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Ma descente aux enfers

"OUI, JE LE VEUX."

C'est en prononçant cette phrase devant l' officier de l'état civil, quelques heures après ensuite devant le pasteur aussi que j'ai plongé, la tête devant dans la pire des humiliations de ma vie. En me mariant avec Charles ce jour-là, je pensais vivre heureuse avec l'amour de ma vie, dans le sens du bonheur. Mais ce fut le contraire. Je venais d'entamer un voyage vers le désastre sans m'en douter.

Mon nom est Sheryl Agapez, je me suis mariée avec Charles Moult, l'homme que mon cœur avait choisi d'aimer. Nous nous sommes dit oui devant l'officier de l'état civil et devant le pasteur. J'étais sur un nuage, j'aimerais tellement Charles. Le bonheur se lisait dans mes yeux. Après la cérémonie à l'église, nous sommes allés faire des photos pour immortaliser ces moments où je liais ma vie à celle de Charles. Puis le cortège se dirigea vers la salle de banquet, La salle la plus huppée de la ville, Charles m'avait offert un mariage fabuleux. J'étais vraiment bénie, du moins, c'est ce que je pensais. Tout s'était déroulé sans incident, un repas délicieux, un gâteau de mariage énorme. Je dirais que tout était parfait pour le meilleur du monde. Puis, Charles me souffla à l'oreille qu'il fallait qu'on aille. Je fus du même avis que lui. En fait, je voulais être seule avec mon mari. Il fit signe à son ami de nous amener à l' hôtel qu'il avait réservé pour notre première nuit ensemble.

Une suite nuptiale avait été bien décorée pour nous. Devant la porte, Charles m'avait prise dans ses bras pour me faire entrer dans la suite, c'était idyllique. Il était très attentionné, il m'aida à ouvrir la fermeture de ma robe, j'étais un peu timide, ce fut la première fois que je devais être nue devant un homme. J'entrai vite dans la salle de bain pour prendre une douche et sortie avec un peignoir. Charles m'avait juste sourit, il savait que j'étais un peu gênée. Il prit aussi une douche. Quand il en sortit, il avait juste un boxer. Son torse nu laissait voir ses tablettes de chocolat, c'était un grand sportif. Il s'allongea à mes côtés, puis déposa ses lèvres sur les miennes. Mon cœur se mit à battre très vite, au fur et à mesure que sa langue explorait ma bouche, ses mains me caressaient. Je n'avais jamais été avec un homme avant, mais lui avait déjà connu d'autres femmes, ce qui lui avait conféré une certaine expérience dans le domaine. Il savait où poser ses mains pour que je sois excitée. Je découvrais mon corps par ses caresses. Je sentais une bosse au niveau de son boxer, je savais qu'il était en érection et j'eu d'abord un peu peur de cette chose qui allait entrer en moi. Mais mon amour pour Charles avait fait disparaître cette peur, je me disais qu'il était un gentleman, très prévenant durant nos deux ans de fiançailles. Dans ses bras je me sentais bien. Quand il sut que j'étais prête, mon peignoir, mon string était enlevés par lui, je me retrouvais toute nue. Pour parer à ma gêne, Charles entrepris de continuer les caresses, les sensations que mon corps était en train de découvrir me firent oublier que je n'avais plus rien sur moi. Il enleva son boxer et me mit dans une position où j'allais être à l'aise. Il entreprit de prendre contrôle de ma partie intime. Ses mouvements étaient brusques et doux en même temps. Cette chose me faisait sentir des sensations merveilleuses que j'étais en train de découvrir. Je ressentis une douleur aiguë quand il finit par s'y engouffrer, un cri sorti de ma bouche, mais Charles su quoi faire pour que je ressente du plaisir. Ce moment était unique. Je venais d'offrir ma virginité à mon époux. Il continua des mouvements qui me donnèrent la force de les suivre pour répondre à ses appels. Charles me fit l'amour avec tact et assurance ce qui me fit atteindre un orgasme. Mais lui n'étant pas encore arrivé, il continua les mouvements tout en continuant avec ses caresses sur mon corps. Ses mains étaient tellement douces , sans m' en rendre compte, que l'excitation était revenue. Cette nuit-là, Charles me fit l'amour à plusieurs reprises et à chaque fois, il s'assurera que je puisse avoir un orgasme au même moment que lui. La fusion de nos deux corps, lui en moi, et moi l'accueillant, était la conclusion de nos sentiments. Épuisée par tant de sensations, je m'endormis sur sa poitrine, après qu'il m'ait dit merci de l' avoir attendu pour lui offrir ce que j'avais gardé uniquement pour celui qui allait être mon mari. Nos lèvres se rencontrèrent encore avant que je n'atterisse dans les bras de morphée. Il m'avait fait l'amour jusqu'au petit matin.

Je ne sais pas depuis combien de temps j'avais dormi, à mon réveil, Charles n'était pas sur le lit, je cru d'abord qu'il était dans la salle de bain, mais tout était silencieux, puis je vis une feuille sur laquelle il avait déposé l'alliance, symbole de notre engagement dans le mariage et il y avait écrit, juste deux mots :

" PARDONNE-MOI."

Mon premier réflexe fut de chercher mon téléphone pour le joindre, mais la ligne ne passait plus, je ne savais pas ce qu'il n'arrivait. J'insistais à plusieurs reprises, toujours rien, j'appela un de ses amis, qui me dit de garder mon calme et qu'il allait me revenir. Au bout d'une heure, j'appelais mon grand frère pour lui dire dans quelle situation j'étais, il me dit de ne pas bouger, il venait me chercher. Trente minutes après, sa femme et lui étaient là. J'éclatais en sanglots, je ne comprenais pas ce qu'il venait de se passer. Mon frère et sa femme me trouvèrent assise à même le sol. Je lui montra juste le papier et la bague . Ma belle-sœur me prit dans ses bras pour me consoler. J'étais dévastée! Juste un jour après mon mariage, j'ai été larguée comme une vieille chaussette. Charles m'avait fait l'amour de cette façon pour m'épuiser ainsi, il pouvait se lever et partir sans que je ne sache de peur de lui poser des questions. Je ne savais pas que j'aimais un lâche.

Comment sortir de cette chambre ? La honte était-elle visible ? Une humiliation qui ne disait pas son nom. Ma vie venait de basculer dans le noir. J'étais perdue, mon cerveau ne réfléchissait plus! Mon grand frère appela la réception pour savoir si les frais d'hôtel avaient été payés, il apprit que Charles avait payé pour une semaine. S'il avait prévu que nous allions passer une semaine dans cette suite, alors, que s'est-il passé ? Pourquoi m'abandonner de telle manière ? Mes questions étaient sans réponses. Son ami Cédric, à qui j'avais téléphoné en premier, me rappela pour me dire qu'il ne parvenait pas à joindre Charles. Mon frère me fit sortir de la chambre, ma belle-sœur fit ma valise. Quand je voyais la robe blanche que j'avais porté, mon cœur était en lambeaux. Mon frère prit la direction de la maison des parents de Charles.

Je savais que sa mère ne nous dirait rien, elle n'avait jamais donné sa bénédiction pour notre mariage, elle disait que mon père n'était pas riche. Elle avait préparé la fille de son amie pour son fils, la fille du plus grand industriel du pays. Une fois chez elle, je suis restée dans la voiture, je ne voulais pas voir son visage triomphal. Au bout de trente minutes, mon frère ressortit, à la mine qu'il avait, je sus automatiquement que rien de bien n'avait été dit. Une fois dans la voiture, mon frère me dit :

" Ses parents disent qu'il est reparti pour les États-Unis et ne reviendra plus vers toi, ton, votre mariage va être dissous."

Sur ce, je perdis connaissance, mon frère dut rouler vite pour me conduire à l'hôpital.Je fus dans cet état pendant deux semaines. Quand je sortis de mon coma, j'étais misérable. Je suis retournée chez mes parents, dans ma chambre. Je me suis enfermée à double tour, ne voulant parler à personne. J'ai pleuré toutes les larmes de mon corps, j'ai pensé à mettre fin à ma vie, mais, mes parents ont brisé la porte de ma chambre juste à temps, je n' étais coupée les veines à l'aide d' un couteau que j'avais pris dans la cuisine une nuit quand je pensais que tout le monde dormait. Mais ma mère avait vite constaté qu'un couteau manquait et elle soupçonna que je voulais me donner la mort. Mon père me porta, et me conduisit à l'hôpital.Je fus prise en charge très rapidement et ma vie fut sauvée. Mais à quoi bon ? Mon abandon par Charles m'avait littéralement anéanti, j'étais morte ce jour là, bien qu'étant vivante. La nouvelle se répandit dans les réseaux sociaux, j'étais la risée de tous. La sœur de Charles qui était du même avis que sa mère avait largué la bombe sur les réseaux sociaux, et c'était parti. Chacun allait de son petit commentaire. Ceux qui se moquaient étaient plus nombreux que ceux qui comparaissaient à mon infortune. Tous les hommes que j'avais repoussé s'y allaient à cœur joie. J'étais complètement anéantie, ma vie avait pris un coup dur. Comment me relever de cette chute ? Je ne savais pas quoi faire. Je restais enfermée dans ma chambre pendant des jours, quand il m'arrivait de sortir, j'étais comme une folle. Je pouvais marcher des heures entières sans direction fixe, je pouvais errer ainsi pendant des jours, ma famille ne savait pas où j'étais, en fait j'étais devenue folle, c'est ça le mot, la folie m'avait prise. Je marchais comme un zombie, je ne parlais à personne et personne ne me parlait. Moi qui aimais être coquette, je ne ressemblais plus à rien. Comment Charles avait pu me faire un coup pareil ?

Une nuit, j'étais sortie de la maison sans que personne ne sache, je me mis à marcher sans destination, il devait être onze heures du soir, il pleuvait abondamment, je ne ressentais même pas cette pluie, je ne savais pas depuis combien de temps je marchais, lorsqu'une voiture stoppa à côté de moi, sans me retourner, je continuais ma marche, l'homme sortit de la voiture et saisit mon bras, il m'appela :

" Sheryl !"

C'était Grégory Edwards, un de mes soupirants. Il m'avait longtemps fait la cour, mais je l'avais toujours rejeté, mon cœur était occupé par l'amour que j'avais pour Charles, aucun autre homme ne pouvait entrer dans ma vie. Sur le pif, je ne le reconnus pas, il me parla avec douceur, su me convaincre de monter dans sa voiture et me ramena chez mon père, il sonna à plusieurs reprises, le gardien vint ouvrir, quand il me vit, il était perturbé car il ne savait pas comment j'avais réussi à sortir. Mon père aussi s'était réveillé et était surpris de me voir à l'extérieur de la maison avec un homme qu'il ne connaissait pas. Greg se présenta et expliqua à mes parents qu'il m'avait trouvé marchant sous la pluie et m'avait ramenée. Il était médecin, je l'avais connu lors d'un stage car j'étais étudiante en médecine. Il avait été très gentil avec moi et d'une grande aide pour mes études, mais quand il me fit part de ses sentiments, je lui avais automatiquement dit que ce n'était pas réciproque. Et il n'avait pas beaucoup insisté. Je l'avais rejeté, il a fallu que ce soit lui qui me trouva. Mon père le remercia et lui expliquait la situation. Il dit à mes parents qu'il me fallait un suivi psychologique, sinon je risque de ne pas sortir indemne de cet état. Il prit la résolution de m'aider, le rendez-vous fut pris pour le lendemain, même comme c'était un dimanche, ma situation était très compliquée, il y avait urgence! Grâce à l'aide de Greg, le traitement commença. Au bout de deux semaines, j'avais des malaises, et après examen, Grégory m'annonçait que j'étais enceinte.

Enceinte ! Enceinte ! Enceinte !

Je ne cessais de répéter !

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