. QUATRE .

Je suis dans une voiture, entourée de deux gardes. Je ne sais pas pourquoi d’ailleurs. Je me suis endormie trois fois et on est toujours pas arrivés d’ailleurs.

- C’est pour aujourd’hui ou pour demain ? Demandai-je en m’impatientant.

L’homme à ma gauche me lance un regard noir qui pourrait faire frissonner n’importe qui, n’importe qui mais pas moi.

- Par contre Monsieur, ne me regardez pas comme ça.

- Je vous regarde comme je veux, aboya t-il presque sur moi.

- Non ! Dis-je agressivement.

Il ne dit rien et concentre son regard sur les champs d’oliviers qu’on lorgne depuis déjà 5 bon kilomètres.

Je sens que la voiture commence à ralentir. Elle s’engage dans une allée entourés de roses noires. Je n’y avais pas pensé jusqu’ici mais à quoi ressemble mon futur mari ? Normalement, ça aurait dû être ma première pensée mais cette dette m’a tellement consumée le cerveau que j’avais oublier ce petit détail et pleins d’autres encore.

La voiture s’arrête et un des gardes sors pour ouvrir la voiture. Je sors et l’autre garde sors. J’ai vraiment l’impression d’être une prisonnière, j’espère que ce ne sera pas le cas. J’ai vraiment très mal réfléchi. J’étais tellement pressée d’en finir avec cette dette que je n’ai pas assez réfléchi. L’idée d’aller en prison pour un délit que je n’ai même pas commis me répugnait.

On traverse l’allée et arrivée devant la porte, les gardes s’arrêtent, je m’arrête aussi.

- Vous devez entrer, me suggéra le garde qui m’a regardé très mal dans la voiture.

Je pousse la porte et j’entre dans cette grande et belle maison. Je ne sais pas si je l’ai déjà dis mais elle est énorme. Je tourne ma tête vers la droite et vois Eugène, le majordome. Il est exactement comme sur la vidéo.

Bien chauve, bien soigné, bien droit ;

- Bonjour Mademoiselle. Vous avez fait bon voyage ?

- Oui.

- Je vous sers quelque chose ?

- Non, merci.

- Vous en êtes sûre ? Insista t-il.

- Oui.

Et comme si mon ventre n’était pas d’accord, il commença à gargouiller. Je pense que je rougis de honte vu la chaleur qui émane de mes joues.

- Je vais vous préparer quelque chose. Monsieur vous attends sur la terrasse.

- D’accord mais, où elle est cette terrasse ?

Il prends les devants et m’accompagne jusqu’à une grande baie vitrée, il me fais signe de la tête.

Je m’approche de la baie vitrée et vois un homme assis au loin. Je le vois que de dos mais il a l’air imposant, et de dos il ne me paraît pas vieux, bon Dieu j’espère qu’il a au moins la trentaine.

J’ouvre la baie vitrée et m’introduis dans le jardin. Quand je referme la baie vitrée, il se retourne vers moi.

Je redoutais cet homme et j’avais raison. A l’instant où son regard s’est posé sur moi, j’ai juste voulu tomber, ou bien m’enfuir, je ne sais pas trop mais une chose est sûre, mes jambes ont fléchis. C’est un homme grand, même si il est assis ça se voit grâce à ses longues jambes sous la table, il a les cheveux noir, très noir, trop noir. Je me demande si c’est sa vrai couleur de cheveux. Ses yeux marrons, mais très sombre, me transpercent le corps. Il ne me quitte pas du regard quand j’avance vers la table.

Je m’assois à l’autre bout, loin de lui. Il continue de me regarder. C’est gênant et pas qu’un peu.