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CHAPITRE 7

******Jordan Kisenge*******

Tout semble me passer par-dessus, je n'arrive pas à comprendre ce qu'a dit mon père, comment est-ce possible que ma mère ne soit pas ma mère ?

- (insistant) Vas-y papa parle ! Tu n'es pas muet, répète un peu ce que tu viens de dire tout à l'heure.

- (essayant de mentir) Ce n'est pas ce que tu crois fiston, j'ai...

- (l'interrompant) surtout n'essaie pas de me mentir papa, je vous ai entendu tous les deux tout à l'heure, je veux une explication tout de suite.

- (soupirant) OK, c'est vrai ce que tu as entendu...

- (ne comprenant pas) Quoi ? C'est vrai que ma mère n'est pas ma mère ?

- (baissant la tête) C'est exact, ta mère est morte à ta naissance mon fils, mais....

- MAIS QUOI PAPA ? Criai-je tout rouge de rage. Pourquoi tu ne me l'as jamais dit ? Pourquoi ça papa ? Et toi maman, pourquoi toi aussi tu ne m'as jamais dit ça ?

- Pardonne-moi mon Jordan, ton père et moi nous étions convenus de ne jamais te révéler ça pour ne pas te causer des remords toute ta vie.

- (sur mes nerfs) Comment ça ? Tu t'entends parler ? Vous n'avez pas honte ?

Mon Dieu ! Je dois me retenir sinon je vais faire une folie là, d'où sort cette histoire ? Non non non ! Je n'arrive pas à croire à ces conneries.

- Vous savez quoi ? J'aurais aimé que tous les deux ne soyez pas mes vrais parents parce que je vous déteste. Ajoutai-je en tirant mes valises.

Mon père se mit à ma suite mais je ne me retourne pas, il est la dernière personne que je souhaite voir parler. Déjà dehors je mets les valises dans le coffre de la voiture qui devait me déposer.

- (derrière moi) Où vas-tu Jordan ?

- Quelque part où je verrai ta tête. Répondis-je insolemment.

J'ordonne au chauffeur du taxi de démarrer, ce qu'il fait sans attendre une seule seconde de plus.

[des_jours_plus_tard...]

*******Rebecca Ntete******

Tout a changé d'allure, je peux avouer que les choses marchent à merveille, César m'a présenté Rosaline, sa nouvelle secrétaire : c'est elle que j'avais vue l'autre fois où je lui ai espionné, j'avais cru que mon César me trompait mais non, c'est vrai que Rosaline est sa nouvelle secrétaire.

Je m'en veux de n'avoir pas cru en la sincérité de mon mari, mais j'avais quand même mes raisons ; César me traitait comme une étrangère ; toujours tellement concentré sur son entreprise, il ne me donnait plus aucune attention et je n'appréciais pas ça.

Rosaline et moi sommes devenues des amies depuis cet instant là, elle passe me rendre visite presque chaque week-end et quelques jours quand elle n'a pas de boulot, j'apprécie énormément son amitié : Rosaline est une femme forte et battante malgré son célibat, elle a plein d'ambitions et des projets, le genre de femmes qui ne dépendent pas trop des hommes.

Ce soir, alors que je suis assise tranquillement en face de mon homme dans le salon en train de suivre le journal à la télé quand quelqu'un sonna à la porte, je vais voir qui c'est.

- Attends je vais voir qui c'est.

- Bonsoir maman, quelle surprise ! M'exclamai-je en voyant ma belle-mère. Entrez s'il vous plaît, ne restez pas plantée là.

C'est ma belle-mère qui fait son entrée calmement après m'avoir toisée un moment, je n'aime pas quand elle me regarde comme ça.

- Oh maman ? Quelle surprise de nous rendre visite à cette heure ! S'exclame également César surpris de voir sa mère.

Je pressens quelque chose de pas bon, c'est vraiment étrange que ma belle-mère débarque chez nous à cette heure.

Je vais quand même lui demander si elle voudrait boire quelque chose avant toute chose ; un jus ou de la bière comme elle aime.

- Non merci je ne bois rien. Répondit-elle carrément, pour toi boire, manger, avoir des bijoux et des habits luxueux est tout ce qui est plus important mais pas ce n'est pas pour tout le monde.

- (frustré) maman ! Lâche César en écarquillant les yeux. Pourquoi tu lui dis ça ?

- Et quoi ? Pourtant c'est la vérité non ? N'est-ce pas ce qu'elle veut ?

- Maman je t'interdis de venir chez moi à cette heure pour insulter ma femme, ça je ne te le permets pas. Réplique César.

- Ah bon ? Ta femme ? La stérile ? Non mais tu n'as pas honte de la défendre ?

- Ma femme n'est pas stérile, elle concevra quand son temps viendra alors pour l'amour du ciel, si tu es venue pour ça je te prie de rentrer maman, je refuse que tu viennes traiter ma Rebecca de stérile chez moi en plus.

- Ah bon ? Tu me vires de chez toi maintenant César ? Tu veux vraiment que je m'en aille ?

- Non César, tu ne peux pas demander ça à ta mère à cause de moi, je ne veux pas causer des problèmes entre vous. M'adressai-je à César.

- Et toi n'essaie même de te mettre de mon côté, si César parviens à me demander de partir de chez lui c'est à cause de toi et maintenant écoute-moi bien jeune fille, réjouis-toi énormément de tout ce luxe que tu as parce que bientôt tu ne seras pas la femme de César, mon fils doit trouver une femme qui lui donnera des enfants et à nous des petits enfants, tu as ma parole.

- Et bien ! On verra maman, comme si c'est toi qui dois décider avec qui je dois être. Répond César...

La situation devint de plus en plus embarrassante que je ne supporte plus, je monte précipitamment dans ma chambre et m'y enferme.

Mon Dieu pourquoi je ne peux pas vivre heureuses avec mon mari ? Pourquoi les moments joyeux avec César sont très peu que les moments de tristesse ?

C'est tout à l'heure que je me sentais à l'aise et là ma belle-mère vient de tout gâcher en me menaçant.

Est-ce possible que je sois vraiment stérile ? Et si c'est le contraire ? Si c'est César qui est stérile ? Ah non ! Je n'ose pas imaginer, je n'en peux plus de vivre dans cet éternel mépris de mes beaux-parents parce que je ne conçois pas, il faut que je trouve une solution à ce problème.

Je pleure encore et encore dans ma chambre jusqu'à m'endormir lasse.

C'est la sonnerie de mon téléphone qui me réveille, c'est Rosaline et je décroche vite fait.

- Allô Rosa. Répondis-je d'une voix enrouée.

- Allô, c'est quoi cette voix ? Tu pleures ?

- Oui ma copine tu n'imagines pas combien j'ai mal, je veux mourir plutôt que vivre ces horreurs.

- Hey ! Qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce que César t'a encore fait ?

- C'est ma belle-mère...

- Ah non ! Attends-moi j'arrive dans quelques minutes...

- Non non ! Ta présence ne changera rien ici, je préfère que tu ne viennes pas.

- Ah mais figure-toi que c'est hors de question, je ne peux pas. Tu as besoin de parler à quelqu'un et ce quelqu'un c'est bien moi, tu vas le nier ?

- Mais pas maintenant s'il te plaît. Répliquai-je.

- Désolée parce que je ne change pas d'avis, j'arrive dans 20 minutes. Conclut-elle en raccrochant sans me laisser ajouter un seul mot.

******Rosaline Houéfa*******

J'étais avec Eliezer en train de prendre un verre dans un bar avant de nous séparer quand j'eus une brillante idée d'appeler Rebecca ma nouvelle amie, lol ! Et comme par simple hasard j'appelle au moment opportun, au moment qu'elle a plus besoin de parler à quelqu'un, je saute sur cette occasion pour bien me passer pour la bonne amie souriante de l'autre, comme les gens croient facilement aux mensonges qu'à la vérité !

J'arrive chez Rebecca et je tombe sur César dans le salon habillé d'un t-shirt blanc sur une culotte de sport qui met en valeur sa petite bosse devant qui me donne des envies coquines, quel bel homme ! J'aimerais lui avoir pour moi toute seule, je suis désolée pour Rebecca parce que là bientôt il sera à moi.

- (surpris) Rosaline ?

- Bonsoir patron.

- Comme ça tu vas continuer à m'appeler patron même ici ?

- Désolée monsieur, je viens voir Rebecca.

- Ah oui, tu arrives au bon moment, seule toi peux lui consoler en ce moment...

- Et pourquoi lui consoler ? Demandai-je en faisant semblant de ne savoir de quoi il s'agit.

Il ne répond pas à ma question mais me dit seulement que Rebecca est dans sa chambre, donc j'attends le temps qu'il aille lui dire que je suis déjà là car je ne peux pas aller dans sa chambre quand même, mais un de ces jours je me ferai plaisir d'y entrer, j'imagine toutes les belles choses qui pourront s'y trouver, j'ai la chair de poule rien qu'en penser.

Rebecca arrive après quelques minutes, m'invite à nous installer dans le jardin et commence à me narrer toute la scène qui s'est passée avec sa belle-mère, j'ai envie de rire mais je fais semblant d'être désolée pour elle.

C'est aussi une bonne occasion pour moi, pas vrai ? Le fait que les beaux-parents de César soient obsédés par l'idée d'avoir des petits-fils m'exci grave, comme je le disais : plus je me donne à ce travail que m'a demandé Eliezer plus je m'y accroche.

J'ai une nouvelle idée : je dois tomber enceinte, il faut que je tombe enceinte de n'importe qui et comme ça je ferai en sorte que je couche avec César juste une fois et lui coller cette grossesse même s'il ne sera pas d'accord que je devienne sa femme mais ces parents me soutiendront parce que je porte leur petits-fils, c'est tout ce qu'ils veulent non ? Lol !

Je prends congé de Rebecca après un long palabre et je rentrai à la maison.

*******François Lumande******

Je me sens serein depuis que j'ai arrêté de fréquenter notre bande de kulunas (ravisseurs), ça ne m'a jamais servi à rien d'être kuluna et maintenant je suis décidé ; plus jamais je ne ferai partie d'une bande de ravisseurs, je dois me trouver un boulot qui puisse m'occuper les idées et m'aider à tourner cette page sale.

Je marche dans la rue cogitant sur ma vie, à comment je vais procéder pour trouver un boulot ou entreprendre un commerce quelconque quand je réalise que j'étais déjà encerclé par Marco et sa bande.

- Heuh man ! Tu croyais qu'on allait pas te retrouver ? Lance Marco.

- Les gars, je ne veux plus me battre s'il vous plaît, pardonnez-moi de m'être opposé à vous l'autre fois, j'aurais dû vous laisser faire ce que vous vouliez sur cette fille mais je vous jure que je suis vraiment désolé.

- Ah ? Comme s'il suffisait de demander pardon, tu crois quoi ? D'ailleurs on avait déjà enterré ce problème car on t'avait bien corrigé non ? le problème n'est pas là.

- Et s'il c'était fini, laissez-moi faire ma vie tranquillement s'il vous plaît.

- C'est là où il y a un problème, personne ne peut faire partie de notre bande et s'en débarrasser aussi facilement, si tu veux vraiment quitter notre bande et abandonner, eh bien, tu vas devoir nous payer nous tous ici comme ça tu seras libre.

- Quoi ? Vous payer ? Mais comment ça ?

- Ah oui ! L'adhésion et la sortie de notre groupe sont payants, donc si tu veux adhérer tu payes, si tu veux abandonner tu payes encore. Répond Marco qui a toujours été comme le chef de la bande.

- Mais ce n'est pas vrai ! Vous savez que je n'ai pas d'argent, comment voulez-vous que je vous paye ?

- Si tu ne peux pas payer tout le monde ici, tu n'as qu'à faire partie de nôtres.

- C'est impossible, je ne peux plus continuer à faire toutes ces sales choses, je n'en peux plus de ravir les objets dans les avenues et cambrioler les maisons la nuit, je dois me...

Je n'ai pas encore fini ma phrase quand ils lancèrent leur slogan pour s'attaquer à moi, je suis perdu...

- OK d'accord, c'est d'accord les gars, je vais faire partie de la bande. Dis-je saisi de frayeur.

- Voilà ! Et maintenant tu dois faire quelque chose pour te racheter.

- Quoi ? Demandai-je curieux de savoir ce qu'ils veulent que je fasse.

- Tu dois savoir où habite la même fille que tu avais défendue.

- Quoi ? Mais je ne la connais pas moi, je ne l'avais jamais vu de ma vie.

- Tu es un gang, fais de ton mieux pour la retrouver sinon tu ne feras qu'exciter notre colère contre toi.

Ainsi dit ils s'en vont tous, je reste là planté ne sachant pas quoi faire.

Mon Dieu ! Qu'est-ce que je peux faire pour mettre fin à cette histoire ? Dois-je les dénoncer à la police ou je dois m'enfuir loin d'ici pour vivre en paix ? Je sais de quoi ces gars sont capables, ils ne me lâcheront pas si je ne fais pas ce qu'ils veulent, les dénoncer à la police ne fera qu'empirer les choses, je dois donc m'enfuir. Quitter ce quartier est la seule solution qui puisse être.

[quelques jours plus tard]

******Irène Mayana*******

Aujourd'hui je me réveille de mauvaise humeur, je ne comprends pas ce qui se passe mais j'ai une étrange douleur dans le bas-ventre, tellement étrange que je n'avais jamais sentie avant. Je vais dans WC car j'avais envie d'uriner, je descends doucement ma jupe puis ma petite culotte quand je vois du sang. Quoi ? Je saigne ? Je me suis blessée ? J'y sors rapidement, je dois en parler à ma mère elle pourra savoir quand même me donner.

Après l'avoir expliqué comment j'ai vu ça elle sourit longuement et me dit : "tu ne t'es pas blessée, ça s'appelle menstrues".

Elle se mit ensuite à m'expliquer de quoi il s'agissait ; j'avais déjà entendu parlé de menstrues mais je ne savais pas que ça faisait aussi mal et que ça pouvait m'arriver comme ça.

Elle me donne une étoffe de coton qu'elle m'explique comment la mettre sur ma partie intime. Je fais confiance à ma mère et j'espère que cette douleur va cesser très bientôt mais ça a duré trois longues journées.

- Irène ?

- Maman... Répondis-je en m'approchant d'elle.

- (me touchant le bras) Comment te sens-tu maintenant ?

- Je me sens maintenant bien, mais franchement j'ai cru que j'étais vraiment malade.

Elle me chatouilla et je rigolai en montrant toutes mes dents quand une voix m'appela par derrière.

- Irène ?

Je me tournai et je vus monsieur Jordan tout souriant quand mon humeur changea directement. Je ne dois plus parler ni à cet homme ni à son père, ils sont beaucoup trop mystérieux, j'ai peur qu'ils me fassent du mal car je n'ai personne pour me défendre.

- Qui est-ce ma fille ? Qui t'appelle comme ça ? Demande ma mère.

- Personne maman. Lui répondis-je en mentant. Attends-moi j'arrive maman.

Je dois dire à ce monsieur de ne plus jamais mettre ses pieds ici, il dois arrêter de venir ici.

- Monsieur Jordan, qu'est-ce que vous faîtes là ?

- Je suis venu te voir car j'avais envie de sourire et avec toi il y a toujours une raison de sourire.

- Me voir ? Pourquoi ?

- Ma mère ne veut pas de vous, elle ne veut plus que je vous fréquente, ni prendre votre argent.

- (inquiet) Ce n'est pas juste Irène, pourquoi elle a dit ça ?

Franchement je n'arrive pas à dire carrément à ce monsieur de ne plus revenir vers nous, il a toujours été gentil avec moi et je l'apprécie beaucoup mais je ne comprends pas pourquoi je m'étais retrouvée à l'hôpital cette fois-là.

Ne sachant plus quoi dire, je baisse ma tête verte de honte...

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