Quelle horreur !
ROSES NOIRES
CHAPITRE 1
Même si certaines personnes font mine d'être très heureuses dans leur foyer, ne dit-on pas que les toitures cachent beaucoup de choses !
Quand certains disent : L'argent ne fait pas le bonheur. D'autres répondent : On parle de combien ?
Dans cette réponse, nous pouvons sous-entendre que l'argent peut ne pas faire le bonheur uniquement si c'est en quantité réduite, mais moi Shiltanne MADE de mon nom de jeune fille, je suis certaine que peu importe le montant, l'argent ne fait pas le bonheur dans tous les foyers.
Les apparences sont trompeuses, car tous les jours nous luttons avec nos propres démons et quand hormis la lutte permanente avec ces démons nous devons également lutter avec ceux des autres, ça devient extrêmement compliqué et difficile en même temps.
Épouse de Fabrice MECHAK, Nous avons deux enfants, un garçon et une fille. Mon mari est un très grand homme d'affaires qui fait dans l'importation de la friperie, il est un super grossiste, des vêtements, au sac à mains en passant par des chaussures, il importe tout ce qui est friperie et les revend aux grossistes ce qui lui donne beaucoup d'argent. Il à trente huit ans et moi trente deux.
Bien que pour ma famille je devrais être heureuse parce que mon mari est très riche et me comble de biens, au fond de moi je ne suis pas du tout heureuse car mon mari est un infidèle compulsif.
Ce dernier m'a déjà trompé avec mes collègues, mes amies, mes cousines et même ma sœur sans compter les voisines du quartier, femmes mariées comme jeunes filles. Je ne peux pas compter le nombre de fois où je me suis faite soigner une MST ou alors une IST à cause de lui car malgré son côté obscur, je peux affirmer avec certitude que jamais je ne l'ai trompé.
Mais plusieurs fois j'ai pensé à le quitter, mais je ne peux pas car sur notre contrat de mariage il est écrit qu'en cas de divorce, la garde des enfants lui revenait automatiquement. Et partir de ce foyer sans mes enfants m'est inconcevable.
En même temps je ne peux pas défendre mon corps à mon mari où alors exiger qu'il utilise le préservatif, à chaque fois que j'ai essayé c'est fini par un viol. Épuisée de me battre, maintenant je me laisse faire à chaque fois.
Comme ce soir, après être rentré à une heure très tardive comme d'habitude, une fois couché, il s'est mis à me caresser.
Shiltanne : tu es d'abord allé tremper ta queue où aujourd'hui ?
Fabrice : Arrête de parler, contente toi d'accomplir ton devoir c'est tout, sache que tu es beaucoup plus belle quand tu te taies, en plus ma queue peu importe où je la trempe tu sais très bien qu'elle t'appartient.
Shiltanne : Quand vas-tu enfin arrêter de courir derrière tous les jupons pour me refiler des maladies à chaque fois.
Fabrice : arrête de m'emmerder avec ça, jusqu'à preuve du contraire je te paie un suivi chez le médecin tous les mois. Alors comporte toi comme une femme, satisfait ton mari et taie toi.
Le plus souvent c'était ses réponses, je n'avais pas le droit de parler à chaque fois. Je savais déjà ce qu'il voulait alors je me suis tout simplement laissé faire et j'ai accompli mon devoir conjugal tout en me demandant quelle maladie ou infections mon mari allait me transmettre cette fois ci.
En échange de ces supplices, il me mettait complément au petit soins même si je travaillais. Je ne me rappelle plus de la dernière fois que j'ai utilisé mon propre salaire pour m'offrir quelque chose, le plus souvent je le faisais toujours avec son argent car j'avais plusieurs cartes de crédit à son nom. Je dépensais son argent à ma guise, il ne contrôlait jamais mes finances.
Mon salaire me servait uniquement à aider ma famille, car comme il était attentionné envers moi, il l'était également et encore plus envers ses enfants.
À chaque fois qu'il me filait une nouvelle maladie ou des infections, ou que je découvrais une autre de ses infidélités, c'était des cadeaux en n'en plus finir pendant plusieurs jours, entre voyage, voiture, bijoux, sac et chaussures de luxe, il mettait le paquet.
Comme certaines, je me disais que tous les hommes étaient pareilles, en plus ne dit-on pas que vaut mieux pleurer dans un palais qu'être heureuse dans une cabane.
Mes amies Christelle, Nadège et moi ne manquons pas d'occasion pour profiter de la vie, nous nous sommes rencontrées dans une boutique à Dubaï, nous voulions le même sac chanel et il n'en restait qu'un exemplaire, au final c'est Nadège qui l'avait eu et en retour elle nous avait offert un sac chacune mais de marque différentes.
De là un sujet en a entraîné un autre et nous avons découvert que nous venions du même pays et de la même ville, nous étions toutes des camerounaises vivant à Yaoundé. Et avec le temps nous nous sommes également rendues compte qu'on s'était déjà croisé plusieurs fois au pays mais sans faire attention.
Nous avions échangé de contact et depuis ce jour, on se voit constamment et il nous arrive même souvent de faire des voyages ensemble.
Seulement, nos maris ne se connaissent pas et personne de nous ne connaissait la maison de l'autre jusqu'à peu, nous préférions garder une partie de nos vies privées.
Ce que je savais de mes amies n'était pas grand chose, je savais que le mari de Nadège BONDE était PDG d'une microfinance, il en avait plusieurs dans toutes les villes du pays et s'appelait Joseph DIOWO, ils avaient trois enfants ensemble et elle ne travaillais pas, son mari le lui avait défendu.
Pour Christelle TSAMA, son mari s'appelait Patrick NTELU, il était un grand pétrolier qui travaillait dans une très grande multinationale du pays. Ensemble, ils n'ont qu' un seul enfant, un petit garçon. Christelle est propriétaire d'un très grand institut de beauté qui dispose de plusieurs employés.
En plus de ces informations, ce que je pouvais encore dire sur mes amies était qu'elles étaient heureuses, ne se plaignaient jamais de leurs maris: au contraire elles leurs faisaient des éloges. Ne regardaient jamais à la dépense: elles n''avaient jamais un problème d'argent, elles paraissaient vraiment très heureuses, épanouies et accomplies. D'ailleurs c'est la même image que je leur donnais également.
Aussi, chacune de nous était encore heureuse de porter le nom de son mari, nous n'arrêtions pas de nous vanter avec nos statuts de femmes mariées, et dire que d'ici peu nous allions les régner…
Puis vint ce jour où Christelle nous avait appelés en sanglots, elle avait besoin de se confier et bien-sûr Nadège et moi nous avions été présente pour elle.
C'est dans un très grand restaurant de la ville de Yaoundé que nous nous étions donné rendez-vous. Pour être plus tranquille, nous avions pris un coin privé.
À notre arrivée Nadège et moi, Christelle était déjà présente et nous attendait.
Nadège : Ma chérie ! Qu'est ce qui ne va pas?
Elle avait parlé en la prenant dans ses bras.
Christelle : je n'en peux juste plus.
Christelle s'était remise à pleurer.
Shiltanne: vas-y libère toi tu peux tout nous raconter.
Il avait fallu que nous insistions à plusieurs reprises pour qu'elle se décide enfin à nous dire ce qui n'allait pas réellement.
Christelle : Tout d'abord je vous demande pardon car je vous ai menti.
Shiltanne : Personne n'est parfait, nous n'allons jamais t'en vouloir à cause d'un simple petit mensonge quand même ! Maintenant parle enfin de te libérer, dis-nous ce qui ne va pas ma puce.
J'essayais de la mettre en confiance afin qu'elle se livre facilement, car la voir ainsi me faisait beaucoup de peine.
Christelle : Avec Patrick ça ne va pas, en plus il y'a très longtemps que ça ne va plus du tout, même si je vous faisais croire le contraire, mais cette fois-ci je n'en peux plus du tout.
Nadège : il a fait quoi il t'a trompé ?
Christelle : si c'était même le cas, si réellement il m'avait trompé je pouvais encore digérer.
Shiltanne : Tu ne t'aides pas vraiment en tournant ainsi autour du pot, alors prend une grande inspiration et dit nous ce qui n'a pas marché.
Christelle après avoir essuyé ses larmes une nième fois, s'était enfin décidée à nous parler.
Christelle : Le weekend passé a été à nouveau mon tour.
Shiltanne : ton tour ! Ton tour de quoi?
Ça se voyait dans sa manière de faire que ce qu'elle s'apprêtait à nous dire était tout sauf catholique.
Christelle : Patrick a un groupe d'amis… Et toutes les deux semaines ils se rencontrent…
Elle parlait de manière entrecoupée, après une phrase elle pouvait encore patienter jusqu'à trente secondes avant d'en placer une autre.
Christelle :... Et s'echangent de femme !
Nadège : Shiltanne tu vois ce que je te disais, son mari l'a trompé j'en étais sûre.
Nadège se disait qu' avec ses amis, le mari de Christelle s'échangeaient des maîtresses. Donc pour elle, son mari la trompait, mais Christelle n'avait pas confirmé et moi je restais en attendant de la vérité.
Shiltanne : continue on t'écoute.
Christelle : ce n'est pas vraiment ça Nadège… Entre eux, ils s'echangent leurs femmes… Ça se fait généralement dans un hôtel… Ils sont au nombre de quatre et chaque deux semaines, trois d'eux couchent avec la femme de l'autre.
__ QUOI…!
Nadège et moi, nous nous étions exclamées au même moment.
Shiltanne : Je n'ai pas bien compris, tu as dit qu'ils font quoi?
Christelle : je dis ceci, il sont quatre et s'echangent de femme. Le weekend dernier c'était mon tour…. Je suis arrivée à l'hôtel et toute la nuit j'ai couché avec ses trois amis puis je suis rentrée chez moi au petit matin.
Shiltanne : mon Dieu !
J'avais l'impression d'être en train de rêver.
Nadège : Et ton mari dans tout ça fait quoi !
Christelle : il a le choix, il peut soit assister et nous observer uniquement sans participer ou à défaut regarder la vidéo plus tard.
Nadège : c'est pas possible !
Shiltanne : En plus vous filmez ?
Christelle : Je n'arrive plus à supporter cette vie, je n'en peux plus, je me sens comme une prostituée, je ne parviens plus à me regarder dans un miroir sans avoir envie de vomir
Nadège : avec raison, c'est encore quoi cette affaire !
Christelle : Et ce n'est pas tout.
Shiltanne : parce qu'il y'en a encore ?
Christelle :Oui ! Comme de coutume quelques jours après nous sommes notés et mon mari… Mon mari m'a dit que ses amis m'ont noté et j'ai eu une mauvaise note, il dit que je ne suis qu'une bonne à rien, une incapable…