et à ce moment, il va falloir qu'elle sache au moins se gérer. C'est ça que je m'efforce de lui faire comprendre chaque jour que Dieu fit. C'est mon amie depuis que je suis ici et je l'aime beaucoup. Je ne vais pas la lâcher parce qu'on n'a pas exactement les mêmes principes. Les amis ça sert à ça. Aider à faire sortir le meilleur de l'autre sans pour autant se juger.

Elle est repartie très tard dans l'après midi me laissant toute seule chez moi. La solitude pour moi, est quelque chose de beaucoup trop pesant. Je n'aime pas être seule. J'ai donc appelé mon frère pour discuter. Ça a sonné sans réponse Alors j'ai appelé Milan à la place.

- Oui Kyra ! Que se passe t'il ?

- Bonsoir Milan ! Comment tu vas ? Moi je vais bien. Tu n'as pas besoin d'être aussi froid et désagréable tu sais.

- Je ne le suis pas. Qu'est ce qu'il y a ? Un problème avec tes versements ?

- Non.

- Un souci à la fac ?

- Non, soufflais-je.

- Avec ta sécurité alors ?

- Non Milan, je m’agace.

- Alors, merde Kyra qu'est ce que tu me veux ? Je n’ai pas le temps pour tes bêtises.

- Parler avec toi tout simplement. Avant on était super pote non.

Milan expire bruyamment.

- Cela ne va pas être possible alors. Je suis beaucoup trop occupé. En plus, toi et moi, on a rien à se dire pour le moment. Tu l'as dit, on était pote AVANT.

Il a raccroché sans que je ne puisse ajouter quelques chose. Bon, ni Alex ni Milan ne semble etre disponible aujourd'hui pour discuter. Peut être qu'ils sont tous les deux sur une affaire urgente.

Je mourrais d'ennuis, alors j'ai opté pour regarder un film. J'ai mis "j'ai failli te dire je t'aime" et je suis allée me poser sur le canapé d'en face pour visionner. J'ai tout regardé comme si je vivais la situation du protagoniste. A la fin du film, j'ai pris toute sorte de résolution que je suis sur ne vont pas tenir assez longtemps. Néanmoins j'ai toujours ce besoin de m'accrocher à quelque chose. Il y a une phrase du film qui m'a un peu marqué. "Ne demandez pas la lune, décrochez la". Elle m'est restée dans la tête toute l'après midi jusqu'au dodo. Même en finalisant le devoir de procédure pénale. C'est à peine si je n'aurais pas cherché à trouver un moyen de l'y insérer dans le texte.

Le lendemain, après m'être douchée, pris mon petit déjeuner, je m'en vais à la fac. Et comme il ne fallait pas s'en douter Inaya n'est pas encore là. Il n'y avait que Clarice et Liam. C'est deux là, ce sont des cas. Clarice est folle amoureuse de Liam qui ne s'en rend même pas compte. Lui a son tour est fou d'une fille qu'on n'a jamais vue. Et selon Clarice, cette fille ne le regarde même pas. Je t'ignore, tu l'ignores, il ou elle l'ignore, on s'ignore... C'est ce qu'on appelle la chaine de l'ignorance.

J'ai dû attendre une bonne trentaine de minutes avant qu'Inaya se pointe. Obligé d'écouter les complaintes de Clarice. Heureusement que le prof n'était pas présent. Sinon je ne sais pas comment j'aurais fait avec l'exposé.

Chacun a pris son chemin afin d'aller en cours. La journée est vite terminée. A l'heure de la sortie, on a pris un pot en groupe au resto d'en face du campus avant de rentrer chez moi.

Cest le weekend, et je n'ai pas grand chose à faire. Alors j'ai assez le temps. De plus, j'ai trop la flemme de sortir ces jours ci. Je vais donc faire chier mes chéris préférés Alex et Milan.

Milan IVANOVIĆ

Aleksandar fixa l'écran de mon téléphone avec les sourcils froncés.

- Miss KLA ! KLA c'est des initiales pour quel nom ?

Je récupère mon téléphone de ses mains avec rage.

- Tu ne connais pas. Vas-y donne.

J'ai coupé l'appel sans plus tarder.

- Si tu le dis.

- Ouais. Alors, que se passe t'il ?

- Je voulais ton avis sur quelques chose. Je pensais à ouvrir une filiale pour l'entreprise d'import/export ici à Manchester. Je veux reprendre le contrôle petit à petit de ce que j'ai laissé en Serbie. Tu en penses quoi toi ?

- C'est une bonne idée je trouve. Je te dirai simplement de t'assurer que tout soit réglo avant de te lancer. Avec la menace DONOVAN qui plane, on ne sait jamais quel coup il peut nous sortir cette fois. Néanmoins une filiale ici, ne sera pas plus mal.

- Je crois qu'il a compris la leçon cette fois. Il sait qu'il ne doit pas se frotter à plus grand et plus intelligent que lui. Regarde, ça fait 3 mois que cela s'est passé et toujours rien. Il a abdiquer à affronter meilleur que lui.

- Reste quand même sur tes gardes Alex. Cet homme m’à l’air d’un fou.

- Tu sais quelques chose à ce propos ?

Je levai les sourcils par accompagner mes dires.

- Non... Non. Pas dutout. Pourquoi tu me demandes ça ?

- Question stupide. Laisse...

- Tu sais Alex, on n'est jamais trop prudent avec ce genre de psychopathe. Regarde, il n'a pas hésité à se débarrasser de son meilleur pote. On ne touche pas à un pote. C'est la base. Aucune raison ne justifierait cela.

Aleksandar me regarda fixément comme pour faire passer un message. Ou peut être est-ce moi qui y pense.

- Il a cru que ce dernier s'est foutu de sa gueule. Et il l'a puni en retour. Rien de plus normal. Ça ne fait pas de lui un psychopathe. C'est ça le sort réservé aux traîtres. On ne trahit pas un ami non plus. C'est la base.

Je déglutis maladroitement.

- Il ne l’a pas trahi.

- Qu'est ce qu'il en savait ?

Aleksandar se leva pour partir.

- Tu accompagneras les autres réceptionner le colis demain.

- C'est noté, je signe de la main.

Il s'est arrêté à l'embrassure de la porte, et me fit de nouveau face.

- Autre chose ?

- Tu connais le copain de Kyra, toi ? Qui est-ce ?

Mon cœur bondit dans ma poitrine.

- Euh... Non. Je ne savais même pas qu'elle en avait un. C'est elle qui te l'a dit qu'elle sort avec quelqu'un ?

- Pas vraiment, mais ça en a tout l'air. Je te l’ai dit lorsque je suis revenu des States.

- Je ne m’en rappelle pas.

- Hmmmm ! Et bizarrement, elle ne semble pas trop pressée de me mettre dans la confidence. Je me demandais juste si elle te l'a confié à toi. En plus, tu passes plus de temps avec elle que moi. Tu aurais pu savoir plus facilement que moi.

- Et bien non. Vois tu, je n'en sais pas plus que toi dans cette affaire, déclarais je sans sourciller.

- D'accord. Mets moi au courant si tu apprends quelques choses. Je tâcherai de savoir qui c'est de mon côté. Je dois savoir qui frequente ma sœur. N’importe qui ne doit pas pas l’approcher.

- Entendu.

- Pourquoi tu m'as l'air aussi désintéressé ? Il s’agit d’un petit con qui fricote avec ta sœur aussi.

- Kyra est majeure Ghost. Je n'ai pas à faire intrusion dans sa vie. A la différence de moi, tu es son frère donc...

- C'est ta sœur à toi aussi Milan. Tu es de la famille. Tu devrais m'aider. Si ça se trouve elle est en danger.

- Anh anh.

- C'est quoi ton problème ?

- Rien. Je vais t'aider.

Après son départ, j'ai commencé à faire les cents pas dans mon bureau tellement j'étais anxieux. Je me retrouve pieds et poings liés sans même que je n'ai eu le temps de bien comprendre la chose.

Des images du baiser échangé avec Kyra la dernière fois que j’étais aux States me revinrent par flash. Je m'assied par terre à l'intérieur de mon bureau, dos contre la porte à réfléchir.

- Non mais quel con ! Pourquoi diable est ce que je me suis laissé aller à cette extrême ?

C'est moi l'adulte dans l'histoire. C'était à moi d'éviter que cela en arrive jusque là. On n'avait pas bu, ni fumer. Consommé des substances illicites encore moins. On était tous deux conscients de nos faits et gestes. On s'est laissé tenter. JE me suis laissé tenter. J'ai aimé l'embrasser, la caresser. J'ai aimé être en elle. Avant cet acte, je ne savais même pas que je la désirais à ce point. J'ai perdu le contrôle et j'ai fait le fou.

Aujourd'hui, je regrette tellement qu'on en soit arrivé là. Pas ce qui s'est passé avec elle, mais ce que cela va engendrer quand cela se saura. Je ne suis pas seulement le bras droit d'Alex pour nos petites activités de l'ombre. Je le suis en tout. Dans ses entreprises, au bar. Partout. Au point où si tu me vois, point besoin de le chercher. Il m'a donné libre accès à tout ce qui lui appartient. J'en reviens pas que j'ai pu lui mentir aussi facilement en le regardant droit dans les yeux.

Alex est mon ami, mon frère. Il m'a fait confiance avec sa sœur et j'ai brisé cette confiance sans aucun remord. C'est tellement difficile de le regarder en face après tout ça.

Je me lève péniblement et m'en vais m'asseoir dans mon siège. Mon téléphone se remit à sonner. Je sais déjà que c'est Kyra. Je coupe l'appel. Elle me rappelle plus de dix fois d'affilée. A chaque fois je coupe sans repondre. Elle a fini par comprendre que je ne comptais pas décrocher. Elle m'a envoyé un message. Ça sentait la menace à plein nez.

11h 17mn Am

" Salut Milan ! Comment tu vas ? Je vois bien que c'est toi qui rejette mes appels. Alors continue donc à faire le fou. Je me demande jusqu'à quand tu vas continuer à m'éviter. Il s'est passé ce qui s'est passé entre nous. Que je sache, je ne t'ai pas forcé. Toi, tout comme moi, on a ressenti la même chose au moment de l'acte. Et ça t'a plu autant qu'à moi. Ne vient pas me dire le contraire. Sinon on n'aurait pas remis ça. Et ceci plus d'une fois. On aurait pu se contenter du baiser échangé. ”

11h 20mn Am

" Toi et moi, il faut qu'on parle bébé. Et je suis sure qu'Alex aimerait aussi participer à cette conversation. Alors on peut toujours discuter juste toi et moi ou on peut faire une réunion de famille. A toi de voir comment on va procéder mon chou.”

Je compose automatiquement son numéro.

- Tu me menaces maintenant Kyra ?

- Tu réagis enfin. Je ne te menace pas Milan. Je veux justement que tu arrêtes de fuir ce que l'on ressent l'un pour l'autre.

- De ce que l'on ressent Kyra ? Ce qu'il y a entre nous n'a pas lieu d'être.

- Ce n'est pas ce que tu disais quand on le faisait ce jour là. Sous la douche, au salon, sur les marches...

- Arrête ce que tu fais Kyra, je la stoppe. Arrête ça s'il te plaît. Entre toi et moi, il n'y a rien. C'est clair ? Tu es ma...

- Ah ouais ! Sœur, tu allais dire ? Tu me diras ça en face dans ce cas.

Je soupire.

- C'est clair que tu cherches ma mort. A cet allure tu vas me faire tuer Lexa. Te sentirais tu mieux après ça ? Si ton frère m’exécutant, cela te plairait ?

L'amour, quand il vient on ne l'attend pas. Il est juste là. Il arrive de nulle part et il chamboule tout. C'est simplement une histoire entre elle et toi. Il te change même jusqu'à l'homme que tu es. Et quand tu cherches à fuir, il y a toujours quelque chose pour te retenir.

- Putain ! J'ai grave merdé, j'envoie le téléphone contre le mur. Et qu'est ce que je vais faire maintenant ? Kyra n’est pas le genre à lâcher prise aussi vite. J'ai fait le con. Et maintenant je suis dans la merde.