Chapitre 4

Moi(le serrant dans mes bras): tu vas me manquer bébé

Vincent: toi aussi ma puce, deux semaines sans toi voir ce sera infernale

Moi(soupirant): tu es obligé de partir?

Vincent: bien sûr ma puce, ils ont besoin de moi pour cette affaire, ça nous rapportera gros

Moi: ok ok. C'est bon vas y

Vincent(d'un ton ménaçant): ne sort pas s'il te plait

Moi: t'inquiète et puis si je sors c'est pour aller voir maman

Je comptais voir les filles aussi, mais je n'allais pas le lui dire.

Vincent: sûr?

Moi: sûr

Vincent: je peux te faire confiance sur ce coup?

Moi: oui mon coeur

Vincent(souriant): d'accord je te fais confiance

Je souris.

Vincent: je t'aime bébé

Moi: moi aussi chéri

Il me fit un bisou sur le front et monta dans la voiture. Le gardien vint ouvrir le portail et il sortit de la concession. Je soupirais puis entrais dans la maison.

Nous étions au mois de juillet. Le 21 pour être précis. Ce jour là Vincent se rendait à Libreville pour une affaire pour deux semaines . Il allait me manquer énormement mais faire deux semaines sans qu'il ne contrôle mes faits et gestes allait me faire du bien. Un grand bien.

Depuis le jour où j'avais annoncé aux filles que j'avais démissionné, Valentine était devenu froide avec moi. Elle ne repondait plus à mes messages, ni à mes appels. Cela me faisait mal, parce que c'était ma meilleure amie, ma soeur, mais bon c'était mon choix et elle devait le respecter.

Vu que je n'avais pas encore prit de douche je décidais d'aller en prendre. Je me déshabillais puis entrais sous la douche. Je sortis trentes minutes plus tard. Alors que je cherchais quoi mettre, mon téléphone se mit à sonner. Je le pris, regardais l'écran et il affichait Sylvia. Je décrochais.

Moi(le sourire aux lèvres): oui ma co

Sylvia: bonsoir ooh madame intchangô(on dit quoi ou encore et les nouvelles)?

Moi: ah intchangô kawê n'ambia roro(les bonne choses sont avec toi là bas) , ton beau frère a voyagé

Sylvia: il a voyagé?

Moi: oui

Sylvia: oh mais c'est bon ça!! Ça te dit de qu'on se voit?

Moi: oui pourquoi pas? Là où il n'est pas là je dois profiter

Sylvia: okay, j'actionne Val et on se fait un resto tranquille entre fille

Moi: tu es sûr que Val acceptera? Parce que depuis que je vous ai dit que je ne bossais plus elle est devenue froide avec moi

Sylvia: elle est peut être fâché mais elle t'aime toujours. Tu es sa petite soeur et elle ne comprend pas ton choix mais bon je vais tenter, si elle refuse on se le fait rien que tout les deux

Moi: d'accord

Sylvia: donc on se dit à dans une heure?

Moi: oui c'est bon pour moi je m'apprête déjà

Sylvia: top à toute

Moi: à toute

Elle racrocha et je terminais de m'habiller. J'optais pour une jupe taille haute bleu nuit m'arrivant à mi cuisse et une chemise longue manche noir avec une paire d'escarpin noir. Je me maquillais légèrement et mis un peu d'oyombo(parfum langue o'myené).

A 19h45 j'étais déjà prête, je fis un texto à Sylvia pour lui dire que j'étais déjà prête et lui demander sa position. Elle me dit de la retrouver au planet grill.

Quelques minutes plus tard le taxi me laissa devant le planet grill. J'entrais et j'apperçu Sylvia assise à une table. Elle était seule. J'allais la retrouver.

Moi(lui faisant la bise): tu es toutes en beauté là mademoiselle Issambo

Sylvia(souriante): lol merci

Moi(prenant place): Valentine n'est pas encore là?

Sylvia: elle ne viendra pas

Moi: oh

Sylvia: je suis désolée

Moi(un peu triste): c'est pas grave de toute façon je m'en doutais, mais bon elle doit faire avec c'est mon choix et elle doit le respecter

Sylvia: humm, de toute façon on est pas là pour parler de ça

Moi: ouais, sinon on dit quoi?

Sylvia: je suis là ma co, après une semaine chargée je relaxe un peu

Moi: oui oui c'est important

Sylvia: et de ton côté?

Moi: ça va ça va

La serveuse emportant nos commandes et on se mit à manger.

Sylvia: Vincent est parti où?

Moi: en mission, pour deux semaines

Sylvia: waouh donc là tu vas un peu souffler

Moi: oui

Sylvia: humm et j'en deduis que tu auras du temps pour tes copines?

Moi: Sylvia...

Sylvia: oh t'inquiètes! Je me suis faites à l'idée que tu n'as plus de temps pour tes amies

Moi: ...

Sylvia(après quelques minutes de silence): pourquoi?

Moi(soupirant): pourquoi quoi?

Sylvia: pourquoi tu fais ça?, on a toujours été les meilleures amies du monde..

Moi: été? Parce que ce n'est plus le cas?

Sylvia: oui, nous ne le sommes plus, depuis que Vincent a surgit dans ta vie.

Moi: c'est faux ne dis pas ça

Sylvia: pourquoi? Et pourtant c'est la verité! J'ai l'impression que Val et moi on a jamais compté pour toi! Depuis que tu es chez Vincent on ne se voit plus comme avant. Je crois qu'en trois mois c'est la troisième fois que l'on se voit, tu penses que c'est normal ça pour des personnes qui sont censées être les meilleures amies du monde?

Moi(après une minutes de silence): je suis désolée

Sylvia: moi aussi je suis désolée, très désolée même

Le reste du dîner se fit en silence, je ne savais quoi dire. Elle avait raison.

Lorsqu'on termina de manger, nous payâmes l'addition, et nous décidions de marcher un peu.

Alors que nous arpentions le carefour printemps(quartier de pog) j'entendis mon téléphone vibrer dans la poche exterieur de mon sac. Je le pris et constatais que c'était Vincent qui m'appelait sûrement pour me dire qu'il était arrivé. Je décidais de repondre avec l'idée de lui dire que j'étais chez maman au cas où il me demandait où je me trouvais.

Moi: Allô?

Vincent: t'es où?

Moi: euh je suis en train de rentrer à la maison j'étais chez maman

Vincent: c'est moi que tu prends pour un con?

Akaa

Moi: je te prends pour un con comment? J'étais chez maman si tu ne..

Vincent(me coupant la parole): fermes ta sale bouche qui sort des mensonges! Tu n'étais pas chez ta mère, je reviens de là bas j'ai passé près de 30 minutes là bas

Moi: comment ça tu reviens de là bas?

Oh mon Dieu ne me dites pas qu'il n'a plus voyagé?

Vincent: Tu sais quoi? Tu as une minute pour rentrer

Il raccrocha et je restais là à regarder mon téléphone comme si j'avais vu un fantôme. Je remarquais même par la même occasion qu'il avait déjà tenté de me joindre plus de dix fois, il y avait aussi un appel de maman. Je n'avais pas entendu mon téléphone sonner parce que j'avais dû le mettre en mode silencieux sans m'en rendre compte.

Oh seigneur je suis foutue de chez foutue!!

Je devais vraiment être pâle parce que Sylvia me demanda ce qu'il n'allait pas.

Sylvia(inquiète): Emy ça va? T'es toute pâle là

Moi: Vincent est à la maison

Sylvia: comment ça Vincent est à la maison il n'a pas voyagé?

Moi: apparement non(les mains sur la tête) merde je suis foutue!!

Sylvia: comment ça tu es foutue?

Moi: je..je..il faut que je rentre

Sylvia: tu veux que je t'accompagne?

Moi: non ça ira

Sylvia: tu es sûr?

Moi: oui

Sylvia: okay alors

On se fit des bises puis je traversais la route pour prendre un taxi pour me rendre à la cité otando.

Après avoir prit un grand bol d'air, je rentrais dans la maison avec le coeur battant. La valise de Vincent était juste devant la porte et lui même il était assit dans un fauteuil avec un verre de white horse en main.

Lorsqu'il leva les yeux vers moi, je vis qu'il était vraiment furax de chez furax.

Vincent: tu sors d'où?

Moi: je..je..

Vincent(criant): TU SORS D'OÙ?!!

Je sursautais et reculais d'un pas.

Moi: je..j'étais avec Sylvia

Vincent: tu étais avec Sylvia?

Moi(la tête baissée): oui

Il déposa son verre sur la table basse, se leva et s'approcha de moi.

Vincent: Qu'est-ce que je t'ai dit avant de partir?

Moi(la petite voix): de ne pas sortir

Vincent: et est-ce que tu l'as respecté?

Moi(faiblement): non

Il me saisissa avec force par les cheveux et je poussais un cri, tellement ça faisait mal

Vincent(fou de rage): pourquoi tu ne l'as pas fait?

Moi(affrayée): Vincent tu me fais mal, arrêtes!

Cette fois ci il me poussa, et ma tête cogna contre le mur.

Moi(en larmes): Vincent arrêtes s'il te plait tu me fais mal, pourquoi tu fais ça?

Vincent:'pourquoi je fais ça? Et bein parce que je me rends compte que tu n'es qu'une sale garce menteuse!! Je te faisais confiance et tu m'as mentis! Tu n'es qu'une traîné!

Il m'administra deux gifles magistrales et je sentis le goût du sang dans ma bouche.

Je touchais ma lèvre bléssée, puis regardais le sang qui était sur mes doigts. Je levais les yeux vers lui et je le vis écarquiller les yeux. Je pense qu'il venait de se rendre compte qu'il avait osé lever la main sur moi.

Vincent(les mains sur la tête): Oh mon Dieu!! Qu'est-ce que j'ai fait?

Il voulu me toucher mais je reculais.

Vincent m'avait frappé, il avait osé lever la main sur moi.

Moi(en larmes): Vincent tu as osé? Tu as osé lever la main sur moi?

Vincent(affligée): oh ma puce je suis désolée, je ne sais pas ce qui m'a prit, j'ai perdu le contrôle pardonnes moi

Il voulu encore me toucher mais cette fois ci je giflais sa main et me levais.

Moi: ne me touches pas!!

Je me mis à courir et m'enfermais dans la salle de bain.

Je m'adossais contre la porte et glissais tout le long. Je me mis à pleurer de plus belle, je n'arrivais pas à croire ce qui venait de se passer. Vincent avait lever la main sur moi. Il m'avait frappé parce que j'étais sorti, parce que je voulais passer du temps avec ma meilleure amie.

Pourquoi? Pourquoi seigneur? Après tout ce que j'ai fait pour lui? Après tout ces sacrifices?

J'avais mal, très mal.

Il frappait sur la porte, m'implorant de sortir, de lui pardonner. Mais je ne repondais pas et continuais à pleurer. Je me demandais comment en étais-je arrivé là? J'avais arrêreter de voir mes amies, de travailler à cause d'un homme, chose que je n'aurais jamais faite auparavant. Mais pour lui je l'avais fait, je l'avais fait parce que je l'aimais et que je ne voulais pas le perdre, mais là assise sur ce sol careaulé et froid, avec ma lèvre inférieur qui me faisait un mal de chien, je me rendis compte que j'avais fait de très mauvais choix. Ces choix là, je ne devais pas les faire surtout pas pour Vincent. Un homme, jaloux, possessif et de surcroit violent.

Ce jour là j'avais passé toute la nuit dans la salle de bain, et vincent devant la porte de celle-ci. J'étais sorti de là une fois que j'avais entendu la voiture de Vincent quitter la maison.

Lorsqu'il était rentré du boulot, il m'avait trouvé assise devant le télévision. Il s'était agenouillé devant moi et avait essayé de me toucher mais j'avais mit mon visage à côté pour qu'il ne le fasse pas. Il avait soupiré ensuite avait prit son visage dans ses mains. Et se mit à parler.

Vincent: pardonnes-moi Emy, je ne sais pas ce qui m'a prit

Moi:...

Vincent: je t'aime tellement que ça me rends

possessif, jaloux et violent. J'ai trop honte pour ce que je t'ai fait et je ne me le pardonnerai jamais.

Moi:...

Vincent: je suis désolé ma puce

Je sentis les larmes me montées aux yeux, ne voulant pas qu'il me voit pleurer je me levais pour me diriger dans notre chambre.

Je pris une douche et me couchais. Quelques minutes plus tard, il me rejoinit et se coucha.

Il me prit dans ses bras et cette fois ci je ne l'en empêchais pas.

Vincent: Ne me quittes pas ma puce, je ne pourrais pas vivre sans toi. Je t'aime.

Je ne repondis pas car je ne ressentis pas ce sentiment de bien être que j'avais l'habitude de ressentir à chaque qu'il me disait ces paroles. Et je me rendis compte que quelque chose avait changé. Vincent avait tout gâché.