Bibliothèque
Français
Chapitres
Paramètres

Chapitre 3 : Tu es douce au toucher

Le lendemain matin.

Flora, appuyée contre la tête de lit, se réveille soudain et se rend compte que le jour est déjà levé.

Lionel n’est pas rentré hier soir.

Elle se détend légèrement. Pourtant, elle se sent toujours un peu chargée.

C’est comme avoir une épée de Damoclès suspendue au-dessus de sa tête qui ne descend jamais. Elle doit donc rester toujours sur ses gardes.

Flora fait sa toilette et descend. Un garde du corps s’approche d’elle tout de suite pour l’emmener dans la salle à manger.

La salle à manger et la cuisine sont proches l’une de l’autre. Dès qu’elle entre, elle voit un homme grand sortir de la cuisine avec le petit-déjeuner.

Après avoir reconnu « Léon », elle se retourne et essaie de partir. Cependant, il commence déjà à parler :

— Bonjour, femme de mon cousin.

Sa voix est basse et charmante, mais tout à fait provocante.

Le garde du corps sur le côté frissonne un peu et se demande s’il s’agit d’un jeu de rôle.

Flora est dégoûtée de le voir. Elle ne comprend vraiment pas pourquoi il reste tous les jours dans la maison de son cousin.

— Bonjour.

Elle ajuste ses lunettes sur le nez, et finit la phrase sans émotion. Ensuite, elle tourne la tête et regarde le garde du corps derrière elle :

— Votre jeune maître n’est pas là ?

Le garde du corps jette un œil prudemment à Lionel, qui a un visage sans expression, et raconte des salades :

— M. Lionel ne se sent pas bien ces derniers temps. Il est donc à l’hôpital maintenant.

Il est vrai que Flora semble stupide. Mais c’est seulement parce qu’elle garde sa vraie nature cachée. Comme Solène la rabaisse depuis son enfance, elle ne peut pas voler la vedette à son frère et à sa sœur.

Bien sûr, avec un mensonge aussi médiocre, le garde du corps ne peut pas la tromper.

Mais elle hoche la tête de toute façon en signe de compréhension :

— Oh, je peux aller le voir alors ?

— Ce n’est pas vraiment pratique pour le moment.

Le garde du corps continue naturellement de mentir.

Il semble que Lionel la déteste tellement qu’il ne veut même pas la voir.

Lionel met le petit-déjeuner sur la table. Il prend un ton léger :

— Mange ton petit-déjeuner.

Lorsque Flora est descendue, elle a remarqué qu’il n’y avait pas de femme de chambre dans la villa. C’est donc lui qui a préparé ce petit déjeuner ?

— Quoi, tu as peur que je t’empoisonne ?

Lionel se rapproche d’elle. Ses yeux sont tellement sombres et profonds qu’elle a des frissons juste en les regardant.

Flora recule involontairement un peu :

— Merci pour le petit-déjeuner. Mais je n’ai pas faim.

Lorsqu’elle termine sa phrase, elle se retourne et sort précipitamment.

Elle rencontre un garde du corps dans le hall, qui est venu la chercher hier.

— Pourriez-vous me déposer au pied de la montagne ? Je dois retourner chez les Boisselot pour prendre quelques affaires.

Quand elle est venue ici hier, elle n’a rien pris. Elle doit retourner chercher des choses comme des vêtements. Elle a remarqué en chemin hier que la villa était située à flanc de montagne. Même après être sortie de la voiture, elle avait un long chemin à parcourir.

Le garde du corps ne répond pas immédiatement, mais regarde derrière elle.

Elle se retourne et voit que « Léon » l’a suivie dehors à un moment donné.

Il met ses mains dans les poches de son pantalon de costume, et s’avance sans hâte :

— Tu veux aller chercher quelque chose à la maison, ma cousine ? Tu peux juste me demander de t’accompagner. Pourquoi déranger quelqu’un d’autre ?

Dès qu’il finit de parler, il met son bras autour des épaules de Flora.

Flora dégage sa main avec dégoût.

— Pas besoin.

Elle ne comprend pas pourquoi cet homme la harcèle comme ça aujourd’hui. Il a même dit qu’elle était moche hier.

— Mme Flora, laissez M. Lion… M. Léon vous accompagner.

Le garde du corps sur le côté dit au bon moment.

Enfin, c’est « Léon » qui renvoie Flora chez les Boisselot.

Parce qu’il s’approche d’elle et lui dit à l’oreille :

— Tu es douce au toucher, ma cousine…

Elle doit le suivre dans la voiture, car elle a peur qu’il fasse une autre bêtise.

Dans la voiture silencieuse, Flora serre sa ceinture de sécurité et regarde devant elle sans donner à « Léon » aucun regard.

Lionel la voit ainsi, et ses yeux sombres se mettent à briller par curiosité.

Il est vrai que sa femme est moche mais très décente.

Il voulait seulement la taquiner hier. Mais sa réaction est si drôle qu’il veut continuer le jeu.

Téléchargez l'application maintenant pour recevoir la récompense
Scannez le code QR pour télécharger l'application Hinovel.