Chapitre 7

Nelly : Cache-toi derrière cette armoire et surtout ne bouge pas avant que je ne te fasse signe. Lui disais-je pendant que ma sœur était toujours entrain de papoter avec la voisine juste à l'entrée de chez nous.

Benjamin : Mais bébé ?

Nelly : ferme-la et entre.

Benjamin : OK.

C’est donc ainsi que je poussais Benjamin derrière l’armoire du salon avant d’allumer la télé et m’asseoir devant celle-ci comme si de rien n'était.

Marissa : hum je vois que madame n’a plus peur de rester seule ?

Nelly : ?? salut grande sœur ! Tu vas bien ?

Marissa : Moi ça va. C'est plutôt à moi de te demander : Comment ça va ?

Nelly : ça va oui. J’ai essayé de surpasser ma peur et maintenant je suis un peu plus tranquille ☺️.

Marissa : c’est bien ça, je suis fière de toi.

Nelly : Merci ☺️

Marissa : Sinon personne n’est resté te déranger en mon absence j’espère ?

Nelly : Pas le moins du monde ?

Marissa : Cool.

Nelly : Et dis-moi, comment ça s’est passé avec le champ ? T’as trouvé un acheteur ?

Marissa : Ouais, Dieu m'a fait grâce ; même si j’ai beaucoup marché.

Nelly : c'est vrai ?? Tu m’en diras tant.

Marissa : ouais mais avant laisse-moi prendre un bain rapidement. J’en ai vraiment besoin avec cette chaleur.

Nelly : d'accord.

Marissa : puis je viens te raconter, d'accord ?

Nelly : d’accord, ça m’arrange d’ailleurs ?

Marissa : pardon ? ?

Nelly : Non, en fait je voulais dire que ça me laisse le temps de terminer ce que je cuisinais pour toi.

Marissa : Ah ok. A toute…

Nelly : d'accord ?

En un instant, j'ai vu ma vie défiler sous mes yeux. Je venais de sortir une phrase par inadvertance, qui aurait pu m'envoyer rejoindre mes parents de si tôt. Heureusement que j'avais su improviser.

Ma soeur s’en alla et quand elle entra dans la chambre, je me dirigeai rapidement vers le derrière de l’armoire pour y faire sortir Benjamin qui étouffait déjà :

Nelly : Sors rapidement et surtout ne fais pas de bruits. Lui disais-je tout en le tirant.

Je lui parlais encore lorsque ma sœur sortit de la chambre en sous-vêtements et soutif :

Marissa : Nelly, puis-je avoir ton….

Grande fut ma surprise lorsqu’elle cria mon prénom mais Dieu merci elle n’avait pas pu apercevoir Benjamin.

Marissa : mais qu’est-ce que tu fais ? ?

Nelly : Euh… au fait je… j’étais en train de chercher le chargeur de mon téléphone ?. Ca va faire un moment que je ne le retrouve pas et là je suis lowbatt ?

Marissa : oh okay. Je voulais savoir si je peux emprunter ton séchoir, le mien a connu une panne.

Nelly : Mary, t’as pas besoin de me demander pour emprunter ce qui est à moi, je te rappelle que t’es quand même ma grande sœur.

Marissa : d’accord merci ?

Nelly : Ouf ! Avait été ma réaction lorsque celle-ci s’en alla.

Nelly : sors rapidement et va-t’en !

Benjamin : oh mais Nelly, ta grande sœur est une merveille de Dieu ? ! Quelle femme ? !

Nelly : Imbécile ! Lui rétorquais-je toute furieuse avant de lui mettre une belle gifle sur le visage. Il s’en alla ensuite.

****Marissa****

J’avais fini de prendre mon bain et j’étais en train de sécher mes cheveux lorsque mon téléphone se mit à sonner aussitôt, c’était Johnson.

Marissa : Allo…

Johnson : Salut très chère, comment tu vas ?

Marissa : ça va, juste la fatigue. Et toi ?

Johnson : Moi je vais bien. Déjà chez toi ?

Marissa : euh ouais, j’ai dû rentrer plus tôt afin de me reposer un peu. Cette journée a été très riche en émotions.

Johnson : Je peux comprendre.

Silence.

Johnson : Sinon, j’ai une bonne nouvelle à t’annoncer.

Marissa : Ah oui ? Je t‘écoute.

Johnson : Au fait, mon patron vient de perdre son épouse…

Marissa : Oh mon Dieu ? ! Je suis vraiment navrée, le pauvre ?

Johnson : Ouais.

Marissa : Attend, c'est ça la bonne nouvelle dont tu voulais me parler ??

Johnson : mais non voyons ?

Marissa : ?

Johnson : en fait ce n’est pas ça le plus dur...

Marissa : comment ça ?

Johnson : le plus dur est qu’elle lui laisse un bébé de 3 mois seulement.

Marissa : Mon Dieu ?? ! Mais que la vie peut être injuste parfois ?? !

Johnson : Je t’assure.

Marissa : mais attend Johnson, je ne comprends toujours pas quelle est la bonne nouvelle dont tu voulais me parler. Était-ce une blague ? ?

Johnson : ??? que tu peux être drôle !

Marisa : Je suis sérieuse pourtant ?

Johnson : T'inquiète. En fait la bonne nouvelle est que je t’ai trouvé du travail.

Marissa : sérieusement ? ?

Johnson : Ouais.

Marissa : Mais où ça ? ?

Johnson : Auprès de mon patron justement.

Marissa : Attend, je ne comprends pas. Comment ça auprès de ton patron ?

Johnson : mon patron est un homme tellement occupé. Il n’aura jamais le temps de s’occuper de sa fille seul.

Marissa : Et ?

Johnson : Et il aura besoin d’une baby-sitter pour s’en occuper.

Marissa : Ouf ? !

Johnson : qu’est-ce qu’il y’a ?

Marissa : Non rien.

Johnson : Quoi ? Tu n’es pas contente de ce travail ?

Marissa : Non, au contraire. Je suis très contente. C’est juste que j’avais imaginé autre chose.

Johnson : ?? Pas à ce point-là quand même. Il vient tout juste de perdre sa femme.

Marissa : Justement. Ça m’aurait quand même étonné ?

Johnson : alors t’es d’accord ou pas ?

Marissa : et on parle de combien là ?

Johnson : 1500 le mois.

Marissa : Hum.

Johnson : sans compter d’autres avantages d’autant plus que tu vivras désormais ici.

Marissa : Quoi ? ?

Johnson : Oh mais que croyais-tu ?

Marissa : Johnson, là ça va être compliqué.

Johnson : Mary, c’est toi-même qui me disais ce matin que tu avais désespérément besoin d’un job. Et là je t’en trouve et tu te plains. Dit-il tout furieux.

Marissa : je suis désolé Johnson. Ce n’est pas que je me plains mais depuis que mes parents sont morts, ma sœur a très peur de rester seule. Je ne sais pas si ça sera possible que je la laisse.

Johnson : je comprends mais réfléchi bien Mary. Ce job pourrait lui être bénéfique à elle également. Viendra un moment où vous n’aurez plus rien et seul un travail vous permettra de vous en sortir.

Marissa : ? tu n’as pas tort. Laisse-moi juste parler avec elle et je te réponds demain matin . D’accord ?

Johnson : fais-le. Parce que le boss a lancé un communiqué et dès demain déjà plusieurs femmes défileront ici.

Marissa : d’accord.

Johnson : ?

Marissa : Johnson ?

Johnson : Ouais ?

Marissa : Merci.

Johnson : Mais de rien. A demain...

Marissa : Bye ?

----Nelly----

J’avais fini de préparer pour ma sœur et je lui servis aussitôt sa nourriture. Celle-ci s’était présentée à moi vêtue de sa lingerie sexy qu’elle semblait fière d’arborer.

Nelly : Eh ben dis-donc, tu es chaude ce soir ? !

Marissa : j’ai très chaud ma puce.

Nelly : Hum malgré ton bain ? T’es sûre que c’est seulement dû à la chaleur ?

Marissa : mais bien sûr ! Que veux-tu que ce soit d’autre ?

Nelly : Hum certainement tu attends que je dorme pour t’envoyer en l’air avec un beau gosse qui va débarquer d’ici peu. Surtout que les parents ne sont plus.

Marissa : ??? Nelly tu es folle !

Nelly : ?

Marissa : Tu sais, si j’ai envie de coucher avec un mec, je n’aurai pas besoin de ta permission pour le faire. Je suis habillée comme ça parce que j’ai chaud, ah ? ! Sers-moi à manger là-bas ? ! Dit-elle avec un sourire sur la bouche.

Nelly : Hum d'accord oh cheffe ??

Je m’exécutai et lui servis aussitôt son repas, qu’elle se mit à déguster passionnément. On pouvait sentir combien elle avait faim, la pauvre.

Nelly : alors raconte-moi, comment ça s’est passé ?

Marissa : comme je te le disais, nous avons trouvé un acheteur du champ. Demain, il m’a promis de revenir avec un de ses amis pour prendre la maison.

Nelly : Déjà ?

Marissa : n’est-ce pas toi qui voulais qu’on quitte ce quartier ?

Nelly : oui mais pas aussitôt.

Marissa : Bein ça ne dépend pas de nous Mam’zelle. Pense déjà, à faire tes bagages, demain j’irai chercher une maison où je vais t’installer.

Nelly : m’installer ? ? Tu ne vivras pas avec moi ?

Marissa : Ma chérie, c’est aussi de ça dont je voulais te parler.

Nelly : Quoi donc ?

Marissa : en fait j’ai trouvé un emploi.

Nelly : Waouh ? ! Mais c’est génial ça ? ! Dis-je avec un sourire éclatant.

Marissa : pas autant que ça ?

Nelly : Comment ça ?

Marissa : ce travail consiste à ce que je sois baby-sitter d’une petite fille qui vient de perdre sa mère.

Nelly : Ok. Mais en quoi est-ce mauvais ?

Marissa : Si j’accepte, cela impliquerait que j’aille vivre là-bas. Il faudrait donc que je te laisse seule.

Nelly : mais grande sœur, personnellement je n’y vois aucun inconvénient.

Marissa : sérieusement ? ?

Nelly : ouais !

Marissa : mais j’ai promis de ne jamais te laisser seule.

Nelly : tu ne me laisses pas seule. Dieu sera avec moi. En plus je sais que tu viendras fréquemment me rendre visite.

Marissa ; mais je…

Nelly : grande sœur, ne passe pas à côté d’une telle opportunité. C’est vrai qu’au début j’avais peur mais maintenant je sais surmonter ma peur.

Silence.

Nelly : En plus tu as déjà fait le plus dur, tu vas me sortir de ce quartier. Je ne vois vraiment pas pourquoi je serai toujours craintive.

Marissa : tu es sûre que tu ne m’en voudras pas ?

Nelly : pas le moins du monde ma belle.

Marissa : tu es un ange ma chérie ?. Tu ne sais pas à quel point je t’aime ☺️

Nelly : moi aussi je t’aime énormément. Lui dis-je en la serrant dans mes bras. C’était ma grande sœur mais j’étais plus élancée qu’elle.

Marissa : je vais me coucher. Demain j’ai une longue journée qui m’attend. Merci pour le repas.

Nelly : dors bien la plus belle.

Marissa : toi aussi ma belle ?

Elle alla se coucher aussitôt et pendant ce temps je sortis la bouteille de champagne de mon père pour trinquer un peu. Cette nouvelle était la meilleure qui soit. J'allais enfin pouvoir vivre seule et m'envoyer en l'air avec tous les hommes de mon choix ??

Nelly : Je ne le fais pas pour toi imbécile, je le fais pour moi ☺️. Tu ne sais pas à quel point cette nouvelle de ton départ me rend heureuse.

Silence.

Nelly : Enfin je pourrai vivre ma vie tranquillement et comme je l’entends. Sans parents, sans grande sœur, sans personne pour me dire ce que j’ai à faire. Woooouuuuh ???? ! Mais quel bonheur ??? !

Silence.

Nelly : Attend d’ailleurs que j’annonce la bonne nouvelle à Benjamin ?. Dis-je avant de me diriger où se trouvait mon téléphone.