Chapitre 3
Je commence sérieusement à en avoir marre de ses comportements. Qu’il abuse de moi – oui c’est le mot – est une chose, mais qu’il le fasse en public commence à me faire chier. Vu la tournure des évènements, je pense qu’il est grand temps que je me trouve un petit ami qui accepte de me prendre chez lui. Seul hic ; je doute fort qu’un gars accepte une pute qui a avorté quatre fois dans sa vie… Et si je n’avortais pas ? Avec un peu de chance, je pourrais trouver un moment avec mon médecin lors d’un rendez-vous pour qu’il me vienne en aide… Sauf que je n’ai pas besoin d’être enceinte pour le faire ça ! Je suis perdue… Vous vous rendez compte que nous étions dans un restaurant et qu’il n’a pas hésité à me doigter ? Que se serait-il passé si quelqu’un nous avait surpris ? Quoi que j’ai souvent eu l’impression que nous étions observés. Ce n’est pas forcément vrai mais, avec la vie que me fait vivre papa, je me demande si je ne deviens pas paranoïaque. Je suis bizarre comme personne, n'est-ce pas ? J’aimerais tellement que quelqu’un me vienne en aide, mais je tiens malgré tout à mon image. Je suis donc dans la merde totale parce que vous ne le voyez peut-être pas, mais je suis hyper timide comme nana et je ne me vois pas raconter à quelqu’un que mon père me pénètre tous les jours.
Après ce que papa m’a fait vivre dans le resto, je n’ai aucune envie de discuter sur le chemin du retour. Par contre, il ne le voyait pas de cet œil. Et quand il veut quelque chose, il fait toujours en sorte de l’obtenir. Sauf que cette fois-ci, je suis déterminée à lui donner une bonne leçon, surtout qu’il dépasse les bornes. Il est grand temps que je frappe fort pour qu’il comprenne que je ne plaisante pas et qu’il devrait se calmer. Est-ce que cela marchera ? Ça c’est une autre paire de manche. Alors que nous roulons, je remarque que nous ne prenons pas le chemin de la maison. Où peut-il bien m’emmener ? Ça ne présage rien de bon ça… Alors que je suis perdue dans mes pensées, papa se permet de passer la main dans mon crop-top et il joue avec mon téton. Il est chiant, putain ! Comme je ne suis absolument pas d’humeur, je dégage sa main d’un geste brusque. Ce con ne comprend pas que je ne plaisante pas et il me caresse la jambe. Heureusement, il ne va pas plus loin car, s’il s’approche de mon entre-jambe, je pète un câble. Cependant, je reste sur mes gardes ; avec lui, on peut être surpris à tout moment.
- Qu’est-ce qui se passe, ma chérie ? Pourquoi tu restes silencieuse ? me demande-t-il sans quitter la route du regard.
- Je n’ai pas très envie de te parler, papa. Donc, fais-moi plaisir. Tais-toi et conduis.
- C’est quoi cette façon de me parler ? enchaîne-t-il, surpris.
- Tu ne comprends pas ? Laisse-moi tranquille ! Tu te rends compte que tu m’as fait honte en public ? Tu es allé beaucoup trop loin…
- Quand je suis allé trop loin ? me demande-t-il subitement, jouant à l’étonné.
Papa adore faire ça ; jouer à l’innocent qui ne comprend rien. D’habitude, je me tais quand il le fait mais, là, je n’ai pas l’intention d’abandonner.
- Tu m’as masturbée dans un restaurant ! Qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez toi ? Il y a des choses que tu ne peux pas faire ! Tu te rends compte qu’il y avait une femme qui ne cessait de nous regarder ? Ça ne m’étonnerait pas qu’elle ait compris ce que tu faisais.
- Tu t’énerves pour rien ! Si une personne avait compris, je ne crois pas qu’elle serait restée tranquille, surtout qu’on est dans un pays tabou. Et puis, tu aurais dû te contrôler quand j’avais le doigt dans ta chatte. Tu as entrouvert la bouche et tu as fermé les yeux…
- J’ai vraiment fait ça ?
J’ai un peu de mal à le croire mais, bon, je ne dirais pas que c’est cent pourcent faux car je ne sais pas comment je réagis quand je prends du plaisir… Oui, parfois ça m’est agréable. Ça l’était dans le resto, mais il y avait du monde et c’est ce qui me dérange.
- Donc, si quelqu’un a remarqué, c’est de ta faute et pas la mienne.
Je n’ai nullement l’intention de rebondir là-dessus. De toute façon, papa adore avoir raison, même quand il a tort.
- Nous allons à la pharmacie ? je lui demande aussitôt, histoire de changer de sujet.
- Non, pas aujourd’hui.
- Comment ça, pas aujourd’hui ? Tu crois que je vais passer des nuits blanches parce que tu m’as mise enceinte ? Il en est hors de question ! Tu n’as qu’à trouver une solution, mais je veux m’en débarrasser avant de rentrer. Tu m’as mis dans cette merde, tu m’en sors…
Je suis vraiment désolée si je blesse la sensibilité de certains d’entre vous, mais je n’ai pas d’autres choix que de lui parler de cette manière. Il joue constamment avec mes nerfs depuis que je suis rentrée que je finis par dire des choses que je ne pense pas. C’est mon rêve de devenir maman, mais certainement pas de porter l’enfant de mon père ! Tout finit toujours par se savoir sur cette terre et je sais qu’un jour maman découvrira ce qui se passe entre lui et moi. Vu qu’il n’hésite pas à me doigter en public à présent, ce n’est plus qu’une question de temps avant qu’elle ne découvre toute la vérité. De toute façon, si elle l’apprend, je n’aurais qu’à faire mes valises et partir ; il est hors de question que j’habite seule avec lui. Alors que je suis perdue dans mes pensées, nous continuons à rouler et je n’ai aucune idée où nous sommes et où nous allons.
- Tu sais ce qui serait génial en ce moment ? me demande-t-il subitement, me sortant de mes pensées.
- Trouver une façon pour faire partir le bébé ? je lui demande sur un ton ironique.
- Pas dans l’immédiat, me répond-il avant d’éclater de rire.
- Dans ce cas, faisons demi-tour. Ça ne m’intéresse pas de savoir ce que tu veux.
Je lui dis peut-être ne pas vouloir, mais je sais qu’il me le dira malgré tout.
- Tu le sauras bientôt.
Avant que je n’ai le temps de répondre quoi que ce soit, papa rapproche sa main de mon entre-jambes. D’un mouvement brusque, je dégage sa main, ce qui visiblement ne semble pas lui faire plaisir. Son regard en dit long. Etant actuellement en route, je ne me fais pas de soucis en ce moment car papa n’a jamais couché avec moi en pleine nature. Remarquez qu’il ne manquerait plus que ça. Cela fait un moment que nous roulons et je ne reconnais pas l’endroit.
- Où allons-nous, papa ?
- Quelque part, pourquoi ? me répond-il sèchement.
- Déjà, tu peux rouler moins vite s’il te plaît ? Tu me fais peur. Et puis, je pensais que tu m’emmenais à la pharmacie pour prendre des médocs ! Tu ne veux pas faire partir l’enfant ?
- Si… Nous le ferons… Après.
- Après quoi ? Où m’emmènes-tu ?
- Tu comptes me faire chier encore longtemps ? Tu vas le découvrir dans très peu de temps. Donc, ferme-la un peu !
Papa est furieux parce que je l’ai empêché de jouer avec ma chatte. Du coup, Monsieur boude. Désolée, mais j’ai également besoin de respirer de temps en temps. Subitement, une pensée qui ne m’enchante guère m’effleure l’esprit.
- Nous n’allons pas voir un client j’espère ? Tu m’avais dit que je ne verrais personne aujourd’hui.
- Et c’est toujours le cas. Aujourd’hui, tu n’es rien qu’à moi. Du coup, je t’emmène dans un endroit sympa où j’ai l’intention de te faire jouir…
- Non, mais tu es sérieux ? Arrête un peu papa ! Je suis ta fille et non ta pute ! Tu ne peux pas abuser de moi quand bon te semble ! J’en ai marre de cette situation !
- Tu baisses d’un ton, Gwenaëlle. Je coucherais avec toi autant de fois que j’en aurai envie, suis-je bien claire ? A moins que tu préfères te retrouver en correctionnelle pour être une jeune fille trop… Enfin, tu vois ce que je veux dire.
- Donc, tu n’hésiterais pas à me faire passer pour une pute si je refusais de coucher avec toi ?
- Tu me connais désormais et tu sais très bien de quoi je suis capable. Donc, pour ton bien, il serait préférable que tu fasses ce que je veux sans broncher.
Avant que je ne réponde quoi que ce soit, papa pose fermement la main sur ma jambe et, comme pour me faire chier, il me caresse la chatte. S’il croit que je vais me laisser faire aussi facilement, c’est qu’il me connaît mal.
- Arrête la voiture, je lui demande d’un ton ferme en essayant de garder mon calme.
- Pourquoi veux-tu que j’arrête la voiture ? Nous sommes loin de la maison !
- Arrête cette foutue voiture si tu ne veux pas que je saute. Tu commences sérieusement à me faire chier avec ton envie de constamment vouloir me sauter, je lui dis en pétant un câble.
Je n’aurais jamais cru que je parlerais de cette manière à papa un jour, mais je n’ai pas trouvé d’autre alternatif pour qu’il s’arrête. A ma grande surprise, papa s’exécute. Du coup, j’enlève ma ceinture de sécurité et je descends de voiture avant de claquer violemment la porte derrière moi. Je n’ai qu’une envie ; fuir de chez moi au plus vite car les agissements de papa me dégoûtent au plus haut point. Je n’aurais jamais dû permettre ces agissements depuis le début mais, bon, c’est trop tard à présent ; cela dure depuis quelques années maintenant… Quoi que, à bien y réfléchir, je ne vois pas comment j’aurais pu l’en empêcher car, comme je vous l’ai déjà raconté, il m’a menacée. Je sais déjà que papa va réagir et je m’y prépare déjà mentalement. Bref, à peine je le pense qu’il me saisit le bras.
- Qu’est-ce que tu me veux, papa ?
D’un mouvement brusque, je dégage mon bras. Je ne veux pas lui montrer que j’ai peur au fait.
- Tu te crois où là ? J’ai comme l’impression que tu as tendance à oublier que je suis ton père !
- J’ai tendance à oublier ou c’est toi qui as tendance à l’oublier ? Je ne connais pas d’autre père qui abusent de leur fille comme toi tu le fais. Au contraire ! Mes amies se sentent en sécurité avec leur père ! Moi, en revanche, j’ai peur de ce que tu peux me faire.
- Tu vas la fermer où tu préfères que je te donne une bonne correction ?
Pour tout vous dire, je ne comprends pas trop ce qui se passe. Déjà, pourquoi il s’énerve ? Et puis, il ne manque pas de culot ! C’est moi qui aurais dû être énervée là, non ? Ou soit j’ai raté un épisode ? Déjà, je ne m’attendais pas à ce que nous nous retrouverions au beau milieu de nulle part et, là, sans même prendre la peine de me répondre, il me prend par le bras et me tire pour que je le suive. On s’enfonce dans les bois. C’est la première fois que je le vois aussi remonté. Il va certainement me baiser de force. Je vais essayer de résister, mais papa est plus fort que moi et, au final, il arrivera à ses fins. Il m’aura violée quoi, mais je ne pourrai rien dire… Quelle vie ! A la base, nous étions supposés nous rendre à la pharmacie pour prendre de quoi me faire avorter mais, au final, je me retrouve dans les bois. Je ne vais pas vous cacher que j’ai peur… Très peur.