CHAPITRE : 7
Tout d'un coup je fus envahi par une vague de tristesse, je ne voulais pas être triste, mais mes pensées glissaient toujours vers Rody.
Je sens que je commençais à plonger dans la mélancolie,c'était toujours ainsi, je me suis dit arrête Christella tu te fais mal ,puis j'ai poussé un lourd soupir.
C'était plus fort que moi-même, la tristesse et la colère étaient devenues mon lot quotidien.
Je n'arrivais pas à sortir de ma tête Rody et ses paroles blessantes, sa trahison était toujours vive dans mon coeur.
J'ai aperçu le bus de loin mais il y avait un embouteillage,du coup je me suis levée pour me dégourdir un peu les jambes, puis une voix à l'intérieur de moi m'a dit de lever les yeux.
Quand j'ai levé les yeux, j'ai remarqué une voiture qui m'était familière, mon coeur à manqué un battement, j'ai eu la chaire de poule, c'était Rody à l'intérieur, il était en pleine discussion avec une femme que je suppose être la tienne, et elle lui souriait.
Nos regards se sont croisés ,il semblait surpris de me voir, mais cela n'a duré qu'une minute,il a très vite détourné les yeux, et a continué la conversation avec sa femme comme si de rien était, et quand la circulation a repris, il a redémarré sans se retourner.
Je suis restée là entrain de suivre des yeux la voiture qui partait,je pense que j'y ai mis trop de temps car mon bus venait de partir me laissant toute seule à l'arrêt. Il me faudrait encore attendre près de 45 minutes avant le prochain, j'ai eu juste l'envie de pleurer.
Oh mon Dieu !,ce jour là fut catastrophique, c'est ce qu'on appelle une journée de merde ,je me suis regardée et je me suis trouvée pathétique, j'étais enceinte, obligée de courir derrière les bus,alors que Rody était dans sa voiture climatisée accompagner de sa femme.
Ce qui m'a fait tellement mal, c'est que pendant que lui était heureux, détendu et roulé dans une voiture climatisée, moi j'ai porté sa grossesse de 7mois ,je rentrais chaque jour complètement épuisée par les bus ,des fois tu n'as pas de place, tu es obligée de rester debout.
Et c'est pendant ces moments que je le maudissais au plus profond de mon coeur.
Il a fait comme si je n'avais jamais compté dans sa vie, je venais de comprendre le sens de ses paroles quand il disait à sa femme de ne pas faire attention à nous, que nous étions des personnes sans importance.
Mes larmes ont commencé à couler sans que je puisse les arrêter ,j'avais mal en voyant Rody avec une autre femme à ma place, tout ce qu'il était entrain de lui donner était mien,c'est à moi qu'il l'avait promis.
Je ne sais pas pendant combien de temps je suis restée là entrain de pleurer jusqu'à ce que j'ai entendu une voix douce m'appeler.
«excusez-moi est-ce que tout va bien ? »
Quand je l'ai regardé, c'était une jeune femme d'une trentaine d'années, son visage était aussi doux que sa voix.
-MOI:«Oui,tout va bien merci »
-ELLE : «Vous êtes sûre ?,cela fait plus d'un quart d'heure que vous pleurer. J'espère que vous n'êtes pas malade ? »
-MOI:«Non rien de tout cela, je me sens juste un peu triste »
-ELLE : «oh ok je vois, je m'appelle Évelyne »
-MOI:«Zawadi Bahati Christella mais tout le monde m'appelle Christella »
-ELLE : «Ravie de faire ta connaissance Christella, je rentre comme cela tu veux que je te dépose ?»
-MOI:«Oh ce serait génial, je pense que j'ai raté mon bus»
-ELLE : «Allez viens avec moi, tu rentres où ? »
-MOI : «j'habite Bel-Air I»
-ELLE : «C'est parfait ,j'habite là-bas moi aussi, ma voiture est garée là-bas ».
J'avais peur qu'en cours de route elle tente de savoir la raison de mes pleurs mais rien, elle n'a rien demandé, je lui en était reconnaissante ,car je n'avais aucune envie d'en parler. Elle s'est juste contentée de me faire la conversation sur la politique de notre pays.
Après quelques minutes, je me suis sentie très détendue,de toutes les façons n'importe qui serait à l'aise avec cette femme, elle était tellement douce.
Quand nous sommes arrivées devant notre parcelle, elle m'a donné son numéro et a pris aussi le mien ,elle m'a dit qu'elle pourrait me ramener des fois si je finissais les cours à 18h.
Je suis allée directement prendre le dîner avant d'aller me coucher, je n'avais pas envie de manger, je voulais seulement être seule et pouvoir pleurer jusqu'à ce que le sommeil m'emporte.
Une Semaine plus tard, j'étais toujours dans cet état ,je n'avais envie de rien.
On dit que l'espoir fait vivre mais moi je n'en ai plus, tout ce que je ressentais c'était la désespoir et l'impression d'avoir été roulé dans la farine.
Dans toute cette histoire c'est ma naïveté qui me fait le mal , plus que les insultes de mon père ,plus que les médisances des gens, ils ne pouvaient pas me faire sentir plus mal ,que je le suis déjà.
J'étais entrain de préparer à manger, quand ma mère m'a interpellé.
-MAMAN : «christella,Christella est-ce que ça va ? »
-MOI : «Bien sûr maman, pourquoi cette question ? »
-ELLE :«Rien,tu semblais ailleurs c'est tout, j'espère que tu mangeras aujourd'hui »
-MOI:«OK,je veux manger après car présentement je n'y ai pas envie »
-ELLE :«Non ,manges avec nous !, cela fait des jours que je t'observe tu ne manges plus bien »
-MOI:«Maman!»
-ELLE : «Laisse moi terminer,je ne veux pas savoir ce que tu as, je veux seulement que tu te nourrisse car c'est important pour toi et le bébé »
-MOI:«Pourtant je mange maman »
Elle m'a lancé un regard genre c'est faux...?
-ELLE : «Dis-moi que tout à une fin dans la vie,il suffit juste de garder la foi,tout finira par s'arranger »
J'aimerais être aussi confiante qu'elle, ma mère a toujours été de nature optimiste .
Elle était tout à fait mon contraire, moi j'ai toujours eu peur de faire confiance ni à moi-même ni à n'importe qui, de peur que je sois déçue, d'ailleurs la seule fois où je me suis autorisée à faire confiance, j'ai été trahi de la pire manière par le premier homme de ma vie (Rody).
Tout le monde me disait d'avoir foi en Dieu,dd'être confiante qu'avec le temps tout finira par s'arranger, alors que mon coeur criait colère et désespoir car à chaque fois que je pensais aller mieux, un événement venait tout bouleverser.
J'avais juste 20ans,n'avais-je pas droit au bonheur comme toutes les filles de mon âge ?,Oh Dieu ,vous m'aviez créer pour vivre toujours dans la souffrance ? me suis-je interrogée en faisant tomber les larmes.
Waouh ! Christella quelle souffrance !!!.
À SUIVRE...?