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Chapitre 13 : Elle maîtrise la langue du Pays A

Violette se fige, ne s’attendant pas à ce que Serge l’embrasse.

Dès qu’elle est devenue consciente de ce qui s’est passé, elle veut se libérer de ses bras.

Du point de vue de Jonathan, il semble que Violette minaude.

Il fronce les sourcils.

Leila dit exprès :

— Oh là là, elle a déjà un copain.

Jonathan se sent contrarié, mais il ne sait pas pourquoi.

Il appuie sur l’accélérateur à fond et s’en va vite.

Leila pince les lèvres et demande :

— Tu es fâché ?

Jonathan rit froidement.

— Pourquoi le serai-je ?

Vu qu’elle est déjà enceinte, c’est sûr qu’elle a un copain !

Mais même s’il l’a déjà su, il devient inexplicablement mécontent quand il voit cette scène de leurs propres yeux !

La voiture s’arrête devant l’appartement de Leila, elle ne descend pas tout de suite, mais regarde Jonathan.

— Tu ne montes pas pour prendre un café ?

Il semble qu’elle craint qu’il refuse et elle ajoute :

— J’ai préparé des desserts que tu aimes...

— Leila.

Jonathan lui coupe la parole, il ne sait pas non plus ce qui ne va pas, il se sent un peu bouleversé. Il tend sa main et lui touche les cheveux, disant :

— Je ne vais pas monter aujourd’hui, repose-toi bien.

— Mais...

Finalement, Leila n’a pas sorti ses mots, elle descend sagement de la voiture et dit :

— Fais attention en conduisant.

Jonathan dit « oui » et s’en va.

Il conduit à pleine vitesse, dès qu’il arrive, Violette n’est pas encore rentrée.

Il déboutonne sa chemise, en demandant :

— Quand est-elle sortie ?

— Ce midi.

Chloé prend sa veste et lui demande :

— Comptez-vous dîner maintenant ?

— Dna un instant.

Jonathan n’a pas d’appétit, malgré le fait qu’il ait déjà ouvert deux boutons, il se sent toujours étouffé.

Ce sentiment bizarre lui donne mal à l’aise.

Il pousse la porte de sa salle d’étude, le sticker que Violette a laissé est toujours sur la table. Il le prend et rit froidement :

— Tu fais semblant d’être pauvre et innocente en draguant les hommes, Violette, tu es forte, dis donc !

A ces mots, il froisse le sticker.

Violette rentre en taxi. Serge veut l’accompagner, mais elle refuse. Elle ne veut pas que Serge soit au courant de sa relation avec Jonathan.

Arrivée, elle ne voit que Chloé à la maison, et pense donc que Jonathan n’est pas encore rentré, cela la détend.

Chloé voit que Violette est de bonne humeur et lui pose la question :

— Qu’est-ce qui se passe ?

En fait, rien ne s’est passé, Violette sourit en disant :

— Je me sens libre sans lui...

— ...

— Donc tu dis que, moi, je suis de trop ?

Une silhouette élancée s’appuie contre la porte d’étude avec nonchalance, avec une pointe de sarcasme dans son insouciance.

En réaction à cette question, Violette se tourne et voit l’homme qui s’appuie à la porte avec un air sombre.

— Pour... pourquoi est-il là ? pense Violette.

Comme elle ne l’avait pas vu, elle pensait qu’il n’était pas là, c’est pourquoi elle a parlé sans réfléchir.

 — Je...

Violette veut expliquer, mais Jonathan passe directement à côté d’elle en demandant à Chloé de préparer la table pour dîner.

Violette se met à côté de la table, elle veut expliquer, mais elle ne trouve pas ses mots.

Jonathan ne la regarde pas du tout, il dit juste à la fin du repas :

— Viens avec moi.

Violette dépose les couverts et le suit jusqu’à sa salle d’étude.

Jonathan se met à côté de son bureau, il jette le document qu’elle a traduit sur la table et la regarde du coin de l’œil.

— Tu maîtrise la langue du Pays A ?

Violette hoche la tête.

Jonathan doute et demande :

— Pourquoi as-tu appris cette langue ? Elle est pourtant peu utilisée.

En évoquant l’endroit où elle a vécu pendant huit ans, elle sent des pincements au cœur.

Personne ne peut ressentir ces douleurs, il n’y a qu’elle qui connaît le passé difficile qu’elle a vécu.

Elle ne laisse rien transparaître.

Elle fait semblant de sourire et dit :

— Je l’aime bien donc je l’ai apprise.

Jonathan fronce les sourcils, il voit la tristesse et les émotions cachées au fond de ses yeux.

Qu’est-ce qu’elle veut cacher ?

— Viens, dit Jonathan avec une voix basse.

Violette hésite de suivre cet homme avec un tempérament bizarre, mais elle n’a pas d’autre choix que de lui faire face.

Elle avance discrètement, pas à pas.

Jonathan pose un document devant elle.

— Comme tu maîtrise cette langue, traduis ce document.

Violette baisse sa tête et voit les mots « le Groupe Sommet » dans le coin supérieur droit du document.

Hier soir, elle ne se concentrait que sur la traduction, et n’a donc pas fait attention à cette marque.

Elle lève sa tête, demandant :

— Vous n’avez pas trouvé d’interprète ?

Jonathan lève les sourcils.

Violette prend le document et dit à voix basse :

— J’ai essayé de m’engager dans ton entreprise comme interprète, le recruteur était satisfait au début, mais après, il a dit que je ne suis pas faite pour ce poste.

— C’est vrai ?

Chacun de ses mots et chacune de ses expressions du visage amènent à une réflexion, car ils recèlent un sens profond.

Violette confirme, puisqu’elle n’a pas besoin de mentir.

— Je peux traduire, mais...

Violette n’est pas attirée par le profit, mais du fait qu’elle est démunie, elle ne peut qu’agir ainsi.

Jonathan la regarde calmement, sans attendre qu’elle parle, il la prévient :

— Si tu veux parler du terrain de la Baie de Repulse, je ne l’accepterai pas, la famille Lemaître n’est pas assez compétente pour le gérer.

C’est justement ça dont Violette veut parler, elle le veut pour l’échanger avec Gautier.

Evidemment, il refuse.

Un document traduit, en échange du terrain, c’est impossible.

— Donne-moi de l’argent.

Puisque c’est impossible de récupérer les affaires de sa mère pour l’instant, elle doit donc gagner de l’argent pour son futur bébé et sa mère. Elle doit en gagner beaucoup pour leur assurer un avenir pérenne.

Violette compte, il y a une vingtaine de pages.

— Dix euros par page, c’est équitable, dit-elle.

La famille Lemaître est si pauvre que ça ?

Il comprend de moins en moins les actes de cette femme.

Jonathan ne dit rien, Violette en déduit qu’il refuse et puis dit :

— Ce n’est pas cher, si tu veux, je baisse un peu le prix...

— Non, faisons comme ça.

— D’accord.

Violette prend le document et se lève, disant :

— Je ne peux pas le traduire tout de suite, je rentre dans la chambre et je te l’amène après l’avoir traduit.

— Attends.

— Oui ?

Violette le regarde, douteuse.

Son regard est sombre, comme s’il voulait l’avertir.

— Je veux que tu comprennes une chose.

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