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Chapitre 1. Une nuit qui va tout chambouler

Chapitre 2. Un réveil qui me ramène à la réalité

- Alors, cette bonne nouvelle ? me demande Adi, ma meilleure amie depuis le lycée.
- Et bien, j'ai eu une promotion au boulot ! Rédactrice en chef, t'imagines ? Mon rêve s'accomplit enfin.
- Une telle nouvelle, ça se fête, non ? Pourquoi ne pas passer une bonne soirée dans ce nouveau bar au coin de la rue ? Il vient d'ouvrir et il a plutôt une bonne réputation.
- Je ne sais pas trop... Même avec mon nouveau job, je ne pense pas que je puisse me le permettre.
- Allez, Val, ce sera sympa, crois-moi. Et pour la peine, je t'invite, comme ça, tu ne pourras pas refuser.
- Bon d'accord. Mais je paie la première tournée, dans ce cas.
- Super, je préviens quelques amis. Et ne t'en fais pas, ce sera cool.
Son enthousiasme me fait sourire. Adi est du genre à adorer faire la fête. Moi, je suis plutôt celle qui reste à la maison, à lire tard dans la nuit avec une tasse de café à la main. Son petit ami, Miguel, l'encourage un peu trop à se saouler la gueule, je trouve. Mais qui suis-je pour juger ? Tant qu'Adi est heureuse, je le suis également.
Je travaille dans le monde de la rédaction depuis que j'ai integré l'Université. Dès lors, j'ai toujours rêvé de devenir éditrice dans un grand magazine, comme Vogue. Une de mes passions mis à part la littérature : la mode. Même si je ne m'habille pas en Prada ou en Gucci tous les jours, j'aime me pamponner et prendre soin de mon apparence. Mais le plus important à mes yeux, c'est mon boulot. Je travaille jusqu'à pas d'heure et je fais souvent des heures supp'. Malgré la fatigue et mes horaires de dingue, je n'échangerai mon travail pour rien au monde.
- Val, vendredi soir à 18 heures, tu m'écoutes ou quoi ?
- Désolée Adi, j'étais perdue dans mes pensées. Tu disais ?
- Vendredi à 18 heures, après le boulot. Ça te va ? Miguel et moi passerons te prendre à ton bureau. Ensuite, nous rejoindrons Caro et Ben directement devant le bar.
- D'accord, je m'accorderai bien une pause vendredi. Bon, merci Adi pour le déjeuner, mais je dois vraiment y aller si je ne veux pas être en retard. On se texte, à plus.
- D'accord, d'accord. On s'appelle Bichette. Bye.
"Bichette"... Adi appelle tout le monde comme ça. Qu'est-ce que je l'aime, cette fille. Bon, je dois retourner au bureau pour terminer ce nouvel article de blog pour notre nouveau site internet. Ce nouveau poste me propulsera un jour vers le boulot de mes rêves, c'est sûr. En attendant, m'amuser de temps à autre ne me ferait pas de mal.
La semaine passe comme une flèche. Vendredi matin, au réveil, je trouve un texto d'Adi me rappelant notre rendez-vous du soir. Comme si j'allais oublier avec tous les sms qu'elle m'a envoyés depuis mardi, après notre déjeuner, pour savoir ce que je mettrai pour cette soirée. Je me sers un café et j'arpente mon appartement pour me retrouver dans mon (mini) dressing. Je sors une robe fluide patineuse noir et rouge qui m'arrive à peine au genou. Je l'enfile et je me trouve assez chic pour une soirée entre amis. J'arbore ensuite des escarpins noirs et un perfecto noir pour aller avec le tout. Je me fais un chignon en laissant échapper quelques mèches par-ci par-là et hop, le tour est joué. Je prends mon sac, mes clés et je sors de l'appartement. Dehors, je hèle un taxi pour me rendre au bureau, en centre-ville.
À 18 heures tapantes, je sors du bâtiment et me retrouve nez à nez avec Adi et Miguel qui m'attendent à bord d'une coupé sport bleu électrique. Ils aiment bien tout ce qui est tape-à-l'oeil.
- Waouh, Bichette, tu es magnifique.
- Merci Adi, je te retourne le compliment.
- On y va les filles ? Ou vous comptez vous regarder dans le blanc des yeux encore longtemps ?
- C'est bon, on arrive. Rabat-joie que tu es !
Adi le taquine gentiment en lui donnant une tape sur l'épaule. Miguel lui colle un baiser sur la joie. J'avoue qu'une toute partie de moi est jalouse de leur relation. Je me dis qu'un jour viendra, je trouverai mon prince charmant.
Mais en attendant, nous voilà devant un bar ultra-chic et moderne. Quand nous entrons, je suis époustouflée. L'ambiance est chaleureuse. La décoration est tout à fait plaisante. La musique de fond très bien choisie. J'adore: c'est cozy et très cocooning. Plusieurs clients sont attablés et discutent à voix basse. Une hôtesse nous emmène à une table pour huit personnes. Adi et Miguel s'installent dans le petit canapé d'un côté de la table. J'opte pour le fauteuil qui offre une vue sur la porte d'entrée.
- Ben vient de m'envoyer un texto. Il se gare dehors et nous rejoindra bientôt. Les voilà. Hellooooo ! susurre Adi en voyant les nouveaux venus.
- Salut les potos ! dit Ben en arrivant à notre hauteur.
- Coucou tout le monde ! Caro me fait un petit calin, de même qu'à Adi.
Eh oui, je suis la cinquième roue du carosse. Quelle tristesse ! Il serait peut-être temps pour moi de trouver quelqu'un dans ma vie...
- Eh bien, félicitations Miss rédactrice en chef !
- Oh, merci Caro, c'est gentil.
- Je suis fière de toi, ma belle. Bon, et si on commandait ?
Cinq shots plus tard, je me sens un peu bizarre, nauséeuse aussi. Du coup, je décide d'aller aux toilettes. Lorsque j'y suis, j'ai la tête qui commence à tourner. Je préfère m'asseoir un moment pour reprendre mon souffle. Je crois que je ferais mieux de rentrer. Je retourne dans la salle en titubant légèrement.
- Ça va, Val ? me demande Adi.
- Je crois que je vais rentrer.
- Attends, on te raccompagne.
- Non, ça va, profitez de la soirée, je vais prendre un taxi.
- Tu en es sûre, il est quand même déjà assez tard, dit Caro, l'air inquiète.
- Mais non, je vous assure, ça va aller. On s'appelle demain. Tchao les amis, bonne soirée.
J'attrape mon sac à main et me dirige vers la sortie. Une fois dehors, l'air frais me fait l'effet d'une gifle. Je marche un peu pour m'éclaircir les idées, mais je ne me sens vraiment pas très bien. Quelle idée d'avoir mis des chaussures aussi hautes ! Je commence à voir un peu flou et je titube. Et puis, c'est le noir total.
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Je me réveille dans une chambre, dans le noir. J'essaie de distinguer les alentours, mais cette chambre m'est complètement inconnue. J'essaie de rassembler mes idées, mais aucun souvenir ne me revient. Puis, je me retourne et je sens un corps chaud à ma droite. Je me retiens de hurler, mais mon coeur bat la chamade. J'observe l'inconnu à mes côtés... Il a des traits angéliques. Il est brun et a la mâchoir carrée. Ses lèvres sont charnues et son menton adorable. Je me surprends entrain de caresser son visage, c'est plus fort que moi. Il ouvre doucement les yeux et me contemple de ses beaux yeux. Dans la pénombre, je ne saurai dire de quelle couleur ils sont, mais je suis subjuguée. Il se rapproche doucement de mon visage et pose ses lèvres sur les miennes.
Même si je ne le connais pas, je ne le repousse pas. Je savoure ce baiser. Je tend un plus les bras pour le serrer contre moi et il se laisse faire. Notre baiser se prolonge et devient un peu plus ardent. J'entrouvre la bouche et il en profite pour prendre possession de ma langue. Je ne peux retenir un gémissement. Le son qui sort de ma bouche l'encourage à continuer et il caresse mes joues, passe sa main dans mes cheveux, puis dans mon dos pour me plaquer contre lui.
Je sens contre mon ventre la marque de son excitation. J'en perds la tête. Je l'enlace contre moi tout en promenant mes doigts dans son dos. Il passe au-dessus de moi et écarte mes jambes avec son genou. Je m'enflamme rien qu'en pensant à ce qui va suivre. Je sens le désir poindre jusqu'au bout de mes seins. Je pense qu'il le sent aussi, car il passe sa main sur un de mes tétons à travers mes vêtements, ce qui provoque chez moi un autre gémissement.
Il enlève sa chemise. Quel corps athlétique ! Ses muscles sont si bien dessinés que j'en salive. Je le laisse retirer petit à petit mes vêtements : ma robe y passe, ensuite mon soutien-gorge. Je le vois admirer mon corps et le désir se lit dans son regard. Il se rallonge sur moi et passe sa main sur mon entre-jambe. Ce bel inconnu commence à titiller ma partie intime et je n'en peux plus. Je l'attire vers moi et j'essaie de lui enlever son boxer noir. Il m'aide, et une fois débarrassé du vêtement, son membre se dresse fièrement devant moi. Je retiens mon souffle jusqu'à ce qu'il décide de me déshabiller complètement. Il se frotte à mon corps et m'embrasse avec fougue. Je réponds à son baiser et nos corps s'entremêlent. Au bout d'un moment de tendresse et de caresses, il me pénètre d'un seul coup et c'est le plus beau moment de toute ma vie. J'ai déjà couché avec d'autres hommes, mais jamais avec autant de passion et d'attraction. Nos corps s'épousent parfaitement, nous gémissons à l'unisson et enfin, nous atteignons tous les deux le point de non-retour. Essoufflés, nous nous reposons l'un contre l'autre et je m'endors d'un sommeil paisible et doux.


Je suis perdue. Je ne sais pas si je dois hurler de joie ou pleurer dans mon coin. Je vais avoir à le croiser tous les jours ... À cette pensée, toutefois, je me sens toute chose.Depuis un mois que nous nous rencontrés dans le plus grand des hasards, je n'ai pas arrêté de penser à lui. Et maintenant, il est là, dans le même bâtiment que moi et il s'avère être le propriétaire de la boîte dans laquelle je travaille.La sonnerie du téléphone de mon bureau me tire de mes pensées. Je m'empresse de répondre :- Mademoiselle Hiti, venez dans mon bureau s'il vous plait.- Oui, j'arrive de suite Monsieur Dubois.En me dirigeant vers le bureau de notre directeur, j'ai un haut le coeur que j'essaie de réprimer. Visiblement, ce n'est pas mon jour. Ça doit être les oeufs de ce matin. Quelle poisse ! Je dois vraiment réviser mon mode d'alimentation.Devant la porte, je frappe quelques petits coups. J'entends Monsieur Dubois qui marmonne un " Entrez". J'ouvre doucement la porte et je pénètre dans un bureau assez spacieux, aux couleurs sobres (du noir marié à du gris, un classique, mais très élégant). Je trouve Monsieur Dubois debout devant la grande baie vitrée entrain de contempler les environs. Il se retourne pour me faire face. Je le trouve préoccupé et c'est la première fois que je remarque les quelques cheveux grisonnants sur ces tempes. Je me demande de quoi il veut me parler.- Asseyez-vous Mademoiselle Hiti.- En quoi puis-je vous aider ? demandai-je en m'asseyant.- En fait, Monsieur King a lu quelques-uns de vos travaux. Il trouve que vous avez une très belle plume et un esprit de synthèse très bien aiguisé. Un avis que je partage totalement, d'ailleurs.- Oh... Merci, Monsieur. C'est très gentil.- Mais ce n'est pas tout. Monsieur King a besoin de personnes comme vous au sein de son équipe. C'est pour cela qu'il vous offre une promotion pour diriger une petite boîte qu'il est sur le point de lancer.- ...Vous êtes sérieux ?- Bien sûr, je suis triste de perdre un élément aussi talentueux que vous. Mais je me réjouis de voir que vos efforts ont encore payé. Vous allez débuter à votre nouveau poste dès le mois prochain. Préparez-vous bien.- Oh... Merci beaucoup Monsieur Dubois. Ne vous en faites pas, je ferai de mon mieux pour faire honneur à tout ce que vous m'avez appris durant ces quelques années.- Mais vous n'avez pas à me remercier Vous le devez à vous-même et à vos capacités, Mademoiselle Hiti. Maintenant, vous pouvez voler de vos propres ailes.- Encore merci pour tout, Monsieur.Je sors de son bureau au bord de l'extase. Je vais être promue, une seconde fois en quelques mois.Et le plus étonnant, bien que cela me remplisse de joie, c'est que je vais avoir l'occasion de le revoir encore plus souvent. Je me sens rougir, mais j'essaie de faire au mieux pour ne pas trop exprimer ma joie. Vivement le mois prochain !

My King

Chapitre 4. Une autre promotion ?