Chapitre 8 Ce n’est pas la peine de retourner chez les Chéron
Bertille, paniquée, s'est précipitée en bas, les servantes voulaient l’arrêter de sortir, mais Daphné leur a lancé un regard meurtrier pour les empêcher.
Elle s’est dit que Bertille était furieuse après avoir vu Capucine et Mathurin ensemble.
— Laissez-la faire, c’est mieux qu'elle s’en aille !
Bertille s’est rendue à l'hôpital du centre-ville en taxi.
Heureusement, sa grand-mère était déjà hors de danger, c’était un nouveau médecin qui a fait cette opération.
La vieille dame aux cheveux gris était sur le lit, les yeux fermés, sa faible respiration prouvant qu'elle était encore en vie. À cette vue, Bertille s’est agenouillée à son chevet, a pris la main de sa grand-mère, ses cils étaient tout collés par les larmes.
Lorsque son père l'a forcée à épouser Mathurin, Daphné l’a humiliée, et qu’elle a été méprisée par les servantes, elle n'a même pas laissé couler une goutte de larmes.
Mais cette fois, elle n’est pas arrivée à retenir ses larmes, la seule personne à qui elle tenait bien était sa grand-mère.
Si quelque chose lui arrivait, Bertille s'effondrerait.
Après avoir entendu quelqu’un a frappé à la porte, elle s'est retournée et a vu un beau jeune homme en blouse blanche.
— Bonjour, je suis Victor Touchard, le chirurgien en chef de cette patiente, vous êtes sa petite-fille ? je voudrais vous parler de son état.
Bertille lui était reconnaissante d’avoir sauvé sa grand-mère, elle s’est empressée d’essuyer ses larmes, et après, elle lui a fait un beau sourire et a fait quelques signes.
Victor a été soudain envoûté par le sourire de cette femme, les yeux inondés de larmes.
— Je vous en prie.
Victor ne comprenait pas le langage des signes, mais dans cette situation-là, il pouvait comprendre ce qu’elle voulait dire.
— Votre grand-mère a encore besoin de faire une autre opération, en attendant, je vous conseille de parler souvent à son oreille, de l'accompagner dès que possible, et de l’éviter d’être stresse, tout cela favorise l'opération.
Bertille a hoché légèrement la tête en pinçant les lèvres.
Sachant que ce médecin ne comprenait pas le langage des signes, elle l'a écouté de manière attentive avec un sourire.
Elle a fait une bonne impression à Victor Touchard. Après avoir donné des conseils, Victor était prêt à partir.
Mais Bertille l'a arrêté.
Elle a sorti un stylo de son sac et a écrit son nom et le numéro de téléphone sur un papier, puis elle le lui a tendu à de manière respectueuse.
Victor a jeté un coup d'œil à cette belle écriture, puis a regardé son beau visage, il a secoué la tête en souriant :
— Pas besoin.
Sachant qu’elle n’avait pas assez d’argent, il a déjà décidé de l’aider à payer ces frais médicaux.
Mais Bertille insistait, voulant lui rendre cette somme d’argent un jour, elle s’est obstinée à lui demander de recevoir ce papier.
Victor ne pouvait rien faire d’autre que de le prendre.
Il avait l’impression que cette fille avait gagné son affection.
Après son départ, Bertille a poussé un soupir de soulagement.
Sa grand-mère avait une tumeur à la tête, à cause de son âge, personne n'a osé l'opérer. Elle était dans le coma, pour suivre un traitement, il fallait beaucoup d'argent.
Selon l'infirmière, c'était la famille Sadoul qui n’a pas continué à payer pour grand-mère.
C’était pourquoi elle a risqué de perdre la vie.
Sans l'aide de Victor, sa grand-mère n’aurait pas pu sortir du danger.
Rodrigue était vraiment impitoyable.
À cause du vol des documents, elle a déjà offensé Mathurin, même son père a arrêté de payer les frais médicaux pour sa grand-mère.
Dans ce cas-là, elle pensait que ce n’était pas la peine de retourner chez les Chéron.