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Chapitre 1

J’avais encore les mains toutes tremblantes, je n’avais pas toute ma tête. Ce soir là, je pense que j’avais merdé, mais je n’avais pas vraiment la certitude, tout était encore très flou dans mon esprit, pas moyen de revenir en arrière, les faits étaient là et ils parlaient d’eux-mêmes. Je venais d’entrer chez moi après une soirée bien arrosée, je titubais, je n’eus même pas la force d’allumer, tellement l’image que me renvoyait le miroir du salon était désolante et décevante si je puis le dire. Ma mère était venue passer le week – end chez moi, je filai vite dans ma chambre pour pas qu’elle se réveille et me voit dans cet état, surtout pas après tout ce que nous avions vécu auparavant ; mais maintenant je menais quand même ma vie de façon très indépendante ! Je crois que j’étais saoule, je m’étais saoulée la gueule, chose que je ne faisais jamais, je m’étais défoncée à fond, il fallait que je me couche, mais avant ça, je filai dans la salle bains et je déguelai tout ce que j’avais dans le ventre ; je m’affalai sur le lit et m’endormis jusqu’au matin.

Ma vie, j’en étais assez satisfaite, Je pouvais dire que tout avait finit par me réussir, je m’étais battue comme je pouvais pour en arriver là ; j’avais mon travail, je travaillais comme assistante de direction dans une grande société commerciale, ça faisait bientôt cinq ans, et je m’en sortais très bien. J’avais toujours été une femme indépendante et libre, j’aimais ma liberté, je n’aimais dépendre de personne, si bien que juste après l’obtention de mon Baccalauréat, je voulais vivre seule ; j’étais fille unique à ma mère et orpheline de père. Papa nous avait quittés lorsque j’étais encore une gamine, j’avais 7ans ! Ma mère s’était retrouvée à l’époque veuve à moins de 30 ans ! Cela consolida notre relation, nous nous rapprochâmes davantage. Elle ne s’est jamais remise avec un autre homme, mais elle avait souvent de petites amourettes ; je connaissais déjà comment ces choses là fonctionnaient, parfois elle rentrait tard, parfois elle se faisait raccompagner par un bel inconnu, ou alors elle ne rentrait tout simplement pas ; heureusement qu’il y avait une grande cousine qui venait souvent là à la maison, soit pour me tenir compagnie ou alors pour s’occuper de moi ; mais par moments il n y avait personne, et j’étais obligée de me débrouiller toute seule ; c’est comme cela j’acquis petit à petit mon indépendance et ma liberté ! Je voyais ma mère faire, je fermais tout simplement les yeux ! J’avais finalement découvert qu’elle faisait ce qu’on appelle le plus vieux métier du monde, la prostitution ; elle n’avait jamais travaillé et se contentait de survivre tout simplement avec moi. Je ne lui en voulais pas, c’était son choix à elle, elle avait choisi cette option qui semblait si facile, mais qui au fond était difficile, parce que lorsqu’elle rentrait souvent, je l’entendais pleurer sous la douche pendant des heures, elle était toujours très triste, c’est comme si elle n’avait pas le choix ; moi je fermais les yeux ! Je me promis tout simplement de me battre de mes propres ailes et de lui enlever ce lourd fardeau ; par moment je me sentais tellement fautive parce que je savais qu’elle se démenait pour nous, pour qu’on s’en sorte, mais surtout pour moi.

Je venais d’avoir mon Certificat d’Etudes Primaires et Élémentaires, je me souviens encore comme ci c’était hier !!!! Quelle nostalgie ! A cette époque là ma mère sortait avec un monsieur assez respectable, il s’occupait bien de nous, mais il était marié, c’était un très grand home d’affaires assez populaire ! Ils s’étaient rencontrés de manière assez fortuite, dans un cabaret ; dès ce moment là, la vie à la maison était devenue différente ! Je me souviens de lui, Monsieur BÉRENGER, ce n’était pas un blanc, loin de là, c’était un bon camer…. Mais il aimait se faire appeler comme ça, il voulait se donner une allure mystérieuse afin qu’on s’attarde un peu plus sur sa personne. Je crois que son véritable nom était Monsieur Bertin ENGELBERT Renguila, d’où les initiales de son nom formaient le mot BÉRENGER ! Il était assez impressionnant ce monsieur toujours tiré à quatre épingles, très grand de taille, il était assez imposant, à l’époque, il devait avoir dans la quarantaine ; il était très blagueur et se prenait pour un français ! Je me demande encore comment il avait pu séduire ma mère, apparemment tout tournait autour de lui, il ne parlait que de lui.

- Bérenger : Moi BERENGER ? Nooon tu blagues où quoi ? On ne me la fait pas hein !!!!

Ou encore…

- Bérenger : Tu trouves ça normal de venir me parler comme ça à moi BÉRENGER ? Pfffff !!!!!

La seule chose que nous apprécions chez lui était juste qu’il avait un cœur en or, il était très large et couvait ma mère de cadeaux, elle ne manquait pas de grand-chose, il savait être fin. Il était si large qu’il avait même pu nous loger, dans un appartement plus grand et plus beau !!! Alors pour mon tout premier diplôme, il m’avait remis une somme de 50 000 frs CFA !!!! Je n’en revenais pas, moi à 12 ans, je touchais une somme pareille ! C’était la première fois qu’on me fasse un tel cadeau, si bien que dans ma tête je donnais entièrement raison à ma mère de se taper ce genre de mec, je pensais qu’il fallait juste cibler une catégorie d’ hommes qui pouvaient vous combler de toutes sortes de cadeaux, j’étais persuadée que c’était comme cela que ces choses fonctionnaient ; si le gars était incapable de te combler, ça ne valait pas la peine de t’attarder avec lui, il fallait passer à autre chose. J’avais beaucoup d’admiration pour ce BÉRENGER, bien qu’il fût marié, ça nous importait peu, ce qui importait c’étaient ses poches.

Moi aussi je ne manquais de rien, j’étais déjà au collège, ma mère m’avait carrément demandé de choisir l’établissement où je voulais fréquenter, j’avais la grosse tête, je pensai du coup à cet établissement, le célèbre Collège Vogt ! BÉRENGER avait bien sûr payé toute la pension, c’était un vrai rêve ! Il était trop chic comme mec ; il était plein aux as, ça ne tarissait jamais, mais ça m’intriguait quand même si bien que j’en posai un jour la question à ma mère.

- Moi : Maman ? Tonton BÉRENGER travaille même où ? Il a trop d’argent !!!

- Ma mère : Je… ne sais pas trop, il fait les affaires… Mais c’est pas important, il nous aide et c’est une bonne chose c’est tout !

Et je m’en contentai ! Il nous aidait, il nous faisait du bien, il nous faisait vivre j’étais dans un grand collège, je ne me plaignais pas du tout, même lorsque ma mère disparaissait certains soirs, je savais qu’elle prenait du bon temps avec lui. Moi j’étudiais mes leçons, c’est tout. Mais un soir elle avait débarqué en trombe, je ne l’attendais pas, elle m’avait surprise, elle était en larmes, elle avait même un œil au beurre noir ! Elle alla directement s’enfermer dans la chambre, elle pleurait, j’allai la trouver.

- Moi : Mais maman ? C’est quoi ? Que s’est il passé ? C’est lui ?

- Ma mère : Va-t’en dans ta chambre…. Ne t’occupe pas de ça !!!!

J’avais obtempéré, sans discuter, mais je remarquais que ça devenait tout le temps récurrent, ma mère était de plus en plus triste et surtout que BÉRENGER se faisait vraiment rare !!!! Je m’en inquiétai, je ne comprenais pas, ma mère ne voulait rien me dire ; je pris mon courage encore elle était dans sa chambre, assise sur le rebord du lit, elle sanglotait.

- Moi : Maman ? Dis moi c’est quoi comme ça ? C’est tonton BÉRENGER ? Pourquoi il ne vient plus ici ?

- Ma mère : Ecoute moi bien ! Ma vie est merdique tu vois ? Mais je te promets que moi Adélaïde, je ne te t’abandonnerai jamais ! jamais ! Tu entends ? Même si il arrive quelque chose, je serai là pour toi, ne l’oublie pas !

- Moi : Je… Ne comprends pas bien ! Il y a quoi ?

- Ma mère : BÉRENGER n’est pas ce qu’on pense….

Cette phrase me donna froid dans le dos, « BÉRENGER n’est pas ce qu’on pense » j’étais un peu perdue !!! Trois jours plus tard, c’était un soir, j’étais entrain d’étudier tranquillement mes leçons, lorsque que l’on frappa violemment à la porte.

- Moi : C’est qui ?

- Une voix à l’extérieur : Ouvrez !!!! On veut voir Madame Adélaïde MOUDIO !!!!

- Moi : Mais… C’est de la part de qui ?

Je fus interrompue par ma mère elle-même…

- Ma mère : Va dans ta chambre !

Ma mère ouvrit la porte, c’était la police, ils venaient arrêter ma mère, j’étais perdue, je tremblais de tous mes membres, je m’étais placée au niveau du couloir derrière le rideau…

- Un des policiers : Vous êtes bien Madame MOUDIO Adélaïde ?

- Ma mère : Oui !

- Un des policiers : Nous venons vous arrêtez pour le meurtre de Monsieur RENGUILA Bertin Engelbert….

J’étais tétanisée, je me mis à pleurer, mais mère était très calme cette fois ci, ce qui m’étonna un peu !!! Je sortis de ma cachette et je fonçai tout droit vers elle, je la serrais de toutes mes forces, mais elle avait juste des larmes qui ruisselaient le long de ses joues, elle n’opposa aucune résistance !

- Moi : Noooon ! Mamaaaaan !!!! Ne me laisse pas seule stp !!!! Qu’est ce qui s’est passé ?

On voulu lui passer les menottes, mais avant, elle leur demanda si elle pouvait me parler.

- Un des policiers : Allez-y !!!!

Je ne l’avais pas lâchée je la serrai par la taille … Elle me prit les bras et me dit avec beaucoup de courage, mais sa voix tremblait et elle avait les yeux embués.

- Moi : Mamaaan !!!! Je vais faire comment sans toi ?????

- Ma mère : Ecoutes moi et regarde moi bien dans les yeux !!!! Je suis innocente ! crois-moi mais je n’ai pas le choix, je les laisse faire, mais la vérité triomphera !!! Sois courageuse, sois forte, ne te laisse jamais dominer ! Ne commets pas les mêmes erreurs que moi, surtout pas ça !!!! et saches que je t’aimerai toujours, je serai toujours là quoi qu’il arrive, fais moi confiance !!!! Ne te laisse jamais faire par un homme tu entends ????

- Moi : Snif !!!! Snif !!!!

- Ma mère : Tu m’entends ???? Est-ce que tu comprends ?

- Moi : Snif !!! Oui…

- Ma mère : C’est bien ! Maintenant, fais ce que je te dis….Suis bien mes instructions, tu dois partir d’ici, je sais que tu es une grande fille, tu vas aller rester chez oncle Samy, il t’attend j’ai déjà tout arrangé, il va s’occuper de toi pendant toute l’année scolaire, le temps que je sorte de prison….

C’étaient les dernières paroles de ma mère ce soir là, j’avais encore et toujours l’image gravée dans ma mémoire, on l’avait menottée et emmenée… Elle était considérée comme une meurtrière, une criminelle !!!! Elle m’avait promis qu’elle sortirait vite de prison et qu’elle viendrait me chercher, je n’étais qu’en classe de 6ème et je vivais chez mon oncle, son frère. J’avais espoir, j’eus espoir, bref je gardai longtemps espoir en espérant qu’elle viendrait me chercher, cela dura non pas une année, ni deux, mais cinq bonnes années !!!! J’avais finis pas perdre espoir, je ne l’avais plus revue ma mère, elle avait interdit que j’aille lui rendre visite en prison, elle n’aurait pas supporté, c’est mon oncle qui me donnait toujours des nouvelles d’elle….

- Oncle Samy : Ta mère va bien…. Ta mère t’embrasse…. Ta mère est très souffrante… Ta mère bataille dur elle ne t’oublie pas !!!

Je m’en contentai. Pendant ces cinq années ma personnalité se transforma, j’étais devenue une ado de 17 ans qui ne reculait devient rien pour obtenir ce qu’elle voulait… Il y a longtemps que je ne fréquentais plus ce collège Vogt, je passais plutôt mon temps à changer d’établissements, j’allais d’internats en internats, mon oncle avait finis par ne plus trop me supporter, il me traitait de petite dévergondée, il disait que j’avais la cuisse légère, et s’était dit que l’internat me formerait, quelle erreur de sa part !!!! Je ne le niai pas j’avais toujours un ou deux copains en même temps, je ne savais pas vraiment pourquoi je le faisais, sûrement par esprit de vengeance, je n’aimais aucun de mes copains, au contraire je cherchais toujours à tirer meilleur parti, je sortais avec eux en contrepartie de quelque chose ! Je savais au fond de moi que ce n’était pas bien mais je m’en fichais, je savais que ma mère n’aurait pas été fière de moi, j’en suis sûre!!!! Mais comme on dit vulgairement qu’un chat ne fait qu’un chat et non le contraire, je crois que c’était déjà ancré dans mes gênes avant même que je n’en prenne conscience.

J’étais déjà en classe de première, je savais que je plaisais, même mes profs n’étaient pas indifférents, c’était mon troisième internat, j’avais toujours été renvoyée pour indiscipline et pour certains scandales dont je n’en suis pas très fière. Mais cette année là, j’avais décidée de me ranger un peu, malgré ma petite aventure avec un de mes profs, mais ça n’avait duré qu’un trimestre ; ça devenait trop dangereux ! Je me concentrai plus sur mes études, heureusement que j’étais assez brillante comme élève ; nous étions déjà en fin d’année scolaire lorsque je fis la connaissance du père d’une élève de la classe de 6ème, il s’appelait Maxime. J’étais la mère d’internat de sa fille, la petite Vanessa, elle m’adorait et j’étais vraiment très protectrice envers elle. On sentait vraiment qu’elle était de bonne famille, elle ne manquait vraiment de rien ; elle m’avait présenté un jour à son père, celui –ci avait l’habitude de venir la voir presque tous les week – ends ; quand on voyait le gros 4x4 de son père arriver de loin, je lui disais toujours :

- Moi : Tiens ! Voila ton papounet qui arrive…

Et je m’éclipsais; les retrouvailles familiales, je ne les connaissais vraiment pas, depuis que ma mère était en prison et depuis que mon oncle s’était en quelque sorte débarrassé de moi, Je ne recevais pas souvent la visite d’un membre de ma famille, sinon jamais, je ne connaissais pas ça ! Alors voir Vanessa et son père, je les enviais à distance, je préférais ne pas être présente. Mais ce jour là, elle insista pour que je reste.

- Vanessa : Nooon tata reste ! Tu vas voir mon père…

- Moi : Vanou ! Non je préfère….

Elle ne m’écouta pas, trop tard son père venait de garer juste devant nous. Lorsqu’il descendit du véhicule, je fus prise d’une certaine gêne, parce qu’il était divinement beau, il était bien jeune pour avoir une fille de l’âge de Vanessa ; mais j’avais juste appris par cette dernière qu’il ne vivait pas avec sa mère, et qu’il n’était pas marié, il était un père célibataire en quelque sorte. Je tentais de ravaler ma salive, il avait une de ces allures ! Il portait un jean noir et une chemise blanche à carreaux bleus, il avait relevé les manches sa chemise ; Vanessa avait sauté au cou de son père, elle gesticulait comme une toute petite fille, son père la gâtait constamment, elle avait tout ce qu’elle voulait, elle ne manquait vraiment de rien !

- Vanessa : Papa !!!! Viens, viens voir ma mère d’internat, elle est très gentille avec moi !

Elle le tira par la main, j’étais dans un coin toute timide et j’observais la scène, ils vinrent tous les deux vers moi, elle le tenait toujours par la main.

- Maxime : Bonjour la mère d’internat de ma fille !

- Moi : Bonjour monsieur, enchantée !

- Maxime : Moi de même, je suis Maxime, elle me parle tout le temps de vous, chaque fois qu’elle revient à la maison !

- Moi : J’en suis ravie !

- Maxime : Bon beh ! Content de vous avoir connue alors et j’espère vous revoir très bientôt, les grandes vacances approchent, et ça tombe bien elle fête ses douze ans en juillet, elle vous invite voilà !

- Moi : Merci, j’y serai…

Moi-même je devais fêter mes 18 ans en juillet, quelle coïncidence ! La fin d’année scolaire venait de se terminer, et je n’avais plus revu ce Maxime, Vanessa partait en congés, peut être que nous n’allions plus nous revoir, on n’avait plus reparlé de cet anniversaire, mais à la dernière minute son père était venu la chercher, il demanda à me voir question de me remercier de m’être si bien occupé de sa fille et il tenait à ce que je sois à la fête d’anniversaire de Vanessa.

- Maxime : Promis ? Vous y serez ?

- Vanessa : Alleeeer tataaaaa dis ouiiiii !!!!

- Moi : C’est ok j’y serai

- Vanessa : Youpiiiiii !!!!! Tu verras ma chambre je vais tout te montrer à la maison !!!

J’avais souri, lui aussi ! Avant de s’en aller, il me fit un clin d’œil, genre il était aussi content de m’avoir connue en quelque sorte. Ca m’avait un peu intriguée ; il me faisait vraiment de l’effet, je ne sais pas si c’était réciproque, mais je me laissai aller à des pensées une peu cochonnes, je m’imaginais avec lui, nous embrassant de manière un peu sauvage, bref j’étais une vraie folle, je n’avais jamais ressenti ça auparavant, c’était comme de la foudre ; oui, je venais d’avoir le béguin pour le père de ma fille d’internat ! A quel âge ? 18 ans à peine !

Maxime et moi avions commencé à sortir ensemble en cachette juste après l’anniversaire de Vanessa, c’était vraiment discret, car j’avais appris qu’il avait une copine et leur histoire semblait très sérieuse, ça m’avait brisé le cœur en quelque sorte, qu’est ce que j’avais espéré ? Je n’étais qu’une jeune fille à peine sortie de l’adolescence et j’en bavais pour un homme de 33 ans ! C’était clair qu’il voulait juste baiser avec moi rien de plus, mais ça me plaisait, on le faisait très souvent, je prenais mon pied, lui aussi, jusqu’au jour où il m’annonça froidement qu’il fallait qu’on arrête ! Ce jour là on avait fait copieusement l’amour, il m’avait retournée dans tous les sens avant de me jeter comme un chiffon.

- Maxime : Ecoute, ça ne peut plus continuer…

- Moi : Et pourquoi donc ? On était très bien comme ça… Je…

- Maxime : Non ! Je… Vais me marier…

Je n’avais plus rien dit, ni même discuter, rien, on s’était séparés, mais j’avais très mal au fond de moi, je l’avais bien cherché et je n’avais eu que ce que je méritais. Depuis ce jour, ma vie je décidai de lui donner un autre sens, je décidais plutôt que les hommes et moi c’était terminé d’une certaine manière, Je m’étais rendue compte que tomber amoureuse ne m’attirerait qu’une certaine souffrance qui vous met très mal en point lorsqu’avec l’être aimé ça ne va pas! Je tentai de me libérer l’esprit, et de vivre ma vie d’une autre façon. La même année, en décembre, c’était les congés de noël, j’étais déjà en classe de terminale ; je fréquentais cette fois ci à Yaoundé, j’étais inscrite dans un lycée plutôt ; mon oncle s’était rendu compte qu’il perdait un temps fou à me mettre dans les internats, rien ne changeait ! Il avait apprit pour mon aventure avec un de mes profs que j’avais eue au premier trimestre là bas, et il eu si honte de moi.

- Oncle Samy : Si ta mère apprenait ça ? Tu n’as même pas honte ! Ton professeur ? Mais tu es malade !!!!

Oncle Samy voulait justement éviter que je contamine ses deux filles, mes cousines, il avait peur qu’elles ne me copient bêtement ! Mais cette fois ci avec ma déception d’avec Maxime, je lui fis la promesse de me ranger, ce n’était que des paroles en l’air.

- Oncle Samy : Ok ! Tu iras au lycée, c’est tout ce que je peux faire ! Et tiens-toi éloignée de mes filles !!!

A Noël donc, ma mère fut libérée, elle sortit de prison, ce fut une surprise pour tout le monde, personne ne s’y attendait, elle était si émue de me voir, et moi pareil, elle avait beaucoup fanée, un peu vieillie, j’eu très mal au cœur… Elle me demanda pardon de m’avoir abandonnée durant toutes ces années…

- Ma mère : Je… Je suis désolée, je n’ai pas pu tenir ma parole….Tu es devenue une si belle jeune fille !!!!

- Moi : Ce n’est pas grave maman, l’essentiel est que tu sois sortie de taule !!!!

Cette nuit là, tout le monde semblait réjoui, et surpris, personne n’avait compris le pourquoi du comment… Sauf moi ! Pendant que tout le monde se réjouissais, moi je venais de me faufiler en douce, le retrouver ; j’entrai dans son véhicule, il fit signe au chauffeur de rouler pour se garer un peu plus loin…

- Lui : Alors ? Tout est OK ?

- Moi : Oui, merci chéri, elle est libre à présent…

Il y a dix ans de cela, j’avais réussis à faire libérer ma mère de prison…Voila ce qu’est ma vie jusqu’à présent, je m’appelle Lise ELIMBI MOUDIO, j’ai 28 ans et je me suis toujours battue pour obtenir ce que je veux, j’ai un boulot, un appartement, une voiture… Et je suis célibataire….

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