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Chapitre 5

Je regardais ma lèvre et la touchais. Elle était encore sensible au touché mais ne faisait plus mal comme au debut.

Je mis du rouge à lèvre, la couleur camouflait la blessure donc personne ne pouvait voir que j'étais blessée. Je me parfumais, et me regardais une derniere fois dans la glace, je fus satisfaite du resultat. Je portais un pantalon bleu, avec un chemisier noir et une paire d'escarpins de la même couleur que mon chemisier.

Je pris mon sac, mis les 800.000Fcfa que Vincent m'avait remit ce matin et sortais de la maison.

Une fois à l'exterieur je pris un taxi qui me laissa devant la BICIG. J'entrais dans les locaux et une fois que j'eue versé 350000f dans mon compte je sorti de là pour me rendre cette fois ci chez ma mère.

Une semaine était passée depuis le jour . Vincent n'arrêtait pas de s'escuser, de dire qu'il était désolée et qu'il était prêt à tout faire pour que je lui pardonne cet écart. A chaque qu'il me disait ça, je ne repondais pas, me contentais juste de l'écouter car rien de ce qu'il dira ou fera ne pourra effacer la douleur que je ressentais face à ce geste. La preuve il avait beau s'escuser ma lèvre était toujours enflée.

Depuis ce jour, quelque chose avait changé entre nous. Disons de mon côté, j'aimais toujours vincent raison pour laquelle je n'avais pu me resoudre à quitter la maison mais quelque chose avait changé. Je ne ressentais plus ce bien être que j'avais l'habitude de ressentir à chaque fois qu'il me prenait dans ses bras ou quand il me disait qu'il m'aimait.

Il m'arrivait même de faire semblant de dormir juste parce que je ne voulais pas parler avec lui, j'avais maintenant l'impression d'étouffer dans cette relation.

Moi(ouvrant la porte de la maison de mum): je suis là ooooo

Maman: ah ne cries pas ya quoi? Tu te crois dans une brousse?

Moi: lol pardon ne me parles pas mal oo

Je déposais mon sac sur la table à manger et allais vers maman et lui fis une bise.

Moi: bonjour maman chérie

Maman: bonjour mon bébé, ça va?

Moi: ah ca va on est là et toi même?

Maman: ah ça va je suis là ma fille,

Je souriais et regardais ma mère. C'était une belle femme une très belle femme même.

Elle ne fasait pas ses 49 ans, en la regardant on pouvait lui donner 40 ans. Je me demandais même pourquoi elle n'avait pas pu avoir un autre homme, ça faisait quatre ans maintenant que papa était mort.

Je pris les 150000 que j'avais reservé pour elle et les lui tendis.

Maman: c'est quoi?

Moi: aka l'argent non, prends!

Maman: tu me donnes ça pourquoi? Je t'ai dit que j'avais besoin d'argent?

Moi: non mais j'ai envie de te donner ça donc ne discute pas et prends les

Maman: retourne avec ton argent je n'en ai pas besoin

Moi: akaa am'a toi aussi tu aimes tapé les blazes hein!

Je prends son porte-monnaie qui était posé sur la table basse et les mise à l'interieur

Moi: en tous cas je mets ça ici, si tu n'as pas besoin de ça aujourd'hui tu auras besoin de ça un jour et si tu ne veux toujours pas brûle ça moi je ne reprends plus ça

Maman: ah loubwa!(ah quittes là)

Moi(riant): je ne loubwa pas , en tous cas c'est dedans quand tu en auras besoin tu les prendras

Elle me "tchipa"(loool le verbe tchiper) et se leva pour aller dans la cuisine, vraiment la femme là je ne la comprenais pas quoi, toujours en train de bouder quand on lui donnais de l'argent.

Je regardais l'heure et vis qu'il était déjà l'heure pour me rendre chez Sylvia.

Je me levais et allais rejoindre maman dans la cuisine pour lui dire que je m'en allais. Je la trouvais en train d'éplucher la banane.

Moi: maman je m'en vais

Maman: oh tu pars vite comme ça pourquoi?

Moi: je dois me rendre chez Sylvia elle m'attends

Maman: houm, ton gars sait que tu sors? Je ne veux plus qu'il vienne me faire le bruit ici comme la derniere fois

Moi: oui mum t'inquiettes il le sait

De toute façon il n'avait pas le choix, il était obligé d'accepté vu ce qu'il m'a fait

Moi: bon j'y vais

Maman: humm ok, demain faut passer oooh

Moi: d'accord.

Je lui fis un bisou et sortais de la maison.

Je pris un taxi, pour Ckdo Géant, je voulais prendre une bouteille de vin avec des glaces. Le matin quand j'étais en ville j'avais oublié de passer par ici.

J'entrais dans le magasin, pris un panier et me dirigeais au rayon boisson. Je pris deux bouteilles de vin rouge ensuite je me dirigeais vers le rayon pour prendre les glaces dont j'avais besoin.

Un petit mouvement vers le bas sur mon pantalon attira mon attention. Je baissais mon regard et regardai ce qui avait tiré sur mon pantalon. Une petite fille d'à peine 5 ou 6 ans se tenait devant moi le visage en larmes, me fixant de ses yeux chocolat. Je n'étais pas très à l'aise avec les enfants et je ne savais pas trop comment m'y prendre. Je me baissai donc vers elle. Elle devait certainement avoir perdu ses parents..

Moi: pourquoi tu pleures ma puce? Tu as perdu tes parents?

Elle(en pleurant): je..je..cherche mon papa

Moi: tu l'as laissé où ton papa?

Elle: je ne sais plus

Ahkiee les gens aussi hein, tu viens avec ton enfant dans un aussi grand magasin au lieu de bien l'attraper non.

Moi: okay, ce n'est pas grave, je vais t'aider à retrouver ton papa d'accord?

Elle: d'accord.

Moi: et je peux savoir comment tu t'appelles?

Elle : je m'appelle Carly

Moi: enchanté Carly, moi je m'appelle Emelyne mais tu peux m'appeller Emy ok?

Carly: d'accord

Je souris et pris sa main dans la mienne ensuite nous commençâmes les recherches.

Elle regardait de temps en temps, derrière nous guettant l'arrivée de son papa et moi j'étais émerveillée de voir comment elle était en pleine possession de ses moyens. Ses larmes s'étaient arrêtées et elle avait les yeux remplis d'espoir de retrouver son père.

Nous étions en train d'arpenter le rayon parfumerie lorsque nous entendîmes des voix.

Voix d'homme: comment ça tu ne sais pas où elle est? Alors que Je t'ai laissé avec elle

La fille: je..papa quand je cherchais le pot de glace là bas, elle était à côté de moi mais quand je me suis retournée elle n'était plus là

Le monsieur: mais tu aurais dû faire attention toi aussi

La fille: je suis désolée papa

Le monsieur: tu as interêt à ce que l'on la retrouve!

Carly: tata Emy c'est la voix de papa et de Linda

Moi: c'est vrai?

Carly: oui

Moi: d'accord allons les retrouver

Nous nous dirigeâmes vers les voix, il y avait un monsieur de dos et une petite fille environ douze ans. Quand Carly les vu elle se mit à crier en courant vers celui qu'elle avait reconnu

Carly: PAPA !

Elle sauta dans les bras de son papa .

Le papa: Carly ! mon bébé ! ça va tu n'as rien ? tu m'as fait peur, dit-il d'une voix paniquée.

Il avait enfouit son visage dans le cou de sa fille fermant les yeux respirant à pleins poumons la serrant très fort contre lui. Il lui parlait pour s'assurer qu'elle allait bien pour finalement lever les yeux vers moi.

Carly: c'est tata Emy qui m'a trouvé

Moi(souriant timidement): bonjour

Lui(souriant aussi): merci beaucoup mademoiselle, je l'ai laissé avec sa soeur(il montre la petite à côté de lui) le temps de prendre de la viande mais elle a échappé à la surveillance de cette derniere, vraiment merci beaucoup

Moi: oh de rien monsieur

Il sourit

Lui: je suis soulagée,

Moi: je l'aurais été aussi si ça avait été ma fille.

La soeur de Carly: merci beaucoup madame de l'avoir ramener

Moi(souriant à la petite): de rien ma chérie

Nous nous dirigeâmes vers la caisse pour payer nos courses, il proposa de payer les miennes histoire de me remercier mais je refusais.

Une fois à l'exterieur.

Lui: vous êtes à pieds?

Moi: oui je vais prendre un taxi

Lui: laissez moi vous déposez alors

Moi: oh non je ne veux pas déranger

Lui: mais non vous n'allez pas deranger, en plus c'est une maniere de vous remercier déjà que vous avez refusé que je paie vos courses laissez-moi au moins vous déposer, en plus Carly sera ravi, n'est-ce pas Carly?

Carly: oh oui, laisses papa te deposer chez toi tantine Emy

Je voulu encore refuser mais ils me regardaient avec un visage suppliant qui m'obligea à accepter.

Moi: okay d'accord

Emy: youpi!! Tu veras la voiture de papa ya trop lo goût dedans

Moi: lol

Je les suivais et ils s'arrêterent devant une hyundai rouge, il rangea les course au coffre et mit les filles derriere. Je montais devant avec lui et lui donnais les directives à suivre pour se rendre chez Sylvia. Au bout de quelques minutes il me deposa au carefour trois filaos.

Moi(descendant de la voiture): merci beaucoup pour m'avoir déposer

Lui: merci à vous d'avoir accepter

Moi(souriant):..

Lui: les filles, tata Emy s'en va

Linda: aurevoir tata Emy

Carly: Aurevoir ooh tata Emy

Moi: aurevoir les filles

Je fermais la portière, et après un dernier aurevoir de la main il démara. Je traverssais la route et pris la ruelle qui menait chez Sylvia. Quand j'arrivais chez elle je la trouvais devant la télévision en train de manger.

Moi: ouh ça tombe bien j'ai faim

Sylvia: tu as faim que c'est toi qui a préparé ici?

Moi: ah bouges, ne me parles pas mal à cause de ta fausse nourriture là

Sylvia: comme elle est fausse là ne manges plus

Moi: lol

Je partis à la cuisine et me servis ensuite j'allais la rejoindre. On mangea tout en parlant de tout et de rien lorsqu'on termina nous allâmes dans sa chambre avec les pots de glace que j'avais acheté.

Moi: Et Loïc?

Sylvia: Loïc est fâché oh ma co

Moi: il est fâché pourquoi?

Sylvia: à cause de l'affaire de faire l'enfant non. Je lui ai dit que je ne suis pas encore prête

Moi: humm mais pourquoi?

Sylvia: aka pardon, je ne suis pas encore prête, j'ai encore envie de profiter de mon gars et puis je vais lui donner l'enfant qu'il m'a déjà épousé?

Moi: mais si c'est ça parles en avec lui

Sylivia: je n'ai pas envie qu'il pense que je le force

Moi: c'est mieux d'en parler toujours parce que si tu laisses ça comme ça il va penser que tu n'es pas sérieuse dans votre relation

Sylvia: hum en tous cas

Moi:"en tous carise" bien c'est quand il va partir que tu sauras

Sylvia: lol pardon laisses-moi

Moi(riant): est-ce que je t'ai attrapé?

Sylvia: tchiip sinon et Vincent?

Je pris une bouchée de ma glace au chocolat me demandant si je devais lui en parler. Mais bon j'avais besoin de me confier à ma meilleure amie. Je pris alors une grande inspiration et me lançais.

Moi: moi tu vois quoi d'anormale sur mon visage?

Sylvia(les sourcils fronçés): je ne vois rien

Moi: tu es sûr?

Sylvia: oui

Moi(montrant ma bouche): et sur ma lèvre supérieur?

Sylvia(rapprochant son visage): hum..ouais

elle est un peu enflée, d'ailleurs pourquoi elle l'est?

Moi: ...

Sylvia(écarquillant les yeux): ne me dis pas que c'est Vincent qui te l'a faite?

Moi: ...

Sylvia: il t'a frappé?

Moi: non il m'a giflé

Sylvia: tout ça c'est pareil

Moi:..

Sylvia: non mais quel enfoiré

Elle se lèva et se mit à faire les cents pas dans la chambre.

Sylvia: et je peux savoir pourquoi ce rat d'égout à porter la main sur toi?

Moi: parce que je suis sorti la derniere fois avec toi

Sylvia: QUOI???

Tu vois pourquoi on te demandait de le quitter? C'était pour eviter ce genre de chose! Parce qu'on sentait que ça devait arriver!

Je me levais aussi à mon tour

Moi: tu vois le problème c'est ça! Vous me dicter sans arrêt ce que je dois faire, vous ne me laissez pas prendre mes propres décisions! Tout ce que vous saviez faire c'est me jugé, toujours me juger jamais des conseils rien! (m'assoyant sur le lit) ecoutes si je t'en parles c'est parce que j'en ai besoin. Je ne veux pas que tu me juges, je veux que tu m'écoutes, que tu me donnes des conseils, j'ai besoin de ma meilleure amie, de ma soeur, pas d'un juge.

Elle soupira et s'assit sur le lit.

Sylvia: tu as raison ma co, escuses-moi c'est juste que ça m'a mise hors de moi.

Moi: tu sais Sysy j'aime Vincent, toutes les décisions que j'ai prise jusque là je les ai prise parce que je l'aime. Mais aujourd'hui avec du recul je me rends compte que j'ai vraiment merdé, jamais je n'aurais dû arrêter de bosser, arrêter de voir mes amies qui ont toujours été là pour moi, au grand jamais je n'aurais dû arrêter d'être la femme independante que j'ai toujours été. J'ai vraiment merdé sur ce coup. Depuis ce jour quelque chose à changé en moi, bien qu'il s'en veut d'avoir eu ce geste. J'ai maintenant l'impression de m'étouffer dans cette relation. Je l'aime mais je l'enveux de vouloir contrôler ma vie et je m'enveux aussi de lui laisser faire.

Sylvia(me prenant dans ses bras): chuut ma co ne pleure pas

Je ne m'étais même pas rendu compte que je pleurais.

Sylvia: ecoutes ma puce, l'heure n'est plus au regret, mais à trouver des solutions, il faut que tu t'impose, il faut que tu arrêtes de faire ce qu'il te demande de faire alors que ça ne t'arrange pas, il faut que t'impose.

Moi: ta raison,

Sylvia: ecoutes qu'est-ce que tu dis de quitter sa maison..

Moi: le quitter?

Sylvia: non tu ne le quittes pas, juste que tu quittes sa maison, tu retourne chez ta mère et de là tu veras si ça en vaut la peine de continuer cette relation. Si il t'aime vraiment il fera tout pour te rendre heureuse, il acceptera tes conditions. Depuis que vous êtes ensemble c'est toi qui fait tout pour lui rendre heureux, mais que fait-il pour toi? Il t'empêche de faire ce qu'il te rends heureuse, la preuve il va juste qu'à te battre. Il est temps que tu te poses de bonne questions, de savoir si cette relation en vaut la peine de la continuer. Tu peux aimer un homme mais si tu n'es pas heureuse ça ne peut pas marcher alors prends la bonne décision

Je regardais mon amie et je me rendais compte qu'elle avait raison. J'aimais Vincent mais je n'étais plus heureuse depuis que j'avais emenagé avec lui. J'amais être entouré de mes amies, être avec elles quand j'en avais envie, j'aimais traviller et m'occuper des dossiers, mais lui ne le voulais pas. Alors j'allais faire ce qu'elle me proposait, si lui m'aime il m'acceptera tel que je suis.

Moi: tu as raison Sysy, je vais le faire

Elle sourit.

Sylvia: d'accord.

maintenant reste à chercher comment le dire à Vincent, ce ne sera pas facile, le connaissant il va refuser, mais ma décision est prise. Je vais déménager.

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