Chapitre 6
On est lundi et c'est aujourd'hui que je dois donner ma réponse à monsieur Westmoor. C'est vraiment effrayant et stressant comme situation. En sortant de la douche, je me regarde devant le miroir toute nu, me demandant ce qui a pu bien l'attirer sur moi. Certes j'ai un joli minois mais rien de plus. J'ai très peu de poitrine mais... Peut-être, mes fesses. Je ne vais pas me mentir, j'ai pris ce côté chez ma mère : avoir un généreux postérieur et de fortes hanches, sans avoir forcément une gigantesque boule hein.
Et comme Coraline me dit souvent : tu devrais mettre des tenues plus moulantes que tes jeans trop grands, tu ferais tourner des têtes. ???. Ah Coco ! J'adore cette fille. Je pense toujours que nous avons bien fait, Carlos et moi, de ne rien lui dire à notre sujet.
Ce n’est pas faux même ma mère me le reprochait avant, mais comme elle a vu que je ne l'écoutais pas elle a arrêté. Et têtue comme je le suis, je continue d'acheter des vêtements 4 fois plus grands que moi, pour cacher la masse que j'ai à ce niveau. Je crois que c'est l'une des parties de mon corps que j'ai beaucoup, voire extrêmement du mal à assumer.
- Clara tu vas être en retard dépêche-toi !
Le cri de ma mère me ramène à la réalité. Je m'habille rapidement, en mettant une jupe noire simple et volante, une paire de collant, un tee-shirt rouge, un blazer noir et une paire d’escarpin noire. Avant de descendre dans la cuisine. Et comme vous l'aurez compris, la jupe est beaucoup plus large et longue que ma taille. Je prends rapidement un toast.
- Tu ne manges pas ?
- Non, je n’ai pas le temps. Je m'achèterais un café au Starbucks à côté de la fac. À plus, on se voit ce soir! Je lui réponds en me précipitant dehors.
Je me dépêche pour ne pas rater mon métro. Aujourd'hui, j'ai math à la dernière heure de mon planning. Pourquoi ce genre de matière c'est toujours l'après-midi. Si vous êtes dans mon cas c'est à ne dire nulle en maths et dans une position inconfortable avec le prof, alors vous pouvez totalement comprendre dans quel état je suis.
J'arrive à l'heure, après une course de malade. La journée se passe sans difficultés. Mais l'heure de math arrive malheureusement. Je m'assois à une place dans l'amphithéâtre, et j'attends en silence.
Des pas se font entendre et la classe devient silencieuse. Il ouvre la porte et s'avance dans la salle vers son bureau, en silence. Tous les regards sont tournés vers lui. Il dépose son cartable sur son bureau avant de faire le tour de la salle du regard. J'ai l'impression que quand il me voit, il sourit. Je déglutis péniblement. Il commence alors le cours. Je suis assise à côté de Linda, malheureusement ??.
- Tu ne trouves pas que le prof a un cul superbe ?
- Linda, un peu de respect. C'est quand même le prof.
Mais ce n’est pas faux et aujourd'hui il portait un jogging qui moulait parfaitement son beau cul.
- Arrête de faire la sainte Nitouche. On sait très bien qu'il est l'objet des fantasmes de toutes les filles présentes et tu n'en fais pas exception.
- Tu te trompes...
- Mesdemoiselles Clara et Linda, si vous souhaitez discuter ensemble, au moins faites en partager toute la classe, dit-il d'une voix glaciale et sans appel.
- ....
- Nous vous attendons. Si vous ne dites rien le cours ne reprendra pas, mais je vous promets un devoir salé au cours prochain.
Maniant l'acte à la parole, il dépose son marqueur et s'adosse au tableau en attendant que l'une d'entre nous veuille bien parler. Toute l'attention se focalise sur nous.
- Clara disait qu'elle trouvait votre cul superbe et je lui rappelais que vous étiez notre prof et qu'elle n'avait pas à parler ainsi de vous...
- C'est faux...
Un sourire carnassier se dessine sur le visage de Mr Westmoor.
- Merci mademoiselle Linda. Mademoiselle Clara, nous aurons deux ou trois choses à mettre au clair à la fin de l'heure.
Il reprend tranquillement son cours et l'heure passe très vite. Je n'en crois toujours pas mes oreilles. Comment Linda a pu mentir de cette manière à mon sujet ? On sonne, je range mes affaires.
- Mademoiselle Clara, venez nettoyer le tableau, le temps que tout le monde sorte pour que nous puissions avoir notre petite discussion.
Je me lève et vais au tableau. Tout le monde sort et la classe est vide. Je me retourne après avoir fini de nettoyer, quand il me plaque violemment contre le tableau.
- Donc tu aimes mon cul, ma petite Clara ?
- Ce n'est pas moi qui l'ai dit, c'est Linda.
- Tu vas me dire que tu ne le pense pas également ?
- ....
- Bon revenons-en à nos moutons. Quelle est ta réponse ?
- Vous le dites comme si j'avais eu une seule fois le choix.
- Ce n'est pas faux, mais j'aime les femmes intelligentes et aux belles formes comme toi, me dit-il en se mordant la lèvre inférieure.
Il me lâche et se rend à son bureau pour sortir de son cartable un dossier de 4 à 5 feuilles agrafées ensemble. Il est sort une du lot.
- Assied-toi !
Je m'assois dans son siège et il dépose sur son bureau, la fiche qu'il a sortie, un peu plus tôt.
- Lis-la ! Je te laisse 5 minutes !
Je vois que c'est un contrat, avec mon nom et son nom dessus.
Contrat :
Ce contrat lie officiellement et légalement mademoiselle Sogna Clara à monsieur Westmoor Scott. Par la signature du présent document, mademoiselle Clara s'engage à devenir la propriété de monsieur Scott sans contrainte et de sa propre volonté.
Signature de Scott Westmoor : XXXX
Signature de Clara Sogna : ..............
Fin du contrat
- De ma propre volonté ? .... C'est très ironique .... Aucune réponse. Ça ressemble fortement aux pratiques sadomasochistes, n'est-ce pas ?
- Non ! C'est différent. Le BDSM consiste en l'évolution d'un couple où le dominant apprend à la soumise à apprécier sa condition de soumise, teste ses limites et ils évoluent ensemble tous les deux, sous certaines contraintes. Or ici, je possède ton corps totalement et sans limite. Je peux tout te faire, tout ! En disant ces derniers mots, une lueur malsaine naît dans son regard.
- Tu sembles...
- Tu ?
- Excusez-moi. Vous semblez vous y connaître à ce sujet.
- Oui, j'ai été autrefois dominante dans de nombreux couples BDSM. Mais je n'aimais pas certaines contraintes de ce type de relation et je trouve que ça offrait trop de libertés à la soumise. Bon arrêtons de parler et signe ce papier !
Il se rapproche dangereusement de moi et se place dans mon dos. Je peux sentir son souffle chaud dans ma nuque. C'est tellement excitant.
- Bon, ne me fais pas répéter ! Je ne suis pas vraiment d'humeur. Son ton est sans appel. Je te laisse 30 secondes, après cela je passerais un petit coup de fil à ta mère.
- Ne faites pas ça, s'il vous plaît. Je vais signer. Je signe son maudit papier. Il le récupère et quitte de derrière mon dos. Pourquoi me faites-vous tant de mal ? Est-ce que ça vous réjouit de faire souffrir les gens ?
Je me mets à pleurer. Il s'approche de moi, me fait me lever et me sourit.
- Sache Bella, que je suis la seule personne à avoir le droit de te faire pleurer et te faire souffrir. Tu m'appartiens désormais totalement. Allons-y ! De toute façon, tu dois rentrer chez toi. Donne-moi ton téléphone !
Je le lui donne, il me demande mon code.
-....
- Donne-le moi !
Je le lui donne. Il déverrouille mon phone et y enregistre son numéro.
- Tu n'as pas intérêt à changer ton code. Je veux un accès total à tout ce qui t'appartient. Je vais t'envoyer mon adresse. Tu t'y rendras. Si à l'heure précise, tu n'es pas là. Je ne te donne pas chère de toi. Ai-je été bien clair ?
- Oui....
- Très bien, à plus, swetty.
Il sort de la salle et quelques minutes après, je sors également. Je rentre chez moi en vitesse. Arrivée chez moi, j'aperçois ma mère.
- Ça va, ma puce ? Et ta journée ?
- Ça va....
- Mais tu as pleuré.... Qu'est-ce qui se passe ? Dis-moi !
- Non, Maman. C'est bon, lâche-moi !
Je monte à toute allure dans ma chambre, sans laisser ma mère ajouter autre chose. Je m'enferme et je me mets à pleurer. Comment ai-je pu foutre ma vie en l'air de cette manière ? Et maintenant tout ce qui m'appartient et fait de moi tout ce que je suis, appartient à un pervers pédophile.