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Chapitre 7 : L’avortement

— Qu’est-ce qui se passe ? demande Jeannine qui semble avoir soudain compris quelque chose, cet argent n’a-t-il pas été payé par l’auteur de l’accident ?

Elle a été blessée dans cet accident de voiture, et les funérailles de son fils a coûté beaucoup d’argent. Avant de rentrer au pays, sa fille lui a donné une somme d’argent, en disant que c’était le reste de la compensation payée par l’auteur de l’accident.

Violette ne sait pas comment le dire. C’est trop dur d’en parler.

Son silence est déjà un acquiescement. Comment elle, une fille, a pu trouver tout cet argent ? Jeannine a le cœur brisé. Elle n’arrive toujours pas à y croire.

— Toi... Tu t’es vendue ?

Elle attrape soudainement le poignet de Violette.

— Tu ne peux pas avoir ce bébé. Viens avec moi à l’hôpital maintenant !

— Pourquoi ?

Violette essaie de se dégager de cette prise.

— Si tu donnes naissance à cet enfant, ta vie sera ruinée !

Violette ne peut pas avoir ce bébé. Elle est déjà mariée. Si quelqu’un le découvre, sa réputation sera ruinée.

— Maman, s’il te plaît, laisse-moi garder ce bébé, supplie Violette en pleurant.

Malgré toutes ses supplications, Jeannine ne cède pas. Elle est très déterminée.

Le même jour, Violette se rend à l’hôpital, traînée par sa mère.

Si Violette n’y allait pas, Jeannine aurait menacé de mourir.

Violette doit donc y aller. Il faut passer plusieurs tests pour un avortement. Jeannine va chercher les résultats du laboratoire tandis que Violette s’assoit seule sur un banc dans le couloir, les mains sur le ventre.

Violette ne peut s’empêcher de verser sans cesse des larmes.

Elle se sent si frustrée et impuissante.

— Jonathan, tout va bien. Ne sois pas si nerveux. C’est juste une petite brûlure.

Leila sourit doucement. Elle porte une jupe noire moulante qui souligne ses courbes et son corps parfait. Une veste est mise sur ses épaules. Quant à Jonathan, il porte une chemise blanche dont les manches sont relevées montrant ses bras musclés.

Il a l’air inquiet.

— Si elle est mal soignée, elle peut laisser des cicatrices.

Leila se jette dans les bras de Jonathan.

— Si j’ai des cicatrices, est-ce que tu me détesteras ?

— Tu dis des bêtises !

Leila éclate de rire, sachant que Jonathan n’est pas un homme superficiel.

Cette voix...

Violette lève lentement les yeux et voit Leila dans le couloir, appuyée contre Jonathan. Ils s’approchent lentement d’elle.

Ils sont comme un couple parfait.

Au contraire, elle est comme un clown. Elle est une jeune femme qui a déjà perdu son innocence et qui porte dans son ventre un enfant de père inconnu.

Perdue dans ses pensées, elle reçoit un regard de surprise.

— La prochaine patiente.

La porte de la salle d’opération s’ouvre. Une infirmière se tient devant la porte, derrière elle se trouve une jeune femme qui en sort, se couvrant le ventre et marmonnant :

— Putain, pourquoi l’avortement fait toujours aussi mal, même avec anesthésie ?

En entendant cela, Jonathan fronce les sourcils et pose son regard sur le visage de Violette. Elle a fait semblant de se soucier du bébé dans son ventre quand elle était en sa présence ce matin. Mais peu après, elle est venue se faire avorter ?

Il ricane dans son cœur.

Leila suit le regard de Jonathan.

Au moment où elle voit Violette, elle la trouve un peu familière. Mais elle ne se souvient pas où elle l’a vue. Elle se tourne vers Jonathan et demande :

— Tu la connais ?

— Non, dit Jonathan avec froideur.

Jonathan a beaucoup d’idées préconçues sur Violette : sa vie privée désordonnée, sa grossesse à un si jeune âge, le fait de lui montrer sa maternité tout en se dépêchant de se faire avorter.

Une comploteuse !

— Avez-vous bien réfléchi ?

L’infirmière le vérifie encore et encore.

Violette ne veut pas être vue dans une situation embarrassante. Malgré la réticence et le cœur brisé, elle hoche la tête, n’ayant pas d’autre choix.

— Oui, j’ai bien réfléchi.

— Alors venez avec moi.

Violette baisse la tête, ne regardant personne. Elle suit l’infirmière dans la salle d’opération. Une fois la porte fermée, elle est isolée de tout ce qui se passe à l’extérieur.

Leila, un peu mal à l’aise, ressent la colère de Jonathan. Elle s’accroche à son bras et dit doucement :

— Jonathan.

Jonathan a un visage impassible.

— Allons-y.

Leila resserre sa prise sur son bras, et jette un coup d’œil sur la salle d’opération, qui est déjà fermée. Elle regarde ensuite la réaction de Jonathan. Ce dernier semble la connaître, mais il n’a jamais eu de femme à ses côtés depuis qu’elle est avec lui.

Elle est très sûre de cela. Qui est cette femme de tout à l’heure ?

Pourquoi était-il si en colère ? !

— Jonathan, la fille de tout à l’heure...

Jonathan la serre dans ses bras et ne veut pas en parler.

— Elle n’est pas importante. Pas besoin de te soucier d’elle.

Leila doit donc se taire, même si elle est très curieuse.

Dans la salle d’opération, en voyant les instruments médicaux froids, Violette le regrette. Non, elle ne peut pas abandonner le bébé. Elle ne peut pas !

— Allongez-vous, dit le médecin.

— Je ne vais pas le faire.

Violette secoue la tête, se retourne et court.

Elle court trop vite. Paniquée, elle ne fait pas attention à ce qui passe devant elle et heurte un homme qui arrive en sens inverse. Elle se couvre le front et s’excuse sans cesse :

— Je suis désolée... Je suis désolée...

— Violette ?

Serge Touchard la reconnaît. Mais comme il n’est pas sûr, il essaie de le vérifier.

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