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CHAPITRE 10

– Il fait déjà tard. Tu ne faisais rien depuis dix-sept heures que tu es revenue des cours et c’est…

– S’il te plaît Nado, c’est parce que j’avais complètement oublié, dis-je, triste.

– Il est hors de question que tu prennes pour prétexte cet alibi ; demain c’est mardi et tu pourrais voir Aline et lui prendre ton cahier.

Putain ! Quel était le plan de cette diablesse au juste ? Était-ce pour empêcher mon rendez-vous ? Ou pour quoi m’en veut-elle ? Veut-elle que je mette à l’œuvre ma colère ?

– S’il te plaît grande sœur, l’amadouai-je, s’il faut que je m’agenouille pour te demander pardon avant d’aller chercher ce cahier, dis-le-moi et je promets que je le ferai. Tu ne peux pas imaginer ce qui m’attend demain ; le professeur du cours dudit cahier nous a programmés pour une évaluation demain alors que je n’ai encore rien appr…

– Ma chère, laisse tomber tes alibis et crois-moi, je ne reviendrai pas sur le contraire de ma décision sinon je téléphone à papa tout de suite ; retourne dans ta chambre je te dis, me cria-t-elle pour finir.

Du lointain, ma grande sœur Charlotte, celle qui me soutient et me délivre toujours des mains de cette satanée fut attirée par nos propos et nous approcha.

– Que se passe-t-il ici, les filles ? nous demanda-t-elle.

– C’est Nado non ? Elle m’empêche à aller prendre mon cahier de cours de français chez Aline, déclarai-je en larmes.

– Et c’est pourquoi tu pleures ? Nadège, n’estime pas une fois encore que je la défends. Pour l’amour du Ciel, il faut la laisser partir ! supplia ma sœur adorée.

– Je savais que c’était ce que tu allais dire, clama ma deuxième mère. Toi aussi, regarde l’heure qu’il fait ; bientôt les toits prendront le néon et tu oses lui permettre à...

– C’est vrai, je sais que tu as raison mais laisse-la partir, je t’en prie ! Et toi, gare à toi si tu tardes à revenir ici, m’ordonna Charlotte, amusée.

– Je ne tiendrai pas longtemps, promis-je.

– Ok, ok, vas-y !

Ma seule chance, c’était la présence de ma grande sœur. Et pour ne pas être contrainte au même scénario une fois chez ma mère qui avait peut-être ses oreilles fixées à notre adresse et serait en train de s’impatienter que je vienne à elle, je me hâtai vers le portail, les pas pressés.

Ma maison était située à quelques mètres du lieu où allait avoir le rendez-vous. Deux, trois voire quatre minutes plus tôt, j’affrontai la face de l’école primaire publique de Djègan. L’homme avec qui j’avais programme m’attendait déjà. Sa voiture était garée pendant que lui-même était debout, dos collé contre la caisse.

– Tu n’as pas été ponctuelle, me reprocha-t-il sans chercher à savoir combien j’ai joué avec les esprits de mes sœurs pour répondre à son rencard.

– Je suis désolée, monsieur ; c’étaient mes parents qui m’empêchaient de sortir.

– Ah d’accord ; on peut donc monter à bord ?

– Oui, allons vite.

– Où voudrais-tu qu’on aille ? Dans une chambre de passage ?

– Peu importe ce que vous déciderez ! Et si on allait chez vous ?

– Euh…d’accord, monte rapidement dans le véhicule on va partir.

Sur sa recommandation, je montai à bord et…

***

Enfin, nous voici en face d’une grande maison à étage. Du haut jusqu’en bas, rien que des lampes électriques allumées.

À notre descente, mon pote se dirigea vers le battant lequel il y introduisit une clef qu’il se mit quelques temps à tourner dans la serrure. Le portail finit par répondre à son action. Celui-ci céda d’un trait et nous pénétrâmes dans la cour.

– Où sont vos enfants et votre femme ?

– Ils sont dans une autre maison.

Ah bon ? Ça voulait dire qu’il en disposait beaucoup.

– Et si votre femme venait nous surprendre ici ?

– Elle ne viendra pas et d’ailleurs, elle est en voyage.

Pour éviter les cobayes de sa femme au cas où elle serait peut-être méchante, je prenais tout mon temps à poser des questions qui me brûlaient le cœur à mon compagnon. Celui-ci, quant à lui, n’hésitait pas à m’en répondre.

Après avoir ouvert la porte du grand salon, nous pénétrâmes dans le salon. Guillermo, me voyant dans ma tenue moulante, était tellement excité qu’il avait commencé à me caresser depuis le salon.

Ne pouvant plus supporter cette grande envie qui allait foutre sa vie au néant, il me poussa dans l’un des grands canapés du salon et commença par me caresser de tous les sens. Lui qui avait environ le triple de mon âge n’avait même pas honte de coucher avec moi qui pourrais l’appeler papa.

Et puisque j’étais à la quête de quelque chose, je le laissai faire tout ce qu’il voulait. Je le laissai me déshabiller. Il se jeta ensuite sur mes seins, me les suça comme il voulait. De son doigt coquin, il me doigta correctement. Lorsqu’il voulut me lécher, je le lui interdis. C’était mon totem. Je le laissai entrer dans mon palais avec son maigre bâton magique.

Ce plaisir n’avait duré que quatre voire cinq minutes au maximum alors qu’il faisait du bruit au début et je croyais qu’il ferait beaucoup de temps. Au moment où il était sur le point d’éjaculer, je sentais quelque chose bouger dans ma matrice. Sans l’avoir aperçue, je savais que c’était le reptile chargé de la récupération du sperme des idiots qui se laissaient tenter par le diable.

– Puis-je maintenant m’habiller ? lui demandai-je, toujours couchée.

Je pensais qu’il allait passer au second tour mais basta !

– Oui, habille-toi ! Que tu es douce, voyons !

– Merci !

– Habille-toi et je vais te déposer chez toi !

– Non, laissez, je préfère prendre du taxi-moto et s’il vous plaît, n’insistez pas je vous en prie.

– D’accord, puisque c’est ton choix, j’espère que tu as de l’argent sur toi pour payer le conducteur ?

– Oui, j’en ai.

– T’es-tu déjà rendue en banque pour faire le retrait ?

– Non, à défaut du temps, je ne m’y suis pas encore rendue !

– D’accord, fais-le quand tu auras le temps !

– D’accord, merci.

– Je t’en prie, ma chérie ! On se revoit demain ?

– Oui, on se verra certainement à l’école.

– D’accord ! Passe une excellente nuit.

– Merci et à vous pareillement !

– Merci !

Et je l’abandonnai dans le divan, m’habillai et me dirigeai dans la cour.

***

Le lendemain, de mon retour des cours de dix heures, je me rendis à la banque avec mon chèque en blanc.

– Bonjour mademoiselle, me dit un des agents avec des sourires aux lèvres.

– Oui bonjour jeune homme, répondis-je aussi avec des sourires aux lèvres.

– Que puis-je pour vous ?

– Je veux faire un retrait d’argent.

– Super ! C’est un montant de combien s’il vous plaît ?

– C’est sur la fiche.

– D’accord, donnez la fiche s’il vous plaît.

– Tenez !

– C’est même un chèque. Oh, c’est un chèque en blanc. Combien désirez-vous en retirer ?

– Deux millions de francs CFA.

– Deux millions de francs CFA ? Mais c’est énorme ! Pour en faire quoi ? me demanda le bonhomme.

– Quel est votre problème, jeune homme ? Quel est votre problème avec ce que je veux en faire de la somme demandée ?

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