6 - Disparition de mon père
Sémaphora :
Toute la soirée, Percée a embrassé des filles choisies au hasard. Il est sorti avec elles, tout cela devant moi. Pour quoi faire ? Me rendre jalouse ! Je ne m'en préoccupe pas. J'ai eu le dernier mot sur lui. Il a voulu me forcer à avoir un rapport sexuel avec lui. Il s'est fait prendre à son propre jeu. Je suis satisfaite de moi, bien que j'ai cru pendant un moment qu'il allait réussir à m'avoir. J'étais au bord du gouffre du plaisir. J'avoue qu'il est doué. En tous les cas ce soir, il ne pourra pas forcer les autres filles. Il doit, je pense avoir très mal à ses parties.
Il est tard, je dois rentrer, et surtout je m'ennuies. Le seul garçon qui m'intéressait est en train d'embrasser ma meilleure amie. Donc, je n'ai plus rien à faire ici. Je décide de sortir, et de marcher jusque chez mes parents. Je suis seule dans la rue, il faut nuit. Je commence à regretter d'être partie à pied. J'appelle ma mère pour qu'elle vienne me chercher. Elle ne répond pas au téléphone. Tant pis, j'espère que je ne vais pas me faire attaquer. Il ne faudrait pas que je tombe nez à nez avec un Percée, excité à bloc. Quoique cela pourrait être explosif. Je suis encore à fleur de peau, et de désirs, de ses baisers, ses mains sur centre sensible. Je secoue la tête, il faut que j'arrête de penser au sexe qu'il m'inspire.
Je passe devant le château de Cheverny, c'est curieux comment il m'attire à nouveau. Si je m'écoutais, j'aurais presque envie de rentrer dedans pour le visiter. Mais, apparemment, il semble habité, je ne vais pas m'imposer en pleine nuit.
L'endroit devient très flippant en passant devant la forêt dense. J'accélère le pas, les battements de mon cœur s'accentuent parce que j'ai peur. J'ai envie de courir. Ce que je fais, et je réussis à sortir de ces endroits cachés par les arbres. Si quelqu'un m'avait attaquée, personne n'aurait rien vu, ni entendu. Je le confirme, je n'étais pas du tout rassurée. Je traverse maintenant la ville, il commence à faire froid. Je repense à mon attitude avec Percée. Je mords ma lèvre inférieure. Je lui ai montré une facette de moi que je ne connaissais pas. J'ai peut-être été un peu loin dans la démonstration de ma vengeance. Il va me le faire regretter. Je peux m'y attendre.
Je rentre chez mes parents, ma mère est couchée et mon père absent. Je dirais comme d'habitude. Je m'allonge sur mon lit, je suis fatiguée. Demain, c'est le week-end. Je vais faire la grasse matinée et digérer mon embarrassant comportement provoquant de ce soir. J'étais déchainée. Je crois qu'il n'est pas prêt d'oublier la façon dont je l'ai caressé. Avant de m'endormir, je pense à la voix, aux caresses sexy de ce séducteur invétéré. Il m'a touchée le corps, et j'ai un peu honte d'avoir écarter les cuisses devant lui. Ce soir s'il n'avait pas hésité une seule seconde, il me possédait comme un bête. Je me repasse en boucle son regard amoureux. Je crois qu'il était sincère. Et je me raccroche à cela. J'ai envie de lui encore maintenant allongée dans le lit. J'ondule mon bassin. Je n'aurais pas été contre un ébat amoureux. A vouloir le faire succomber, j'ai également provoqué mon plaisir. Je suis restée sur ma faim. J'ai obtenu le meilleur de lui ce soir, et j'ai brisé ce meilleur en écrasant ses parties.
Je me réveille tard, j'ai bien dormi. J'ai recommencé à faire mon merveilleux rêve d'ange et d'autre monde. Je pense que cette journée va être magnifique. Je regarde mon téléphone, j'ai plein de messages. Je commence par les consulter, il y en a de Sonia qui me dit qu'elle a passé la nuit avec Sauveur. Cela me fait l'effet d'un coup de pied dans le ventre. Je me retrouve à terre, le souffle coupé. Et je réalise que toutes mes chances d'être avec lui, viennent de s'évanouir. Et lui, il ne se préoccupe pas du tout de cela. Il a couché avec Sonia. OK, au moins je peux tourner la page désormais.
Je continue mon exploration des SMS, et j'en lis un de Percée.
" Tu ne vas pas t'en tirer facilement ! Tu m'as bien excité pour mieux me briser. Ce n'est pas très cool !Alors, un conseil d'ami, prend garde à toi parce que si tu me rencontres, croit-moi tu t'envoleras au septième ciel. Mmm ! Alors, attention à toi au lycée. Je peux t'avoir partout et à n'importe quel moment ! Au fait, si tu te demandes comment j'ai eu ton numéro, le l'ai volé à ma sœur pendant qu'elle s'envoyait en l'air avec mon pote".
Je le déteste, en fait. Je lui réponds :
"- Va voir ailleurs ! Je t'ai juste montré ce que tu ratais !" Et j'envoie.
La réponse se fait immédiatement.
"- Je sais ce que je rate. T'inquiète, tu ne me piégeras pas deux fois ! Je sais que tu es pleine de ressources et d'atouts physiques non négligeables ! "
"- Laisse -moi !" Je lui envoie.
"- La prochaine fois que je te vois, tu n'y échapperas pas. Tu écarteras tes cuisses devant moi, et tu me supplieras de te soulager, je te le garantis !"
"- Garde tes fantasmes de pervers pour d'autres filles ! L'espoir fait vivre ! Et puis, ce n'est pas bien de se vanter !" Et j'envoie.
"- Fais attention à toi ! Lundi, tu passes à la casserole !".
Je le regrette aussitôt. Je ne dois pas le provoquer davantage. Je n'ai rien d'autre à lui dire. Je garde pour moi que je l'ai trouvé sexy, beau, tentant. Et je pourrais en trouver d'autres encore.
Cependant, j'ai pris bonne note de ses menaces. Quand il me parle aussi crument, j'aime. Je mords à nouveau ma lèvre inférieure. Il m'a mise en condition uniquement avec un SMS osé. Il est resté sur son envie alors pour l'évacuer, il emploie des mots vulgaires et puissants. Je laisse mon portable en plan. Je n'ai pas envie de lire les autres messages. Je descend rejoindre ma mère en bas. Je la trouve sur le canapé. Elle a pleuré, elle est inquiète, je le vois sur son visage. Je la questionne sur son état :
"- Ton père n'est pas rentré cette nuit. Je me demande où il peut bien être ?" Elle me répond par une question.
Elle est perdue, on dirait. Je la prends dans mes bras pour la réconforter, c'est rare chez nous ces gestes de tendresse. Elle pleure encore plus. Je suis maladroite. Je ne sais pas comment faire et quoi lui dire. Elle me regarde et me dit :
"- J'ai un mauvais pressentiment".
Mon cœur bat dans ma poitrine, elle me communique sa crainte. Je me sens également très mal. Nous attendons encore une bonne heure ensemble en tournant en rond dans la salle. L'inquiétude est grimpée d'un cran. Et il n'est toujours pas là. Je décide de partir à sa recherche. Je vais aller voir à son travail, mais j'ai surtout peur que mon père soit avec une maîtresse. Si tel est le cas, je préfère le surprendre moi, plutôt que ma mère. Je marche jusqu'au centre ville. Je me dirige vers les bureaux de sa compagnie.
Je suis en colère contre lui. Je pousse la porte du bâtiment. Il n'y a personne à l'accueil. J'avance doucement sans faire de bruit car j'entends des voix dans le bureau de mon père. Si, je veux le surprendre, je dois être discrète. J'arrive au niveau de sa porte, je penche légèrement ma tête dans l'encadrement et j'aperçois mon père ligoté, deux hommes qui le frappe à chaque fois qu'ils lui posent une question et qu'il ne répond pas. Je sens l'agressivité monter en moi et me remuer l'estomac. Il faut que j'analyse en premier lieu la situation. Je tends l'oreille pour essayer de comprendre ce qu'ils se disent. J'en entends un demander à mon père :
"- Où se cache ton complice, Néphilin. Je sais qu'il y a un protecteur proche de toi pour défendre l'hybride Sauveur. Parle où je te tue......"