Chapitre 9 : Théa
Je finis d'hacher les oignons, et les jettent dans l'huile d'olive chaude. Le son du crépitement de cuisson me détend. Je regarde une énième fois sur mon portable la caméra postée dans la bibliothèque. Théa y dessine depuis une heure, maintenant. Je l'y ai laissée, pour aller préparer le dîner. Elle est assise au bureau et reste bloquée sur la page d'un livre depuis plusieurs minutes. J'ajoute des olives noires et des câpres à ma poêle et mélange la préparation. J'ouvre une boîte de tomates concassées, puis la verse sur les autres ingrédients. C'est presque de la chimie. C'est fascinant de voir qu'une association d'éléments organiques, lorsqu'elle est bien faites, peut ravir un palet.
Je goûte une spaghetti se trouvant dans la marmite. Elle est al dente, c'est donc prêt! J'égoutte les pâtes sans tarder, gardant un peu d'eau de cuisson pour amalgamer la sauce. Une fois dans la passoire, je les rajoute à la sauce bouillonnante et les rinces de leur eau de cuisson. Je mélange doucement, puis éteint le feu.
Ce soir nous dînerons dans la cuisine. J'enlève mon tablier, puis pars dans la direction de la bibliothèque. C'est une sensation étrange, que de savoir qu'il y a quelqu'un d'autre que moi, dans cette maison. Je ne m'y suis toujours pas habitué. Il faut dire, que Théa est très silencieuse. Dés que je l'ai vu à l'université, je l'ai immédiatement imaginée ici, je ne sais pas pourquoi...
Je pousse la porte. Elle lève la tête.
Théa : " C'est déjà prêt? " dit-elle, surprise.
Thomas : " Oui. Nous pouvons passer à table. " répondis-je.
Théa : " J'arrive. "
Je l'attends sur le seuil de la porte. Elle prend le livre qu'elle avait entre les mains, puis part le déposer sur l'une des étagères. Elle se dirige vers moi, je la laisse passer devant, puis la suis.
Assis à la table de la cuisine, nous mangeons silencieusement. Ce soir, Théa semble avoir un peu plus d'appétit, elle a déjà pris plusieurs bouchées et semble disposée à finir son plat.
Thomas : " Tu aimes?"
Théa : " Euh... Oui. C'est très bon. Tu as pris des cours en France, c'est ça? " demande-t-elle, nonchalamment.
Thomas : " Il y a quelques années, en effet. "
Théa : " Est-ce-que je peux te poser une question, sans que tu ne le prennes mal? " dit-elle, sur ses gardes.
Thomas : " Essaye toujours, je ne te promets rien. "
Théa : " Tu as quel âge? J'ai cru que tu étais étudiant, mais visiblement tu n'en ai pas un. "
Thomas : " J'ai 28 ans... et oui, ça fait longtemps que je ne suis plus étudiant. "
Théa : " Comment as-tu fais pour être si riche, à seulement 28 ans ? "
Thomas : " Disons qu'un héritage et de bons placements, m'ont permis de vivre luxueusement. "
Théa : "Tu as un travail? "
Thomas : " Tout ce que tu as à savoir, c'est que je peux travailler de n'importe quel endroit. Je pourrais donc passer tout mon temps avec toi, si c'est cela qui t'ennuie. " dis-je, un sourire aux lèvres.
Elle lève les yeux au ciel, et boit une gorgée de vin. Elle grimace à chaque fois qu'elle y trempe ses lèvres, je n'avais jamais rencontré quelqu'un qui n'aimait pas l'alcool. Je me lève, ouvre le frigo, prend une bouteille d'eau et la lui tend.
Thomas : " Tiens. " lui dis-je.
Elle me regarde, reconnaissante, puis la saisi dans ma main et l'ouvre avec enthousiasme. Elle la vide presque d'une traite. Je lui jette un coup d'oeil amusé.
Théa : " Désolé. J'avais vraiment soif. " dit-elle, embarrassée.
Je finis mon assiette, réprimant un rire. Elle ne tarde pas à faire de même, finissant le fond de sa bouteille, après avoir avalée sa dernière fourchette.
Thomas : " Il y a de la glace, si tu veux. " dis-je, mettant mon assiette dans le lave-vaisselle.
Théa : " Non merci. Par contre, je veux bien une autre bouteille d'eau, s'il te plaît ? "
J'ouvre le réfrigérateur et lui en tend une nouvelle.
Thomas : " Tu peux te servir maintenant, tu sais. Si tu as faim ou soif, le frigo est à ta disposition."
Théa : " Ah bon? D'accord. " dit-elle, décontenancée par cette information.
Elle prend ses couverts et les rangent dans le lave-vaiselle à côté des miens. J'enclenche le programme, puis me retourne dans sa direction. Elle m'attend, debout, près du plan de travail. Sa bouteille à la main.
Théa : " Je peux aller dans ma chambre? " demande-t-elle, comme une petite fille.
Thomas : " Oui, vas-y. "
Elle quitte rapidement la pièce, me laissant seul dans la cuisine. Je fais un peu de rangement, puis monte à mon tour. Je me dirige dans ma chambre, me déshabille puis part dans la douche. J'ai besoin de me calmer, j'ai l'impression d'être terriblement tendu. Dés que je suis en présence de Théa, j'ai une envie irrépressible de la baiser. Je prends sur moi depuis deux jours, elle est si inexpérimentée... Je vais devoir lui apprendre à devancer mes désirs, et à les combler pendant le temps que nous passerons ensemble...
Je sors de ma douche, et passe une serviette autour de mes hanches, puis part la rejoindre. Quand j'ouvre la porte de sa chambre, j'entends les jets d'eau provenant de sa salle de bain. Je m'assoie sur le lit, face à la fenêtre et l'attend.
C'est son reflet dans la vitre, qui me fait me retourner. Elle a un drap de bain enroulé autour de son corps. Je me lève et pars me poster devant elle. Elle me regarde avec ses grandes yeux noisettes, sa poitrine s'élevant aux battements de sa respiration. Je passe ma main sur sa serviette et la tire doucement, la faisant tomber au sol. Elle est nue. J'admire ses courbes, sans aucunes gênes. Elle a des seins magnifiques, de leurs formes rondes et pleines jusqu'aux petits cercles roses de ses mamelons... ils sont parfait. Je me débarrasse de ce que j'ai autour des hanches, à mon tour. Elle me regarde et pose ses yeux partout sur moi. J'aime ça.
Thomas : " Allonge-toi. " dis-je, de façon autoritaire.
Elle monte sur le lit, à quatre pattes, puis s'allonge au milieu du matelas. Je contourne le lit, pour me retrouver face à elle.
Thomas : " Écarte tes jambes. "
Elle bouge à peine, puis délicatement, elle obtempère.
Thomas : " Plus grand. "
Elle s'écarte encore un peu plus. Je passe ma main sur mon sexe, puis commence à me caresser, elle est sublime. Là, offerte à moi. Elle regarde le plafond, sa poitrine continue de bouger à mesure que sa respiration se fait plus intense. Lorsque je sens que je suis assez dur, je monte sur le lit, puis m'allonge sur elle, je la pénètre d'un mouvement. Elle se cambre, retenant son souffle, s'accrochant au drap. Malgré la nuit dernière, elle est toujours aussi étroite. Je la sens se serrer autour de moi. C'est incroyablement bon! Je commence mes vas et viens, prenant appuis sur le matelas.
Thomas : " Entoure tes jambes autour de moi. " souffle ai-je, à son oreille. Elle m'obéit prestement. Je prends plus d'élan en m'enfonçant en elle, profondément. Elle a les yeux fermés, elle tourne sa tête dans tout les sens, ne voulant pas s'avouer qu'elle prend du plaisir. " Regarde-moi! "
Elle ouvre les yeux, et cesse de bouger sa tête, presque instantanément, son regard plonge dans le mien, et tout ce que j'y vois, c'est une profonde confusion. Je colle mon torse à sa poitrine, puis mets ma langue dans sa bouche. Elle me rend le baiser avide que je lui donne. Elle plaque ses mains sur mon dos, enfonçant ses doigts dans ma chair. Je ralenti la cadence, je veux qu'elle anticipe chacun de mes coup de reins.
Je rentre en elle, puis me retire presque entièrement avant de replonger profondément dans son intimité, la bousculant à chaque poussée. Je la sens se contracter autour de moi. N'y tenant plus, elle accentue l'emprise de ses cuisses autour de mes hanches, puis expulse un long gémissement, lorsque son orgasme la traverse. Je continu de la pilonner, prolongeant son plaisir, mais je sens que je ne pourrais pas me retenir très longtemps. Je colle mon front contre le sien, et m'accroche à l'un de ses seins avant de me laisser couler en elle dans un cris rauque. Elle jouit une seconde fois, en même temps que moi. Son corps est pris de petits tremblements, et des larmes perles au coin de ses yeux. Mes yeux sont clos, alors que je reprends mon souffle. Nos fronts sont toujours collés l'un à l'autre, par notre sueur.
Je me retire doucement d'elle à contre coeur, pour ne pas m'écrouler sur son corps, puis je tombe sur le dos, exténué. Je regarde par la fenêtre, la Lune est étrangement basse, je reprends mes esprits petit à petit, m'extasiant devant ce spectacle. Je me retourne vers elle. Elle s'est endormie. Je remonte le drap sur elle, jusqu'à ses épaules, puis l'observe s'abandonner dans le sommeil. Elle ressemble à un ange...