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Chapitre 1

Presque trente minutes que je poireaute dans cette file d’attente. En plein centre ville, un samedi matin, seule une caissière est en service dans cette grande banque de la place.

Et en plus elle prend le temps de s’accrocher au téléphone comme si le monde lui appartenait.

Bon, je n’en peux plus je me casse, et puis Mr Mane se débrouillera pour me faire un virement après. C’est ca que j’ai toujours préféré d’ ailleurs, juste virement ou cash ; mais ce con avait tellement chialé chez moi cette nuit que je n’ai pas trop insisté quand il m’ a dit ne pas être en état d’ aller jusqu’au guichet automatique. Et pourtant en ressortant de mes bras, il était redevenu très bien, trop bien je dirai.

De toute façon je n’ai pas besoin de ces deux Cent Mille tout de suite, ce mois ci a été plutôt tranquille, ok ok relax je rectifie, ce mois a été le jackpot, vous êtes contents ?

Oui, deux nouveaux hommes rencontrés ce mois, ce qui fait me un record de quatorze dans ma collection.

Quoi ? Vous vous offusquez ? Pfff, je m’en fous de vous.

Ces hommes sont venus à moi tout seuls, et quand ils arrivent et réussissent au test je ne les rejette pas moi, je les garde et les fait vivre pour vivre.

Vous m’appelez déjà prostituée ? Dites le moi bien en face et vous verrez !

Non, je ne suis pas une prostituée, je préfère un agent de Bonne Compagnie.

Dans mon test de sélection, il y’a bien de critères.

Il faut être un homme marié, rien à faire avec des petits garçons.

Il faut vraiment prouver que l’on a besoin de plus que du sexe avec moi, mais qu’il y’ a aussi ce vide à combler. Pour ca je les questionne et les écoute.

Il faut qu’ils puissent se payer mes services qui sont très très couteux.

Et les autres règles comme ne pas venir à l’improviste chez moi, tenir leurs femmes loin de moi entre autres viennent après.

Oui, moi je les écoute et leur comble ce vide. Ces hommes je suis leur confidente et amante. Il me fallait quelque chose d’humain dans ces relations. Pour beaucoup d’entre eux même leurs femmes ne voient jamais leurs larmes, moi si, ils viennent chez moi pour pleurer, et je les comble avec ce qui leur manque ; une écoute, une épaule pour pleurer et du sexe pour les consoler.

Pour d’autres c’est ces petits détails de la vie que leur manque, leurs femmes ne s’occupent plus d’eux comme avant, avec les maternités ou un travail prenant ils se sentent délaissés, donc je joue à la bonne femme, je les cajole, avec des séances de massage, shopping de caleçons et autres sous vêtements, ou juste des petits plats préparés par mes propres soins; et du sexe pour les consoler.

Ces hommes sont plus tendres et plus ouverts à moi qu’avec leurs femmes ; une relation forte et pourtant sans engagement nous liant, ils peuvent tout faire et tout se permettre avec moi, sans limite.

Le plupart du temps quand ils viennent ils ne me quittent plus jamais.

La comparaison avec mes services les aidant, certains finissent par divorcer de leur première femme ou leur trouver simplement une deuxième épouse.

Presque tous on déjà au moins une fois demandé à m’épouser, alors je rie aux éclats puis les regarde les yeux dans les yeux et leur dis sans plus rire maintenant le visage bien fermé : Non, Plus jamais ca !

Et après je reprends un sourire mielleux en changeant de sujet.

Les plus têtus continuent d’insister, mais je les remballe toujours.

Moi me marier ? et vivre ce que ces hommes font vivre à leurs femmes ? Non jamais !!!

Je ne m’affiche pas comme une fille de « bonne compagnie » partout, les hommes viennent à moi, je ne sais pas ce qui les attire. Et pour ceux répondant après nos discussions aux critères je leur propose mes services. Ils viennes vers moi au premier abord attirés par ma personne, vingt huit ans, noirceur d’ ébène, élancée, une forme généreuse, des yeux de biche, une dentition de rêve, une bouche pulpeuse et sexy, des cheveux longueur soutien gorge, etc. En résumé je suis une très belle femme sénégalaise.

Je suis une femme dont on envie souvent la beauté et je m’occupe des maris des autres si leurs femmes sont dans l’incapacité de le faire. Entretenue par eux dans un appartement de luxe, aux Maristes, très bon quartier de Dakar.

Si en ce moment même vous étiez en face de moi là que je pénètre dans ma IX35 rouge flambant neuve, habillée de ce Jean moulant et cette chemise blanche qui faisait voir mon généreux décolleté, mes cheveux longs lissés au vent, vous m’auriez pris pour une dame chic surement chef d’entreprise qui se baladait un peu un samedi matin en ville.

Je ne m’occupe ni de vos critiques ni de vos insultes, ni de vos impressions, VOUS, les femmes jalouses. Retenez vos maris où je m’occupe d’eux comme il faut, c’est moi FABELLE !

À suivre.

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