chapitre 6

-Richard, que me vaut l’honneur de ta visite de si bonne heure ?

-oh mon garçon, tu n’as toujours appris les bonnes manières depuis toutes ces années. Et moi qui croyait que quatre ans loin de toi t’aurait fait comprendre que je pourrais partir un jour sans que tu ne puisses m’appeler papa ; Dimitri mais ce n’est pas aussi difficile que ça de dire papa tu le sais non ?

Ce dernier hocha négativement la tête sans quitter Richard du regard. L’appeler papa était bien la dernière chose qu’il espérait ne jamais faire de sa vie même si cela resterait la seule condition pour qu’il reste en vie. Cet homme était une pourriture pour qu’il l’appelle papa et déjà le voir était un vrai supplice pour lui. quatre ans qu’il avait quitté la Russie pour aller s’installer sn nouvelle Orléans, il avait espéré qu’il ne revienne jamais mais voilà que deux mois plus tôt, il avait appris que ce dernier était retourné en Russie.

-que veux-tu Richard ?

-juste que tu me regardes comme je le mérite et ainsi, nous aurons la possibilité de faire de grandes choses mon fils. nous avons la possibilité d’aller encore plus loin si seulement tu me fais confiance. Je suis venue te parler de toi et ton business. Tu n’es pas un leader rêveur Dimitri, tu te contentes juste de ce que tu as et tu ne cherches pas plus loin, ce qui n’est pas bon pour un mafieux tu le sais n’est-ce pas ? tu es déjà roi c’est vrai mais tu as juste une planète sous ton règne alors que tu as la possibilité de conquérir toute la galaxie. Tu as ce pouvoir-là, laisse-moi ce que tu dis le respect des règles et agis comme l’homme que tu es.

Dimitri ne comprenait pas du tout ce que cet homme lui disait. Il savait qu’il avait toujours convoité la mafia Russe mais déjà que du vivant de son père, il n’avait pas réussi à l’avoir alors il essayait de le manipuler lui pour arriver à ses fins. La mafia avait ses règles et une seule petite erreur pouvait retourner toute la terre, raison pour laquelle il restait sous ses gardes.

-je voudrais que tu fasses plus court Richard.

-la Russie mon grand. Ce village planétaire a le droit de te revenir. Tu vas peut-être me dire que tu diriges la majeure partie mais je ne crois pas que cet homme d’affaire mérite vraiment de diriger Saint-Pétersbourg. Il devrait se plier lui aussi à ta volonté et ça fera de toi le seigneur de ce pays.

-n’y pense même pas Richard. J’ai essayé d’approcher Finn Martinov pour affaire mais ce dernier m’a fait savoir qu’il ne voudrait pas baigner dans des affaires louches car il a repris les entreprises d’aviations de son père et vu le travail acharné de ce dernier, il ne voudrait pas qu’il regrette tout son travail de là où il se trouve aujourd’hui. Du vivant de mon père, le père de Finn avait toujours été le seigneur de Saint-Pétersbourg et je ne crois pas que cela devrais changer aujourd’hui. Les choses resteront telles qu’elles sont.

Richard comprenait que ce gosse était aussi têtu et moins visionnaire que son père, une chose qu’il n’appréciait pas du tout. être le parrain de la mafia Russe avait toujours été son plus grand rêve et il n’était pas sur le point d’abandonner cette idée. Bien au contraire, il allait jouer même plus durement pour y arriver.

-c’est comme tu veux. C’est toi le chef et les décisions te reviennent. j‘ai appris que tu voulais faire transiter une cargaison mais vu le chemin tracé, ça te prendra plus de temps que prévu et cet axe est très surveillé par la police; je te suggère de passer par l’avenue de la Neva, Ça sera plus mieux.

-tu fais semblant de ne pas comprendre ou quoi Richard ? cet axe se trouve sur Saint-Pétersbourg, la ville de Finn et comme je te l’ai dit, nous ne sommes pas des amis et nous ne sommes non plus des ennemis. Quelque chose qui concerne la mafia ne devrait jamais transiter dans sa ville alors oublie très rapidement cette idée. J’ai déjà tout organisé et ça va se passer comme ça.

Richard souffla et mit les mains dans les poches de son pantalon. Enfant à la tête de mule, il ne voulait pas écouter le conseil d’un vieillard mais le vieillard aussi ne pouvait pas laisser tomber alors que cela allait à ses avantages.

-c’est juste pour passer Dimitri, ce n’est pas comme si tu allais faire une vente dans sa ville d’accord. C’est au trop une heure et le passage sera terminé. Je t’assure que tu ne risques rien et tout est assuré. Ne fait pas l’idiot et vois l’avantage de ce passage.

Dimitri voyait bien que cela allait lui raccourcir le chemin mais il aimait le respect des règles et vu que c’était la règle établie depuis le vivant de son père et celui de Finn, il ne voulait pas bafouer cela mais enfin de compte, Richard avait peut-être raison. Juste circuler sur la route principale et rien d’autre.

-c’est d’accord, abdiqua ce dernier.

-quelle heure mercredi ?

-je crois que les camions transiteront dans sa ville aux environs de midi et au plus tard à une heure du soir, tout sera propre comme si nous n’étions jamais passés.

Richard lui sourit et le salua d’une poigné de la main. La première des choses à faire avait déjà réussi. Il allait créer de la zizanie pour mieux régner et ce, en les voyant se déchirer les uns les autres.

Alors que Finn travaillait avec acharnement, il entendit son fixe sonner ; il savait que c’était sa secrétaire mais il ne voulait point être dérangé alors il ignora l’appel et continua son travail. Deux minutes plus tard, il entendit frapper à la porte de son bureau. Il ne pouvait plus la renvoyer alors il lui ordonna d’entrer d’une voix dure.

-excusez-moi pour le dérangement monsieur mais vous avez de la visite et cette personne dit que c’est urgent.

Finn leva la tête et la regarda un peu plus sérieusement. Elle était collée à la porte comme si elle voulait fuir et cette attitude de poule mouillée l’exaspérait par moment.

-c’est cette personne qui t’a dit que sa visite est importante Caroline mais toi crois-tu que c’est important ?

-je…ne sais pas monsieur… il …m’a dit que…qu’il devrait vous voir de toute urgence alors…

-c’est bon, il peut entrer.

Finn ne voulait plus la voir trembler devant lui parce que si ça continuait, elle allait faire pipi dans sa culotte devant lui et il n’était pas prêt à voir cela. Trente secondes après le départ de sa secrétaire, la porte de son bureau s’ouvrit à nouveau et il vit Richard. L’étonnement se lisait bien sur son visage et c’était tout à fait normal, il ne croyait pas qu’il allait encore le revoir après toutes ces années. Ce dernier avait l’air plutôt en pleine en forme comme s’il venait tout droit du paradis.

-Richard, ça fait un bail.

-encore Richard Finn ? sérieusement ? que ferais-je pour que tu puisses m’appeler papa un jour ? juste une seule fois vois-tu ?

-jamais, jamais ça n’arrivera. quatre ans sans entendre ta voix Richard. Pourquoi es-tu de retour en Russie et tu aurais pu me demander de te retrouver dans un club réputé et non pas me trouver dans mon bureau parce que je sais que tu as toujours trouvé cela ennuyeux.

-tu as parfaitement raison et si ce n’était pas aussi sérieux, je t’aurais demandé de me retrouver là où il y a du mouvement mais non, il y plus important. Finn tu es un grand homme d’affaire qui a déjà réussi sa vie et je me demande toujours la raison pour laquelle tu ne cherches pas plus. Convoiter tout l’univers serait plus bénéfique pour toi que de te contenter d’une planète mon cher fils. Tu peux y arriver, tu peux soumettre tout le monde à tes pieds tu le sais ça non ?

-je t’arrête tout de suite Richard. Je n’ai jamais voulu être un dictateur qui fait peur au gens. Tout ce que je demande c’est de rester loin de moi parce que je ne fais confiance à personne et pour la convoitise dont tu pales, tout un pays ne me sers à rien. J’ai décidé d’avoir Saint-Pétersbourg parce que la majorité de mes grandes entreprises s’y trouvent et que je ne voudrais pas me mêler des affaires louches voilà tout. je me fous pas mal de ce qui se passe ailleurs tant que ça ne heurte pas mon dur labeur.

Aussi tête de mule que l’autre pensa Richard. Décidemment ces deux gamins voulaient lui donner du fil à retordre mais peu importait, il n’était pas prêt à oublier cela. Son idée était de régner et il allait réussir de la plus belle des façons. Ces enfants croyaient être plus intelligents mais ce n’était qu’une question de temps.

-voilà pourquoi je t’apprécie tant Finn. Tu es un homme de parole qui sait respecter ses propos mais crois-tu que ton homologue soit comme toi ? toi tu respectes le fait de ne pas empiéter sur son territoire mais penses-tu que lui aussi pourrait faire pareil ? penses-y mon garçon.

Finn n’avait pas du tout besoin de réfléchir parce qu’il savait que jamais Dimitri ne ferait rien qui lui porterait préjudice. Les deux n’étaient pas des amis mais ils n’étaient non plus des ennemis et cela plaisait bien à Finn. Dimitri était un homme de la mafia qui savait bien se tenir malgré son côté impitoyable mais il ne l’était qu’avec les personnes qui ne fonctionnaient pas selon ses règles. Il secoua la tête négativement pour faire comprendre à richard qu’il n’était pas sur le point de croire ce qu’il voulait lui dire.

-Voyons Finn. Le monde n’est pas toujours aussi parfait depuis des lustres. Nos ancêtres avaient leurs moyens de fonctionnement que vous les jeunes avez détruit pour instaurer les vôtres. Vous êtes devenus tous des traitres et tout ce que tu veux. La preuve, le même Dimitri que tu ne veux pas heurter est sur le point de faire transiter une cargaison par la route principale de l’avenue de la Neva mercredi aux environs de midi. Ne viens-tu pas de me dire que cela était interdit pour lui ?

-non je ne te crois pas Richard. Je ne sais ce que tu veux mais tu ferais mieux de passer par un autre chemin parce que celui-là ne me convainc pas du tout. l’homme de l’ombre est loyal pour faire une chose pareille et si jamais c’est vrai, je vais faire bombarder sa cargaison sans pitié et je suis sérieux.

-belle initiative pour lui donner une leçon en ce qui concerne le respect des lois. Si tu ne me crois toujours pas, tu peux déjà préparer les explosifs ou ce que tu veux et tu pourras vérifier sur cette ligne de l’avenue de la Neva a partir de onze heure du matin mercredi et tu verras. Je voulais tout juste te prévenir pour éviter des mauvaises surprises.

Richard s’en alla comme il était venu et Finn était toujours désorienté par cette affaire. Il ne comprenait pas du tout ce qui poussait Dimitri à agir ainsi. Ces deux s’était rencontré une seule fois et juste pour reprendre les accords de leurs pères sur le respect des territoires.