On était des gens normaux.

Je suis déjà sur les nerfs, je n'ai pas besoin de voir John s'y mettre également.

-Je vais devoir y aller mais je laisse Léon, mon homme de main à ta disposition. Dit-il

Il me regarde dans les yeux, comme s'il cherchait à comprendre le fond de ma pensée. Sauf qu'en ce moment j'étais plus inquiète que pensive. Je devais absolument garder un œil sur Carmen, il y a une part de mystère autour de cette femme. J'ai tellement de questions qui me traversent l'esprit, comment se fait-il qu'elle connaît ma famille et mon histoire ? Comment a-t-elle pu me reconnaître après toutes ces années ?

Des questions auxquelles je n'avais pas de réponse... Vous pouvez être sûre que je ferais tout pour découvrir la vraie nature de cette femme.

L'important c'est que je suis venue ici pour une bonne raison, je devais me rapprocher de Brad, juste pour un temps. En réalité je vais juste l'utiliser pour me présenter à la famille Cabas.

J'avais déjà un plan, je savais que Brad était le genre d'homme à veiller quotidiennement à son physique... Vous savez, il fait partie de ces hommes qui n'ont rien à offrir à part un physique d'athlètes. Dans certains cas, je vous assure que c'est plaisant mais dans ce cas précis, je ne m'intéresse absolument pas au physique de Brad. Je cherche juste à attirer au maximum son attention.

Mon plan était d'une simplicité extraordinaire, je vais attendre Brad dans le parking de son club de sports. Et deux hommes vont s'en prendre et je serais juste la jeune femme qui a besoin d'être défendu. Nullement besoin de vous dire que lui, il sera juste le mec qui m'a sauvé.

Le soir venue, après avoir médité toute l'après-midi sur mon plan, je descends me servir un verre de vin pour ensuite trouver le sommeil. Boire du vin... Du bon vieux vin français, c'est devenu presque un rituel, c'est comme ça que je lutte contre mes cauchemars.

Alors toute les lumières de ma nouvelle maison étaient éteintes, je me dirige vers ma cuisine qui donnait juste sur la rue. Et depuis cet angle de vue, j'aperçois l'éclairage des phares d'une voiture se trouvant devant la maison des Cabas.

Je fronce les sourcils en regardant l'heure sur mon téléphone, il était déjà presque minuit. Enfin je ne sais pas si c'est quelque d'inhabituel mais j'ai appris à me méfier de tout. Donc une voiture garée à minuit devant la maison de la femme que je déteste le plus dans ce monde est quelque chose de bizarre. Mon instinct ne me trompe jamais.

C'est ainsi que je décide d'observer la scène pour mieux comprendre, je m'approche alors de la fenêtre pour améliorer mon champ visuel, j'aperçois alors Célia qui sort de chez elle et qui rentre dans cette voiture. Je vous avais dit que c'était bizarre !

J'essaie alors de voir le conducteur de la voiture, peut-être qu'elle avait un amant... Quel homme peut véritablement s'intéresser à Célia, cette sale vipère devait manigancer quelque chose de bien précis.

Après quelques minutes passées dans la voiture, Célia y ressort et rentre chez elle comme si de rien n'était. La voiture démarre sur les chapeaux de roue, ne me laissant aucune chance pour voir qui était derrière le volant.

Je soupire en remontant dans ma chambre, je ne vous le cache pas mais j'ai passé toute la nuit à méditer sur ce que je venais de voir. Je ne sais pas mais j'avais un mauvais pressentiment, il y avait quelque chose qui m'échappait et je devais découvrir absolument quoi.

Lorsque je me réveille le lendemain, je descends directement me préparer un café, j'avais besoin de caféine pour bien mettre en scène ma rencontre avec Brad. Tant que je ne connaissais pas un Cabas je ne pourrais pas débuter ma vengeance. Brad il va juste être un objet que je vais utiliser pour débuter la destruction de la famille de ce dernier.

Grâce à John et à l'efficacité de ce dernier, je connaissais parfaitement bien l'itinéraire de Brad. Il se réveille à exactement sept heures, il prend sa douche et lorsqu'il descend prendre son petit déjeuner il est huit heures. Comme à son habitude il se dispute avec sa mère parce que Brad et Célia ne s'entendent pas bien et pour finir il part au sport à huit heures et demie.

Après avoir bu mon café, je monte me préparer et c'est ainsi qu'à exactement huit heures trente, je suis Brad qui se rendait à son club de sports très sélecte et fermé.

Brad c'est un petit séducteur sans cesse à la recherche de nouveaux poids pour inscrire sur sa liste de conquête. Il parle beaucoup mais ne mords pas, ça ne devrait pas être difficile de mettre en place mon plan. C'est vrai qu'il est séduisant mais pas très futé. Mon objectif c'est de le placer en véritable sauveur et mettre en scène notre rencontre.

En fait mon plan était simple, dans le parking de son club de sports deux hommes vont agresser la femme vulnérable que je suis. Au moment même où Brad se dirige vers sa voiture, il va assister à ma soi-disant agression et n'aura pas d'autre choix que de me venir en aide. Il va donc me sauver la vie... Enfin c'est ce qu'il va penser!

Vous vous demandez certainement pourquoi je complique autant les choses; je pourrais très bien mettre en scène l'une de ces rencontres qu'on voit uniquement dans les films. Mais je suis une grande joueuse et je suis assez originale donc pourquoi ne pas jouer. Sans oublier que c'est plus marquants comme rencontre s'il sauve la vie de celle pour qui son coeur va bientôt battre.

Lorsque nous arrivons à son club de sports, il monte tranquillement modeler son corps, l'un de mes complices, Léon était déjà dans la salle à guetter les moindres fait et gestes de Brad pour me tenir informé. Alors que j'attendais patiemment dans ma voiture que Brad termine son sport, qui dure une heure habituellement, la sonnerie de mon téléphone retentit. C'était John qui m'appelait, il devait sans doute s'inquiéter:

-John je vais bien... Interviens-je en décrochant

-Je sais sinon tu ne m'aurais pas répondu, écoutes tu pourrais rencontrer Brad de manière plus conventionnel. Dit-il

-Et puis-je savoir depuis quand je suis conventionnelle ? Rajoutais-je en soupirant .

-Ce que j'essaie de te dire c'est que tu n'as pas à te donner autant de mal mais enfin j'ai les informations sur Carmen que tu m'avais demandée. Affirme-t-il

-Tu ne peux pas savoir à quel point j'adore ton efficacité, tu passes me voir à la maison ce soir.

-Fait attention à toi, à ce soir. Dit John avant de raccrocher.