CHAPITRE : 6
Lorsque j'ai ouvert la porte de notre maison, j'ai été surprise de voir mon père, waouh! j'avais commencé à trembler ,mon coeur a manqué un battement, le moment tant redouté était enfin arrivé,cela faisait des mois que je vivais dans la crainte de cette confrontation.
J'ai voulu ressortir aussi vite ,mais il m'a arrêté
-LUI:« je peux savoir où tu comptes aller ? »
je suis revenue sur mes pas ...
-MOI : «bonsoir papa »
-LUI:«Ne me salue pas ,donc c'est vrai, tu es vraiment enceinte Zawadi, et ta mère et toi vous pensez pouvoir me le cacher pendant combien de temps ou vous pensiez que je ne viendrai pas ?»
-MOI:«mais tu ne viens jamais père ! »
-LUI:« Ta gueule ne joue pas aux insolentes avec moi,tu t'es fait engrosser comme la dernière des putains et tu penses que je n'allais pas être au courant, que pouvais-je attendre de plus venant de toi ?,tu n'as pas honte espèce de pute »
Je ne disais rien, je l'observais seulement, mon père semblait sur le point d'exploser ,et j'avais envie d'en rire ,il se comportait comme si je l'avais trahi ,il était dégouté ,il avait mis tout son mépris dans ses mots.
-PAPA:«Toi et ta mère vouliez me faire passer pour un imbécile, espèce de trainée, il parait que tu ne sais même pas qui t'a enceinté, tu n'es qu'une sale pute»
j'ai tressailli sous l'insulte ,le fait de me faire traiter de pute par mon père me choquait au plus haut point.
-MOI:« Je vous en prie ,laissez moi vous expliquer père »
-LUI:« Ta gueule, tu n'as rien à dire ,je ne garde pas une pute dans ma maison ,tu vas me faire le plaisir de ramasser tes bagages et de sortir de chez moi »
«Elle n'ira nulle part, s'il y a quelqu'un qui doit quitter cette maison c'est bien toi» c'est ma mère qui venait de faire son entrée dans la maison.
-PAPA:« Tu viens de dire quoi Sarah ?»
-MAMAN : « Tu as très bien entendu Malick, elle ne bougera pas »
-LUI:« Dans ce cas je vous vide tous ,je n'héberge pas les putes chez moi »
-ELLE : « Ça tombe bien, ce n'est pas chez toi, et je ne vois pas de pute,il n'ya rien d'autre que ta fille que tu as lâchement abandonné avec son frère ,et de même que ta femme, tu n'as pas le droit de faire le procès de qui que se soit ici ,tu as perdu ce droit le jour où tu nous as quitté »
-LUI : «Mesures tes paroles Sarah ,tu me connais non !, je vais te gifler.. tu n'as même pas honte, telle mère telle fille,se faire enceinter sans même savoir l'auteur »
-MAMAN : « oh ,fous moi la paix Malick, tu n'es rien ,moi je ne vois rien d'autre qu'un lâche, un ingrat de la pire espèce, un traitre, tu oses venir ici jouer aux hypocrites ,tu ne réfléchies même pas car si c'était le cas tu sauras qu'elle ne te dois rien, elle n'a pas à avoir honte devant toi, ses erreurs, ses choix ne te concernent pas !,le fait d'être son géniteur ne fait pas de toi son père. Tu as fait de nos vies un enfer,je maudis sincèrement le jour où je t'ai croisé »
Mon père a avancé d'un pas, menaçant de frapper ma mère, sur le champs j'ai eu un peu peur qu'il s'attaque à elle, mais elle s'est dressée devant lui de toute sa hauteur.
-ELLE :«Ose seulement me toucher, tu verras que je ne suis plus la pauvre petite chose que tu as connu ,cette fois-ci je te préviens si tu me touches je te traduis en justice »
Les paroles de maman ont dû lui faire peur car il a reculé, je pense qu'il a eu peur du scandale que cela provoquerait ,car il ne voulait pas que ses amis si haut placés sachent cette phase cachée de sa vie.
«Je pense que c'est mieux pour toi, et si jamais l'idée te vienne encore de vouloir récupérer cette maison sache que j'ai les moyens de te traduire en justice pour l'abandon, n'importe quel juge tranchera en ma faveur ,et en plus de cela on t'obligera à s'occuper de ta famille » C'est ma mère qui venait de parler.
-PAPA : «Tu me menaces maintenant, Sarah tu es devenue folle, cela ne m'étonne pas que Zawadi se fasse engrosser par le premier venu avec une mère pareille »
-ELLE : «ah tu trouves, et un père aussi irresponsable que toi,je te répéte mon cher elle est enceinte, rien d'extraordinaire ,ce n'est pas la fin du monde ,et d'ailleurs tu ne la nourris pas à ce que je sache. Je sais que ton voeu le plus fort est de récupérer cette maison pour donner à ta sorcière, c'est son rêve ,cela ne lui suffit pas de mettre la main sur toi non, elle veut aussi ma maison, mais elle n'aura rien ! »
maman faisait allusion à Dada Bella ,la deuxième femme de papa.
-PAPA:«Ta maison, tu t'entends parler !,cette maison je l'ai battu sur la sueur de mon front, tu n'as aucun droit sur elle »
-ELLE : «Oh c'est là où tu te trompes,j'en ai gagné le droit pour avoir mis au monde tes enfants même si tu les as reniés »
Papa n'a plus voulu discuter avec maman, il est parti complètement furieux, j'étais estomaquée par autant de courage pour la première fois de ma vie que ma mère s'est dressée sur mon père, d'habitude elle a toujours été soumise ,subissant toujours sans jamais se plaindre.
Elle était debout et avait un regard lointain, elle avait l'air choquer.
«maman est-ce que tu vas bien ? » lui ai-je questionné
«oh oui ,je pense que j'ai tardé avant de lui clouer le bec,j'ai toujours manqué de courage envers lui et je n'ai jamais su vous défendre mais maintenant c'est fini.Je ne vais plus jamais le laisser vous faire souffrir» me répondait-elle avec la voix horriblement aiguë.
-MOI:«mais tu ne pense pas qu'il pourrait vendre la maison ? »
-MAMAN : «Oh non ,les papiers sont avec moi,sinon tu te serai retrouvée dans la rue depuis longtemps, tout ce que ton père veut c'est mettre la main sur ce titre de propriété »
-MOI:«Comment cela se fait-il maman, je ne comprends rien »
-MAMAN : « Quand nous avons acheté cette maison, ton père m'avait confié l'acte de propriété, à cette époque nous étions heureux et on s'aimait ,c'était avant qu'il ne rencontre cette femme.Quand il l'a épousé il m'a abandonné au bout de quelques mois. il a voulu récupérer cette maison et pour la vendre, il m'a demandé les papiers j'ai eu le bon sens de refuser, finalement nous nous sommes retrouvés au tribunal et le juge a statué sur notre cas, il n'as pas le droit ni de nous faire sortir ni de vendre la maison tant que nous y vivons »
-MOI:«Je suis vraiment désolée maman, je n'ai jamais rien su de cela »
-ELLE : «Il y'a beaucoup de choses que tu ignores ,à un moment donné ,il est revenu vers moi ,j'ai cru qu'il regrettait ces actes ,mais ma joie a été que de courte durée, il ne voulait que récupérer la maison encore une fois »
Je me rappelle en avoir voulu à ma mère quand il est reparti ,je comprenais tout maintenant.
-ELLE : «Ne sois pas si désolée ,je vais bien, je souhaiterais te demander pardon ma chérie, j'étais en colère, je n'ai pas eu l'esprit de discernement. Je sais que tu as eu l'impression que maman t'as abandonné mais tu sais à quel point je t'aime, je n'ai jamais voulu te faire du mal »
-MOI:«Je sais maman, tu m'as tellement manqué »
-ELLE : «tu m'as manqué aussi mon bébé, allez viens dans mes bras »
je suis allée m'y réfugier ,cette chaleur m'a manqué durant tout ses longs et sombres mois.
-ELLE : «Je ne vais pas te garantir que ça sera facile mais nous allons nous en sortir, je t'aiderai le mieux que je pourrais ,pour que tu finisse tes études et que cet enfant ne sois pas un frein à ta réussite,c'est vrai qu'avec mon nouveau boulot je ne gagne pas assez mais nous pourrions vivre avec décence, je ne veux plus que tu t'inquiète »
-MOI: «Oui maman, rien ne peut nous arriver tant que nous sommes unis»
-ELLE : «Vas chercher ton frère Guelord nous allons dîner »
J'ai trouvé Guelord dans sa chambre complètement terroriser ,il m'a dit que papa l'avait puni ,j'étais dégoutée par tant de méchanceté, après tout ce temps d'absence sans voir son fils, il n'a trouvé à faire que de le punir. Décidément je me demande des fois s'il n'est pas fou.
Je lui ai fait sortir de la chambre, j'avais mal pour lui,le pauvre était trop jeune pour comprendre l'attitude de son père.
Ce soir là nous avons tous diné ensemble dans un climat détendu ,maman nous a fait rire en nous racontant des histoires de sa jeunesse, je ne l'ai jamais vu aussi heureuse ,elle semblait détendue et en paix.
Et moi ,je me suis endormie complètement sereine ,je n'en revenais pas toujours de la manière dont maman m'a défendu.
Quelques jours plus tard, j'étais assise à l'arrêt de bus entrain d'attendre le bus,tout d'un coup...
À SUIVRE...