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Chapitre 5

La remarque surprend Natalia. Mais encore plus l'action de Andres par la suite. Il se couche à ses côtés et s'endort comme un enfant. Tout le corps de Natalia est tendue face à ce contact tout nouveau.

- Du calme. Je ne vais rien te faire....

Seuls choses qu'il dit avant de s'endormir profondément. Natalia s'en rend compte à son souffle qui devient régulier. Elle tourne sa tête vers elle et l'image calme qu'il donne à cet instant, voir même un peu vulnérable, contraste totalement avec l'être qu'elle a rencontré ces derniers-jours. Elle aurait définitivement pu se laisser s'éprendre par lui. Elle le sait, elle le trouve très attirant. Mais elle interdit à ses pensées à se laisser aller dans ce sens. Il ne manquerait plus qu'elle tombe amoureuse de son agresseur. Et attrape cette connerie de syndrome de Stockholm.

Elle finit par s'endormir à son tour et se réveiller par surprise. Elle est dans ses bras, il la porte dans la chambre principale, avant d'arriver dans la salle de bain. La voyant réveillée, il la dépose par terre, avant de toucher l'eau du bain.

- Si tu cours, tu vas le regretter, lui dit-il sans même la regarder. Tu as 20 minutes, pas plus. Je vais laisser une tenue dans la chambre. Tu sors, tu t'habilles. Ivan va venir te chercher.

Il s'en va sur ses mots. Son ton est glacial. Natalia se décale pour ne pas être sur son chemin. Cela doit faire une semaine qu'elle n'a pas eu la possibilité de prendre un bain en toute intimité. Les douches qu'elle prenaient les jours précédents, elle devait laisser la porte ouverte pour être sous surveillance constante. Elle ne va pas se gêner pour en profiter correctement. Mais surtout, elle commence par chercher des objets qui pourraient lui servir par la suite. Pour se protéger ou même attaquer. Après un rapide tour dans la salle de bain, elle ne trouve rien d'assez discret pour qu'elle puisse le récupérer ou le cacher avant de revenir. Elle finit par abandonner, son espoir s'essouffle et elle se déshabille pour rentrer dans la douche. Elle laisse l'eau chaude l'apaiser. Cela lui fait tellement de bien. Tout son corps se détend un peu plus et elle gémit de bien-être quelques secondes.

Elle a à peine le temps de profiter de son bain, que des bruits de pas la sortent de son moment de repos. Ivan se trouve en face d'elle dans la salle de bain. Elle ne comprend définitivement pas le personnage. Son regard est mystérieux, mais il la fixe continuellement. Un petit sourire s'étire sur ses lèvres, rendant encore plus sa présence troublante.

- Les 20 minutes sont passées ?

- Il doit te rester encore 5 minutes. Fais juste comme si je n'étais pas là.

- Plus facile à dire qu'à faire, réagit-elle, inconsciemment. Il ne répond rien à sa petite provocation. Plus difficile qu'il en a l'air. Tu es quoi pour ton patron ?

- Curieuse ?

- Un peu.

- Je suis son arme. S'il a besoin de tuer quelqu'un je le ferais pour lui.

- Pourquoi ? Tant de dévotion et de loyauté ?

- Parce qu'il m'a aidé par le passé. Parce qu'il m'a littéralement sauvé par le passé. Je paye ma dette, mais surtout c'est mon chef....

- Tu savais pour la dernière fois...

- Quand ? Hier ? Que tu mentais ? Oui bien sûr.

- Alors pourquoi m'avoir emmenée là-bas ?

- Parce que tu ne sembles pas vraiment encore savoir dans quel environnement tu te trouves. Et surtout pour voir ta réaction, Pocahontas.

- Moi ?

- Oui, c'est encore mieux comme surnom je trouve. Temps écoulé, finis les questions. Sors de ton bain et va t'habiller.

Son regard redevient glacial et sa posture fermée. Natalia sait qu'elle n'aura aucune information de plus. Elle attend qu'il sorte de la pièce, mais comme il ne bouge pas, elle comprend qu'elle n'a pas le choix. Elle sort du bain, lui montrant sa nudité à lui aussi, avant d'attraper une serviette. Elle voit bien au petit sourire qui s'est figé quelques secondes sur son visage, qu'il la regarde avec intensité et qu'il apprécie ce qu'il voit. Elle se rend compte que Andres n'est peut-être pas le seul qu'elle intéresse dans cette maison. Elle laisse son corps encore un peu à découvert, il ne cesse de la fixer. Elle lui lance un petit sourire tout aussi mystérieux que le destinataire. Espérant l'intriguer, entrevoir quelque chose dans son regard qui la guide. Elle va jouer un jeu dangereux elle le sait. Mais les possibilités qui lui sont offertes ne sont pas infinies.

Il se reprend par la suite et sort de la pièce silencieux, elle en profite pour nouer la serviette. Elle sort à son tour, un fin sourire de victoire. Elle a l'impression d'avoir commencé le combat avec une petite victoire. Mais bien que petite, c'est toujours une victoire et elle ne va pas cracher dessus. Elle se sèche et hydrate sa peau, avant d'enfiler la tenue. Tenue composée d'un short en jean, d'un débardeur et d'une paire de talon vertigineuse. Pas du tout son habillement habituel surtout qu'il n'y a pas de sous-vêtements dans le lot.

Assis dans son fauteuil face à Mateo, Andres écoute à peine ce qui se dit dans la pièce. Son esprit est loin, réfléchissant à ce qu'il s'est passé la veille. Il s'est endormi dans ses bras. Naturellement en plus.... Il ne trouve aucune explication rationnelle à son comportement. Mais son odeur lui a rappelé une de son enfance. Mais ce n'est pas tout, quelque chose chez cette femme l'attire comme un aimant.

- Tu es avec nous Andres, le rappelle à l'ordre Mateo. Ton esprit semble bien loin.

- Rien dans cette conversation ne semble avancer, donc je ne vois pas pourquoi je devrais être plus concentré que tous les autres Mateo. J'ai fait ma partie du job, je me suis assuré de faire passer un message clair, maintenant il faut que l'on trouve cette taupe chez nous. Il semblerait qu'elle ait un vagin à la place d'un pénis.

Andres voit que sa petite comparaison a fait disparaitre le sourire du visage de Mateo.

- Si il avait menti, demande calmement Flavio, un des membres proches de Mateo. On a aucune preuve que ce qu'il a dit est vrai et ça me parait bien tiré par les cheveux. Une femme?

- Ca ne réduit pas les recherches surtout, rajoute Kylian à ce moment-là.

- Si tu doutes de la véracité de ce que nous a dit Fernando hier, je t'invite à venir t'assoir dans l'une de mes salles et profiter de mes services, siffle assassin Andres. Ce qui fait vite taire Flavio et fait rigoler Lorenzo. Parce que si c'est bien une femme, ça veut dire que quelqu'un n'a pas été discret et que l'on a des balances qui ne savent pas qu'elles en sont et c'est encore plus dangereux.

Il finit à peine de s'exprimer que Ivan rentre dans la pièce avec Natalia. Ses paroles ont jeté un froid et surtout, Natalia se rend compte de la nervosité planant.

- Une revenante... Tu nous a manqué au petit-déjeuner ce matin. Rosa et Catalina ont demandé d'après toi.

Natalia ne répond pas à ce que vient de dire Mateo. Elle sourit juste rapidement sous le regard scrutateur de Andres et des autres. Elle n'aime pas se retrouver seule femme parmi tous ces hommes.

- Caramela, dit-il en faisant claquer sa langue. Je ne veux pas avoir à me répéter à chaque fois.

Elle s'avance face à lui et se met à genoux à ses côtés. Il lui caresse doucement la tête. Elle sait ce qu'il veut, il veut montrer à tous les hommes ici présent qu'elle obéit. Qu'elle n'agit plus comme le premier jour. Qu'elle lui est docile et obéissante.

- Donc il faut trouver qui c'est... Jusqu'à ce que l'on trouve cette personne, on va renforcer les contrôles. Quand est-ce que la cargaison part ?

- Demain soir.

- Très bien. J'aurais préféré plus tôt mais je suppose que c'est déjà assez tôt.

- Il nous faut un peu de temps pour tout organiser correctement. Il ne faut pas que la rapidité prenne le pas sur la précision de ce genre de déplacement. Je n'ai pas envie de perdre encore plus d'hommes, même si ce n'est qu'en taule.

- On ne parle plus de cette histoire en dehors de cette pièce.

- Bien sûr, personne en dehors des gens dans la pièce ne sont au courant pour la modification du calendrier. Au cas où l'information fuite, on saura tout de suite comment les retrouver.

- On aura pas de fuite avant un moment, la personne qui a informé le gang de Fernando n'est pas stupide. Elle savait que cela risquait d'entraîner une guerre de gang. Elle voulait que cela arrive.

- Heureusement que j'ai parlé aux frères Reo et Leo. Ils nous attendent à leur soirée trimestrielle pour discuter en personne. Pour nous expliquer aussi leur action.

- Tu penses qu'ils vont reconnaître qu'ils ont envoyé Fernando ? Il rigole après sa propre question. Ils ne feront jamais cela. Ils vont juste tout jeter sur son cadavre, qui n'est même pas encore enterré. La famille de Fernando servira au pire de cadeaux pour nous apaiser.

- On va recevoir des filles en signe de leur bonne foi, demande Flavio, un sourire mauvais au visage.

- Ça c'est votre problème. Mais évitez de nous laisser des cadavres à gérer. Comme à la fin de chacune de vos partouzes. Les filles sont inutilisables après.

- On saura s'en occuper correctement ne t'inquiète pas.

Sa caresse s'arrête à ce moment-là, avant de reprendre quelques dizaines de secondes par la suite. Il lui lance un haussement d'épaules. Totalement désintéressé. Ils s'en vont par la suite tous sauf Lorenzo et Ivan.

- On les laisse gérer ? J'ai entendu dire que les filles de Fernando ne sont même pas encore majeures.

- On ne fait pas dans le social ou l'humanitaire.

- Oui, mais ils vont leur faire subir des choses... Il semble chercher ses mots. indescriptibles... J'ai une fille maintenant aussi, est-ce qu'on peut intervenir ?

- Lorenzo ne te laisse pas attendrir. Mateo n'a rien dit dans cette pièce nous laissant le choix. Il nous annonçait juste ce qu'il allait se passer. Ses hommes sont de vrais chiens quand il s'agit de femmes. Ivan répond d'une voix grondante. Il n'y a rien que l'on puisse faire.

- Qu'est-ce qui va leur arriver, demande à son tour Natalia, que la discussion a plus que intriguée. Est-ce que je peux me permettre de poser la question ?

- C'est une bonne question caramela. Il fait signe à ces hommes qui s'en vont les laissant en toute intimité. Tu n'as pas répondu à ma question hier pourtant.

- Je ne pensais pas qu'il s'agissait d'une question.

- Tu as essayé de séduire Ivan ce matin ? Son cœur s'arrête immédiatement à cette révélation. Comment je le sais ? Elle peut entendre le sourire dans sa voix. Tu es chez moi, ma jolie. Bien sûr que je te surveille. Tu veux qu'il te baise caramela ?

- Non pas du tout...

- Ah bon ?

- Je suis à vous. Il rigole à sa réponse qui a tout de faux. Je suis là pour vous obéir.

- Depuis quand tu es aussi obéissante ? Ne me prends pas pour un idiot, je déteste cela. Après tout, tu es une femme et ta chatte doit aussi avoir des envies. Si tu veux qu'il te baise, tu peux toujours tenter de le convaincre.

Natalia ne comprend pas où il veut en venir. Il la laissera séduire son homme de main ? Il se fout d'elle ? Elle a à peine le temps de réfléchir à cette éventualité, que son corps se retrouve plaqué contre le sol. Il appuie durement son pied dans son dos, lui entraînant une douleur cinglante.

- Si je te vois rejouer à ce petit jeu, tu ne t'en sortiras pas aussi facilement. Est-ce que je suis clair ?

- Oui monsieur, dit-elle en gémissant de douleur. Il continue à appuyer et un cri déchirant résonne dans la pièce. S'il vous plaît, pardonnez-moi...

- Mais je t'ai déjà pardonné caramela. Dans mon cœur du moins. Maintenant tu sais ce qu'il manque ?

- Ce qu'il reste ?

Son pied réappuie à nouveau sur sa colonne vertébrale. Elle a l'impression que sa poitrine va s'écraser contre le sol et ses organes internes avec, avant d'exploser.

- Que reçoit une personne qui fait mal les choses ?

- ...

A mesure qu'elle prend du temps pour répondre, il continue d'appuyer.

- Une punition ?

Il la relâche directement dès qu'elle prononce ces mots.

- Exactement. Retire la ceinture par toi-même avec ta bouche. Natalia sait qu'elle ne peut pas refuser. Elle anticipe la douleur et tout son cœur tremble. Elle serait prête à supplier et des larmes coulent sur son visage rien qu'en y pensant, mais son visage trahit son manque de patience et surtout qu'il ne fera aucune exception. A mesure qu'elle s'applique à sa tâche, elle voit le début d'érection de Andres devant elle. Utilise tes mains pour qu'on aille plus vite.

Elle utilise ses mains pour retirer la ceinture et lui tend dans une attitude de soumission parfaite. Comme si elle avait toujours été comme cela. En quelques jours, elle a changé. Elle a intériorisé certaines choses et une partie d'elles consiste à ne pas résister avant d'accepter la punition. La folie destructrice dans le regard de cet homme pourrait prendre des proportions inégalées. Elle ne veut pas revoir le regard qu'il avait quand il torturait cet homme hier.

Il lui fait signe de se lever et de s'accrocher au bureau, en levant sa croupe. Sa main froide s'applique à retirer son short. La fraîcheur vient caresser sa croupe à nue et son intimité. L'un des moments les plus durs consiste en l'attente avant qu'il ne commence. Natalia se mord violement la lèvre pour ne pas craquer. Les coups sont violents, ils s'enchaînent lentement les uns après les autres. Lui laissant du temps pour ressentir chaque picotement, chaque sensation de chaleur, chaque contact... Elle ne sait pas quand cela va s'arrêter, elle ne sait pas s'il va lui en envoyer encore, elle ne sait rien en dehors de la douleur qu'elle ressent à cet instant. Elle voudrait disparaître, elle voudrait mourir, mais chaque coup lui rappelle un peu plus sa position et sa situation. Lui rappelle qu'elle ne va pas s'échapper aussi facilement.

La main froide qui touche ses fesses blessés et endoloris la fait frissonner. Elle n'arrive plus à discerner s'il s'agit de douleur ou d'autres choses à cet instant. Il plaque son corps chaud au sien. Elle peut sentir entre ses jambes son érection qui semble encore plus proéminente qu'avant. Elle tremble de tout son corps.

- Tu es vraiment spéciale.... Je vais te laisser un choix tout de suite. Je ne vais plus te toucher pour le moment, si tu te mets à genoux et tu me suces correctement.

Il la relève de la table et la tourne face à lui pour voir ce que son regard va répondre. Ce qu'il voit semble le satisfaire : le regard baissé et soumis de la femme en face de lui. Il s'adosse au bureau et la laisse faire. Accepter signifie qu'elle accepte sa condition de soumise. Refuser et faire la folle signifie qu'elle va prendre cher un moment. Le choix est rapide. Natalia se met à genoux et ouvre la braguette de Andres. Elle n'est pas prude. Elle sait ce qu'elle fait et quand elle libère son membre érigé, elle approche sa bouche humidifiée de l'engin. Il attrape son visage embué de larmes qu'il rapproche un peu plus de son membre pour qu'elle le prenne plus profondément dans sa bouche.

Natalia ne le sait pas, mais Andres est dans une position qu'il ne connait pas habituellement. Il ne couche pas avec ses souffres douleurs. Il n'échange pas de faveurs sexuelles avec. Il a d'autres filles pour faire cela. Première chose qu'il a appris en développant cette manie. La violence et le sexe sont deux choses différentes. Pas à croiser. Mais là, il brise une de ses règles. Comment résister à cette femme, dont les gémissements et cris de douleurs font remuer ses entrailles et le font bander aussi facilement ? Comment résister à ce visage, ruiné par les larmes mais qu'une sorte de résistance continue à habiter ? Cette femme n'a rien de soumis. Rien de docile et il sait parfaitement qu'il ne la domine pas complètement. Il lui fait juste assez peur pour qu'elle lui obéisse. Mais est-ce qu'il veut de cela? Est-ce qu'il veut plus? Il a arrêté de pratiquer le D/s pour éviter de se retrouver face à de tels questionnements. Là la soumission physique de Natalia commence à ne plus être suffisante. Il veut aussi sa soumission intérieure.

Natalia suce comme si sa vie en dépendait et quelques minutes après, il jouit abondamment dans sa bouche. Elle a l'impression que sa mâchoire va la lâcher et qu'elle va s'étouffer, mais elle est trop faible pour résister et se retirer. Elle avale une partie en silence. Il la libère et se rhabille pendant qu'elle recrache ce qu'elle n'a pas encore avalé sur le côté.

- Je ne veux pas que tu te rapproches de Ivan. Est-ce que c'est assez clair ?

- Oui... Oui monsieur.

- Bonne fille. Il s'accroupit avant de caresser doucement sa tête comme pour la féliciter d'avoir compris quelque chose. Natalia n'a aucun moyen de s'enfuir et elle ne sait pas si elle sera encore en moyen de le faire d'ici quelques temps. La prochaine fois évite de recracher. Je vais appeler quelqu'un pour nettoyer ton bazar.

Il la prend dans ses bras et la caresse dans le dos. Natalia tremble encore de ce qu'il vient de se produire, mais elle se laisse faire et elle s'accroche même à lui. Son cœur s'apaise un peu dans ses bras. C'est étrange...

- Ne t'inquiète pas Caramela. Tant que tu respecteras mes règles, tout se passera bien. Je vais prendre soin de toi....

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