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CHAPITRE 4

*** Dans la peau d'Azra ***

Après les mots blessants qu'Aslan m'a lancé sur la figure, je suis allée me Coucher. Le sommeil ne me prend pas, je me torture en essayant de comprendre son acte, pourquoi réagit il de cette façon ? A t'il été contraint de m'épouser ? Je sais très bien que notre mariage est loin d'être celui d'un amour parfait mais je pense que c'est parce qu'il a consenti que je me retrouve sous ce toit, son épouse.

Peu à peu le sommeil me prend et je finis par m'en dormir.

Je me réveille pour accomplir la prière du petit matin, je m'étire en étant assise sur le lit, j'allume la lampe de chevet, je vérifie l'heure sur mon téléphone. Je descends du lit, j'allais me diriger vers la salle de bain mais je m'interromps lorsque mon regard tombe sur Aslan qui est toujours couché sur le canapé. Je me redirige vers lui, il est enveloppé sous la couverture, dormant comme un bébé, il est beau j'avoue ! Je souris tout bêtement en le contemplant, il dort paisiblement. J'ai oublié un instant que je dois prier, je pose ma main sur son épaule en tergiversant.

Azra : Aslan !

Je parle doucement, il ne réagit pas. Je me rapproche encore plus et je l'interpelle de manière douce.

Azra : Aslan !!

Aslan : Hum !

Il se retourne et son visage se retrouve près de mien, il a les yeux toujours clos. Je sens son souffle sur mon visage. Je retire tout doucement la couverture qui le couvre.

Azra : Aslan !

Aslan : Quoi !?

Azra : Réveille toi !

Aslan : Laisse moi, j'ai sommeil !

Il se couvre à nouveau avec la couverture et change de position. Je souffle et prends mon courage à deux mains, je retire la couverture sur lui. Il se lève brusquement et me fait face. Je sursaute de peur, il me dévisage.

Aslan : Qu'est-ce tu me veux encore ?

Il me parle avec une voix rauque, je déglutis. Je le réponds en balbutiant.

Azra : Euh... Je... Il est l'heure de la prière.

Aslan : Et !?

J'hausse les sourcils face à sa réplique.

Azra : Ne vas-tu pas prier ?

Il se gratte légèrement la tête en étant embarrassé.

Aslan : Si, vas prier !

Azra : N'allons nous pas effectuer la prière ensemble ?

Il hausse imperceptiblement un sourcil, je tourne les talons sans attendre qu'il me réponde.

Je finis de faire ma prière, je regagne la chambre et je constate qu'Aslan s'est rendormi. Je soupire, je vais ranger le tapis de prière puis je me dirige encore vers lui. Je pose ma main sur son épaule et je l'agite avec attention.

Aslan : Fiche moi la paix Azra, tu veux bien !

Azra : Mais tu n'as pas fait ta prière ?

Aslan : Oh Azra, laisse moi dormir !

Azra : Allah a dit...,

Je n'achève pas la phrase qu'il se lève d'un bond du canapé et sort de la couverture.

Aslan : C'est bon, pas la peine de jouer à l'imam !

Il me dépasse et se dirige vers la salle de bain en marmonnant.

Aslan : Puf, qu'ai je fait pour mériter cet enfer ?

Je rigole discrètement. Il s'en va et moi, je vais dresser le lit. Je finis de le faire, je vérifie l'heure qu'il est. Il est déjà 06h, je n'aime pas rester là à ne rien faire. Aslan avait fini de faire sa prière, il est entrain de lire un livre sur le canapé. Je quitte la chambre et je tâtonne pour trouver la cuisine.

*** Dans la peau d'Aslan ***

Cette fille est passée devant moi pendant que je lis un livre, je n'ai pas daigné la regarder. Elle m'est insupportable mais je ne sais pas pourquoi elle a l'air si douce malgré que je la repousse et que je lui jette des mots blessants à la figure. J'aimerais tellement lui faire souffrir, je voudrai qu'elle soit malheureuse tout comme je le suis dans ce foyer et je mettrai tout en oeuvre pour qu'elle s'en aille d'elle même.

Nous aménageons bientôt dans mon appartement, je me fais la promesse de me débarrasser d'elle avant un an de mariage.

*** Dans la peau d'Azra ***

J'avais réussi à trouver la cuisine, je me mets à préparer le petit déjeuner. J'ignore quelles sont les règles de la maison mais je ne pense pas que faire le petit déjeuner est une restriction dans cette maison.

Je cuisine tout en repensant à ma dernière conversation avec Selma avant que je sois conduite ici.

*** Flashback

J'étais dans ma chambre, couverte par le voile de mariage et entourée de mes tantes et de Selma. Je ne faisais que verser des larmes car je devais quitter ma famille, mon toit pour une autre démeure. J'écoutais soigneusement les conseils qu'elles me prodiguaient, Selma prit la parole avec beaucoup de Sagesse.

Selma : Azra, aujourd'hui c'est ton dernier jour dans cette maison, tu dois laisser toute habitude égoïste, tu dois te comporter en femme, en responsable dans ta nouvelle vie.

Elle parle avec gentillesse.

Selma : Retiens qu'il y'aura des hauts et des bas dans cette relation, tu dois toujours être patiente, douce, attentionnée à l'égard de ton mari et de sa famille. Tu dois prendre soin d'eux.

*** Fin du flashback

.... : Waouh waouh !

Je me retourne vivement et j'apperçois Leyla, la tante d'Aslan. Elle est adossée à l'entrée de la cuisine, elle est vêtue d'une jupe en jean qui lui arrive aux genoux et un tee-shirt blanc, les cheveux relâchés et soigneusement lissés. Je me trouve ridicule devant elle avec mon accoutrement, je suis vêtue d'un ensemble islamique et d'une voile.

Leyla me détaille du regard avec les bras croisés, je suis un peu embarrassée. Elle se rend vite compte que je ne suis pas à l'aise, elle sourit puis avance vers moi.

Leyla : Bonjour !

Azra : Euh.. bonjour !

Elle se permet d'inspecter les plats que j'ai cuisiné, puis se tourne vers moi qui suis je toujours arrêtée comme un poteau.

Leyla : Bravo !

Je hausse les sourcils.

Leyla : Malgré que la nuit à été torride pour Aslan et toi, tu arrives toujours à préparer le petit déjeuner.

Je ne me vois pas entrain de parler de ce sujet à cette femme, certes c'est un membre de la famille mais nous ne nous connaissons pas.

Je m'efforce de Sourire pour lui faire croire que tout va bien, elle me sonde indiscrètement.

Leyla : Moi, quand j'étais une nouvelle mariée, le lendemain de cette nuit, je n'ai pu rien faire car j'étais toujours épuisée.

Elle me le dit sans gêne pourtant je trouve que ce sujet devrait être tabou, comment peut elle être ouverte à moi sans connaître qui je suis. Elle repart se tenir au niveau de l'entrée de la cuisine.

Leyla : Mais je trouve que tu te fais trop de peine car nous avons des domestiques pour cela.

Azra : Oh non, cela ne me dérange pas de faire la cuisine. Au contraire, j'aime bien cuisiner.

Elle hoche la tête puis fixe ses ongles.

Leyla : Moi, je ne prends pas le risque d'abîmer mes ongles.

Euh ok ! Je ne peux pas la juger car à chacun sa façon de vivre et nous devons tous respecter les choix de vie des autres.

Azra : Hum je vois !

Elle s'en va. Tout le monde est déjà à table, ils ignorent que je suis la cheffe cuisinière de cette maison aujourd'hui, je leur surprend en sortant de la cuisine, ils avaient les têtes baissés sur leurs téléphones. Ils me fixent avec surprise, je leur souris.

Fatima : Azra !? Mais que faisais tu dans la cuisine ?

Azra : Je préparais le petit déjeuner.

Elle est encore plus surprise, mon oncle Usmane me regarde avec admiration. Leyla et son mari sont déjà installés aussi, Aslan ne m'accorde aucune importance. Nour, qui est désormais ma belle sœur se lève et vient vers moi. Ma tante lance un regard interrogatif à Aslan.

Fatima : Ne me dis pas que tu as permis à ta femme de sortir du lit ! Elle doit se reposer !

Aslan s'apprête à répondre mais j'ai pris une longueur d'avance sur lui.

Azra : Ma tante ça va, je ne suis pas si épuisée que ça et je vous assure que je l'ai fait parce que cela ne me cause aucun problème.

Nour : Azra, veux tu bien que je t'aide à servir le petit déjeuner ?

Azra : Bien-sûr !

Nour sert ma tante, Leyla ainsi que Mehmet tandis que je finis de servir mon oncle. Je vais vers Aslan pour lui servir. En voulant le servir et sans faire expressément, ma main frotte la sienne et je ressens une vague sensation, je frisonne, il lève les yeux et me menace du regard. Je m'excuse discrètement pour ne pas attirer l'attention, je finis de le servir. Je me dirige vers une chaise libre près de mon oncle, je m'apprête à poser mes fesses qu'il me retorque.

Usmane : Mais qu'est ce que tu fais Azra ?

Je m'abstiens de m'asseoir, il continue en m'indexant une chaise libre aux côtés d'Aslan.

Usmane : Ta place est aux côtés de ton mari pas de ton beau père.

Je hoche légèrement la tête et je vais m'asseoir près de lui sous leurs regards. Nous nous mettons à manger.

Nour : Hummm, que c'est délicieux ton petit déjeuner Azra. J'ignorais que t'étais une excellente cuisinière, je ferai mieux d'apprendre à tes côtés à mieux faire la cuisine comme toi.

Elle parle avec la bouche pleine, elle semble apprécier ce que j'ai cuisiné et cela me fait énormément de plaisir.

Azra : Ça me fait énormément de plaisir !

Burak : Ah ça, Nour n'a pas tort. C'est vraiment appétissant, je l'aime déjà bien ta cuisine Azra.

Azra : Merci mon oncle !

Burak : Si on pouvait tous les jours, avoir des plats savoureux comme celui ci, on n'en serait pas contre.

Leyla semble être embarrassée par notre conversation, elle réplique à son mari avec une note de reproche.

Leyla : Oh mais chéri, Azra n'est pas une domestique. Il y'a des domestiques pour ça, elle est une belle fille et j'imagine qu'elle a d'autres préoccupations que de nous préparer le petit déjeuner tous les matins.

Nour : Mon frère a énormément de chance en t'ayant à ses côtés, il ne connaîtra jamais la faim et je suis sûre qu'il sera très bien nourri par toi. N'est-ce pas mon frère que tu aimes ce qu'elle nous a cuisiné ?

Elle pose curieusement la question en le regardant. Je tourne légèrement la tête vers lui, il semble interloqué. Il pose la fourchette qu'il tient et me regarde brièvement tandis qu'ils attendent tous sa réponse.

Aslan : ... Elle cuisine... très bien.

Je souris. Son téléphone qui est posé sur la table se met à sonner, il le récupère. Toutes nos attentions sont portées sur lui, il change d'expression de mine en regardant sur l'écran de son téléphone qui continue de sonner. Il se lève d'un geste embarrassé et s'éloigne de nous, ma tante ne cesse de l'observer.

Nour : Alors Azra, parle nous de toi. Tu travailles ?

Azra : Je suis à la tête d'un fastfood, je viens de terminer aussi mon stage de pédiatre.

Burak : Ah, tu aspires à devenir pédiatre plus tard ?

Azra : Oui, Soigner des enfants est aussi une de mes passions.

Burak : Ma fille Inaya et toi, vous allez très bien vous entendre à ce que je vois. Déjà qu'elle apprécie énormément Aslan, je suis sûr qu'elle te portera aussi dans son cœur, d'autant plus que tu es pédiatre. Tu sais comment t'y prendre avec eux, j'imagine.

J'ignorais que Burak et Leyla ont un enfant, elle s'appelle Inaya. Beau prénom ! Aslan revient parmi nous, mais cette fois ci il ne s'installe pas, il récupère juste sa veste sur la chaise.

Aslan : Je dois me rendre au bureau.

Fatima : Déjà ? Vous venez à peine de vous marier, que diront les gens en te voyant déjà à ton lieu de travail ?

Aslan : Maman, ils peuvent penser de ce qu'ils veulent. Ce n'est pas comme si j'avais commis l'adultère pour accorder de l'importance à leurs dires.

Fatima : Néanmoins tu dois prendre le café avant de sortir.

Aslan : Je le prendrai une fois, au bureau.

Ça a l'air d'un truc urgent.

Fatima : Non Aslan. Azra sert lui, du café.

Il s'installe en attendant impatiemment que je lui serve le café. Par mégarde, je lui renverse une petite quantité du café chaude sur son torse. Il gémit fortement, je pose avec rapidité la tasse de café et je saisis promptement la serviette. J'allais lui donner un coup de main mais il se lève subitement mais étrangement, il ne me menace pas du regard. Il se dirige tout simplement vers la chambre et je suppose que c'est pour se changer.

Je le rejoins en hésitant, une fois dans la pièce je ne le vois pas mais j'entends des bruits dans la salle de bain. Je cherche immédiatement où se trouve la boîte à secours, je cherche nerveusement une pommade pour atténuer l'inflammation. Je finis par en trouver, à ce moment il sort de la salle de bain. Il se tient devant moi, torse nu et j'apperçois des traces de rougeur sur le torse.

Il me regarde de travers en avancement furieusement vers moi, je tiens la pommade entre mes deux mains en le craignant. Il me tient Fermement par le poignet. Je gémis de douleur, il n'accorde aucune importance à mon gémissement.

Aslan : Nous allons mettre les choses au clair princesse.

Sa voix est rauque.

Aslan : Je te conseille de rester loin de moi où je risque de te faire encore plus mal.

Je sens qu'il va me briser les os, encore quelques minutes dans cette situation et je fondrai en larmes. Il me lâche violemment et je me retrouve projetée de l'autre côté de la pièce. Je me tords la cheville, il vient récupérer la pommade de ma main sans daigner me regarder. Je gémis en me massant la cheville, il applique la pommade à l'endroit de la brûlure puis va porter une autre chemise et une autre veste.

*** Point de vue d'Aslan ***

Je ne prête aucune attention à Azra, je quitte la pièce et je vais rejoindre Deriya. Elle m'a appelé ce matin. En quelques minutes j'arrive à son appartement, elle m'ouvre et j'entre. Je dépose un baiser sur ses lèvres avant de m'installer sur le canapé. Elle vient se poser près de moi.

Deriya : Nous allons prendre le petit déjeuner ensemble aujourd'hui.

Aslan : Deriya, j'ai déjà pris mon petit déjeuner.

Elle fronce les sourcils.

Deriya : Je m'en doutais.

Elle se lève et me fait face.

Deriya : Je savais que cette femme prendrait ma place, à peine marié et tu es déjà sous son charme.

Aslan : Qu'est ce que tu racontes ?

Elle fond en larmes, je secoue la tête en me levant. Je m'approche d'elle.

Aslan : chut !

J'essuie ses larmes avec mes doigts.

Aslan : Je ne suis pas amoureux de cette femme, je peux t'assurer que nous ne partageons le même lit. J'ai déjà pris le petit déjeuner avec mes parents, mais je te promets que les prochains jours je le prendrai à tes côtés.

Je lui parle avec un ton rassurant, elle me sourit et se blottit contre moi.

Deriya : Je veux un enfant Aslan !

Je ne réagis pas, je suis pris au mur. Elle relève un peu la tête et plonge son regard dans le mien.

Deriya : Je voudrai un enfant pour concrétiser notre relation, ce sera un moyen sûr que tu reviendras vers moi.

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