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Chapitre 1

Natalia est réveillée par les rayons de lumière. Elle se relève tant bien que mal, encore un peu dans les nuages. Elle sent une petite douleur au niveau de son estomac, mais rien d'alarmant. Un peu plus réveillée, elle commence à réaliser que la pièce dans laquelle elle se trouve ne ressemble en rien à sa chambre à l'hôtel. Elle commence à stresser en se rappelant peu à peu les évènements avant son évanouissement. La grand-mère, son agresseur, la course poursuite, l'homme effrayant, la mort…

Elle ne comprend strictement pas ce qu'il se passe. Pourquoi est-elle toujours vivante ? Pourquoi est-elle ici ? Que veulent-ils faire d'elle? Est-ce que quelqu'un la cherche ? Parce qu'elle n'est toujours pas rentrée. Sa réflexion est interrompue par l'entrée dans la pièce d'un homme qu'elle ne connaît pas. Il lui sourit tranquillement, en lui apportant un plateau repas.

- Enfin réveillée, Caramela. Tu as dormi longtemps.

Natalia tique sur le surnom. Elle connaît la signification de ce mot : bonbon.

- J'ai cru que Ivan l'avait tuée par mégarde. Le patron n'aurait pas apprécié du tout.

- Pourquoi vous me gardez ici, demande-t-elle d'une petite voix. Vous ne me tuez pas ?

Il s'approche d'elle encore plus et vient s'asseoir sur le lit. Il retire les liens qui retenaient ses poignets à la tête du lit.

- Caramela, ton sort dépend de toi ici. D'à quel point, il va vouloir te garder. Mange.

- Si je ne veux pas ?

- Je te déconseille de me laisser ressortir de la pièce sans que tu aies mangé. Je suis venu pour t'assurer un bon réveil, mais le prochain visiteur ne risque pas d'être aussi complaisant.

- Laissez-moi partir s'il vous plaît...Je ne dirais jamais rien...Je vous jure...

Sa voix se casse et pour la première fois, elle se met à pleurer. La situation en est de trop pour elle.

- Pour le moment, nous n’allons pas te tuer. Mange.

Natalia se sert d'un des couverts présents et se met à manger. Elle se rend compte que les couverts ne sont pas en plastique. Elle pourrait essayer de l'attaquer avec, mais elle ne sait pas ce qu'il se passe derrière la seule porte de la chambre. L'entrée par laquelle il a pénétré ici. Mais surtout, il ne semble même pas la considérer comme une potentielle source de danger. Il regarde dans le vide, lui faisant dos et la laissant manger tranquillement.

- Qu'est-ce qui va m'arriver ?

Elle ne peut rien faire de plus pour le moment que de suivre les ordres. Elle vient de finir de manger.

- A cela je ne peux pas vraiment te répondre. Il viendra lui-même t'expliquer ce qu'il attend de toi. Il la regarde cette fois-ci avec une lueur de tristesse. Il ouvre la bouche avant de la refermer. C'est mieux que tu ne saches pas encore. Le seul conseil que je puisse te donner est d'obéir. De lui obéir.

- Il veut me violer ? Je ne suis plus vierge. Elle lance cette information sans savoir si ça changera grand-chose ou pas. A quoi cela lui servirait ? Qui est-il ?

- Tout ce que je peux te dire, c'est que le viol n'est pas ce qu'il y a de pire.

Ils entendent une vibration. Il sort son téléphone et décroche, le regard soudainement plus fermé et dur. Il discute quelques minutes avec son interlocuteur. Quand il raccroche, il jette un dernier regard à Natalia, avant de se diriger vers la sortie, après lui avoir annoncé que son dîner lui serait apporté ce soir.

- Merci. Elle sait qu'elle aurait pu tomber sur pire. Comment vous vous appelez ?

- Lorenzo.

Il sort juste après et elle l'entend parler devant sa porte. Elle perçoit d'autres voix d'hommes, elle en conclut qu'il y a des gens devant la porte. Elle n'a aucun moyen de sortir pour le moment. Son cœur se serre en se disant qu'elle ne reverra peut-être plus jamais sa famille et ses amis. Elle pleure en silence, avant de s'endormir.

Deux jours sont passés depuis le passage de Lorenzo. Personne n'est rentré dans la pièce, et même ceux qui lui apportent son repas, le dépose juste dans la pièce sans lui adresser la parole. Les couverts sont en plastique évidemment. Ils sont plus prudents que dans le cas de Lorenzo. Elle n'avait strictement aucune chance contre lui. Elle comprend qu'il doit avoir une certaine influence ici. Même si elle n'a aucun moyen de confirmer.

Elle ne sait pas à quelle heure il est, mais quand elle entend du bruit devant sa porte, elle se dit que c'est l'heure du déjeuner. Elle se relève, attendant que l'un des gorilles devant sa porte entre et dépose le repas avant de repartir. Mais pour une fois, il dépose le repas devant elle et un sac à côté.

- Mange. Le patron veut te voir. Déshabille-toi et mets uniquement cette tenue. Je viens te chercher dans 30 minutes.

Il sort de la pièce directement après. Natalia ouvre le sac en papier et trouve une nuisette dedans complètement transparente. Il n'y a même pas de sous-vêtements dans le sac. Il est hors de question qu'elle ne s'habille que de cela. Tout le monde pourra la voir toute nue. Elle jette le sac au fond de la pièce. Elle mange et se recouche sans hésitation.

Au bout du temps imparti, le garde revient dans la pièce. Il ne fait aucun commentaire, avant de ramasser le plateau et le sac de vêtements et de ressortir. Natalia qui respirait difficilement, est soulagée de le voir partir. Au moins elle sait maintenant qu'ils n'ont pas le droit de la toucher ou de la violenter par exemple. Cinq minutes plus tard, la porte s'ouvre en fracas, elle se retrouve face à l'homme de la ruelle. Celui qui a tué son potentiel agresseur. Celui qui l'a assommé.

- Il parait que tu ne veux pas suivre les ordres.

Natalia change de position immédiatement. Il ne prend même pas la peine de fermer la porte derrière lui. Elle voit peut-être une occasion de s'enfuir. Elle se met debout, prête à courir comme si sa vie en dépendait. Il s'agit sûrement d'une tentative dangereuse, mais elle ne sait pas quand elle en aura encore une et surtout elle n'en peut plus d'être enfermée.

- Je ne compte pas mettre cette tenue, je ne suis pas une pute.

- Tu as de la chance qu'il ait donné des ordres clairs à ton sujet pour le moment.

Il s'approche d'elle et essaie de l'attraper, quand elle se libère et évite sa prise. Elle le dépasse avant de se mettre à courir en sortant de la pièce. Elle court mais tous les couloirs se ressemblent, elle a l'impression de se trouver dans un véritable labyrinthe. Le plus surprenant c'est que la maison semble vide. Il n'y a plus personne, elle ne rencontre personne. L'impression la met de plus en plus mal à l'aise. Elle s'arrête devant une fenêtre donnant sur une partie du jardin. Elle ouvre la fenêtre et s'apprête à sauter, quand de grandes mains l'attrapent par le haut du corps, avant de la tirer à l'intérieur. Elle n'arrive pas à bouger et la voix du tueur retentit dans son dos. Il la tient, putain...

- Tu es rapide, mais cela tu vas le regretter. Natalia essaie de se détacher de son emprise mais c'est sans succès. Sa poigne est supérieure à la sienne. Il attrape ses mains et les attache avec un bout de corde, qu'il n'avait pas sur lui plutôt. Ensuite il la pousse dans une certaine direction. Ton temps est dépassé Caramela, il t'attend.

Encore ce surnom, qui ne fait que plus irriter Natalia. Elle ne peut que le suivre, tout en essayant de trouver des tentatives pour fuir, mais rien. Ils traversent un couloir désert, avant de s'arrêter face à une grande porte en bois massif. Il cogne à la porte et ouvre la porte, une fois qu'il reçoit la permission. Natalia se retrouve à genou, après que son assaillant l'ait poussée dans la pièce.

- Relève-la Ivan, dit la voix qu'elle reconnaît entre mille. La voix de l'homme de la ruelle. Sa voix lui semble encore plus impressionnante et claquante maintenant. Natalia apprend en même temps le nom de l'homme qui l'a amené ici. Ce dernier l'aide à se mettre debout sans ménagement. Je peux savoir pourquoi elle est vêtue de la sorte ?

Natalia relève les yeux et croise ceux de l'homme en question, l'homme à la source de tous ses problèmes. Elle ne s'en était pas encore rendue compte, vu la manière dont elle était arrivée ici, mais elle se trouvait dans une sorte de salle de réunion. Il y a environ une dizaine de personnes dans la pièce, dont Lorenzo qu'elle reconnaît immédiatement. Son regard est glacial.

- Elle n'a pas voulu obéir au patron, lui répond Ivan d'une voix légèrement agacée. Comme je vous l'expliquais tout à l'heure.

Elle ne connait pas les autres personnes dans la pièce, mais l'un des regards se fait très curieux. Il s'agit d'un homme en face du patron. Mais surtout à côté de lui se trouve 2 femmes, vêtue uniquement de lingeries.

- Il semblerait qu'elle soit plus belliqueuse que tu ne le pensais Andres, lui dit l'homme accompagné, d'une voix joueuse. Il la regarde comme un animal de cirque et cela se voit que la situation l'amuse plus que tout. On va devoir attendre encore longtemps ?

- Je sais ce que je fais et ce que je veux Mateo. Entendre parler d'elle comme si elle n'était pas là, énerve énormément Natalia. Mais elle ne fait aucun commentaire, de toute façon le regard de pierre en face d'elle ne lui donne même pas envie de le défier à nouveau. Elle n'est pas bête, elle sait qu'à désobéir, elle se met dans une position difficile, surtout avec cet homme autoritaire qui semble avoir des projets précis pour elle. Déshabille-toi Caramela. Immédiatement.

- Ici ?

- Je t'ai laissé une chance d'éviter cela.

Non seulement il essaie de l'humilier, mais en plus il essaie de se faire passer pour le gentil de l'histoire. C'est du n'importe quoi. Il y a environ une dizaine de personnes dans cette pièce et ils vont tous la voir nue. Elle ne veut pas de cela, elle ne bouge pas. Elle l'entend se lever et le voit s'approcher d'elle devant son refus d'obéir. Elle essaie de reculer avant de se retrouver dos à un mur. Personne ne bouge pour l'aider, elle est seule face à la personne devant elle dont le regard et le rictus mauvais ne semblent rien présager de bon. D'une main, il saisit ses poignets et les monte au-dessus de sa tête. Le visage de Natalia trahit ses peurs, tandis que de son autre main, il caresse doucement son visage.

- Ivan.

Ivan s'approche de lui et lui tend un couteau. Natalia voit sa mort se rapprocher. Elle s'imagine les pires choses dans son esprit. Elle tente de le supplier mais aucun son ne sort de sa bouche. Andres approche la lame du couteau de sa gorge. Il sourit pendant qu'il lui fait vivre de longues secondes effrayantes. Finalement il abat la lame du couteau avec une grande habileté et découpe ses vêtements. Natalia a le cœur qui bat tellement vite, qu'elle n'entend que cela. Il rend le couteau à Ian et de sa main de nouveau libre, il retire les bouts de tissus qui constituaient sa tenue plutôt. Elle se retrouve toute nue, dans une position de totale faiblesse. Elle ne peut pas l'empêcher de faire ce qu'il veut d'elle et réaliser cela a plus d'impact sur elle qu'elle ne l'aurait cru. Elle a l'impression de nager en plein cauchemar. Un qui ne semble pas vouloir se terminer de sitôt.

Une fois complètement nue, il la lâche et elle tombe au sol, le dos collé au mur. Elle tente de cacher sa nudité, mais c'est sans compter ce que lui veut. Il attrape son cou d'une de ses mains et la soulève sans grande difficulté, comme si elle ne pesait absolument rien. Natalia se débat, elle pleure, elle hurle. Mais seul le silence lui répond. Personne dans la pièce ne bouge. Personne ne l'aide. Les deux autres femmes détournent le regard.

Il la ramène vers son siège, avant de la lâcher et de s'y asseoir.

- On va recommencer. Tu veux obéir ou tu préfères que je te fasse pire ?

- ...

- Réponds-moi.

- Je vais obéir.

- Très bien. Natalia pense avoir évité de subir d'autres choses. Elle veut juste retourner dans sa chambre. Rappelle-toi Caramela. Elle est surprise de l'entendre l'appeler mais s'exécute rapidement. Bien mieux.

Elle est devant lui et maintenant elle le dépasse d'une bonne tête, lui qui est assis dans son fauteuil.

- Maintenant passons à la punition.

L'information a à peine le temps de remonter à son cerveau qu'il l'attrape et la fait basculer sur ses cuisses. Installée de la sorte, Natalia ne dit rien tellement elle ne comprend pas ce qui lui arrive. Lorsque la première fessée s'abat, elle hurle de douleur et comprend enfin. La honte est totale. Il continue à lui assener des claques et ses cris se transforment en gémissements de douleur. Car elle a aussi sa fierté, une fierté qui lui semblait avoir disparue mais semble revenir. Elle se mord les lèvres pour contenir ses cris. Elle tient tant bien que mal, mais elle gémit quand-même par moment et ses yeux sont embués de larmes quand il décide enfin de s'arrêter. Il la fait s'asseoir sur lui à ce moment face à lui pour que leurs regards se croisent.

- Si un de mes ordres doit encore être discuté, ce sera bien pire. Ai-je été assez clair ?

- Oui.

- Oui monsieur, corrige immédiatement.

- Oui monsieur.

- Ivan la tenue. Il reçoit la tenue dans sa main, la maudite nuisette transparente qu'elle n'a pas voulu enfiler ce matin. Il la rapproche de lui d'un coup et Natalia se rend compte du début d'érection. Elle est dégoutée, mais elle cache son ressenti. Elle ne veut et ne peut plus rien supporter. Elle veut juste en finir et qu'il la libère. Catalina, Rosa.

- Oui monsieur, répondent à l'unisson les 2 filles derrière lui.

- Allez dans votre chambre avec elle et faites-lui enfiler cette maudite tenue. Il relâche sa prise et la fait descendre. J'espère que je n'aurais pas à te rappeler aujourd'hui Natalia. Que tu seras sage.

- Je serais sage, lui répond-elle d'une voix soumise.

Elle sait que c'est ce qu'il veut entendre et pour le moment, elle est prête à le lui donner. Elle va obéir, en tout cas jusqu'à trouver une idée pour se sortir de là et s'enfuir.

- Parfait alors. Prends-là. Il lui tend la tenue qu'elle récupère. Je l'ai acheté spécialement pour toi.

Son regard se fait lubrique et il regarde chaque partie de son corps avec beaucoup d'intérêt. Natalia n'en peut plus, elle baisse le regard.

- Allez-y les filles, ajoute Mateo. On dînera ce soir ensemble.

Chacune des filles embrasse à son tour Mateo avant de venir vers Natalia et de la faire sortir de la pièce. Les hommes se retrouvent entre eux dès leur départ.

- Très intéressante, cette fille, Andres. Maintenant commençons la réunion.

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