Bibliothèque
Français
Chapitres
Paramètres

chapitre 12

Elle: Je te dis que le gars là c’est un rigolo, même pas venir voir mes parents depuis. Il croit que moi je suis orpheline? Que me pomper les gosses comme si c'était la guerre. Lui: Ah certains hommes ne sont pas sérieux ma soeur.

Elle: mais oui, après on va dire que telle femme se comporte mal toi même tu vois ton semblable comment? Les choses qui m'énervent. Moi Yembi il veut me monter dessus? Il ne connaît pas le cri de la folle.

Bref, mes oreilles sifflent depuis un moment dans le taxi bus. Une femme a passé presque tout le trajet à parler à son bon ami au téléphone, se plaignant de son comportement. Comme dans ce genre de transport en commun, chacun s’invite dans la conversation sans préavis, un monsieur a tout naturellement joué la carte de la compassion pour cette dame qui n’a pas hésité à raconter en profondeurs ses histoires de famille.Quelle idée de raconter sa vie dans un taxi? C’est quand même curieux, surtout pour une mère de famille.

A vrai dire, tout ce bruit me fait oublier un petit moment ma situation actuelle. Après que j’aie discuté avec X, je suis rentré et ai éteint mon portable, pour éviter de penser à des choses désagréables comme par exemple le fait que j’aie accepté le contrat du jeune homme. Je sais que c’est stupide de ma part mais je ne voyais vraiment pas comment m’en sortir. J’ai bien sûr insisté en disant que j'étais prêt à rendre certains services pour consolider ma perte. A la fin de ces services, je me pense me retirer, il est peut être temps que je gère mes propres transactions. Je demande l'arrêt au niveau d’un snack bar à nzeng Ayong. Je marche jusqu'à un coin et passe l’appel.

Elle: J’arrive. Moi: En face! Elle: Mais traverse!

Moi: Trop de monde! Elle: OK!

Au bout de quelques minutes, je vois Deborah se pointer de l’autre côté de la route. Elle traverse rapidement, ce qui soulève sa poitrine aux rythme de ses pas. Mon instinct de mâle s'éveille mais je le calme directement. Je ne suis pas ici pour cette raison aussi tentante qu’elle semblerait. Elle a tenu à me parler pour un truc important me concernant. Je ne serais jamais venu ici si cela ne paraissait pas important au telephone. Arrivée à mon niveau, elle veut me faire un smack que j'évite en lui montrant la joue. Elle en me regardant: Tu as bonne mine.

Moi: Tu as 10 minutes. Elle: Allons s'asseoir au moins!

Moi: OK! On marche dans l'obscurité jusqu'à un amas de grandes pierres et on s’y installe pour ne pas être dérangé. Elle soupire avant de se lancer. Deborah: Je sais que tu es faché.

Moi: Ah tu sais? Deborah: Oui, Sandrine m’a dit qu’elle est venue avec mon oncle chez toi pour faire des problèmes. C’est pas ce que je voulais. Moi: Et tu voulais quoi?

Deborah: je devais régler un soucis. Moi: Et tu donnes mon nom. Deborah: Mais non c’est pas vrai Celio.

Moi: Ta soeur a dit que j’étais ton gars, elle a inventé?

Deborah: Ah mais tu sais ce que c’est non? Les discussions entre soeurs et tout… Moi: Non je ne sais pas.

Deborah: Bon je m’excuse. Moi: …

Deborah: J’ai eu tord de lui parler de toi et de disparaître. Je sais que ma situation a failli te porter préjudice. Mais j’avais une bonne raison.

Moi: Quelle raison? Deborah: Ecoute non! En fait heu...ne te fache pas hein mais j’etais enceinte. Moi: … Seuls le bruit des voitures et celui du bars au loin me signalent que je ne suis pas en train de rêver. Qu’est ce qu’elle vient de dire? Enceinte? Non c’est même pas possible. C’est juste pas possible, du moins pas avec moi. Bon j’attends qu’elle me dise de qui est l’enfant.

MOi: Ok donc? Deborah: Comment donc? Je te dis que j’etais enceinte. Moi: Oui donc? Et puis pourquoi tu dis étais? Deborah: Parce que...parce que j’ai avorté?

Moi: Quoi? DEborah: Chez une femme là, c’est pourquoi je vouler parler quand on s’est vu mais tu es parti. Je voulais être sûre. Moi: De quoi?

Deborah: Que c'était la chose à faire. C’était pas prémédité Celio. J’ai appris que j'étais enceinte, c’est pourquoi je voulais discuter avec toi pour voir si tu pouvais passer le cap. Mais tu m’as bien montré que tu n'étais pas prêt pour un enfant. Donc j’ai enlevé. Moi: Tu essaies de dire quoi? Que tu étais enceinte de moi? DEborah: C’est ce que je dis. Moi: Et tu es allée avorter dans le noir?

Deborah: Je n’avais pas le choix hein mon oncle est trop nerveux je ne voulais pas qu’il le sache.

Moi: Comment tu peux faire un truc pareil? Enfin Deborah! DEborah en me regardant: Pardon, je ne savais pas que tu voulais cet enfant. Moi: Quoi? Je ne parle pas de ça. J’ai failli avoir la police sur le dos à cause de tes bêtises. Si tu étais morte je devais faire comment? Je devais expliquer quoi? Tu te rends compte du risque que tu as pris? Deborah: Pardon!

Moi: Pardon? Deborah: … Moi: Ton histoire semble fausse.

Deborah: Non c'etait ton enfant. Moi en riant nerveusement: C’est pas possible.

Deborah: C’est pas possible? Quand on se voyait tu ne savais pas que ça pouvait arriver? Moi: Je ne suis pas idiot. Je sais que c’est pas possible. Deborah: Pourquoi, parce que tu es trop doux lorsqu’on on couche ensemble? Je la toise en notant le sarcasme derrière sa dernière intervention. Elle n’insinuerait pas par hasard que la capote ait pu se percer pendant...je préfère ne pas y penser. Non elle ment, je vérifie toujours, toujours! Et puis quelle femme avorte sans même faire signe au père. Je connais assez bien Deborah au delà du plan sexuelle pour savoir qu’elle n’est pas folle. Non, définitivement non!

Moi: Supposons que ce soit vrai, en quoi me le dire maintenant changerait quoi que ce soit? Deborah: je voulais que tu saches que je t’ai épargné un fardeau. Moi: Je ne suis pas incapable de m’occuper d’un enfant. Deborah: Ah oui! Si je venais t’annoncer ce soir que je portais ton enfant tu devais le prendre en charge? Moi: ce n’est pas le cas.

Deborah: Tu n’as pas repondu. Moi: Oui je l’aurais fait. Elle me regarde comme si elle voyait un extraterrestre et semble réfléchir un moment à je ne sais quoi, comme si ce que je venais de dire la coupait dans son élan. DEborah: Depuis l’avortement je ne me sens pas très bien. Et chez moi y a trop de tension.

Moi: Sorry pour toi. Deborah: je voulais te demander si je pouvais rester un moment chez toi, le temps que je trouve un petit studio pour moi même. Moi: C’est pas possible.

Deborah: Tu me le dois quand même Celio, je ne suis pas une étrangère.

Moi: Je ne vis pas seul. Deborah: Ah, tu as une femme? Et tu m’appelais? Donc c’est pourquoi tu ne voulais pas qu’on se voit en journée? Moi calmement: Je parle de mon petite frère.

Deborah: Oh...heu...bon mais c’est pas un problème si c’est ton petit frère. Moi: Je ne peux pas t'héberger. C’est une maison familiale. Deborah: Mais puisque je portais ton enfant, je suis presque de la famille. Moi: Tu es sérieuse? Deborah: Oui! Vraiment je ne peux plus rester chez mon oncle, j’ai besoin d’espace. Moi: Tu sais dans la vie, il y a ce qu’on voudrait faire et ce qu’on fait. Je te dis que c’est pas possible que je t'héberge. Deborah: Donc tu refuses que je vienne chez toi? Moi: …

Deborah: Celio tu refuses? Je viens te demander un service tu refuses. Je t’ai déjà demandé quoi dans ma vie? Un petit service tu ne peux pas me le rendre. Quand tu m’appelais à minuit pour te soulager je venais non?

Moi: … Deborah: Ok! Comme j’ai dépensé mon argent pour enlever ton gosse, il faut me trouver 600000, je vais prendre un studio avec la caution et tout.

Moi: 600.000? Deborah: Oui Moi: bon les preuves que tu as avorté sont où?

Deborah: Y en a pas puisque je ne l’ai pas fait normalement.

Moi: Donc rien ne me prouve que tu dis la verité. Deborah: Celio arrête s’il te plait arrête! Tu ne peux pas dire ça après m'avoir utilisée. Moi: Moi je t’ai utilisée?

Deborah: Oui c’est ce que je dis. Moi: Ne me fais pas dire des choses bizarres! Nous sommes adultes.

Deborah: Dire quoi? Est ce que c’est faux? D’ailleurs même j’ai disparue est ce que tu as essayé de me joindre? Non. Tu t’en foutais. Je t’ai fait quoi exactement pour que tu te comportes ainsi avec moi?

Moi: Deborah! Deborah: Quoi?

Moi: Je vais te dire ça une seule fois donc il faut que tu le retiennes. Toi et moi on se mettait bien j’avais pas de problème avec, tu n’avais pas de problème avec. Au contraire tu revenais chaque fois. Ça veut dire ce que ça veut dire. Toi et moi on a pris du bon temps. Maintenant ton histoire de 600000 ou de venir chez moi je sais pas d’où ça sort. Je t'héberge en tant que qui? Je te donne 600000 en tant que qui? Toi et moi on a eu ce genre de relation à quel moment? Deborah: Mais… Moi: Jusqu’à présent je me retiens de te manquer de respect Deborah, pourtant je pourrais vu les soucis que tes gens ont voulu me faire. Comme ta famille sait que tu vas bien c’est bien. On ne viendra pas me déranger. Mais c’est mieux que chacun aille sur son propre chemin. Je suis venu l'écouter parce que je te devais quand même cette considération.

Deborah aprés un long moment de silence: Ok j’ai compris. Elle s'éloigne tres remontée et traverse la route pour disparaitre entre les véhicules. Moi aussi je m'éloigne à mon tour. Le jour suivant, alors que je suis en train de parler avec mes potes, on se met à évoquer le fait qu’on n’ait pas volé depuis un petit bout de temps et je ne peux pas leur expliquer pourquoi. Ils croient que j’ai refusé le contrat du jeune homme.

Gringo: Ton type te dit quoi? MOi: X? GRingo: Ouais!

Moi: je sais pas. Le ngue: Hum c’est bad hein!

GRingo: On peut retourner chez le gars là. Le ngue: lequel? GRingo: Celui qu’Issam nous a montré.

Moi: Jamais! Tu veux qu’on nous take? Jamais deux fois dans le même ncama.

Le ngue: Le C a raison. Gringo: Donc on fait comment? On wait indéfiniment?

Moi dans mes pensées: Les gars vous pensez souvent à arrêter de voler?

Eux les yeux ronds: … Moi: Pourquoi vous me regardez comme ça? Le ngue: Y a quel bax?

Moi: pas de bax, je vous pose une question. Gringo si tu trouves un emploi par exemple, tu vas arreter? Gringo: Ah many je ne sais pas trop hein. Peut-etre!

Le ngue: Si y a beaucoup le gain j'arrête sans pb.

Moi: … Le ngue: Tu as quelque chose à dire? Moi en soupirant: X devient bizarre.

Le ngue: Bizarre comment? Je leur parle de ce qui se passe avec X, relatant les faits de notre dernière discussion vu qu’ils n’avaient pas eu de compte rendu. Je leur parle de tout sauf du contrat que je ne voulais pas. Ils m'écoutent sans rien dire jusqu’à ce que j’ai fini. La surprise n’est pas dissimulée sur leurs visage et je sens qu’ils ont des doutes comme moi. Gringo: A ce niveau?

Moi:Ouais Le ngue: C’est pourquoi il ne nous fait plus signe? Moi: je crois. Gringo: Tu as barat le way non?

Le ngue: Quel seince? Ils ont perdu le gain c'est normal qu'il demande de rembourser.

Gringo: Ah en tout cas. Le ngue: Faut seulement que ce soit réglo. On est des voleurs, pas des tueurs.

Gringo: Ouais man! Moi: Je sais pas encore. Je dois faire certaines transactions avec eux pour un temps mais une fois que c’est bon je pourrai enlever le corps. Si on doit voler, on le fera pour notre propre compte. Le ngue: On aura moins de gain.

Moi: je know mais au moins, on ne sera pas sous leur coupe. GRingo: Ok! Il faut juste qu’on réactive nos anciens combis pour voir un peu le circuit. Moi: C’est top alors.

Gringo: Top! Le ngue: Top! On fait l’inventaire de tous les gars avec qui on a travaillé par le passé et une liste de potentiels contacts se dresse en une heure. La seule chose qui me dérange est qu'ils ne savent pas que j'a dit oui au contrat du jeune homme. J'avais pas vraiment le choix. Il fallait bien que je me sorte de cette situation et j'ai deux jours pour que ce soit fait. Juste encore un peu de temps plus quelques efforts de ma part concernant les plans de X et je serai libre, Libre comme l’air…

Téléchargez l'application maintenant pour recevoir la récompense
Scannez le code QR pour télécharger l'application Hinovel.